Note du film : 8,5/10 (par Sally et Stanley) Résumé du film : Napoleon Solo est un agent de la CIA. Illya Kuryakin, lui, un agent du KGB. Rien ne prédestinait ces deux espions d’univers radicalement opposés à se rencontrer... Et pourtant ! En pleine Guerre Froide et à l’heure où l’Europe est divisée en deux idéologies contraires, ils sont contraints de s’associer sur une enquête de la plus haute importance : retrouver un ingénieur allemand capable de réaliser une bombe atomique. Parviendront-ils à évoluer ensemble et mettre à mal le plan machiavélique de l’organisation criminelle qu’ils poursuivent ? Avis : Les Britanniques possèdent quelques grands réalisateurs de talent dont la sortie des films est gage de qualité. Guy Ritchie fait partie de ceux-là. Avec son dernier long métrage « Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E. », il nous offre un film d’action brillant, dynamique et à l’humour ravageur. Intelligent et divertissant, le film du metteur en scène fait preuve d’un professionnalisme confirmé. Dès les premières secondes du film, nous sommes plongés au cœur d’un générique aux images léchées et soignées plantant le décor historique dans lequel nous évoluerons par la suite. La photographie du long-métrage est particulière et déjà prenante. Cette petite mise en bouche nous fait saliver et c’est avec gourmandise que nous découvrons le reste du film qui, il faut l’admettre, est un must en la matière. Adapté de la série « Agents très spéciaux » diffusés de 1964 à 1968 sur la NBC, le film propose des décors plus vrais que nature. Les années 60 sont reconstituées de façon hyperréaliste, on s’y croit, on y est ! Il faut applaudir le travail des décorateurs et des stylistes qui font de ce film, un bijou visuel ! Ce long-métrage présente parfois une fine caricature des films d’espionnage à la « OSS 117 » à quelques détails près. Non content de signer une mise en scène de qualité, Guy Ritchie a également co-écrit les dialogues et le scénario avec Lionel Wigram (« Sherlock Holmes » 1 et 2, « Harry Potter et le Prince de Sang mêlé »). Les répliques sont mémorables : drôles, parfois « border line », elles cinglent, amusent, nous plient en deux, choquent ou interpellent. Il y a fort à parier que certaines d’entre-elles entreront dans la mémoire collective (« Dans chaque schleu sommeille un Américain »). Parfois en entonnoir, elles semblent s’enchaîner sur fond de second degré totalement assumé. Les amateurs d’humour décalé devraient se régaler. Il en va de même pour la réalisation. Ainsi, là où certains réalisateurs n’hésiteraient pas à couper les plans pour laisser la place à la séquence suivante, Guy Ritchie laisse tourner la caméra quelques secondes pour présenter une interaction secondaire voire inutile, à l’image de ce qui se faisait dans les années 60. Le vrai tour de force du réalisateur est d’avoir su mettre en lumière deux comédiens de choix : le Superman Henry Cavill (Napoleon Solo) et Armie Hammer (Illya Kuryakin). L’un est un dandy sûr de lui, l’autre un combattant torturé et instable. Remplis d’humour, de savoir-faire, de fierté et d’assurance, nos deux héros attachants évoluent chacun dans un univers qui leur est propre. A tel point que le scénario s’amusera à mettre en avant les différentes évolutions technologiques qui qualifiaient les USA et l’URSS en son temps. Pour parfaire le film, il fallait un atout charme. Ici, il s’agit de la star montante Alicia Vikander (Ava dans « Ex Machina » ou Ingrid dans « Ingrid Bergman », prochainement au cinéma) qui incarne la fille de l’ingénieur allemand recherché. Recrutée pour infiltrer l’organisation criminelle traquée, elle n’a pas froid aux yeux et saura trouver sa place aux côtés de nos deux super-espions. Autour de ce trio de choc, une kyrielle d’autres acteurs tous aussi bons les uns que les autres : Sylvester Groth, Elizabeth Debicki, Luca Calvani, Jared Harris, Misha Kuznetsov pour ne citer qu’eux. Et n’oublions pas Hugh Grant qui, bien que vieilli, n’a rien perdu de sa classe et de son flegme ! Saluons aussi le travail du compositeur britannique Daniel Pemberton qui signe une B.O agréable en phase totale avec le film. Cela se traduit jusqu’au bout des deux heures de plaisir où la bande son défile sur des images truculentes qui ne manqueront pas de rappeler certains épisodes de « Amicalement Vôtre » ou encore de « James Bond ». Cela tombe bien car, « Agents très spéciaux » a été écrit par Ian Fleming…himself ! Après « Arnaques, crimes et Botanique », « Snatch » ou « Sherlock Holmes », Guy Ritchie se lance dans un nouvel univers, pour le plus grand plaisir de ses adeptes ou des spectateurs envieux de se plonger dans un film d’action irréprochable au ton léger! Date de sortie en Belgique : 18 août 2015 Durée du film : 1h57 Titre original : The man from UNCLE
