La sortie du 28 août 2024
Emilia Perez
Résumé du film : Surqualifiée et surexploitée, Rita use de ses talents d’avocate au service d’un gros cabinet plus enclin à blanchir des criminels qu’à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée s’ouvre à elle, aider le chef de cartel Manitas à se retirer des affaires et réaliser le plan qu’il peaufine en secret depuis des années : devenir enfin la femme qu’il a toujours rêvé d’être.
Note du film : Véronique ★★★★ Avis : Il nous surprend à chacun de ses films en adaptant des romans complexes ou en faisant des propositions variées et toujours plus étonnantes. De « Un héros très discret » à « Dheepan », en passant par « Un prophète », « De rouille et d’os », « De battre mon cœur s’est arrêté » ou encore « Les frères Sisters », chacun des films de Jacques Audiard est une invitation à découvrir et explorer une nouvelle facette du cinéaste mais aussi de nous-mêmes. Et si « Les olympiades » nous avait plutôt laissé de marbre, « Emilia Perez », lui, nous a cueilli et bouleversé. |
Précédé par une réputation qui n’est plus à faire et un plebiscite de la presse cinématograhique, « Emilia Perez » est effectivement un des films à ne pas manquer en cette rentrée. Auréolé très justement du Prix du Jury et du Prix d’interprétation féminine au dernier Festival de Cannes, son dernier-long métrage est en effet une expérience ciné inédite, marquante et remarquable.
Tragicomédie musicale en langue espagnole, « Emilia Perez » est d’une modernité folle et d’une puissance scénaristique qui ne peut que nous allier à sa cause. Porté par un trio de comédiennes détonantes (Karla Sofia Gascón, Zoe Saladana et Selena Gomez), le film magnifie son intrigue par des mises en scène jubilatoires et des scènes chantées totalement maîtrisées, qu’il s’agisse du chant, de la chorégraphie, de la lumière ou des choix de prises de vue.
Signée Camille et Clément Ducol, sa bande originale entêtante vient se calquer sur des révélations d’état d’âme d’une grande beauté technique et humaine et fait de ce dixième long-métrage une nouvelle démonstration fidèle à ce qu’Audiard nous a déjà offert par le passé. Et si les rebondissements nous laissent bouche bée et qu’on se laisse porté par ces destins croisés, on peine à retenir quelques petites larmes convoquées lors de moments de grande sincérité. C’est beau, c’est fort, c’est actuel et universel, bref, c’est un grand film à ne pas manquer !
Drame musical – 2h12 -De Jacques Audiard -avec Karla Sofia Gascón, Zoe Saladana, Selena Gomez et Adriana Paz – Bande annonce
Tragicomédie musicale en langue espagnole, « Emilia Perez » est d’une modernité folle et d’une puissance scénaristique qui ne peut que nous allier à sa cause. Porté par un trio de comédiennes détonantes (Karla Sofia Gascón, Zoe Saladana et Selena Gomez), le film magnifie son intrigue par des mises en scène jubilatoires et des scènes chantées totalement maîtrisées, qu’il s’agisse du chant, de la chorégraphie, de la lumière ou des choix de prises de vue.
Signée Camille et Clément Ducol, sa bande originale entêtante vient se calquer sur des révélations d’état d’âme d’une grande beauté technique et humaine et fait de ce dixième long-métrage une nouvelle démonstration fidèle à ce qu’Audiard nous a déjà offert par le passé. Et si les rebondissements nous laissent bouche bée et qu’on se laisse porté par ces destins croisés, on peine à retenir quelques petites larmes convoquées lors de moments de grande sincérité. C’est beau, c’est fort, c’est actuel et universel, bref, c’est un grand film à ne pas manquer !
Drame musical – 2h12 -De Jacques Audiard -avec Karla Sofia Gascón, Zoe Saladana, Selena Gomez et Adriana Paz – Bande annonce
La sortie du 21 août 2024
Blink Twice
Résumé du film : Frida est une jeune et intelligente serveuse de Los Angeles qui a les yeux fixés sur le philanthrope et magnat de la technologie, Slater King. Elle réussit à s'introduire dans le cercle fermé de King et à participer à une réunion intime sur son île privée. Malgré le cadre idyllique, la beauté des gens, le champagne qui coule à flots et les soirées dansantes, Frida sent que cette île a quelque chose de plus terrifiant qu'elle n'y paraît...
Note du film : Muriel ★★
Avis : L’actrice Zoe Kravitz nous présente son premier long métrage en tant que réalisatrice, elle s’attaque au thriller féministe avec ce sujet complexe traité peut-être de façon un peu légère pour réellement marquer, mais ça n’enlève rien à ses motivations. Le message est clair : face aux prédateurs sexuels qui continuent leurs méfaits en toute impunité, les victimes - le plus souvent des femmes, on le sait – eh bien, elles ne vont plus se laisser faire.
On a droit à un huis clos assez prenant sur une île privée où un milliardaire repenti d’un comportement qu’on ne nous décrit pas mais qu’on peut deviner sans peine, invite de jeunes femmes à faire la fête avec ses amis, tous de riches hommes blancs comme lui. Jusque-là rien de bien original, et après 30 minutes de film – qui peuvent paraître un peu longues - à nous montrer les convives se lâcher à grand renfort d’alcool et de drogues en tous genres, le suspense commence enfin et on comprend en même temps que ses héroïnes un peu naïves que le magnat joué à contre-emploi par Channing Tatum - plutôt convaincant d’ailleurs dans ce rôle trouble - les drogue pour qu’elles oublient tout et on devine alors la perversité monstrueuse qui se cache derrière cette façade de rêve. Le film a le bon ton de ne pas trop montrer le glauque de la situation, on n’est pas dans un “snuff movie”, pas vraiment dans un "slasher" non plus, quoique le côté “revenge” est assez jouissif pour moi quand les filles se mettent à se battre pour leur vie, et c’est peut-être là le défaut majeur du film : ne pas vouloir se décider sur ce qu’il est et toujours rester entre deux eaux.
