Si le monde des super héros vous intrigue ou vous passionne, si la violence, les retournements de situation, le sang, l’injustice et un humour très très (très ?) en dessous de la ceinture ne vous effraient pas alors il se peut que la série « The Boys » soit faite pour vous ! Adaptation du comic éponyme de Garth Ennis et illustré par Darick Robertson, « The Boys » est une série qui avait déjà failli être adaptée sur grand écran en 2008. Heureusement, le projet se verra finalement confié au showrunner Eric Kripke (« Supernatural ») qui va véritablement y injecter une empreinte singulière. Âmes sensibles s’abstenir ! The World is not enough La grosse particularité de la série est de proposer des super héros adulés par le grand public et hautement détestables tant ils sont misogynes, psychopathes, narcissiques et donc forcément ultra-violents… Au nombre de sept (ils se font d’ailleurs appeler « The Seven » en anglais), ceux-ci jouissent de pouvoirs extraordinaires. Alors que le « Homelander »- « la Protecteur » (antithèse de Superman tant il est sadique) est invulnérable, capable de voler et de projeter des rayons laser de ses yeux, les autres ne sont pas en reste ! Dans cette équipe, nous retrouvons des ersatz de Flash et d’Aquaman, un homme invisible, et des femmes quasiment invulnérables dotées de pouvoir lumineux ou d’une grande force ! Bien sûr, dans la deuxième saison, un changement de casting se fera au niveau des super héros et il se murmure qu’un autre viendra encore avec la troisième saison déjà sur les rails ! Chouette ! La série développe d’ailleurs un ton plutôt pessimiste où la manipulation médiatique et l’influence toujours plus inquiétante des réseaux sociaux marquent la politique des Etats-Unis. Serait-ce une allusion à la gestion du pouvoir made in USA avec son flux constant de fake news ? Très probablement ! ’ailleurs, c’est dans ce contexte particulier que s’épanouit l’entreprise « Vought International » trop contente de pouvoir capitaliser ses célèbres super héros au moyen d’une propagande implacable et d’un merchandising parfaitement calibré et affreusement envahissant ! C’est bien simple, ces « icônes » de l’Amérique sont présents partout aux Etats-Unis, sur chaque building et leur influence se fait sentir jusqu’au sommet du pouvoir américain…Vous comprenez le problème à venir ? Nous préférons d’ailleurs taire l’intrigue principale mais sachez que les nombreuses implications et autres intentions véritables de Vought International font vraiment froid dans le dos ! Cette dimension anxiogène se manifeste surtout dès la deuxième saison puisque la situation et les forces en présence ont été présentées préalablement. Casting royal ! Heureusement, face à ces forces de l’ombre, l’Amérique et plus largement le Monde doit son salut à un groupe de rebelles qui s’est juré de faire tomber les « Sept », et ce ne sera pas à coup d’articles de lois mais bien à coup de gros calibres qui vous arracheraient la porte blindée du coffre de Fort Knox !
Quant à Chace Crawford qui incarne l’homme poisson, on se dit que personne d’autre ne pouvait incarner ce loser magnifique avec autant de justesse que lui. Les héroïnes ne sont pas en reste et ont du charisme à revendre. Que ce soit l’actrice Erin Moriarty qui joue le rôle de Starlight ou Dominique McElligott dans le rôle de la Reine Maeve, ces actrices sont irréprochables ! Quant aux « Boys » chargés de faire le ménage à la dynamite sans s’embarrasser du reste, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils s’appliquent pour notre plus grand plaisir ! Dans le rôle du « boucher » (c’est assez explicite pas vrai ?!), quel plaisir de retrouver un Karl Urban (« Le Seigneur des Anneaux », « Star Trek », « Dredd ») plus en forme que jamais ! A ses côtés, des comédiens qui ne boudent pas le plaisir d’être là: Jack Quaid, Laz Alonso et Tomer Capon dans le rôle d’un Français (à l’accent épouvantable d’ailleurs pour cet acteur d’origine israélienne). Bien qu’appelée de cette manière, l’équipe est également composée de Kimiko, personnage traumatisé et muet parfaitement interprété par l’actrice Karen Fukuhara.