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Note du film : 8/10 (par B-Max) Résumé du film : Paul-André (Benoit Poelvoorde) est un riche homme solitaire, dépressif et rejeté par sa mère. Il vit avec son domestique Léon (François Morel) depuis de nombreuses années. Violette (Virginie Efira), de son côté, se voit retirer la garde de ses enfants suite à une condamnation pour vol à l’étalage. Criblée de dettes, elle n’est cependant pas une mauvaise mère. Quand Paul-André voit son témoignage à la télé, il touché et se prend de pitié pour cette mère en détresse. Il décide de lui proposer un contrat : Violette garde ses enfants et touche un an de salaire si elle accepte de l’intégrer dans sa famille durant 3 mois. Mais quand il débarque dans la maison familiale, rien ne se passe comme prévu… Avis : Divertissant et gentil, ce film s’adresse à tout public. Son grand point fort est sans conteste son casting de tête made in Belgium. Virgine Efira joue une jeune femme délurée qui aime profiter de la vie tout en étant une bonne mère de famille, soucieuse du bien-être de ses enfants. Son jeu est impeccable et convaincant comme celui de Benoit Poelvoorde. En effet, ce dernier interprète son personnage tout en retenue et sort des clichés qu’on lui prête. Il paraît même avoir mûri… grâce à son rôle ou ses nouveaux choix de carrière ? Malgré son état dépressif, Paul-André tentera d’apporter un équilibre et un sens à la famille… Tendre, réservé, empathique, on y croit et on applaudit la prestation de Ben. Le tandem de comédiens fonctionne et la complicité visible. Les deux enfants (Pauline Serieys, Calixte Broisin-Doutaz) jouent eux aussi à la perfection. Omniprésents, ils font partie intégrante du film et de la nouvelle famille qui vient de voir le jour. Loin d’être relégués au deuxième plan, ils auront même une importance capitale dans l’évolution du duo du haut d’affiche. Les autres membres de la famille ne faciliteront rien à la bonne tenue du contrat…on aime çà ! Le long métrage de Jean-Pierre Améris (« Marie Heurtin », « Les émotifs anonymes ») possède de nombreuses qualités : un bon casting, une histoire qui tient la route, des dialogues truculents, des scènes cocasses à la pelle et une belle dynamique ! Quand deux univers que tout oppose se retrouvent réunis sous un même toit, le résultat ne peut être que détonnant, amusant et touchant ! Ne vous fiez pas à la bande annonce qui présente un film drôle, rempli d’incompréhensions… on y trouve bien plus que cela ! Très court, « Une famille à louer » ne laisse aucune place aux temps morts. Ce bon petit divertissement ravira les spectateurs de tous horizons. Durée du film : 1h36 Note du film : 9/10 (par Stanley) Cela fait une semaine que l'agent Ethan Hunt et son équipe sévissent dans les salles obscures. Doit-on pour autant se ruer à leur suite afin de contempler le résultat? OUI Oui Oui et on vous dit pourquoi ! Un nouveau Mission Impossible est un peu comme le beaujolais nouveau. Certains le célèbrent à chaque fois, et diront que l'on sait ce qu'on va trouver et qu'on y prendra beaucoup de plaisir. D'autres, plus réservés, proclameront que ce n'est pas un événement en soi puisqu'il s'agit d'un énième film d'action. Un de plus ? Rien n'est moins sûr ! L'histoire bien que classique dans sa forme, poursuit directement la trame laissée par Mission impossible : protocole fantôme. Résumé du film : Ici, dans Rogue Nation, on apprend que notre équipe préférée poursuit les agissements du Syndicat : une organisation terroriste menée d'une main de maître par un ancien agent anglais désormais désavoué : Solomon Lane. Il est amusant de remarquer que le Syndicat était déjà évoqué dans la série de 1966. Mais passons ! Très vite, nous retrouvons l'équipe de MI en proie à la tourmente. En effet, l'agence est désormais dissolue par une commission gouvernementale sous les accusations de la CIA. A la tête de celle-ci, Monsieur Alec Baldwin - truculent comme à son habitude-. dans le rôle du directeur de la CIA, Alan Hunley. Mais que reproche-t-on à ces spécialistes de l'infiltration et des