Heureusement, quelques dialogues bien sentis viennent marteler que non, on ne peut excuser de tels comportements et non, les hommes de pouvoir ne sont plus à l’abri cachés dans leurs tours d’ivoire, derrière leurs armées d’avocats, même si le combat ne fait que commencer et qu’il est souvent inégal.
Alors sur le fond, le film est perfectible, c’est vrai, mais sur la forme Kravitz montre que le cinéma, elle connaît et elle aime, elle fait preuve d’une belle maîtrise pour un premier essai, je trouve. Et je dois dire que j’ai plutôt apprécié à titre personnel le dénouement avec cette dernière scène complètement amorale mais tellement satisfaisante.
Thriller - 1h42 - De Zoë Kravitz avec Naomi Ackie, Channing Tatum, Adria Arjona, Simon Rex, Christian Slater, Geena Davis, Alia Shawkat et Haley Joel Osment - Bande annonce
Note du film : Muriel ★★
Avis : L’actrice Zoe Kravitz nous présente son premier long métrage en tant que réalisatrice, elle s’attaque au thriller féministe avec ce sujet complexe traité peut-être de façon un peu légère pour réellement marquer, mais ça n’enlève rien à ses motivations. Le message est clair : face aux prédateurs sexuels qui continuent leurs méfaits en toute impunité, les victimes - le plus souvent des femmes, on le sait – eh bien, elles ne vont plus se laisser faire.
On a droit à un huis clos assez prenant sur une île privée où un milliardaire repenti d’un comportement qu’on ne nous décrit pas mais qu’on peut deviner sans peine, invite de jeunes femmes à faire la fête avec ses amis, tous de riches hommes blancs comme lui. Jusque-là rien de bien original, et après 30 minutes de film – qui peuvent paraître un peu longues - à nous montrer les convives se lâcher à grand renfort d’alcool et de drogues en tous genres, le suspense commence enfin et on comprend en même temps que ses héroïnes un peu naïves que le magnat joué à contre-emploi par Channing Tatum - plutôt convaincant d’ailleurs dans ce rôle trouble - les drogue pour qu’elles oublient tout et on devine alors la perversité monstrueuse qui se cache derrière cette façade de rêve. Le film a le bon ton de ne pas trop montrer le glauque de la situation, on n’est pas dans un “snuff movie”, pas vraiment dans un "slasher" non plus, quoique le côté “revenge” est assez jouissif pour moi quand les filles se mettent à se battre pour leur vie, et c’est peut-être là le défaut majeur du film : ne pas vouloir se décider sur ce qu’il est et toujours rester entre deux eaux.
Heureusement, quelques dialogues bien sentis viennent marteler que non, on ne peut excuser de tels comportements et non, les hommes de pouvoir ne sont plus à l’abri cachés dans leurs tours d’ivoire, derrière leurs armées d’avocats, même si le combat ne fait que commencer et qu’il est souvent inégal.
Alors sur le fond, le film est perfectible, c’est vrai, mais sur la forme Kravitz montre que le cinéma, elle connaît et elle aime, elle fait preuve d’une belle maîtrise pour un premier essai, je trouve. Et je dois dire que j’ai plutôt apprécié à titre personnel le dénouement avec cette dernière scène complètement amorale mais tellement satisfaisante.
Thriller - 1h42 - De Zoë Kravitz avec Naomi Ackie, Channing Tatum, Adria Arjona, Simon Rex, Christian Slater, Geena Davis, Alia Shawkat et Haley Joel Osment - Bande annonce
Les sorties du 14 août 2024
Alien Romulus
Résumé du film : Alors qu’il entreprend des fouilles dans une station spatiale abandonnée, un groupe de jeunes voyageurs se retrouve confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l'univers…
Note du film : François ★★★ Avis : Fort de sa bande-annonce particulièrement angoissante, "Alien Romulus" est l’occasion pour son réalisateur Fede Alvarez ("Evil Dead", "Don’t Breathe- La maison des ténèbres") d’opérer un retour aux sources et de faire revenir la licence vers ce qu’elle sait faire de mieux : distiller la peur. Pari réussi ? Globalement oui, puisqu’on a pas mal frissonné durant la projection ! Les premières minutes du film sont peut-être les plus belles puisque le réalisateur prend la peine de nous présenter une galerie de jeunes personnages livrés à eux-mêmes. Aussi, un soin particulier a été apporté au contexte dans lequel ils évoluent. |
Travailleurs dans une des nombreuses colonies Weyland-Yutani, ces jeunes ont pour la plupart perdu leurs parents dans les conditions extrêmes du travail dans les mines et n’ont aucune perspective d’avenir. Parmi eux, se trouvent une jeune femme appelée Rain et son « frère » qui est en fait un androïde du nom d’Andy. Depuis sa naissance, elle n’a connu que les conditions de vie rudes sur cette planète inhospitalière et rêve de partir loin pour voir pour la première fois le soleil se lever. Ce rêve, elle le partage avec une petite bande de jeunes adultes qui veulent tenter leur chance dans l’espace pour se réapprovisionner en vue du long voyage qui les attend. Sauf, que la station spatiale qu’ils convoitent n’est pas totalement déserte.
