Note du film : 7/10 (par Sally) Résumé du film: Ricki, rock star d’un groupe amateur, mène une vie tranquille et enchaîne les concerts dans un petit bar local. Un jour, son ex-mari l’appelle et lui demande de venir le rejoindre en Californie car leur fille, Julie, est en plein divorce et subit une dépression sévère. Ricki délaisse son nom de scène et part retrouver sa famille qu’elle a quittée des années avant. Mais les retrouvailles ne se passeront pas comme espéré… Avis: Jonathan Demme nous a déjà énormément fait vibrer avec des réalisations telles que « Philadelphia » ou « Le silence des agneaux ». Intrigué par le casting et par la thématique, nous lui faisions donc aveuglément confiance et l’avons suivi les yeux fermés dans l’histoire de Ricki. A raison ? Plutôt oui car malgré une histoire un peu convenue, on a passé un très moment de divertissement et avons suivi un casting bluffant ! A septante ans passé, le réalisateur américain nous entraîne dans l’univers déjanté de Ricki, leader d’un groupe pop rock amateur. Et pour que son histoire fonctionne, il fallait une actrice capable de jouer le rôle tout aussi fou de Ricki. Bonne pioche, Jonathan Demme a confié la mission à Meryl Streep qui la relève haut la main ! Délurée, saisissante, elle nous cueille de bout en bout et nous transporte inconditionnellement dans ses émotions. Ricki (ou Linda à la ville) a voulu poursuivre son rêve de monter un groupe de rock et a tout plaqué il y a de nombreuses années pour partir à la conquête de la célébrité à l’autre bout du pays. Laissant sa famille derrière elle, elle met tout en oeuvre pour palier les erreurs du passé et renouer avec ceux dont elle s’est détachée au fil des années. Presqu’inconnue des siens, elle n’hésitera pas à faire le voyage pour soutenir Julie, sa fille, dans la rude épreuve qu’elle traverse, mais à quel prix ? La performance de la comédienne est irréprochable. Mieux, elle est remarquable, surtout lorsque l’on sait que Meryl Streep a dû apprendre à jouer de la guitare durant de longs mois pour rendre son rôle plus crédible. En effet, Jonathan Demme n’a pas fait dans la demi-mesure : il tenait à ce que la musique de « Ricki and the Flash » soit réelle. Pour les besoins du film, il a donc créé un vrai groupe et demandé à chacun de ses membres de jouer en live. L’actrice a donc assumé cette demande en chantant et jouant de la guitare véritablement… Quand on vous disait que son rôle était bluffant. Le film vaut le détour ne fût-ce que pour découvrir cette performance, … d’autant plus que la bande originale est vraiment plaisante ! Dans son groupe, Meryl Streep peut compter sur Rick Springfield (qui incarne également son petit ami). Musicien confirmé et célèbre dans les années 80, c’est aussi un habitué des plateaux de tournage (vous l’avez sans doute vu dans des séries telles que « Surfers Détectives », « Californication » ou encore « True Detective » saison 2). Soutien inconditionnel, il saura prendre les bonnes décisions et épauler la chanteuse du mieux qu’il peut. Nous évoquions plus haut Julie, la fille de Ricki. Vous ne manquerez pas de trouver qu’elle et Meryl Streep ont des petits airs de famille. Et vous auriez entièrement raison ! En effet, Julie est tout simplement la véritable fille de la comédienne (et du sculpteur Don Gummer). Mamie Gummer, 32 ans, a une longue carrière derrière elle: à 3 ans, elle tournait aux côtés de sa maman et de... Jack Nicholson (rien que çà !) dans « La Brûlure ». Aperçue ponctuellement dans la série « The good wife » (elle y tient le rôle de Nancy Crozier), elle a également tourné avec John Carpenter pour « The Ward ». Ici, elle interprète une jeune femme en pleine dépression à cause de sa procédure de divorce. Incroyable, elle assume son rôle délicat avec beaucoup de professionnalisme et d’humour. Kevin Kline est aussi de retour sur le devant de la scène et tient un rôle prépondérant dans l’histoire. Vu récemment dans « My old lady », le comédien n’a jamais véritablement cessé de jouer des petits ou grands rôles au cinéma mais nous étions passés à côté. C’est donc avec un certain plaisir avoué que nous le retrouvons dans ce rôle de père de famille bourgeois, touchant et bienveillant, à l’image de ce que nous lui préférons : l’authenticité. Un casting principal remarquable (les acteurs secondaires le sont tout autant), une performance musicale notoire, une petite histoire prévisible mais bien amenée… Tout est réuni pour faire de cette comédie dramatique un bon film de dimanche après-midi. Durée du film: 1h42 Genre: Comédie