explosions en tous genres ? Et bien justement leurs méthodes! En effet, la CIA ne peut admettre les agissements de ces têtes brûlées pour qui la fin justifie pleinement les moyens ! Souvenez-vous de la destruction de Kremlin, rien que ça ! (Cf : Mission Impossible : protocole fantôme). Dès lors, comment agir pour lutter contre le Syndicat en étant recherché et même pourchassé ? Seul, l'agent Ethan Hunt n'y arriverait pas..mais en équipe c'est différent ! Avis : Nous évoquions Salomone Lane quelques lignes plus haut. Joué par Sean Harris, le grand méchant du film a été remarqué dans "Prometheus", le préquel d’Alien. Sa prestation lui a assuré les considérations des producteurs et du réalisateur Christopher McQuarrie. Ce dernier a participé au film "Jack Reacher" (avec Tom Cruise dans le rôle titre justement!) Avec Tom, on aime tourner en famille ! Ce dernier a toujours émis le souhait que la licence des Mission Impossible ait à sa tête un réalisateur différent. Une façon de donner une couleur particulière à un genre qui se ressemble finalement toujours un peu...Mais revenons au film ! L'agent Hunt pourra compter sur ses amis : Luther (Ving Rhames présent dans chaque épisode) ; William Brandt (très bon Jeremy Renner vu dans "Jason Bourne : l'héritage") et le toujours amusant Simon Pegg qui aura enfin le droit de porter un masque ! Cette équipe ne serait pas complète si nous ne mentionnions pas Ilsa Faust, femme fatale qui aidera Ethan Hunt tout au long de sa mission. Dans ce rôle, la production a eu le génie (n'ayons pas peur des mots) de donner sa chance à Rebecca Ferguson. Remarquée pour son rôle d’Ergenia dans le film "Hercule", elle tient véritablement tête (en talent, en poigne et en charisme) à Tom Cruise ! C'est bien simple, elle illumine et « dynamite » l'écran par sa seule présence ! Chaque séquence, chaque plan où on la voit est un ravissement pour les yeux. Elle ne joue pas, elle est une espionne! Tout (enfin..beaucoup) passe par son regard. Certains plans, pourtant rythmés, nous montrent une femme parfaitement entraînée à tuer, laisser pointer une sensibilité non feinte. Dans ces moments, votre rythme cardiaque pourrait d'ailleurs légèrement accélérer. Rebecca Ferguson n'y sera pas pour rien.. Tom Cruise confiera d'ailleurs : «J’avais vraiment très envie de faire entrer dans la danse un personnage féminin qui pourrait être l'égal de Hunt. Jusqu’à présent, les femmes n’ont eu qu’un rôle fonctionnel dans l’univers de l’IMF, mais avec Ilsa Faust, on a poussé le curseur un peu plus loin". Dieu merci ! L’actrice a déclaré être sujette à la claustrophobie et au vertige, avouez que c'est embêtant ! Et pourtant, en quelques semaines, elle saute du toit de l’Opéra de Vienne et nage en apnée avec le beau Tom. Chapeau bas. Parlons d'ailleurs des cascades ! Que serait un Mission Impossible sans celles-ci ? Un film incomplet et finalement contre-nature à l'égard de ce qu'il promet. Du spectacle et un rythme haletant ; nous avons cela en stock ! Néanmoins, nous avons été surpris par la direction prise par le réalisateur. Comment surpasser l'action des films précédents ? Comment s'y prendre pour faire toujours différent mais mieux ? Le réalisateur, l'a bien compris..Ce n'est pas toujours possible . Dans le cas présent, la solution retenue pour l'action a été de varier les situations. C'est ainsi que l'on voit Tom Cruise réaliser ses propres cascades. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à 53 ans, le bougre parait plus en forme qu'à ses 20 ans... Aussi, c'est tout naturellement, et sans effets spéciaux que l'acteur s'accrochera s à un avion qui s'envole à plus de 1500 mètres de haut et à une vitesse de 400km/h. Huit prises ont été nécessaires. Excusez du peu ! De plus, le film comporte une scène inédite dans la franchise, il s'agit d'une scène sous-marine pour lequel Tom a dû pratiquer l'apnée. Cette scène aurait été réalisée sans coupure.. A l'image de la forte tension qui nous prend viscéralement pendant toute la seconde moitié du long métrage ; l'objectif était de proposer une sensation nouvelle pour le spectateur. Nous le disions, la tension ressentie présente le grand avantage, en plus de l'action et du rythme dominant, de mettre le spectateur dans tous ses états ! Vous n'en sortirez pas indemne et vous en redemanderez très probablement! C'est que, pendant 2h12, nous voyageons avec les protagonistes au Maroc, à Londres, à Vienne avec un certain plaisir! Vous