D’emblée, le réalisateur frappe fort avec une mise en situation captivante. Quant aux scènes d’action et d’épouvante, elles ne tarderont pas à jaillir de l’écran ! D’ailleurs, la mise en scène du réalisateur est parfaite dans cet exercice périlleux et nombreux sont les effets anxiogènes qui assaillent le spectateur. D’un point de vue technique, Fede Alvarez s’est très bien entouré, puisqu’il a engagé certains techniciens qui ont fait leurs preuves sur Aliens (le deuxième volet de la saga). Il en résulte un résultat qui oscille entre le très bon (pour les effets spéciaux liés à l’espace) et le… kitch assumé lorsque les corps se disloquent. L’hommage aux premiers épisodes est évident ! Notre bémol est à aller chercher du côté de la créature finale qui risque de déconcerter (ce qu’elle est moche !). Aussi, là où, dans les anciens films, la contamination par un parasite alien prenait du temps, il n’en est rien ici. Depuis les films récents tels que Prometheus, un raccourcissement du temps s’est opéré pour gagner en rythme mais sans doute perdre en tension… Dommage. Bien sûr, nous tairons le choix d’un caméo techniquement… surprenant (et hélas, assez visible) pour nous recentrer sur les émotions que procure le film. Et, de ce point de vue, le réalisateur sait y faire !
A noter, la très belle composition de Benjamin Wallfisch qui battait déjà formidablement la mesure sur des films comme "Ça", "Invisible Man", ou plus récemment, "Twisters". Aussi, si vous êtes sensibles à la belle musique, vos oreilles vous remercieront !
Evidemment, comment ne pas évoquer le très bon casting emmené par le formidable duo constitué de Cailee Spaeny ("Civil War")- qui marche sans trembler sur les traces de Sigourney Weaver et de David Jonsson. Les autres comédiens livrent également de très belles prestations à l’instar d’Archie Renaux dans le rôle de Tyler.
Mais vous vous doutez bien que réunir ce petit groupe dans un vaisseau hostile en plein film Alien, c’est comme revisiter les dix petits nègres en mode S-F ! Là où Prometheus piochait dans la mythologie grecque avec le mythe de Prométhée offrant le feu sacré de l’Olympe aux Hommes-encore au début de leur évolution ; Romulus lorgne du côté de la mythologie romaine avec la fondation de Rome par les célèbres jumeaux Romulus et Remus. Un nouvel âge où la civilisation romaine dominait peu à peu toutes les autres mais qui commencerait au prix d’un fratricide. Et comme l’Histoire se répète…
Finalement, bien qu’imparfait, Alien Romulus offre un spectacle haletant et angoissant au spectateur venu chercher des frissons. Visuellement merveilleux pour les séquences spatiales, le film s’envole grâce à une grande et belle musique mais surtout grâce à duo de comédiens dont on risque d’entendre parler si le succès est au rendez-vous. Mais en ces temps troublés, les voies du box-office sont plus que jamais impénétrables.
Horreur/Science-Fiction - 1h59 - De Fede Alvarez avec Cailee Spaeny, David Jonsson, Archie Renaux - Bande annonce
D’emblée, le réalisateur frappe fort avec une mise en situation captivante. Quant aux scènes d’action et d’épouvante, elles ne tarderont pas à jaillir de l’écran ! D’ailleurs, la mise en scène du réalisateur est parfaite dans cet exercice périlleux et nombreux sont les effets anxiogènes qui assaillent le spectateur. D’un point de vue technique, Fede Alvarez s’est très bien entouré, puisqu’il a engagé certains techniciens qui ont fait leurs preuves sur Aliens (le deuxième volet de la saga). Il en résulte un résultat qui oscille entre le très bon (pour les effets spéciaux liés à l’espace) et le… kitch assumé lorsque les corps se disloquent. L’hommage aux premiers épisodes est évident ! Notre bémol est à aller chercher du côté de la créature finale qui risque de déconcerter (ce qu’elle est moche !). Aussi, là où, dans les anciens films, la contamination par un parasite alien prenait du temps, il n’en est rien ici. Depuis les films récents tels que Prometheus, un raccourcissement du temps s’est opéré pour gagner en rythme mais sans doute perdre en tension… Dommage. Bien sûr, nous tairons le choix d’un caméo techniquement… surprenant (et hélas, assez visible) pour nous recentrer sur les émotions que procure le film. Et, de ce point de vue, le réalisateur sait y faire !
A noter, la très belle composition de Benjamin Wallfisch qui battait déjà formidablement la mesure sur des films comme "Ça", "Invisible Man", ou plus récemment, "Twisters". Aussi, si vous êtes sensibles à la belle musique, vos oreilles vous remercieront !
Evidemment, comment ne pas évoquer le très bon casting emmené par le formidable duo constitué de Cailee Spaeny ("Civil War")- qui marche sans trembler sur les traces de Sigourney Weaver et de David Jonsson. Les autres comédiens livrent également de très belles prestations à l’instar d’Archie Renaux dans le rôle de Tyler.
