Note du film : 7,5/10 (par Sally) Résumé du film : Après un accident de voiture alors qu’il est âgé d’à peine 4 ans, Peter est abandonné et voué à lui-même dans une forêt hostile remplie de loups. Mais, un gardien bienveillant semble habiter ces contrées et prendra le jeune garçon sous son aile pour une période de six années. Avis : Il est vrai que nous n’avions pas un engouement particulier pour le film « Peter et Elliott ». La raison ? Son intrigue, dévoilée dans la bande annonce commerciale, qui laissait supposer que nous ne retrouverions pas l’histoire originale qui a bercée notre enfance. Dès lors, pourquoi se lancer dans un remake si c’est pour refondre totalement le scénario de base ? Néanmoins, nous étions curieux de découvrir comment les studios Disney et David Lowery allaient redonner vie à ce dragon que l’on avait tant aimé. Mission réussie ? En grande partie oui ! Peter et les humains Peter est un petit garçon sauvage. Rescapé d’un accident de voiture qui a coûté la vie de ses parents alors qu’il était jeune enfant, il a su survivre dans cette forêt a priori hostile et se construire un repaire digne de Robinson Crusoé. Sa vie va basculer lorsque Grace, garde forestière, vient se balader à proximité. Peter est interprété par le jeune Oakes Fegley, acteur d’à peine onze ans. Sous sa chevelure filasse et son visage barbouillé, se trouve un petit bonhomme talentueux et courageux. A l’affiche de « Fort Bliss » en 2014, il voit sa carrière décoller depuis cette année puisqu’il sera de trois autres films d’ici les prochains mois. A raison car, qu’il soit face à des acteurs de renom ou en compagnie d’un dragon virtuel, l’acteur fait preuve d’un savoir faire précoce et certain. Pour entourer ce jeune garçon, Robert Redfort, qui revient sur nos écrans ces derniers temps (notamment avec « Randonneurs amateurs » ou encore « Truth »). Ici, il incarne le pendant de « Lampie », (vous vous rappelez, le père de Nora) car il est le seul a avoir vu le dragon jusqu’ici. Conteur du dimanche, il n’a cessé de raconter son incroyable rencontre à qui voulait l’entendre sans que jamais personne ne le croit. Bien évidemment, le vent va tourner et le gentil M. Meacham va avoir l’occasion d’aider Peter à sauver son dragon. Dans les rôles notoires, retenons aussi celui de Bryce Dallas Howard, impeccable une fois de plus dans son rôle de garde forestière et amie à l’écoute attentive. La jolie rousse a d’ailleurs avoué dans diverses interviews être sensible au long-métrage de 1978, film qui fait partie de ses premiers souvenirs cinématographiques. Dans la suite, Wes Bentley, Karl Urban trouvent aussi des rôles à la mesure de leur talent mais nous ne détaillerons pas davantage leur rôle, évoquons celui que nous attendions tous : Elliott le dragon ! Le dragon Elliott version 2016 ressemble-t-il au dragon de notre enfance ? Pas tout à fait. Si le réalisateur a conservé le code couleurs (Elliott est vert et possède de toutes petites ailes roses), la ressemblance s’arrête là. Bien plus poilue que la première créature animée, le dragon de David Lowery ressemble davantage à Falco (le dragon-chien de l’ « Histoire sans fin ») ou à un chien/chat vert. Son adorable frimousse peut prendre un air plus grave lorsqu’il s’agit de défendre son jeune ami mais n’effraiera jamais le jeune public présent dans la salle. Autre point commun avec notre premier Elliott : sa capacité à disparaître. Véritable caméléon, notre dragon saura user de sa transparence dans de bonnes circonstances. Hormis cela, la comparaison s’arrête là : Elliott ne tombe pas amoureux d’une belle jeune femme, ne fait pas de petits bruits reconnaissables entre tous… il grogne, vole, ce n’est déjà pas si mal. Entièrement créé en images de synthèse par la société d’effets spéciaux de Peter Jackson (WETA digital), l’animal est particulièrement bien intégré dans son environnement et offre de beaux moments cinématographiques. L’histoire : Seul point noir selon nous, l’intrigue principale qui n’a rien