l'aurez compris, pour toutes ces raisons, et en attendant le prochain James Bond « Spectre », il s'agit assurément du meilleur film d'action de cet été. Celui-ci se veut respectueux du spectateur pas toujours choyé ces derniers temps. A bon entendeur... « Votre mission, si toutefois vous l'acceptez, sera de foncer dans le cinéma de votre choix afin de profiter d'un spectacle de grande qualité ». Date de sortie en Belgique : 5 août 2015 Durée du film : 2h12 Titre original : Mission: Impossible – Rogue Nation Note du film : 08/10 (par Sally) Résumé du film : Ted est marié depuis quelques années à Tami-Lynn. Pour préserver le bien-être de son couple, il propose à sa jeune épouse de devenir maman. Mais les difficultés vont s’accumuler et les portes vers la parentalité vont peu à peu se fermer. Du jour au lendemain, Ted se voit retirer son statut de personne humaine et n’est plus considéré que comme un simple objet. Il décide alors de se battre en justice pour faire reconnaître son identité et récupérer sa vie d’avant. Avis : Les suites de film sont souvent décevantes… « Ted 2 » est un beau contre-exemple car non seulement, il poursuit dans la lignée du premier opus mais il se magnifie par son brin de moralité. De plus, l’évolution qu’ont réalisé les deux personnages principaux que sont Johnny et Ted est telle qu’on les retrouve avec un plaisir non dissimulé. En effet, Johnny est dévasté depuis son divorce d’avec Lori. Ted, lui, est presqu’heureux en ménage, à quelques disputes près. Nos deux amis ont donc bien du mal à s’épanouir dans leur vie respective mais continuent de se porter un soutien mutuel. Bien plus responsables que dans le premier film, ils gardent néanmoins leur bonne humeur et leur déconne qui les caractérisent. Toujours un peu lubrique, notre exceptionnel teddy bear cherche à se faire une place dans notre société et délaisse les bêtises pour se responsabiliser… enfin presque ! Les gags fonctionnent, l’histoire est bien pensée… tout fonctionne pour notre plus grand plaisir! Seth MacFarlane a en effet gardé le cap, pour le plus grand bonheur des adeptes de son cinéma. Mais il parvient à ajouter un petit plus qui fait que l’histoire qu’il nous présente nous implique. Ses personnages ont quelque peu changé, nous aussi et c’est ainsi qu’il nous présente un scénario bien moins grossier et plus raffiné. Ne vous détrompez pas, le long métrage garde tout de même son lot de scènes cocasses et la première partie donnera le ton que l’on appréciait dans les premières aventures de notre duo improbable. Les ados qui se sont risqués à voir « Ted 1 » seront toutefois peut-être moins emballés par cette suite car les gags graveleux sont moins présents (bien qu’incorporés par petites touches !). Le scénario laissant la part belle à une quête de reconnaissance, il s’adresse davantage à un public adulte (toujours averti) voire adulescent. Il n’empêche que beaucoup pousseront la porte des complexes ciné par simple curiosité, grand bien leur fasse. Dans le casting, on retrouve bien évidemment Mark Wahlberg, l’altère ego de notre nounours déluré. Et il n’a rien perdu de sa superbe que du contraire ! Il est une fois de plus LE comédien idéal dans ce rôle qu’on lui prête. Jessica Barth est fidèle à elle-même et continue de jouer l’amoureuse « trash » de service avec perfection. Autre visage bien connu de Ted, « Donny », le pervers envieux, toujours prêt à mettre un plan machiavélique en place afin de s’approprier l’ours en peluche. Giovanni Ribisi est une fois de plus à la hauteur de son rôle et joue un détraqué plus vrai que nature ! Petite nouvelle au générique : Amanda Seyfried (vu dernièrement dans « While we’re young ») qui se débrouille vraiment bien dans le rôle de la jeune avocate chargée du dossier de Ted. Elle est surprenante, charmante et s’intègre à merveille dans l’équipe déjà mise en place dans Ted, premier du nom. Big up to Morgan Freeman qui fait quelques apparitions remarquées. C’est un plaisir de le voir intégrer le casting et se prêter à l’exercice des insultes estampillées « Ted ». Les effets spéciaux sont toujours aussi impressionnants et l’ours en peluche s’incorpore à merveille dans cette folle aventure sans que l’on ne prête attention à la technique utilisée… on en oublierait presqu’à nouveau qu’il n’est pas réel… « Ted 2 » est donc à voir si vous avez aimé ou adoré le premier film. On prend les mêmes et on enrichit le tout ! Si vous étiez réticents, vous