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Note du film : 6,5/10 (par Sally) Résumé du film : Yann est un jeune homme d’affaires à la vie plutôt rangée. Après une soirée d’anniversaire où il est entouré de collègues, sa petite amie l’interroge sur le vide amical qui l’entoure. Qui étaient ses amis et pourquoi ne les connaît-elle pas? Conscient qu’il a délaissé une part de sa jeunesse, Yann décide de renouer contact avec son meilleur ami du lycée : Thomas. Lorsqu’ils se retrouvent, les deux amis décident de raviver leurs souvenirs et vivre de bons moments, comme dans le temps… Avis : Remi Bezançon nous a déjà offert quelques jolis longs-métrages au genre innovant. Moins perspicace avec son « Heureux évènement », on s’attendait à retrouver la patte du réalisateur dans une histoire tendre sur fond d’une complicité amicale. Pari réussi ? Pas vraiment. Si le scénario, original, possède un rythme soutenu, l’interprétation un peu flémarde ne permet pas à « Nos futurs » de prendre véritablement son envol. Dans son dernier long-métrage, Bezançon refait une nouvelle fois confiance à Pio Marmaï. Après deux rôles offerts dans « Le premier jour du reste de ta vie » et « Un heureux évènement », on retrouve le comédien dans un personnage plus déluré et en proie à la nostalgie de sa jeunesse, au point de ne pas vouloir la quitter. Même s’il est impliqué dans son jeu, l’acteur ne parvient pas à créer l’empathie et ne nous embarque pas dans son histoire. Même constat pour Yann, qui est interprété par Pierre Rochefort (le fils de Jean). A la limite de la dépression, le trentenaire donne un coup de boost dans sa vie lorsqu’il retrouve son ami d’enfance. S’il s’ouvre peu à peu et libère ses émotions au fil de l’intrigue, le comédien reste sur la tangente et ne nous convainc pas totalement. Le souci ici est qu’on peine à croire en l’amitié qui unit les deux protagonistes. L’alchimie ne fait pas sentir, ni entre les personnages, ni entre les deux comédiens et on reste imperméable aux sentiments qui les animent. « Un heureux évènement » nous avait déjà un peu déçu et « Nos futurs » ne révèle pas vraiment ce que le metteur en scène à de mieux. Autant « Le premier jour du reste de ta vie » était un petit bijou et « Ma vie en l’air » une comédie franchement réussie, autant ce dernier opus manque de saveur et peine à nous emporter dans l’aventure des deux trentenaires. Certains dialogues sonnent faux et frôleraient même parfois l’amateurisme. Le casting secondaire ne porte pas toujours le duo principal et le soufflé retombe très vite. A l’exception de quelques comédiens qui sauvent la mise par leur interprétation plus juste, les rencontres sont peu convaincantes voire peu concluantes. Si l’on sourit çà et là face à quelques situations cocasses, on aurait aimé se sentir plus impliqué dans le film. Oscillant toujours entre le drame et la comédie comme il sait si bien le faire, Bezançon opte pour une introspection sur les marques de notre jeunesse et surfe sur la vague de la nostalgie. Si cela fonctionne moins qu’on ne l’aurait espéré, on passe malgré tout un joli moment de divertissement sans pour autant en sortir marqué. Durée du film : 1h37 Genre : Comédie Note du film : 7/10 (par Sally) Résumé du film : Sony, le jeune propriétaire du Marigold Hotel veut investir et s’agrandir. Pour cela, il s’envole vers les Etats-Unis aux côtés de Muriel, afin de trouver un investisseur solide. Un rendez-vous fructueux aboutit sur un accord : un financement possible sera réalisé si l’inspecteur envoyé revient avec un rapport positif. De retour à Jaipur, Sony met tout en œuvre pour que le mystérieux inspecteur soit soigné aux petits oignons. Parallèlement à cela, le jeune indien prépare un évènement de grande importance : son mariage avec