d’original. Remake complètement réinventé, l’histoire d’origine laisse place à une toute nouvelle aventure. Ici, nous sommes plongés dans quelques jours de la vie de Peter, garçon de 10 ans ayant grandi dans la forêt tel un enfant sauvage. Exit donc le petit orphelin élevé par une famille adoptive plus que louche. On fait face à une sorte de mini- tarzan (ou mini- mowgli, c’est selon) qui est enlevé de son environnement « naturel » contre son gré. Sa famille adoptive n’est que bienveillance, au contraire des vilains bûcherons qui découvrent en Elliott, la possibilité de se faire une belle notoriété. Et pour cela, il faudra le capturer ! La bêtise humaine est de sortie… pourquoi diable faut-il ternir les instants magiques d’une existence extraordinaire pour une possession égoïste et un déracinement d’un être merveilleux qui n’a rien demandé à personne… En matière d’innovation, on a déjà vu mieux mais l’histoire n’est finalement qu’un prétexte pour dépoussiérer la première version animée sortie en 1978 (et oui déjà !) et continuer la réhabilitation de tous les « vieux » Disney, en général avec succès. La réalisation Avant « Peter et Elliott », nous ne connaissions pas David Lowery. Nous avons pu lire qu’il avait déjà dirigé Robert Redfort dans « The old man and the gun » et qu’il réaliserait une autre adaptation célèbre de Disney (en l’occurrence « Peter Pan ») mais nos informations s’arrêtaient là. C’est donc avec un beau divertissement familial que nous entrons dans son univers. S’il a choisi de prendre un virage dans l’histoire ce que l’on connaissait déjà, on doit avouer que niveau réalisation, le bonhomme sait y faire. Aidé par le studio de Peter Jackson pour ses effets spéciaux, le metteur en scène a su nous embarquer dans une histoire très joliment amenée. Là où certains auraient choisi de mettre un suspense intenable, Lowery a décidé d’entrée de jeu de nous présenter la relation filiale qui s’est installée entre Peter et son dragon : moins de cinq minutes après le début du film, on découvre les traits de l’animal mythique avec un véritable enchantement. Contrairement à Jon Favreau pour son « Livre de la jungle », Lowery ne fait aucun rappel de la b.o initiale. Aucune note, aucun chant murmuré ne nous rappelle les thèmes fredonnés dans la version antérieure… et cela nous a sans doute un peu manqué. L’histoire ne se passe pas à « Pasa Makadi », Meacham n’a pas bu et ne chante pas à tue-tête qu’il a vu un dragon, Peter aime beaucoup son dragon mais ne le lui fredonne pas… Il faut s’y faire, nous sommes dans un autre univers et on doit accepter de tourner la page de nos souvenirs. C’est peut-être pour cela que malgré les beaux efforts fournis par les comédiens, l’équipe de réalisation et d’animation, on sort de la vision de « Peter et Elliott » un chouïa désenchanté… mais on chipote c’est vrai, car dans l’ensemble le long-métrage est plutôt réussi. Pour le public belge il faudra encore patienter quelques semaines avant de découvrir le dernier long-métrage des studios Disney ou se rendre dans les salles françaises où le film est sorti milieu de ce mois. On ne comprend pas la logique des dates de distribution d’un tel film car il aurait mérité une sortie synchronisée. Toujours est-il que si vous voulez emmener votre petite famille au cinéma et lui faire découvrir une belle aventure et une jolie histoire d’amitié, « Peter et Elliott » est tout à fait approprié. Date de sortie en France : 17 août 2016 Date de sortie en Belgique : 5 octobre 2016 Durée du film : 1h43 Genre : Aventure/fantastique Titre original : Pete's Dragon