vous laisserez sans doute davantage convaincre par celui-ci car bien plus fin, bien mieux travaillé, il continue sur sa lancée avec un ajout de morale non négligeable et saura élargir son public. Bien évidemment, Ecran et toile, vous recommande d’aller le voir dans nos salles obscures ! Date de sortie en Belgique : 12 août 2015 Durée du film : 1h55 Note du film : 06/10 (par Sally) Résumé du film : Sam Brenner est installateur d’écran plat depuis quelques années. Ancien champion de jeux vidéo, il mène une vie on ne peut plus ordinaire ayant pour seule distraction, celle de côtoyer son ami d’enfance devenu président des Etats-Unis. Mais lorsque le pays est attaqué par Galaga, le célèbre jeu d’arcade, et que tout le territoire risque de se trouver pixellisé et anéanti, il se voit chargé d’une mission de la plus haute importance : intégrer une équipe de geeks et aider l’armée à sauver l’humanité ! Avis : « Pixels » est une bonne occasion pour le spectateur, fan de joystick, de retrouver quelques héros de la bonne vieille époque des 80’s (Pac-Man , Donkey Kong pour ne citer qu’eux) et de se rappeler les longues heures passées devant les bornes d’arcade imposantes, la larme au coin de l’œil. Car, si le film veut être une comédie potache, il est surtout le prétexte à retrouver de nombreux standards qui ont marqué notre enfance/adolescence : «Space Invaders », « Defender, Breakout », « Asteroids », n’en sont que quelques exemples. D’autres clins d’œil viendront amuser le spectateur, comme par exemple, l’intervention du Professeur Iwatani (interprété par Akiyama Denis) dans ce combat contre l’ennemi virtuel. Toutes ces références constituent indéniablement la force du long-métrage. Ce qui dérange dans « Pixels », c’est avant tout l’humour douteux dont il est constitué, et en particulier celui du personnage d’Adam Sandler, fidèle à lui-même. Non content de jouer une fois de plus un rôle de faible consistance, il porte la casquette de coproducteur du film. Quand se lancera-t-il dans une interprétation digne de ce nom ? La réponse est sans équivoque : pas ici, mais le contraire nous aurait franchement étonné ! Mais il n’est pas le seul à s’aventurer sur le terrain de l’humour peu loquace : Josh Gad et Peter Dinklage (Tyrion Lannister dans la série « Game of Thrones ») jouent les geeks de service alors que Kevin James incarne un président des USA peu compétent. Aucun d’eux ne crève l’écran et c’est bien dommage car cela aurait permis au film d’être un peu plus « professionnel ». L’atout féminin du film est Michelle Monaghan (« Gone baby gone », « La ligue des justiciers : guerre »). Elle ne déroge par à la règle du reste du casting et n’offre pas une prestation des plus marquantes. N’oublions pas notre guest star, Sean Bean (« Le seigneur des anneaux »), caporal aussi pétochard qu'incapable, qui, une fois n’est pas coutume terminera le film sans y laisser sa peau ! Bingo ! Chris Columbus a eu la lourde tâche d’allier originalité et comédie de qualité. S’il a réussi son premier objectif, le second a, vous l’avez compris, complètement échoué. Réalisateur de « Mme Doubtfire », « Maman j’ai raté l’avion », des premiers films de la saga Harry Potter ou encore de Percy Jackson, il nous avait habitué à bien mieux. Qu’est-il allé faire dans cette aventure ? Pourquoi ce lot de scènes improbables ? Par exemple, celle durant laquelle les militaires surentraînés de l’armée s’adonnent à des parties de jeux vidéo sous la direction de nos anti-héros délurés, qui n’hésitent pas à leur filer quelques fessées. Pire, celle de la conférence de presse post-combat donnée par le président des USA… Le long métrage, relativement court, ne connaît pas de temps mort et nous fait entrer rapidement dans le feu de l’action mais il faut l’admettre, il ne vaut pas non plus le déplacement. Attendre la sortie VOD ou DVD semble plus judicieux. En conclusion, les fans de l’univers du jeu vidéo trouveront leur lot de références, de souvenirs et passeront un bon moment de divertissement. Les autres se lasseront peut-être bien vite du concept développé dans le long-métrage et sortiront déçus de la projection. Il n’empêche que « Pixels » reste un film bien fait, un peu lourd, mais distrayant dans son genre… Avec un bon casting et de bons dialogues, il aurait été bien plus à la hauteur. Game over ? Date de sortie en Belgique : 29 juillet 2015 Durée du film : 1h46 |
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