Résumé du film : Alors que le Département V est sous tension avant le départ annoncé d'Assad, partenaire de l'inspecteur Carl Mørck, ces derniers se lancent dans une nouvelle enquête qui pourrait bien être leur dernière. Suite à la découverte de trois squelettes cachés derrière la tapisserie d'un vieil appartement, les deux enquêteurs et leur assistante Rose doivent exhumer une macabre affaire datant des années 1950 : sur la petite île de Sprogø, des femmes étaient internées et stérilisées de force sous la direction du docteur Curt Wad... Note du film : 6/10 (par François) Avis : Quel bonheur de retrouver nos enquêteurs préférés du Département V, le bureau des affaires oubliées ! Après un excellent premier film, un beaucoup plus sombre deuxième long métrage et un mémorable troisième épisode, le duo de fins limiers nous revient pour une enquête pas piquée des vers… Horreurs sur fond d’Histoire vraie… Dès le début de l’intrigue, nous nous disons que ce qu’on s’apprête à voir à l’écran sera éprouvant. Captivité, violence morale et physique et surtout stérilisation forcée prennent une place centrale dans ce récit scandinave porté à l’écran. Très vite, le malaise s’installe (tout comme dans le deuxième épisode de la saga) et, comme souvent, le parti pris par le réalisateur sera de voyager entre les années 60 (sur l’île de Sprogø) et l’époque actuelle. L’enquête évoluant à coup de flashback alternant passé et présent. Là bas, à Sprogø, un docteur complètement allumé et ses complices séquestrent des jeunes femmes marginales ou en tout cas, qui s’éloignent d’une morale bien pensante. Tiré d’une histoire vraie, le Danemark chasse ses vieux démons avec cette histoire flirtant avec « Cold Case » et nous glace le sang. Les relents de l’eugénisme et du national-socialisme si chers aux nazis du troisième Reich sont prégnants. Triste réalité que celle-ci où la vieille Europe se met face à ses fantômes qui n'ont hélas pas disparus avec la fin de la Seconde guerre mondiale. Bel écrin glacé … mais plus fragile Techniquement toujours impressionnant, le réalisateur Christoffer Boe reprend les codes esthétiques propres à la série : les plans larges sublimes et la photographie ultra léchée participent également au plaisir de l’enquête. Les comédiens s’en donnent toujours à cœur joie et c’est un vrai plaisir de retrouver Nikolaj Lie Kaas (Adam’s Apple) et Fares Fares (le Caire confidentiel). Cependant, même si le duo fonctionne toujours bien, il finit par s’essouffler quelque peu, la faute à un scénario moins travaillé. Moins complexe que précédemment, le film est gangrené de clichés éculés et assez poussifs. La preuve avec ce méchant caricatural ou encore le traitement réservé à la communauté musulmane. Narrativement, les trois premiers films pouvaient se targuer de posséder de solides intrigues qui tiraient parti d’un duo d’enquêteurs très différents, voire antagonistes. La mise en relief de leurs différences (caractères et origines) était finement amenée. Bien sûr, avec le troisième volet et son intrigue captivante, nous étions en terrain connu et les mécanismes se répétaient sans que cela ne soit gênant ; mais c’est moins le cas ici… La faute à un discours peut-être trop moralisateur et à une intrigue beaucoup trop simpliste. En définitive, « Les enquêtes du département V : dossier 64 » nous apparait davantage plaisant pour les retrouvailles avec nos enquêteurs préférés et pour la réalisation sans faille que par la complexité de son intrigue… Vite vu, vite oublié ? Date de sortie en Belgique : 3 juillet 2019 Durée du film :1h59 Genre : Thriller Titre original : Journal 64
0 Commentaires
Laisser un réponse. |