Mais vous vous doutez bien que réunir ce petit groupe dans un vaisseau hostile en plein film Alien, c’est comme revisiter les dix petits nègres en mode S-F ! Là où Prometheus piochait dans la mythologie grecque avec le mythe de Prométhée offrant le feu sacré de l’Olympe aux Hommes-encore au début de leur évolution ; Romulus lorgne du côté de la mythologie romaine avec la fondation de Rome par les célèbres jumeaux Romulus et Remus. Un nouvel âge où la civilisation romaine dominait peu à peu toutes les autres mais qui commencerait au prix d’un fratricide. Et comme l’Histoire se répète…
Finalement, bien qu’imparfait, Alien Romulus offre un spectacle haletant et angoissant au spectateur venu chercher des frissons. Visuellement merveilleux pour les séquences spatiales, le film s’envole grâce à une grande et belle musique mais surtout grâce à duo de comédiens dont on risque d’entendre parler si le succès est au rendez-vous. Mais en ces temps troublés, les voies du box-office sont plus que jamais impénétrables.
Horreur/Science-Fiction - 1h59 - De Fede Alvarez avec Cailee Spaeny, David Jonsson, Archie Renaux - Bande annonce
Le roman de Jim
Résumé du film : Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim nait, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu'au jour où Christophe, le père naturel de Jim, débarque... Ça pourrait être le début d’un mélo, c’est aussi le début d’une odyssée de la paternité.
Note du film : Véronique ★★ Avis : Dans le monde du cinéma, on peut citer les frères Dardenne, les frères Cohen, les frères Safdie mais aussi les frères Larrieu. Ce dernier duo de réalisateurs français a déjà quelques films derrière lui et une belle série d’adaptations de roman portées sur le grand écran. Cette année, c’est le « Roman de Jim » de Pierre Bailly qui fait sa sortie dans nos salles, une jolie occasion pour un trio d’acteurs appréciés de se donner la réplique devant la caméra des frères Larrieu. |
En effet, Karim Leklou, Laetitia Dosch et Sara Giraudeau ont le chic de nous faire croire aux trajectoires de vie qui nous sont contées, d’habiter leur personnage avec justesse, empathie et humanité. Ici encore, ils ne dérogent pas à la règle et campent les rôles de Aymeric, Florence et Olivia avec beaucoup de sincérité. Si on les a connus plus « fluides » ou habiles dans d’autres films, on se prend néanmoins de sympathie pour ces couples formés au fil du temps, on partage leurs joies et leurs peines et on grandit nous aussi au centre de famille dysfonctionnelle mais jamais jugée ou dénigrée. Karim Leklou porte le film sur ses épaules, se transforme au gré de l’histoire qui l’attend et continue de nous attendrir dans une carrière qu’il se construit petit à petit dans des choix toujours appréciables. Laetitia Dosch apporte son petit brin de folie habituel mais aussi quelques notes dramatiques bienvenues tandis que Sara Giraudeau colore le film par ses sourires solaires et ses regards sincères.
Très classique dans son approche et sa mise en scène, jamais audacieux mais plaisant à suivre, ce « Roman de Jim » est un petit film sympathique à voir dans nos salles, une approche de la parentalité par procuration (ou intérim) touchante et authentique.
Drame – 1h40 – De Arnaud et Jean-Marie Larrieu avec Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sara Giraudeau, Bertrand Belin et Eol Personne – Bande annonce
Très classique dans son approche et sa mise en scène, jamais audacieux mais plaisant à suivre, ce « Roman de Jim » est un petit film sympathique à voir dans nos salles, une approche de la parentalité par procuration (ou intérim) touchante et authentique.
Drame – 1h40 – De Arnaud et Jean-Marie Larrieu avec Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sara Giraudeau, Bertrand Belin et Eol Personne – Bande annonce
Les sorties du 7 août 2024
Largo Winch : Le prix de l’argent
Résumé du film : Depuis l’enlèvement brutal de son fils Noom, Largo Winch fait l’objet d’une impitoyable machination cherchant à l’anéantir et à détruire le groupe W. Pour faire éclater la vérité et retrouver son fils, Largo se lance dans une traque sans relâche. Des forêts canadiennes, en passant par Bangkok jusque dans les profondeurs des mines birmanes, il ne sait pas encore qu’il devra faire face aux démons du passé.
Note du film : ★★ (par Muriel)
Avis : "Le prix de l'argent" est le troisième chapitre des aventures du milliardaire/aventurier « Largo Winch » porté à l’écran par le Belge Olivier Masset-Depasse, à qui l’on doit les films d’auteur « Illégal » (2010) et « Duelles » (2018) et dont c’est la première incartade dans le cinéma d’action. Et il faut avouer qu’il s’en tire avec les honneurs, même s’il ne bouleverse pas complètement l’univers créé par son prédécesseur, mais on devine bien une tentative d’humaniser les personnages en les rendant plus crédibles dans leurs émotions.
Note du film : ★★ (par Muriel)
Avis : "Le prix de l'argent" est le troisième chapitre des aventures du milliardaire/aventurier « Largo Winch » porté à l’écran par le Belge Olivier Masset-Depasse, à qui l’on doit les films d’auteur « Illégal » (2010) et « Duelles » (2018) et dont c’est la première incartade dans le cinéma d’action. Et il faut avouer qu’il s’en tire avec les honneurs, même s’il ne bouleverse pas complètement l’univers créé par son prédécesseur, mais on devine bien une tentative d’humaniser les personnages en les rendant plus crédibles dans leurs émotions.
On retrouve en vrai tous les ingrédients des précédents films réalisés par le Français Jérôme Salle et Tomer Sisley se glisse toujours avec autant de facilité (et certainement de plaisir) dans la peau du beau Largo à la tête d’un empire financier qu’il essaie de rendre plus propre éthiquement que du temps de son père adoptif Nerio Winch. On a cette fois droit aux paysages exotiques de la Thaïlande qui double la Birmanie à l’écran, la Bulgarie quant à elle se fait passer pour le Canada enneigé et, production franco-belge oblige, une longue séquence a été tournée en Belgique.