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Note du film : 5,5/10 (par Sally) Résumé du film : Erin Gilbert est enseignante à l’université. Alors qu’elle s’apprête à être titularisée, elle est contactée par le propriétaire d’un manoir « probablement » hanté. Comment l’a-t-il trouvée ? Grâce à son livre sur les fantômes, co-écrit il y a quelques années. Déterminée à laisser ces « dossiers » derrière elle, Erin retrouve son amie Abby et lui demande de ne plus publier leur bouquin compromettant pour sa carrière. Chasseuse de fantômes, Abby voit pourtant une belle opportunité de prouver que le paranormal existe bel et bien ! Avis : A la sortie du film, une seule question revient sur toutes les lèvres : cette « suite » fonctionne-t-elle ? Pas vraiment. D’ailleurs, on reconnaît assez vite qu’on est davantage dans une parodie que dans un hommage ou une suite en soi. Nous n’étions pas chauds pour voir le dernier opus et franchement, nous n’aurions rien manqué. Pour tous les fans de la première heure, mieux vaut s’en tenir aux deux volets initiaux, au risque de sortir déçus. L’humour (très) potache, le casting bourré de clichés prendront malheureusement trop le pas sur l’hommage que voulait réaliser Paul Feig : mieux aurait valu s’en passer et laisser l’œuvre d’Ivan Reitman intacte. Explications : Le thème de Ray Parker Jr, largement revisité, reste un gimmick plaisant à entendre et nous rappelle que nous sommes en présence des « Ghostbusters » parce que si on se limite au scénario de base, on est plutôt dans un pâle pastiche des prédécesseurs… En effet, avec ses dialogues « borderline » et ses mises en situation grotesques, ce nouveau volet n’a rien de bien consistant et l’on se demande encore comment le film de 2h parvient à tenir la route. Les scènes d’action et effets spéciaux kitsch de chez kitsch donnent le ton : on est là pour rire... enfin, ça, c’est en théorie parce que côté pratique, c’est autre chose. L’humour lourdingue, presque parodique, amuse dans un premier temps mais finit très vite par lasser. Heureusement, les personnages de Patty et de Kevin (Chris « Thor » Hemsworth) relèvent un peu le niveau. Qu’en est-il justement de ce casting ? Les premiers mots qui nous viennent à l’esprit sont « très cliché » ! Certains l’annonçaient comme un film féministe, on comprend maintenant pourquoi. Les héroïnes qui luttent pour sauver la ville sont hyper stéréotypées. Ainsi, on retrouve Melissa McCarthy en petite boulotte drôle et chef d’équipe prête à affronter tous les dangers ; l’humoriste Leslie Jones, en black admiratrice et amatrice à l’humour solide ; Kate McKinnon est « miss gadget », l’ingénieuse conceptrice d’armes à proton très masculine et enfin Kristen Wiig, une intellectuelle rationnelle embarquée dans une aventure loufoque bien malgré elle. Et pour les aider, un beau réceptionniste blond, peu futé en la personne de Chris Hemsworth (« Thor », « Au cœur de l’océan », « Rush », « Star Trek ») Le comédien assure dans ce rôle à contre-pied de ce qu’il a l’habitude de réaliser et cela fonctionne plutôt bien. A l’instar d’Andy Garcia, qui joue un maire de la ville, dépassé par les événements et plus préoccupé par son image que par la sécurité de ses citoyens. Côté surprise, on retrouve Bill Murray, de la team de départ, mais dans un rôle différent de celui qu’il tenait dans les deux premiers « SOS Fantômes » Ici, il est le Professeur Martin Heiss, scientifique sceptique et crédule face à l’arrivée de fantômes dans sa ville. Un souhait de rompre le lien avec les précédents volets et rappeler qu’il ne s’agit pas ici de la même équipe ? Si vous restez jusqu’au générique de fin, vous retrouverez un autre personnage emblématique « ancien », annoncé il y a quelques mois mais qui n’apparaîtra que dans les toutes dernières minutes du film, comme pour tenir les fans en haleine… Côté psychopathe (parce qu’il en fallait bien un), on trouve un Neil Casey probant mais peu remarquable. Le vilain méchant n’est finalement là que pour donner vie à des scènes d’action surnumérisées et créer le lien entre les différents épisodes de l’histoire… Heureusement, on garde un petit intérêt pour les multiples clins d’œil qui se glissent dans le long-métrage : le slime visqueux, un nouvel ecto-1 surprenant, le logo reconnaissable parmi tous, le célèbre slogan, tout y est. Même bouffe- tout et le Bibendum sont de la partie ! Les tenues et les armes des héroïnes sont