Résumé du film : Montréal. Sophia, jeune et brillante diplômée sans emploi, vit chez son frère Karim. Leur relation fusionnelle est mise à l’épreuve lorsque Karim, séducteur invétéré, tombe éperdument amoureux d’Eloïse, la gynécologue de Sophia… Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : Québec, je me souviens ! Je me souviens de ses comédies emblématiques comme « Les invasions barbares » ou « Le déclin de l’empire américain », de son accent chantant et son humour décapant. Dès lors, comment ne pas tomber sous le charme du premier long-métrage de la comédienne Monia Chokri ? Celle-là même qui était à l’affiche d’« Emma Peeters » il y a quelques mois ou de « Laurence Anyways » et « Les amours imaginaires », de Xavier Dolan comme pour ne citer que ces quelques exemples ? Son écriture affutée et ses dialogues délicieux, son casting impeccable et son rythme débridé font de « La femme de mon frère » un vrai bonbon acidulé que l’on a savouré. Ma famille, mes amours, mes emmerdes Sophia, 35 ans ne trouve pas d’emploi dans les universités de sa région et est bien trop diplômée pour entamer une carrière dans un boulot alimentaire temporaire. Sa solution ? Vivre chez son frère Karim en attendant de décrocher le précieux sésame. Très complices, les deux célibataires partagent tout, des sorties aux discussions puériles, des taquineries aux soutiens mutuels apportés quotidiennement. Mais lorsque Karim (Patrick Hivon) rencontre Eloïse (toujours très solaire Évelyne Brochu), la gynécologue de Sophia, c’est le coup de foudre. L’équilibre fragile de Sophia s’en voit ébranlé et la petite sœur jalouse et totalement paumée a bien du mal à vivre cette nouvelle complicité… Épatante, Anne-Élisabeth Bossé, la fameuse Sophia, nous amuse autant qu’elle nous touche. Son caractère défaitiste et son humour noir nous font rire à de multiples reprises bien que derrière ses discours délétères se cache une jeune femme meurtrie et au point mort dans sa propre vie. Jeune docteure en philosophie politique, l’extravagante jeune femme a bien du mal à maintenir intactes ses relations familiales, un sujet pourtant central de ses discussions, sa vie et sa propre thèse. Délicieux, le film n’en finit plus de nous proposer des situations cocasses et des répliques truculentes, le temps filant à la vitesse de l’éclair et nous laissant orphelin d’une famille à laquelle on s’était attaché à l’apparition du générique du fin. L’humour abrasif de Sophia, les traits caricaturaux de sa famille, le ton décalé qui allège des propos se mêlent pour livrer un vaudeville dont on se régale inexorablement. Mais en plus de proposer une belle fraîcheur scénaristique (et relationnelle entre les personnages qu’ils soient principaux ou secondaires), Monia Chokri imprime son style jusque dans sa photographie presque vintage, totalement raccord avec le sujet proposé. Si on a un petit faible pour les réunions de famille qui partent à vau-l’eau, l’équilibre permanent entre vérité et humour est truculent, rendant ce premier long-métrage particulièrement brillant. Vivement la suite ! Date de sortie en Belgique : 17 juillet 2019 Durée du film : 1h57 Genre : Comédie
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