Si nous ne retrouvons aucun des acteurs derrière les personnages secondaires des films précédents (Nerio a une nouvelle tête, Dwight Cochrane également), les nouveaux venus apportent une plus-value indéniable, que ce soit le fils de Largo devenu ado, la sidekick de service Bonnie, le méchant antagoniste joué par James Franco sorti de l’ombre ou la technophile Chloé Riva (Clotilde Hesme).
Tout n’est pas parfait dans le scénario, on reste loin de la complexité du thriller financier lancé par les romans et la bande dessinée de Jean Van Hamme, même si l’on retrouve une intrigue plus serrée que dans les deux premiers films, avec le thème de la responsabilité écologique des grandes entreprises en arrière-plan, mais sous ses airs de film d’action à la James Bond ou autre Jason Bourne, le divertissement tient la route, Sisley et Franco jouant au jeu du chat et de la souris de manière convaincante. Le retournement de situation de la fin n’est peut-être pas aussi original qu’espéré, mais la tension maintenue et les séquences d’action font de cette dernière partie de métrage une belle réussite du genre.
Action/thriller – 1h40 - De Olivier Masset-Depasse avec Tomer Sisley, James Franco, Clotilde Hesme, Élise Tilloloy, Denis O'Hare, Narayan David Hecter et Koen De Bouw – Bande annonce
Si nous ne retrouvons aucun des acteurs derrière les personnages secondaires des films précédents (Nerio a une nouvelle tête, Dwight Cochrane également), les nouveaux venus apportent une plus-value indéniable, que ce soit le fils de Largo devenu ado, la sidekick de service Bonnie, le méchant antagoniste joué par James Franco sorti de l’ombre ou la technophile Chloé Riva (Clotilde Hesme).
Tout n’est pas parfait dans le scénario, on reste loin de la complexité du thriller financier lancé par les romans et la bande dessinée de Jean Van Hamme, même si l’on retrouve une intrigue plus serrée que dans les deux premiers films, avec le thème de la responsabilité écologique des grandes entreprises en arrière-plan, mais sous ses airs de film d’action à la James Bond ou autre Jason Bourne, le divertissement tient la route, Sisley et Franco jouant au jeu du chat et de la souris de manière convaincante. Le retournement de situation de la fin n’est peut-être pas aussi original qu’espéré, mais la tension maintenue et les séquences d’action font de cette dernière partie de métrage une belle réussite du genre.
Action/thriller – 1h40 - De Olivier Masset-Depasse avec Tomer Sisley, James Franco, Clotilde Hesme, Élise Tilloloy, Denis O'Hare, Narayan David Hecter et Koen De Bouw – Bande annonce
Jamais plus
Résumé du film : « JAMAIS PLUS – IT ENDS WITH US », le premier roman de Colleen Hoover adapté au grand écran, raconte l'histoire vibrante de Lily Bloom, une femme qui surmonte une enfance traumatisante pour se lancer dans une nouvelle vie à Boston et poursuivre son rêve de toujours d’ouvrir sa propre boutique. De sa rencontre fortuite avec le charmant neurochirurgien Ryle Kincaid nait une connexion intense - mais alors que les deux tombent profondément amoureux, Lily commence à entrevoir des aspects de Ryle qui lui rappellent la relation de ses parents.
Lorsqu’Atlas Corrigan, le premier amour de Lily, réapparait soudainement dans sa vie, sa relation avec Ryle est bouleversée et Lily réalise qu'elle doit apprendre à s’appuyer sur sa propre force et faire un choix impossible pour son avenir. Note du film : Véronique ★★★ |
Avis : Adapté (fidèlement) du roman de Colleen Hoover, « Jamais plus » est probablement un des drames romantiques les plus attendus cet été (voire cette année). Incarnée par la toujours très juste et solaire Blake Lively, l’héroïne de Colleen Hoover prend formidablement vie sur la grande toile blanche de nos cinémas, séduisant et émouvant aussi bien les fans de l’ouvrage comme les néophytes. Un pari risqué mais réussi qui permet à un large public d’aborder les violences conjugales avec beaucoup d’audace et de modernité.
« Je suis de celle que l’on présente à sa mère ».
Si la romcom des débuts prend beaucoup de place par rapport au reste de l’intrigue, on se réjouit de voir combien la relation qui s’installe entre les différents personnages (Lily, Ryle, Atlas et Allyssa) se noue avec brio, dans des flashbacks ou rencontres plus récentes, permettant ainsi aux spectateurs de les aimer et/ou les détester, de tomber sous leur charme et évoluer à leur côté.
Car d’évolution, il en est forcément question dans ce « Jamais plus » plutôt réussi. Présentant petit à petit les blessures qui ont gravé les protagonistes dans leur mémoire ou dans leur chair, les instants de joie qui les ont fait se relever et l’ acceptation de leur lourd passé, le film de Justin Baldoni (également Ryle à l’écran) permet de voir les mécanismes de défense (ou de protection) mis en place, la psychologie évolutive de chacun d’eux et créer une réelle empathie avec Lily, Atlas ou encore Allyssa.
Porté par une bande originale pop très plaisante, le film a un modernisme bienvenu, un discours universel jamais jugeant ni manichéen et parvient, dans sa seconde partie, à remuer les émotions de ses spectateurs, les questionnant souvent sur leur statut de témoin, victime ou sauveur avec finesse et beaucoup de pudeur. Classique dans sa mise en scène, « Jamais plus » est divertissant, efficace, prenant, joue la carte du romantisme mais aussi celle du drame tragique quand il le faut. C’est un joli travail d’équilibriste plaisant, permettant une fois de plus à Blake Lively de nous montrer l’étendue de son charme et de son talent.