respectées et trouvent même une version 2.0 dans les mains d’Holtzmann: les pompes à proton dégomment tout sur leur passage, pareil pour l’artillerie lourde de fin de combat..! Sans cela, le film aurait un goût (encore plus) amer et là, l’amateur des films des années 80 trouvera son compte. Mais ce sera sans doute le seul parce que dans l’ensemble, Paul Feig foire son « hommage ». Il faut dire que nous n’avions déjà pas été très fan de « Spy » où il mettait (déjà) Melissa Mc Carthy à l’honneur. Etait-il nécessaire de relancer la franchise « Ghostbusters », loin de là ! Surtout pour offrir un tel résultat. Cet été était ponctué de sorties en deçà de ce a quoi on s’attendait : « Suicide Squad », « SOS Fantômes », même combat, même constat : les blockbusters offrent un spectacle déplorable sans réel fond. Gardez vos précieuses piécettes et évitez de tomber dans le piège du matraquage des maisons de production, vous en sortirez gagnants ! Date de sortie en Belgique : 10 août 2016 Durée du film : 1h56 Genre : Comédie Titre original : Ghostbusters Note du film : 6,5/10 pour Stanley, 5,5/10 pour Sally Résumé du film : Amanda Waller, chef de file du gouvernement américain, est déterminée à éradiquer la violence dont souffre sa ville et bientôt l’humanité entière. Pour ce faire, elle décide de s’allier à des criminels aux pouvoirs ou capacités hors- norme et de les faire travailler main dans la main. La « Suicide Squad » est née. Sa première mission ? Sauver la ville d’un fléau colossal contre une belle remise de peine. Avis : Avec sa moyenne de 6/10, « Suicide Squad » s’en sort plutôt bien. Si Sally a été légèrement plus sévère dans sa note, c’est sans doute parce qu’on annonçait le film comme « sortant du genre DC Comics, renversant les codes de ce qu’on a l’habitude de voir », or, le constat est sans appel : David Ayer remplit le cahier des charges et n’innove pas des masses. De là à accorder une note sanction, non. Car les amateurs du genre trouveront tout ce qu’ils ont toujours aimé. C’est d’ailleurs pour cela que Stanley est plus nuancé. Les personnages sont denses, leur psychologie bien amenée… et heureusement le casting qui les interprète est de très bonne qualité. Will Smith en tête, même si, soyons francs, l’acteur fait ce qu’il a l’habitude de faire et ne sort pas franchement des sentiers battus. Ses répliques et interventions osées amusent les spectateurs et amènent un ton sarcastique bienvenu. Et même s’il manie la gâchette comme personne, son personnage (et son interprétation) reste malgré tout un peu trop lisse. Par contre, la déjantée Margot Robbie, elle, ne fait pas dans la demi-mesure et sa prestation mettra d’ailleurs tout le monde d’accord : elle incarne une Harley Quinn plus vraie que nature ! Autant dans son attitude que dans ses répliques, la fiancée du Joker fait le show de façon magistrale. Dans le sillon de ces deux personnages emblématiques (et qui prennent une part importante de l’intrigue au point d’éclipser parfois leurs petits camarades), on trouve une team ingénieuse aux rôles pleinement assumés : Jay Hernández pour un El Diablo humanisé ; Jai Courtney en Captain Boomerang qui se défile plus qu’il n’est utile ; Adewale Akinnuoye-Agbaje en Killer Croc (qui ne tue que par le nom et qui remporte la palme du maquillage) ; Karen Fukuhara, une Katana peu commode ; Adam Beach est presque figurant avec son rôle de Slipknot. Tout ce petit monde, aussi performant soit-il, réalisera une quête se résumant à traverser une rue pour botter les fesses de la belle Cara Delevingne une enchanteresse au rôle douteux tant il est « too much ». A côté de ces anti-héros, on retrouve Viola Davis (sorte de « Q » noire) que tout le monde redoute. On ne sait pas trop pourquoi tout le monde lui mange dans la main, mais la véritable tête de proue, c’est elle et ce petit brin de femme sait y faire ! Extraordinaire dans la série « How to get away with murder », la comédienne garde la tête froide et mène tout ce petit monde à la baguette. A ses