Sunaina. Avis : Convenu, attendu, « Indian Palace » n’a de royal que le nom… mais prenons le film pour ce qu’il est vraiment : un bon divertissement avec un casting attachant et excellent. Revenons sur la deuxième partie des aventures de nos chers retraités. Au début de cette nouvelle histoire, on retrouve Sony (Dev Patel) et Sunaina (Tina Desae), jeunes propriétaires de l’hôtel, en pleins préparatifs de leur mariage. Evelyn (Judi Dench) obtient un emploi de négociante en tissus et entretient toujours une histoire d’amitié/amourette avec Douglas (Bill Nighy) qui ne parvient pas à lui avouer ses sentiments. Le couple de Carol (Diana Hardcastle) et Norman (Ronald Pickup) bat de l’aile et ce dernier à des intentions étranges à l’égard de sa femme. Madge (Celia Imrie) s’est éprise de deux Indiens mais ne sait lequel choisir et se confie chaque jour à son chauffeur. Enfin, Muriel (Maggie Smith), qui accompagne Sony dans ses démarches, se voit vieillir et à toujours beaucoup de mal à sourire à la vie. Autant vous dire qu’avant de vous plonger dans le célèbre hôtel indien, nous ne saurons trop vous conseiller de revisionner le premier opus. En effet, les références au premier film de John Madden (« Shakespeare in love », « Proof », « Indian Palace »), sont nombreuses. D’autant plus que le film est sorti en 2012 (et oui, déjà !)… Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et notre mémoire (qui flanche, je m’souviens plus très bien) a délaissé quelques souvenirs et nous perd dans les petites histoires de nos différents protagonistes. Alors, pour profiter pleinement de ce nouveau volet, mieux vaut se remettre à jour et se faire un double plaisir par temps pluvieux. A la joyeuse troupe de départ, que l’on retrouve avec un grand plaisir non dissimulé, viennent s’ajouter Guy Chambers (Richard Gere), un écrivain américain très séduisant et Lavinia Beach, (Tamsin Greig – «Tamara Drew ») une cliente désireuse d’installer sa mère dans l’hôtel pour retraités. Deux nouveaux arrivés qui sèmeront le doute en Sony, persuadé que l’un d’entre eux est le fameux inspecteur anonyme envoyé par son investisseur potentiel. Si les intrigues s’entremêlent et que certaines peuvent sembler futiles, on prend néanmoins beaucoup de plaisir à s’immerger à nouveau dans l’univers si particulier du Marigold Hotel. On retrouve avec joie les comédiens qui nous ont touché ou amusés dans l’ « Indian Palace » initial et on oublie vite les quelques longueurs dont nous pouvons être les cibles. A voir parce qu’il est gentillet sans être rudimentaire, « Indian Palace : suite royale » saura changer les esprits et divertir son public familial. Durée du film : 2h02 Genre : Comédie Note du film : 7,5/10 (par Sally) Résumé du film : Antoine et Laurent passent leurs vacances en Corse avec leurs deux filles. Ces quelques jours sont l’occasion pour Antoine de faire le point sur son mariage et pour Laurent de changer de décor et profiter du calme de l’île de beauté. Mais très vite, l’ambiance se dégrade. Après une soirée arrosée, Laurent se laisse séduire par Louna, la fille de son meilleur ami et met tout en œuvre pour que ce « dérapage » reste secret. Mais Louna est amoureuse et sa propre fille semble se douter de quelque chose… Avis : Si le résumé du film vous dit quelque chose, c’est sans doute parce que Claude Berri s’était déjà attaqué à cette thématique en 1977 avec son film … « Un moment d’égarement ». Près de quarante ans plus tard, Jean-François Richet (réalisateur des deux volets de « Mesrine »), se lance dans un remake produit par Thomas Langmann, le fils de Claude Berri. Le résultat en vaut-il la peine ? La réponse est oui, malgré quelques petites failles. Sorti en salles en juin 2015, le film avait créé la polémique à cause de son affiche. En effet, seuls les noms des deux comédiens principaux figuraient en haut de l’affiche promotionnelle, laissant les deux jeunes actrices sur le côté. Ce faux-débat (un peu futile, il faut l’admettre) avait occulté les qualités du dernier long-métrage de Jean-François Richet. Et l’un des atouts du film est sans conteste son casting intelligemment choisi et on ne peut plus adapté aux traits des