Interview d'Alexandra Leclère
Scénariste- réalisatrice
Dans le cadre de la présentation du film "Garde Alternée" au FIFCL
- 9 décembre 2017-
Scénariste- réalisatrice
Dans le cadre de la présentation du film "Garde Alternée" au FIFCL
- 9 décembre 2017-
Thomas : Votre film s’inspire non pas d’un élément vécu mais de quelque chose que vous auriez pu réaliser dans votre vie !
Alexandra Leclère : Oui, c’est vrai que j’ai été la maîtresse d’un homme il y a bien longtemps et quand sa femme a découvert nos textos, il m’a naturellement dit « on arrête ». Sur le moment, je n’arrivais pas à y croire et je lui ai dit « pourquoi tu ne demanderais pas à ta femme qu’on puisse se voir une semaine sur deux ». Il m’a dit qu’il ne pouvait pas être la moitié d’un homme mais moi la moitié me suffisait ! C’était dans un élan désespéré. Le temps a passé, j’ai fait « Le grand partage » entre temps puis quand j’ai cherché une idée, j’avais très envie de reparler des couples, d’une histoire d’amour à ma façon, et j’ai repensé à cette anecdote. Le reste est totalement le fruit de mon imagination. Mais pour que le film existe, il fallait que l’homme accepte donc il fallait que la femme et non la maîtresse impose cette situation à son mari. Thomas : Aviez-vous déjà en tête l’idée de réunir Didier Boudon, Valérie Bonneton et Isabelle Carré ? |
Alexandra Leclère : Au départ de l’écriture, non. Quand j’écris, j’ai besoin de penser à des acteurs ou à des actrices parce que ça m’aide à les faire vivre, à les mettre dans des situations. Valérie, j’y ai pensé tout de suite. En toute honnêteté, je n’ai pas pensé tout de suite à Didier. A tel point qu’on s’est croisés et il m’a dit « alors, il paraît que tu écris un film » et je lui ai répondu qu’il n’y avait pas de rôle pour lui.
Thomas : Vous pensiez à un autre acteur ?
Alexandra Leclère : Oui, pas un nom en particulier, je n’arrivais pas à mettre un visage. J’imaginais plus le prototype de l’Apollon…
Thomas : Qui est ?
Alexandra Leclère : Je dirais plutôt un Jean Dujardin. Mais quand je dis Apollon, avec toute l’admiration que j’ai pour Jean Dujardin, c’est ce qu’on appelle le « bel homme ». Et puis, au fur et à mesure de l’écriture, je me suis dit « mais pourquoi faudrait-il absolument qu’il soit comme ça ». Et puis j’ai repensé à Didier et j’ai trouvé que c’était une meilleure idée. Ce trio me paraît plus intéressant pour le film.
Thomas : Vous avez une préférence pour le travail d’écriture ou pour la réalisation ?
Alexandra Leclère : J’adore écrire mais je suis obligée de passer par la case écriture pour la partie que je préfère qui est quand même la réalisation. C’est un échange, un partage, de la jubilation. C’est aussi beaucoup de fous rires, une belle complicité. Je crois que c’est un de mes tournages les plus merveilleux jusqu’à ce jour.
Thomas : Vous pensiez à un autre acteur ?
Alexandra Leclère : Oui, pas un nom en particulier, je n’arrivais pas à mettre un visage. J’imaginais plus le prototype de l’Apollon…
Thomas : Qui est ?
Alexandra Leclère : Je dirais plutôt un Jean Dujardin. Mais quand je dis Apollon, avec toute l’admiration que j’ai pour Jean Dujardin, c’est ce qu’on appelle le « bel homme ». Et puis, au fur et à mesure de l’écriture, je me suis dit « mais pourquoi faudrait-il absolument qu’il soit comme ça ». Et puis j’ai repensé à Didier et j’ai trouvé que c’était une meilleure idée. Ce trio me paraît plus intéressant pour le film.
Thomas : Vous avez une préférence pour le travail d’écriture ou pour la réalisation ?
Alexandra Leclère : J’adore écrire mais je suis obligée de passer par la case écriture pour la partie que je préfère qui est quand même la réalisation. C’est un échange, un partage, de la jubilation. C’est aussi beaucoup de fous rires, une belle complicité. Je crois que c’est un de mes tournages les plus merveilleux jusqu’à ce jour.
Thomas : Dans « Le prix à payer », il y avait déjà quelques scènes audacieuses mais là vous poussez l’audace un peu plus loin.
Alexandra Leclère : Oui, mais il n’y a eu aucune difficulté. Les comédiens savent que je ne les malmène pas, je suis très délicate dans ces scènes-là. Il y avait une scène un peu plus délicate pour Valérie, le reste c’est que des histoires de cadrage. Valérie s’est isolée avec sa maquilleuse, avec sa costumière, on lui a disposé les pétales sur le corps pour la scène puis on a tourné en équipe réduite. Thomas : Vous avez encore envie d’écrire pour ces acteurs ? Alexandra Leclère : Oui, tout à fait. J’ai travaillé avec des comédiens épatants. Karine Viard aussi sur « Le grand partage ». |
Mais je ne l’imaginais pas en maîtresse car elle est trop femme forte, elle a trop de caractère. Isabelle Carré est une belle découverte, je n’avais jamais travaillé avec elle. J’ai longtemps cherché qui allait jouer ce rôle, je voulais une femme à qui on ne puisse pas en vouloir d’être une maîtresse. Elle amène quelque chose d’assez doux.
Thomas : Votre écriture est précise comme l’était celle de Gérard Oury mais l’orfèvrerie comique est différente.
Alexandra Leclère : J’adore le cinéma d’Oury mais ma conception est qu’on ne fait rien pour faire rire, on fait les choses avec sincérité. Il n’y a rien de plus difficile que de faire une comédie parce qu’on prend le risque de ne pas faire rire.
Thomas : Vous laissez peu de place à l’improvisation.
Alexandra Leclère : C’est vrai mais ça arrive quand même que les comédiens proposent quelque chose. Alors je dis « j’achète » ou « j’achète pas ».
Thomas : Avez-vous d’autres projets sur le feu ?
Alexandra Leclère : J’ai très envie de recommencer très rapidement, avec une pièce de théâtre. Dès janvier, j’aimerais essayer en quelques mois de le faire. J’ai déjà un sujet en tête. Cette expérience m’intéresserait. Et puis, j’aimerais rapidement faire un autre film. On est excités parce que le film sort bientôt mais tout de suite après, il appartient aux gens et il faut que je me projette dans une autre histoire.
Thomas : Votre écriture est précise comme l’était celle de Gérard Oury mais l’orfèvrerie comique est différente.
Alexandra Leclère : J’adore le cinéma d’Oury mais ma conception est qu’on ne fait rien pour faire rire, on fait les choses avec sincérité. Il n’y a rien de plus difficile que de faire une comédie parce qu’on prend le risque de ne pas faire rire.
Thomas : Vous laissez peu de place à l’improvisation.
Alexandra Leclère : C’est vrai mais ça arrive quand même que les comédiens proposent quelque chose. Alors je dis « j’achète » ou « j’achète pas ».
Thomas : Avez-vous d’autres projets sur le feu ?
Alexandra Leclère : J’ai très envie de recommencer très rapidement, avec une pièce de théâtre. Dès janvier, j’aimerais essayer en quelques mois de le faire. J’ai déjà un sujet en tête. Cette expérience m’intéresserait. Et puis, j’aimerais rapidement faire un autre film. On est excités parce que le film sort bientôt mais tout de suite après, il appartient aux gens et il faut que je me projette dans une autre histoire.