services, on trouve le colonel Flag (le suédois Joel Kinnaman), porte- garant du bon déroulement des opérations et chef de file de l’équipe de choc. Enfin, faisons un petit clin d’œil à David Harbour (l’enquêteur dans la série « Stranger Things » dont on entend beaucoup parler) et à Ben Affleck (The Bat !) qui viendront çà et là soutenir la big boss. S’ils ont tous des failles (humaines ou méta- humaines), c’est bien évidemment dans celles d’Harley Quinn que se trouve la plus importante : le Joker himself. Porté par Jared Leto (« Mr Nobody »), le clown psychopathe a de l’allure, de la folie mais pas autant qu’espéré. S’il semble que personne ne soit en mesure de dépasser l’interprétation magistrale d’Heath Ledger, celle de Leto fait l’effet d’un pétard mouillé : beaucoup de démesures, de grimages, de tatouages, d’exubérance pour un résultat… décevant qui ne parvient pas à retranscrire la folie furieuse de son illustre personnage. Et ces personnages de s’animer sur une bande originale « pop/rock » rythmée et très appropriée où les grands standards côtoient des compositions « inédites » aux sons blockbusterisés habituels. « Une bonne B.O. oui, mais à nouveau très populaire, ils ne se sont franchement pas foulés » rajoutera Sally. C’est vrai qu’avec « Without me » d’Eminem ou « Bohemian Rhapsody » de Queen, le blind test sera forcément réussi, mais même si elles manquent d’originalité (ou d’extravagance c’est selon), les soundtracks parleront à toutes les générations. Justement, c’est cette manie de vouloir parler au plus grand nombre qui nous agace le plus dans les films de DC Comics : on délaisse volontairement la noirceur, l’histoire des personnages, leurs capacités, leur psychologie profonde pour amener une baston hors norme (venue on ne sait plus trop comment mais visiblement, tout le monde s’en fout) s’immiscer à grande vitesse dans une histoire bâclée. Le premier tiers, intelligemment réalisé, prenait le temps d’exposer chaque personnage : le réalisateur prenait ainsi le temps d'installer les différents protagonistes et de développer (quand le personnage s'y prête) une histoire ou leurs motivations mais ensuite, il laisse (trop rapidement) place à une superproduction américaine presque écœurante d’effets spéciaux (à la limite du cheap) où super grands vilains détruisent tout sans que personne ne semble s’en inquiéter, si ce n’est une poignée de politiques et d’anti-héros recrutés à la va-vite bien entendu. Le pire étant que les ennemis sont vraiment moches et sans aucun intérêt. L'Enchanteresse (Cara Delevingne) et son frère auraient du rester un peu plus longtemps au rayon des mauvaises idées inexploitées. Cela nous aurait éviter une débauche d’images numériques qui ne suffit de toute façon pas à masquer le vide interstellaire du scénario...bien au contraire ! Du déjà vu, nooonnnn? En parlant de déjà vu, nous ne pouvons sortir de la projection qu’avec ce constat éloquent : « Batman V Superman » nous offrait déjà ce genre de spectacle, en plus grossier encore, dans le seul et unique but d’offrir une suite dont la sortie est déjà épinglée au planning de la maison de production. Avec sa scène d’entre-générique, « Suicide Squad » démontre que nous ne sommes (malheureusement) pas au bout de nos (non) surprises… Certes, le film recèle de bonnes choses : un casting de qualité et des personnages non codifiés, une b.o qui détonne et un générique psychédélique à haute identité… mais c’est à peu près tout. Alors oui, nous sommes déçus par le dernier film de David Ayer, qui s’annonçait comme « original », « briseur de codes », «à l’antinomie de ce qu’on connaît déjà ». « Deadpool » l’était, mais là, c’est loin d’être le cas. A côté de cela, le film assure le show, rentre dans les cases « comics » et on est loin du suicide cinématographique que certains avaient annoncé. Date de sortie en Belgique : 3 août 2016 Durée du film : 2h03 Genre : Action Note du film : 8/10 (par Sally) Résumé du film : A la suite du décès de sa mère, Nancy décide de