personnages présentés. François Cluzet est une fois de plus magistral ! L’acteur sexagénaire est truculent, tant dans son éducation stricte que dans ses « pétages » de plomb. Si son personnage n’est pas sans rappeler celui de Max dans « Les petits mouchoirs », il montre combien la France possède de grands acteurs ! Le film vaut la peine d’être vu ne fut-ce que pour son jeu. Son ami Laurent est interprété par le tout aussi bon acteur Vincent Cassel, qui troque son visage fermé et une aptitude à des rôles plus graves pour celui d’un jeune divorcé souriant et bien dans ses baskets. Le voir évoluer dans une comédie est très agréable et n’enlève absolument rien à son talent, que du contraire. Complices dans la vie comme à l’écran, les deux comédiens français créent une réelle osmose, indispensable au déroulement de l’intrigue et cela s’en ressent. Pour les accompagner dans cette aventure, deux jeunes comédiennes convaincantes mais plus en retenue face aux deux vedettes masculines. Alice Isaaz, dont la carrière commence à décoller depuis quelques années, est sans doute le personnage le moins existant ce qui ne l’empêche pas d’assumer son rôle avec beaucoup de talent. Nous sommes par contre moins emballé par l’interprétation de sa comparse Lola Le Lann (la fille de Cluzet qui séduira Vincent Cassel) qui surjoue véritablement par instants et qui rend certaines scènes agaçantes. L’histoire n’a rien de bien original en soi, c’est vrai, mais le divertissement reste total. Si le long métrage ne restera pas dans les annales, on aura au moins passé un agréable moment en compagnie de deux grands acteurs du cinéma français ! Durée du film : 1h45 Genre : Comédie / Drame Note du film : 7/10 (par Sally) Résumé du film : Florence et Vincent vivent ensemble depuis 15 ans. Parents de trois enfants, ils ont réussi professionnellement. Bien qu’ils soient très complices, ils se rendent compte que leur couple solide s’est transformé en amitié et ils ont décidé de commun accord de mettre un terme à leur relation. Alors qu’ils sont prêts à annoncer leur divorce à la famille, les parents reçoivent simultanément une promotion et doivent quitter la France durant quelques mois. Sauf qu’avec une garde alternée, leur nouveau poste risque de leur passer sous le nez. Incapables de se mettre d’accord, les deux parents décident alors de tout mettre en œuvre pour que leurs enfants choisissent de vivre exclusivement chez leur papa ou chez leur maman… Avis : Laurent Laffite (« Elle l’adore », « 16 ans ou presque », « L’art de la fugue ») et Marina Foïs ( Des robins des bois, « Boule et Bill », « L’homme qui voulait vivre sa vie ») étaient les comédiens prédestinés pour ce genre de comédie. Incroyablement complices, complètement barges et hyper impliqués dans leur rôle…les superlatifs manquent pour vanter leurs mérites. Si le scénario peut parfois sembler « too much », on pardonnera tout à « Papa ou Maman » tant le moment de divertissement est détonnant. L’histoire se met en place de façon très simple. Dès les premières minutes, on entre dans la famille sans détour et on comprend bien vite que la situation ne va jamais cesser de dégénérer tout au long du film de Martin Bourboulon. Même si l’idée de base est critiquable (comment des parents peuvent-ils tout faire pour dégoûter leurs enfants de vivre avec eux ?), il faut accepter de laisser tomber quelques barrières et prendre le film pour ce qu’il est : une bonne grosse comédie. Les situations sont parfois redondantes et l’escalade un peu excessive mais malgré cela, on trouvera quelques scènes croustillantes et hilarantes qui nous feront un très bon moment ciné. Le running gag du hamster amusera petits et grands et ajoutera une petite touche sympathique à l’intrigue principale. Nous l’avons déjà écrit, le casting est impeccable. Des parents aux enfants, tous se prêtent au jeu et intègre avec aisance, une famille détonante ! Notons que les enfants du couple sont incarnés par trois jeunes comédiens remarquables : Alexandre Desrousseaux, Anna Lemarchand et Achille Potier. Alors, si vous recherchez une bonne comédie desservie par un duo de comédiens au top du top, n’hésitez pas à prendre