Rappelant par moment les métrages populaires des années 90, « Jamais plus » est une belle surprise qui nous fait sortir de la salle le sourire aux lèvres, le cœur béant et nous donne l’envie de concrétiser nos rêves et à vivre pleinement !
Drame/Romance – 2h10 - De Justin Baldoni avec Blake Lively, Justin Baldoni, Jenny Slate, Hasan Minhaj, Amy Morton et Brandon Sklenar – Bande annonce
« Je suis de celle que l’on présente à sa mère ».
Si la romcom des débuts prend beaucoup de place par rapport au reste de l’intrigue, on se réjouit de voir combien la relation qui s’installe entre les différents personnages (Lily, Ryle, Atlas et Allyssa) se noue avec brio, dans des flashbacks ou rencontres plus récentes, permettant ainsi aux spectateurs de les aimer et/ou les détester, de tomber sous leur charme et évoluer à leur côté.
Car d’évolution, il en est forcément question dans ce « Jamais plus » plutôt réussi. Présentant petit à petit les blessures qui ont gravé les protagonistes dans leur mémoire ou dans leur chair, les instants de joie qui les ont fait se relever et l’ acceptation de leur lourd passé, le film de Justin Baldoni (également Ryle à l’écran) permet de voir les mécanismes de défense (ou de protection) mis en place, la psychologie évolutive de chacun d’eux et créer une réelle empathie avec Lily, Atlas ou encore Allyssa.
Porté par une bande originale pop très plaisante, le film a un modernisme bienvenu, un discours universel jamais jugeant ni manichéen et parvient, dans sa seconde partie, à remuer les émotions de ses spectateurs, les questionnant souvent sur leur statut de témoin, victime ou sauveur avec finesse et beaucoup de pudeur. Classique dans sa mise en scène, « Jamais plus » est divertissant, efficace, prenant, joue la carte du romantisme mais aussi celle du drame tragique quand il le faut. C’est un joli travail d’équilibriste plaisant, permettant une fois de plus à Blake Lively de nous montrer l’étendue de son charme et de son talent.
Rappelant par moment les métrages populaires des années 90, « Jamais plus » est une belle surprise qui nous fait sortir de la salle le sourire aux lèvres, le cœur béant et nous donne l’envie de concrétiser nos rêves et à vivre pleinement !
Drame/Romance – 2h10 - De Justin Baldoni avec Blake Lively, Justin Baldoni, Jenny Slate, Hasan Minhaj, Amy Morton et Brandon Sklenar – Bande annonce
Borderlands
Borderlands
Résumé du film : Lilith, une chasseuse de primes au passé trouble, revient à contrecœur sur sa planète natale, Pandore, la planète la plus chaotique de la galaxie… Sa mission est de retrouver la fille disparue d'Atlas, l’homme le plus puissant (et le plus méprisable) de l’univers. Pour y arriver Lilith va devoir former une alliance inattendue avec une joyeuse équipe de marginaux : Roland, un mercenaire chevronné ; Tiny Tina, une pré-ado avec un gros penchant pour la démolition ; Krieg, le protecteur musclé de Tina ; Tannis, une scientifique fantasque ; et Claptrap, un robot très bavard. Ensemble, ces héros improbables vont devoir affronter les pires espèces extraterrestres et de dangereux bandits pour découvrir les secrets les plus explosifs de Pandore. Basé sur l'une des franchises de jeux vidéo les plus vendues de tous les temps, bienvenue à BORDERLANDS ! Note du film : François ★★ |
Avis : Les premières images de l’adaptation du jeu vidéo culte « Borderlands » faisaient craindre le pire. Longtemps raillé sur les réseaux sociaux avant même sa sortie, le film est-il le naufrage annoncé ? Et bien non ! N’en déplaisent aux mauvaises langues qui, pourtant, n’avaient pas totalement tort… On vous livre notre ressenti sans langue de bois.
En tant qu’amateur de la célèbre franchise vidéoludique post-apocalyptique, nous redoutions de voir porter à l’écran un univers aussi décalé et spécial tant le risque qu’il ne perde son essence était grand. D’ailleurs, nous ne pouvons nous empêcher de penser que le choix d’Eli Roth (« Knock Knock », « The Green Inferno ») en tant que réalisateur n’était peut-être pas le plus judicieux. Bien sûr, sans toucher au rêve de voir la patte unique de Quentin Tarantino sur une telle licence, on se dit qu’un Robert Rodriguez aurait métamorphosé l’ensemble de la plus belle des façons tant sa folie et sa vision peuvent être grandes.
« Mon cul a sauvé tous vos culs » (Claptrap dans Borderlands 3)
Commençons par les éléments appréciables. Bien que l’histoire soit originale et s’éloigne de celle du jeu vidéo, les lieux visités et les personnages présents devraient ravir les fans. Alors que Pandore, Promethea et Sanctuary représentent forcément les destinations de la quête principale, les membres l’équipe évoqueront des protagonistes des différents opus (mais surtout du deuxième).