partie seule au Mexique pour retrouver la plage où cette première aimait tant surfer jeune. L’endroit paradisiaque se transforme vite en enfer lorsque la jeune femme se voit poursuivre par un requin blanc… Avis : Très attendu cet été, « Instinct de survie » parvient à créer un suspense comme on les aime. Et pourtant, la tâche n’était pas facile : il fallait parvenir à réinventer le genre « Dents de la mer » avec un casting réduit et porté par la seule et extraordinaire Blake Lively… Mission réussie en tout point ! L’Espagnol Jaume Collet-Serra avait déjà fait mouche avec « Non Stop » il y a peu de temps, un action movie où Liam Neeson devait contrecarrer des pirates de l’air. Ici, il se lance dans un tout autre genre et parvient à créer l’impensable : nous tenir en haleine et sous pression durant 1h30 sans jamais nous laisser baisser la garde. Incroyable car, si on prend les grandes lignes de l’histoire, nous sommes coincés durant quelques jours à une centaine de mètres du rivage, en compagnie de Nancy (une étudiante en médecine et amatrice de surf). Si on pense avoir vite fait le tour, que nenni, tout est là pour nous faire vivre une aventure sous haute tension. Déterminée à survivre sur son rocher, la belle n’aura de cesse de mettre au point des stratégies pour échapper au requin qui la traque et panser ses blessures sévères. Mais qui des deux protagonistes essaient le plus de survivre ? Le requin blanc ou la jeune héroïne ? La tension est maximale, les attaques impressionnantes : on palpite, on a mal pour la jolie blonde qui ne cesse d’appeler au secours. Les rebondissements ponctuent intelligemment la trame générale de l’histoire et font que cette heure trente file à folle allure. Mais revenons sur celle qui porte tout ce film sur ses épaules : Blake Lively. La sublime « Adaline » (film de Lee Toland Krieger où elle crève l’écran) de 28 ans a un palmarès cinématographique derrière elle et signe (quasiment) à chaque fois le sans faute. Une fois de plus, elle démontre combien son charisme, sa détermination, son jeu et son appropriation du personnage ne sont jamais laissés au hasard. Jeune maman lorsqu’elle a débuté le tournage, la comédienne a suivi une préparation physique importante pour assumer au mieux son rôle que lui avait conseillé son époux Ryan Reynolds. Ce dernier avait lui aussi réussi une belle prouesse en portant à bout de bras « Buried », film tout aussi prenant où il se voyait confiné dans un cercueil. Pour les besoins de son film, Jaume Collet-Serra n’a pas utilisé de vrai requin blanc, fort heureusement ! Le terrible animal, créé par ordinateur, n’a pourtant rien de « cheap » et permet ainsi d’éviter un résultat pitoyable digne des plus grands nanars du genre. Ses apparitions, plus surprenantes et impressionnantes les unes que les autres, nous font plonger dans le fond de notre fauteuil, serrer un peu plus nos accoudoirs, réprimer des cris d’angoisse... on y est ! Il faut dire que la suggestion y est aussi pour quelque chose. Quand on connaît le résumé de l’histoire, on s’attend à voir sortir la bête à chaque instant. Ainsi, le moindre plan sous-marin nous laisse penser que l’affreux squale pourrait surgir à tout moment. « Mais pourquoi diable fait-elle pendre ses pieds dans l’eau ? » aurait- on envie de crier avant de voir que rien n’est encore arrivé. Le cœur palpitant, on s’attend à une attaque qui ne viendra que plus tard.. Quand on vous dit que Collet-Serra sait jouer avec le suspense… Oubliez tous les mauvais films que vous auriez pu voir sur le sujet, « Peur bleue » en tête. Ici, on est immergé dans une réalisation savamment maîtrisée, une histoire prenante menée intelligemment par une Blake Lively meilleure que jamais ! « Instinct de survie » saura inquiéter les touristes que nous sommes et vous faire passer un moment cinématographique mémorable ! Date de sortie en Belgique : 3 aout 2016 Durée du film : 1h27 Genre : Thriller Titre original : The shallows |
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