position pour « Papa ou maman ». Durée du film : 1h25 Genre : comédie Note du film : 8/10 (par Sally) A l’heure actuelle, nombreux sont ceux qui cherchent le digne successeur de Woody Allen… en vain ! Et pour cause, la patte de l’Homme aux lunettes noires est inimitable ! Mais après la vision de « Broadway Therapy », on se dira que sa génération comporte d’autres réalisateurs à l’univers décalé, travaillé et magnifiquement bien scénarisé. Peter Bogdanovich fait partie de ceux qui manient ce savoir-faire avec délicatesse, humour et intelligence. Résumé du film : Isabella rêve de faire du cinéma. Pour y parvenir, elle travaille comme Call Girl et épargne pour mener à bien sa carrière. Un jour, elle rencontre Arnold, un client très attentionné, qui lui propose d’arrêter de travailler et d’accepter ses 30 000 dollars pour démarrer une nouvelle vie. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’elle vient de rencontrer un metteur en scène réputé qu’elle est amenée à retrouver… Lorsqu’ils se reconnaissent quelques jours plus tard, le deux amants d’un soir, décident de tout nier mais rien n’est simple et l’univers dans lequel ils évoluaient va entièrement être chamboulé. Avis : Dès le générique de début, l’univers particulier de Bogdanovich est mis en avant. Et il ne cessera de le faire une heure et demi durant et ce, jusqu’aux toutes dernières minutes où des scènes supplémentaires truculentes se succèdent sur une BO jazzy on ne peut plus agréable… Et c’est sans parler des dernières images du long métrage où une immense guest star inattendue créera la surprise… C’est dire combien le dernier film du septuagénaire est abouti et nous a sans cesse surpris! Après 13 ans d’absence, il fallait qu’il revienne avec du lourd… il l’a fait, pour notre plus grand bonheur ! Pour parfaire son univers, le réalisateur a su s’entourer d’un casting de choix : Jennifer Aniston, Will Forte, Owen Wilson, Kathryn Hahn, Rhys Ifan (le mémorable colocataire de « Coup de Foudre à Nothing Hill »), George Morfogen, Austin Pendleton, tous ont su apporter un brin d’ironie, d’humanité, de drôlerie, de candeur ou de bonne humeur dans l’histoire de « Broadway Therapy ». L’osmose de l’équipe se fait sentir et nous aide à sympathiser avec les différents personnages du film. La vraie surprise vient de la pétillante Imogen Poots (qui sera à l’affiche du prochain film de Terrence Malick « Knight of cups »). Elle porte le rôle principal avec aisance et charme. Son personnage créera, bien malgré elle, une suite de rencontres malencontreuses et ébranlera les vies de chacun de ses interlocuteurs. L’idée de créer une interview de Lizzie, l’héroïne, et d’y adjoindre des flash backs donnent une dynamique inlassable au film. On va et on vient dans la vie de chacun tout en finesse et avec une mécanique bien huilée. Le seul bémol vient de quelques répliques étonnantes et discutables mais passons, cela ne gâchera pas notre plaisir. « Broadway Therapy » est véritablement un film à voir. En effet, à aucun moment notre sourire n’a quitté nos lèvres et il y a de fortes chances pour que ce soit pareil pour vous. Sorti ce lundi en DVD/Blu-Ray, c’est une occasion toute trouvée pour déconnecter et passer un très bon moment ciné. Durée du film : 1h33 Titre original : She's Funny That Way Note du film : 7/10 (par Sally) Résumé du film : Mélodie, Micha et Charlotte sont trois bons amis. Ils entretiennent une relation entière et partagent beaucoup de points communs … mais pas seulement. En effet, le couple formé par Micha et Charlotte est prêt à prendre un nouveau tournant car chacun d’eux est, à des moments différentes, tombé amoureux de Mélodie et partage une relation passionnée - et forcément cachée - avec cette dernière. Comment ce triangle amoureux parviendra a-t-il à se maintenir sans flancher ? Quelle implication chaque personnage aura-t-il auprès des autres ? « A trois on y va » entrouvre la porte sur une histoire d’amour(s) non conventionnelle et pourtant très belle ! Avis : Jérôme Bonnell n’est pas un novice en matière de cinéma. « Le temps de l’aventure », « La Dame de trèfle », « J’attends quelqu’un » sont quelques uns de ses longs métrages... assez