Passé la surprise de voir Cate Blanchett en rousse dans le rôle de l’héroïne chasseuse de primes Lilith, nous retrouvons avec plaisir d’autres personnages appréciés tels que Roland (Kevin Hart), Krieg (Florian Munteanu), Tannis (incarnée par la surprenante Jamie Lee Curtis) ou encore Tiny Tina- qui possède aussi son propre jeu vidéo- et est interprété par la jeune Ariana Greenblatt. Le casting fini de nous surprendre avec le choix de l’actrice Gina Gershon confondante de ressemblance avec son modèle de Mad Moxxi. Quant à l’élément comique incarné par le robot Claptrap, la vo est assurée par l’excellent Jack Black. Néanmoins, la version française ne démérite pas, bien au contraire ! D’ailleurs, les voix sont similaires à celles des jeux vidéo au point de nous demander si les doubleurs ne sont pas les mêmes ! Un bon point donc !
Et si les personnages présentés à l’écran sont plaisants, il faudra qu’ils soient réunis pour trouver un certain équilibre. L’humour si cher à la série est présent mais est bien en deçà de ce qu’offre le jeu en punchlines dévastatrices ou de ce que les sadiques des jeux vidéo et les autres personnages rencontrés dans le monde virtuel offrent en réjouissances verbales. C’est d’autant plus dommageable qu’on a tout de même l’impression de passer à côté du sel de la franchise. Néanmoins, jamais nous ne trouvons le temps long grâce à de l’action omniprésente et un rythme qui ne s’essouffle pas sur la durée.
Mais le plus gros reproche que l’on puisse formuler à cette adaptation est à aller chercher du côté de la réalisation qui manque cruellement d’ampleur ! Le réalisateur a voulu choisir une échelle des plans assez proches pour certes « coller » aux personnages mais au détriment de la contemplation des paysages. Nous avons cette fâcheuse impression d’un cadre étriqué qui ne permet pas de voir les éléments du quotidien, la vie et les éléments liés au panorama hélas inexistants ! Il manque une vraie identité à l’ensemble ! Quel gâchis de ne pas voir plus de plans larges qui décriraient mieux les enjeux, les dangers à venir ou encore l’environnement si spécifique des planètes traversées. Il manque une patte, une vision qui aurait porté le jeu vidéo au sommet du genre post-apocalyptique sur grand écran. A ce niveau, Mad Max fait évidemment tellement mieux.
Pour le reste, outre cet élément pourtant fondamental, il manque également un travail d’écriture important sur les personnages pour oser tenir un minimum la comparaison avec son modèle. Une raison de plus de ressortir les manettes pour vivre une plus belle aventure ? A vous de voir… Nous, on préfère tout de même la version vidéoludique à cette adaptation cinématographique…
Action, Science Fiction – 1h40 - De Eli Roth avec Cate Blanchett, Kevin Hart, Jack Black, Florian Munteanu, Gina Gershon, Jamie Lee Curtis, Ariana Greenblatt – Bande annonce
En tant qu’amateur de la célèbre franchise vidéoludique post-apocalyptique, nous redoutions de voir porter à l’écran un univers aussi décalé et spécial tant le risque qu’il ne perde son essence était grand. D’ailleurs, nous ne pouvons nous empêcher de penser que le choix d’Eli Roth (« Knock Knock », « The Green Inferno ») en tant que réalisateur n’était peut-être pas le plus judicieux. Bien sûr, sans toucher au rêve de voir la patte unique de Quentin Tarantino sur une telle licence, on se dit qu’un Robert Rodriguez aurait métamorphosé l’ensemble de la plus belle des façons tant sa folie et sa vision peuvent être grandes.
« Mon cul a sauvé tous vos culs » (Claptrap dans Borderlands 3)
Commençons par les éléments appréciables. Bien que l’histoire soit originale et s’éloigne de celle du jeu vidéo, les lieux visités et les personnages présents devraient ravir les fans. Alors que Pandore, Promethea et Sanctuary représentent forcément les destinations de la quête principale, les membres l’équipe évoqueront des protagonistes des différents opus (mais surtout du deuxième).
Passé la surprise de voir Cate Blanchett en rousse dans le rôle de l’héroïne chasseuse de primes Lilith, nous retrouvons avec plaisir d’autres personnages appréciés tels que Roland (Kevin Hart), Krieg (Florian Munteanu), Tannis (incarnée par la surprenante Jamie Lee Curtis) ou encore Tiny Tina- qui possède aussi son propre jeu vidéo- et est interprété par la jeune Ariana Greenblatt. Le casting fini de nous surprendre avec le choix de l’actrice Gina Gershon confondante de ressemblance avec son modèle de Mad Moxxi. Quant à l’élément comique incarné par le robot Claptrap, la vo est assurée par l’excellent Jack Black. Néanmoins, la version française ne démérite pas, bien au contraire ! D’ailleurs, les voix sont similaires à celles des jeux vidéo au point de nous demander si les doubleurs ne sont pas les mêmes ! Un bon point donc !
Et si les personnages présentés à l’écran sont plaisants, il faudra qu’ils soient réunis pour trouver un certain équilibre. L’humour si cher à la série est présent mais est bien en deçà de ce qu’offre le jeu en punchlines dévastatrices ou de ce que les sadiques des jeux vidéo et les autres personnages rencontrés dans le monde virtuel offrent en réjouissances verbales. C’est d’autant plus dommageable qu’on a tout de même l’impression de passer à côté du sel de la franchise. Néanmoins, jamais nous ne trouvons le temps long grâce à de l’action omniprésente et un rythme qui ne s’essouffle pas sur la durée.