Durée de la série : 2 saisons soit 16 épisodes d’environ une heure.
Genre: Super-héros
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Courageux et curieux de voir le final donné à cet « Escape Room » expéditif et condensé, nous avons affronté cette petite heure trente jusqu’à son ultime scène aussi foutraque que le métrage tout entier. Ses personnages creux et peu attachants, le scénario cousu de fil blanc et la réalisation aussi plate qu’un film tourné sur le smartphone d’un adolescent, les défauts s’accumulent et nous font regretter d’avoir suivi Tyler et ses amis dans cette soirée beaucoup trop arrosée. Clichés et agaçants, nos six camarades n’ont rien à proposer si ce ne sont des petits règlements de compte ridicules que l’on aimerait nous aussi écourter à coup d’énigmes et de pièges sanglants. En un mot comme en cent, il n’y a rien à attendre du métrage de Will Wernick sinon un petit ennui mortel et une incroyable perte de temps (Dieu merci, le film ne fait qu’une heure vingt, mais c’est bien suffisant pour nous paraître déjà très éprouvant) …
Sauf qu’à force de vouloir être en permanence dans la farce (lubrique), Sacha Baron Cohen nous sert un film dans lequel le spectateur doit faire un sacré ménage entre les vannes borderline et scènes ultra-poussives avant d’accéder à sa critique, certes juste, de l’Amérique trumpienne. Noyés dans la cyprine et les gags douteux, le journaliste kazakh se voit confronté à l’apparition du coronavirus et le scepticisme ambiant, l’abus de pouvoir, le sexisme, le racisme, la misogynie, le formatage et la construction d’une image, les abus sexuels, le puritanisme ou encore le système politique US et les accointances entre les grandes nations de ce monde… Ses rencontres et son pitch général permettant à ce Borat 2.0 grimé et déguisé pour éviter d’être démasqué de passé au crible la terrible actualité du monde occidentalisé. Surfant sur le même concept que son précédent opus, « Borat Subsequent Moviefilm: Delivery of Prodigious Bribe to American Regime for Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan» est bien sûr destiné à un public averti, celui qui appréciera retrouver le célèbre trublion accompagné cette fois de sa fille (Maria Bakalova). En reprenant ce qui a fonctionné dans son premier opus et en poussant un peu plus le curseur du pamphlet satirique Sacha Baron Cohen ravira les amateurs de sa démarche.Surfant sur le même concept que son précédent opus, « Borat Subsequent Moviefilm: Delivery of Prodigious Bribe to American Regime for Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan» est bien sûr destiné à un public averti, celui qui appréciera retrouver le célèbre trublion accompagné cette fois de sa fille (Maria Bakalova).
Mockumentary par excellence, le film de Jason Woliner (le réalisateur dont on parle peu tant son personnage principal lui vole la vedette) appuie là où ça fait mal sans détour et sans nuance, va au bout de son processus mais laissera sans aucun doute une partie de son public sur le côté de la route. On rit jaune, on s’offusque, on s’amuse ou on s’horrifie de la démarche d’un Baron Cohen qui n’a peur de rien ni de personne, caché derrière ses accoutrements ridicules, son personnage et son ton WTF mais on ne reste jamais insensible à la démarche et aux dénonciations de cette Amérique trumpienne aussi risible que le sujet du film. A la question « Peut-on rire de tout » nous répondons bien sûr que oui… mais définitivement pas avec n’importe qui. « Borat 2 » a beau être fidèle à sa ligne de conduite, il n’est bel et bien à voir que par les spectateurs avertis et aguerris ! Genre : Comédie Durée du film : 1h36 Titre original : Borat Subsequent Moviefilm: Delivery of Prodigious Bribe to American Regime for Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan. |
Légende
★★★★★: Coup de coeur ★★★★: Excellent film ★★★: (Très) bon film ★★: Peu mieux faire ★: Passable ○: On en parle? |