méconnus il faut l’admettre. Avec « A trois on y va », le réalisateur français de presque 40 ans a fait parler de lui. Cela attisera sans doute la curiosité des cinéphiles qui prolongeront la découverte de son univers par le visionnage de ses précédentes réalisations. Mais revenons sur le sujet qui nous intéresse. « A trois on y va » est une histoire d’amours et d’amitié hors du commun. Par son scénario tout d’abord, qui évolue de façon non traditionnelle et exponentielle. En effet, nos trois amis vont connaître les tourments des sentiments et l’adrénaline de la cachotterie tout au long du film. Bizarremment, on ne condamne pas la « tromperie » et les mensonges des uns et des autres car on sent que les trois protagonistes s’aiment profondément et que c’est par impossibilité de choix qu’ils vivent des histoires « discutables » et pourtant intenses. Cela soulève de nombreuses questions et permet au spectateur de se positionner par rapport aux valeurs de chacun. Le choix des comédiens est d’une justesse implacable. Felix Moati (le fils du célèbre Serge du même nom), Anaïs Demoustier et Sophie Verbeeck (cocorico, une carolo !) étaient les personnes toutes trouvées pour interpréter le trio de choc. Loin d’être des débutants, ils nous offrent ici une prestation sincère et mémorable qui donne au film tout son rayonnement. « A trois on y va » est une belle occasion de se plonger dans un cinéma « à l’ancienne », sans artifice, avec intelligence et sincérité, le tout desservant une histoire bien amenée. Très court, le dernier long métrage de Jérôme Bonnell ouvre la voie à son cinéma. Durée du film : 1h26 Genre : Comédie romantique Note du film : 07/10 (par Sally) Résumé: Etre noir et évoluer dans un monde pro « blanc », ce n’est pas simple! Et encore moins quand on fréquente la prestigieuse université de Winchester. « Dear White People » nous emmène dans l’univers de Coco, Lionel, Troy et Sam. Tous les quatre cherchent la reconnaissance de la société dans laquelle ils évoluent mais de façon radicalement différente. L’une crée un blog filmé et partage ses états d’âme, un autre écrit pour la presse locale et peine à se faire accepter, un troisième, fils du président de la faculté, tente de s’imposer autrement que par son hérédité et la dernière crée la polémique par son émission radio et son souhait de bouleverser les codes de son campus universitaire… Parviendront-ils à partager leur idée, à faire accepter la population noire et leur donner une vraie identité ? Leur combat contre les stéréotypes démarre et nos quatre protagonistes auront bien à faire pour aller au bout de leurs projets. Avis: « Dear White People » est un film sur les préjugés qu’ont les Blancs sur la population noire. Evoluant ensemble sur le campus universitaire, il n’est pas aisé d’imposer les idées des uns et des autres et de vivre ensemble dans le respect de chaque communauté. Récompensé au Festival de Sundance, le long métrage de Justin Simien est basé sur sa propre expérience personnelle. Souvent comparé à Spike Lee, le jeune réalisateur sait manier la satire et nous le montre ici avec talent. Cependant, il avoue vouloir varier les sujets et faire en sorte que le spectateur se forge sa propre opinion sur chacun d’eux. Envieux de varier les thèmes de son cinéma, il propose un premier long-métrage sur le racisme de notre société actuelle sans tomber dans le cliché. Il fait également attention à ne pas prendre le contre-pied et se faire taxer de racisme envers... les blancs, ce qui aurait pu arriver au vu de la façon dont le sujet est traité ! Pour mener à bien son projet, il s’est entouré d’un casting de qualité et pourtant peu expérimenté : Tyler James Williams (Lionel), vu dans la série « Tout le monde déteste Chris » où il tient le rôle éponyme, Tessa Thompson (Sam White) que l’on peut voir à l’affiche de « Selma » ou du film « Les couleurs du Destin », la très sensuelle Teyonah Parris, que l’on a découverte dans la série « Mad Men » ou encore Brandon P Bell (Troy), second rôle dans quelques séries actuelles. Ces quatre comédiens ont prouvé qu’on pouvait leur faire confiance et leur livrer un rôle d’une grande importance