Mais le plus gros reproche que l’on puisse formuler à cette adaptation est à aller chercher du côté de la réalisation qui manque cruellement d’ampleur ! Le réalisateur a voulu choisir une échelle des plans assez proches pour certes « coller » aux personnages mais au détriment de la contemplation des paysages. Nous avons cette fâcheuse impression d’un cadre étriqué qui ne permet pas de voir les éléments du quotidien, la vie et les éléments liés au panorama hélas inexistants ! Il manque une vraie identité à l’ensemble ! Quel gâchis de ne pas voir plus de plans larges qui décriraient mieux les enjeux, les dangers à venir ou encore l’environnement si spécifique des planètes traversées. Il manque une patte, une vision qui aurait porté le jeu vidéo au sommet du genre post-apocalyptique sur grand écran. A ce niveau, Mad Max fait évidemment tellement mieux.
Pour le reste, outre cet élément pourtant fondamental, il manque également un travail d’écriture important sur les personnages pour oser tenir un minimum la comparaison avec son modèle. Une raison de plus de ressortir les manettes pour vivre une plus belle aventure ? A vous de voir… Nous, on préfère tout de même la version vidéoludique à cette adaptation cinématographique…
Action, Science Fiction – 1h40 - De Eli Roth avec Cate Blanchett, Kevin Hart, Jack Black, Florian Munteanu, Gina Gershon, Jamie Lee Curtis, Ariana Greenblatt – Bande annonce
Super papa
Résumé du film : Pour les 8 ans de son fils Gaby, Tom, lui offre sans le vouloir un livre… qui ne contient que des pages blanches. Devant la déception de Gaby et pour ne pas perdre la face, Tom prétend qu’il s’agit d’un livre magique : il suffit d’y écrire ses rêves pour qu’ils se réalisent. Voilà comment, totalement dépassé, Tom va tout mettre en œuvre pour exaucer les rêves de son fils, même les plus fous ! Note du film : Véronique ★★ Avis : « Super papa », voilà un petit film gentil qui fait sa sortie discrète dans nos salles ce mercredi. Une comédie française qui mixe tout ce qui fonctionne dans le genre et ajoute sa petite touche de jolies valeurs et d’émotions. C’est l’histoire de Gabriel, 8 ans, touché par la disparition de sa maman, contraint de renouer des liens avec un père décrié et longtemps absent . |
Ce papa super loser a pourtant quelque chose de très attachant, comme son acteur principal qui rayonne à l’écran et nous donne le « smile ». C’est que, depuis quelques années à présent, Ahmed Sylla a su se faire sa petite place dans le monde du septième art et réussir à se faire apprécier dans des films tels que « La guerre des Lulus », « Notre tout petit mariage » ou encore le phénomène « L’ascension » . Issu du stand up, le comédien a en effet une bouille, une dégaine, une présence qui enjolive les métrages dans lesquels il évolue. Et même si ce ne sont pas des grands blockbusters ou des films d’auteur qui marqueront nos esprits de (télé)spectateurs, chacune de ses apparitions est le gage d’un moment résolument positif.
Ici encore, il parvient à nous divertir, à nous émouvoir et nous faire rire dans le rôle de ce Tom Blandin foireux à souhait. Décidé de prendre une place importante dans la vie de son fils, il n’hésite pas une seule seconde à rendre celle-ci un peu plus magique, quitte à se mettre lui-même en danger. Le petit côté « La chambre des merveilles » du film de Léa Lando matche parfaitement avec son côté bon enfant, la collocation avec Etienne et Mathilde apportant une vraie plus-value à une démarche solaire et solidaire. Zabou Breitman se fait dure, le jeune Gaby (Ismaël Bangoura) s’en sort plutôt bien… L’histoire est cousue de fil blanc mais le moment reste plaisant et on se laisse porter par ce film imparfait mais néanmoins distrayant.
« Super papa », c’est un joli film feel good porteur de jolies émotions, un long-métrage peut-être plus télévisuel qui saura toucher le cœur de ses spectateurs et les amuser tout du long. Un métrage tendre comme on aime en voir pour colorer son quotidien et ça, ça fait déjà beaucoup de bien. Dispensable, on ne peut toutefois pas à côté de sa bienveillance, sa lumière et son humanité !
Comédie – 1h33 – De Léa Lando avec Ahmed Sylla, Ismaël Bangoura, Julien Pestel, Louise Coldefy et Zabou Breitman – Bande annonce
Ici encore, il parvient à nous divertir, à nous émouvoir et nous faire rire dans le rôle de ce Tom Blandin foireux à souhait. Décidé de prendre une place importante dans la vie de son fils, il n’hésite pas une seule seconde à rendre celle-ci un peu plus magique, quitte à se mettre lui-même en danger. Le petit côté « La chambre des merveilles » du film de Léa Lando matche parfaitement avec son côté bon enfant, la collocation avec Etienne et Mathilde apportant une vraie plus-value à une démarche solaire et solidaire. Zabou Breitman se fait dure, le jeune Gaby (Ismaël Bangoura) s’en sort plutôt bien… L’histoire est cousue de fil blanc mais le moment reste plaisant et on se laisse porter par ce film imparfait mais néanmoins distrayant.
« Super papa », c’est un joli film feel good porteur de jolies émotions, un long-métrage peut-être plus télévisuel qui saura toucher le cœur de ses spectateurs et les amuser tout du long. Un métrage tendre comme on aime en voir pour colorer son quotidien et ça, ça fait déjà beaucoup de bien. Dispensable, on ne peut toutefois pas à côté de sa bienveillance, sa lumière et son humanité !
Comédie – 1h33 – De Léa Lando avec Ahmed Sylla, Ismaël Bangoura, Julien Pestel, Louise Coldefy et Zabou Breitman – Bande annonce
♥ : Coup de coeur - ★★★★: Excellent film - ★★★: Très bon film - ★★: Bon film - ★: Passable - ○: On en parle?