dans la trame de cette histoire. A côté de ce jeune casting, on trouve l’expérience en la personne de Dennis Haysbert ( le Président Palmer dans « 24 heures chrono », Jonas Blane dans « The Unit : Commando d’Elite »). Président d’université un peu formaté, il aura bien du mal à s’ouvrir aux nouveautés mises en place par ses étudiants et à aplanir les tensions qui pourraient en découler. Le choix de réalisation est particulier. En effet, Justin Simien présente tour à tour les différentes maisons, les différentes facultés, les différents protagonistes via une courte carte d’identité. L’angle choisi n’est pas toujours conventionnel et marquera son cinéma d’un sceau qui lui est propre. Attendons de voir ce que l’avenir réserve à ce jeune réalisateur, qui, par ce premier film, est déjà prometteur. Le scénario connaît quelques malheureuses longueurs et tarde à se mettre en place. En effet, le réalisateur nous présente des histoires parallèles sans que l’on comprenne au départ le lien qui les unit. Relativement court, le film subit parfois un rythme de lenteur et nous fait décrocher à quelques reprises. Dommage car les intentions étaient bonnes mais le discours parfois trop « politisé » pour nous garder attentif aux idées développées. Sorti ce mardi en DVD, « Dear White People » s’adresse à un large public en quête de réflexion sur le racisme actuel au sein de la jeune population américaine. Loin d’être divertissant, le premier long métrage de Justin Simien est un film réfléchi, parfois drôle, parfois trop sérieux qui mériterait un peu plus de légèreté. Cela étant, il prouve que le cinéma d'auteur américain existe... et qu'il a de belles heures devant lui. Durée du film: 1h48 Genre: Comédie Note du film: 07/10 (par Sally) Résumé du film: Bien sûr, nous connaissons tous ce petit ourson au chapeau rouge et au duffle-coat bleu . Mais connaissions-nous son histoire ? Paul King revient sur la genèse de Paddington et sa formidable aventure dans les rues de Londres. Avis: A priori, la bande annonce nous annonçait une comédie familiale où les gags s’enchaîneraient à la pelle…Certes on retrouve quelques bêtises amusantes et pas bien méchantes mais cette histoire est bien plus attendrissante et triste.. que drôle ! En effet, Paddington aura bien du mal à se faire adopter et à garder sa place dans la société humaine au point d’être plusieurs fois voué à lui-même. Le concept fonctionne bien qu’on s’étonne que personne dans Londres ne trouve étrange qu’un ours parle et écrive comme n’importe quel autre petit anglais. C’est d’ailleurs le seul animal parlant du film et fort heureusement, cela évite de tomber dans le cliché! Guillaume Gallienne, qui lui prête sa voix dans la VF, apporte toute la douceur que peut avoir ce petit ourson péruvien et son doublage est impeccable ! La plus grande des surprises est sans doute la présence de Nicole Kidman dans ce film. Absente de la B.A, on s’étonne de la voir incarner la « méchante » de service qui veut s’approprier Paddington pour… l’empailler ! Hugh Bonneville (que l’on connaît pour son rôle phare dans la série « Dowton Abbey" ) joue le bon père de famille un peu coincé et sort des sentiers qu’on a l’habitude de le voir emprunter. Le cocktail est savoureux bien qu’un peu décevant : une dose d’humour, des images de synthèses très réalistes, un peu de suspense, de tristesse, de joie, secouez le tout et vous obtenez un long-métrage intergénérationnel qui fonctionne…sans plus. Les petits enfants adoreront Paddington, les adultes, eux, ne seront qu’attendris par son aventure et bien qu’ayant passé un bon moment ciné, ne seront peut-être pas marqués par les mésaventures du plus british des oursons. Durée du film: 1h35 Titre original: Paddington Bear Genre: Comédie familiale Note du film: 02/10 (par Sally) Résumé du film: Ancien sex addict en cure de désintoxication, Lambert travaille à présent dans un cabinet de thérapeute pour couples. Après 11 mois d’abstinence, il cherche à rencontrer une histoire d’Amour avec un grand A et ne veut plus aligner les conquêtes d’un soir… Beau projet, si ce n’est que Judith, nymphomane, va croiser sa route et mettre à mal tous ses efforts. Avis: « Tu veux ou tu veux pas » de Tonie Marshall est une comédie ratée aux longueurs incommensurables. Non content de répéter des gags peu risibles, de multiples scènes du film laissent une impression de déjà vu. Le scénario est plat, prévisible, et on ne peut plus lassant. Pire, on est agacé de voir combien personne ne s’étonne que n’importe quel quidam peut s’improviser thérapeute en un coup de baguette magique… Le scénario n’est même pas bancal, il est absurde et sans intérêt. Le long métrage aurait pu éventuellement être sauvé par son casting mais il n’en est rien. Patrick Bruel et Sophie Marceau offrent un surjeu pathétique (nous l’espérons voulu) et digne de débutants. Les œillades, les scènes de pseudo séduction, les imbroglios… rien ne fonctionne au point d’être mal à l’aise pour les comédiens. Par chance, nous connaissons le talent dont Bruel peut faire preuve et taxons sa performance d’erreur de parcours. Pour Marceau, elle continue la longue lignée de rôles insipides et dubitatifs auxquels elle nous a souvent habitués…Dommage ! Quelques figures célèbres du cinéma français viendront faire leur apparition (Jean-Pierre Marielle, Philippe Lellouche), histoire de nous surprendre un peu… là encore, on peine à comprendre ce qu’ils sont venus faire dans cette aventure. Que retenir du film finalement? Qu’il vaut mieux attendre sa diffusion TV que de se ruer sur le DVD. On craignait de subir de nombreux clichés… on est servi ! Alors, à moins d’être une fan transie de beau comédien-chanteur, « Tu veux ou tu veux pas », n’a aucun intérêt… C’est dit ! Note du film: 06/10 (par Sally) Avis: « Du goudron et des plumes » de Pascal Rabaté est une comédie légère et distrayante comme il est bon d’en voir à l’occasion. Projeté en catimini au cinéma début juillet 2014, sa sortie DVD n’a pas fait plus de bruit. Pourquoi ? C’est la question que l’on s’est posé en regardant ce film. Bien que le scénario soit prévisible et le thème déjà vu, on appréciera cette comédie pour son casting de choix et ses petits instants de rire bienvenus en ces temps grisâtres. Sami Bouajila (excellentissime dans « Omar m’a tuer ») campe ici le rôle d’un père de famille célibataire foireux et pourtant très touchant. Sa vie va prendre un nouveau tournant lorsque l’équipe de triathlon locale lui demande de rejoindre le relais d’aviron. Au même moment, l’amour vient frapper à sa porte et c’est sous les traits d’Isabelle Carré (que j’adore !) qu’il se présente. Parviendra-t-il à reprendre sa vie en main et à montrer le meilleur de lui-même ? Fera-t-il la fierté tant attendue de sa fille pour qui avoir un père aussi maladroit est une vraie tare? La réponse se trouve dans ce film gentillet d’une petite heure trente où quelques « guest » de choix (Daniel Prévost, Zinedine Soualem, etc) apparaissent pour notre plus grand plaisir. Durée du film: 1h31 Note du film: 06/10 (par Sally) « La ritournelle » est un très joli film de Marc Fitoussi (Copacabana, la vie d’artiste) sorti à l’été 2014 et passé presque inaperçu… à tort parce qu’il méritait que l’on s’y attarde un peu plus longuement. C’est la raison pour laquelle, une petite séance de rattrapage s’impose. Avis: L’histoire est simple car elle nous entraîne dans la vie d’un couple d’éleveurs normands tout à fait ordinaires, interprétés avec talent par Isabelle Huppert et Jean-Pierre Darroussin. Au fil de cette bonne heure trente, nous découvrirons comment chacun des membres du couple cherche à mettre un brin de folie dans son apparente morne vie. Ces époux soixantenaires ressemblent à tous ceux que l’on côtoie chaque jour et on tremble à l’idée de voir leur amour et leur complicité s’étioler pour une envie de changement, de frasques, de singularité. Et si l’extraordinaire résidait finalement dans notre quotidien ? Cette comédie, simple et légère, nous interpelle et convainc. Le casting, savamment choisi, est attachant et démontre une fois de plus que ces comédiens moins « bancables » ont toujours leur place dans le cinéma contemporain. Ce film, léger et intelligemment réalisé, est la gageure d’un bon moment ciné. Durée du film: 1h36 |
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