Répliques hilarantes, amours chiennes sans temps mort, voilà ce qui vous attend si vous vous plongez dans cette « Guerre des Rose » revisitée et remise au goût du jour… Un plaisir coupable dispensable mais que nous avez plutôt apprécié ! Il faut dire qu’aux manettes, nous retrouvons Monsieur Jay Roach, le « papa » de Austin Powers, « Mon Beau-père et moi », « Dalton Trumbo » ou encore » Scandale » et à l’écriture, Tony McNamara (à qui on doit le scénario de « The Favourite », ou de « Poor Things »). Et quand on sait cela, il n’y a rien de plus tentant que de céder à l’appel de cette proposition farfelue qu’est le remake de « La guerre des Rose » version 2.0. Dialogues cinglants où l'humour britannique et l'ironie s'expriment dans toute leur splendeur, situations excessives mais tellement jouissives, petite romance pimentée à la sauce vengeance, voilà ce qui dictera 1h45 de plaisir et de rires en version originale s’il vous plait ! Démarrant sur un générique de toute beauté avant de nous emmener dans un cabinet très new-yorkais d’une thérapeute pour couple, le film ne relâche jamais la pression que du contraire : on passe inlassablement du malaise au (fou) rire permanent, attendant chaque prochain échange avec impatience, un diner entre amis marquant probablement l’apothéose d’une guerre qui ne semble jamais pouvoir se terminer. L’histoire, inspirée du roman de Warren Adler et du film du même nom sorti en 1989, est ici une réinvention totale et pas qu’une pâle copie de son aîné. pas une simple copie .Ici, Ivy (Olivia Colman), chef devenue star, et Theo (Benedict Cumberbatch), architecte contraint de devenir papa au foyer, voient leur équilibre familial exploser à cause des carrières professionnelles inversées, une rivalité des rôles et l’absence de dialogues au sein du couple. Se moquant tantôt des Américains (on adore la scène du stand de tir), tantôt de la charge mentale et du rôle de parent, le film oscille entre rire gêné et hilarité débordante — un cocktail où le malaise côtoie sans crier gare le rire décomplexé, un genre qui, on doit bien le dire, nous plait beaucoup ! Et si on ne s’attendait absolument pas à croire à ce couple fictif (ce qui est encore le cas à la fin de la vision), on ne peut nier la véritable alchimie scénique/artistique qui se dégage du duo de choc. La complémentarité de Olivia Colman, corrosive et piquante, avec la retenue ironique de Benedict Cumberbatch, fonctionne à merveille. Un pari risqué qui finit par payer !
Comédie dramatique – 1h45- De Jay Roach avec Olivia Colman, Benedict Cumberbatch, Andy Samberg et Allison Janney
0 Commentaires
Mais il faut bien avouer que le plaisir de retrouver Jamie Lee Curtis cette fois dans la peau de sa petite-fille et les situations cocasses qui en découlent finissent par emporter tout mépris initial. On retrouve la même mécanique et le même humour gentiment sarcastique du premier film dans cette suite multigénérationnelle puisque ce n’est plus seulement la fille et la mère qui interchangent leur corps, mais aussi la petite-fille et la future belle-fille dans un bel imbroglio d’interversion de corps. Le moteur de l’histoire est à présent les fiançailles de Anna (Lindsay Lohan, « Irish Wish ») avec un chef cuisinier prénommé Eric (Manny Jacinto, « Star Wars : The Acolyte ») qui vit à Londres et dont la fille ne voit pas d’un bon œil ce remariage et la cohabitation avec la fille d’Anna, les deux adolescentes étant diamétralement opposées, car là où Harper la surfeuse est cool, Lily la fashionista est un peu snob. En plus, le nouveau couple pense à aller vivre en Angleterre, ce qui ne plaît ni à Harper ni à sa grand-mère Tess (Curtis). À l’aube du mariage annoncé, les ennuis commencent lorsqu’une diseuse de bonne aventure loufoque provoque sans le savoir le transfert entre les quatre femmes. Un sacré bazar où chacune va se retrouver dans la peau d’une autre et ainsi comprendre le point de vue de son aînée ou de sa cadette car, comme le dit le proverbe, il faut avoir marché dans ses mocassins pour comprendre quelqu’un. Comme dans le premier opus, le but est de resserrer les liens de famille et d’apaiser les crises entre mère(s) et fille(s). Quel est l’intérêt de ce nouveau film, alors ? Outre le fait de toucher une nouvelle génération de jeunes cinévores et de pouvoir apprécier un film en famille, le vrai plaisir est, comme je l’ai dit plus haut, de revoir Jamie Lee Curtis dans le registre comique où elle excelle. Vingt-deux ans plus tard, elle est toujours autant prête à se déguiser et à se tourner en ridicule, portant réellement l’élément humoristique du film à elle seule. Si on est fan du premier film, on retrouve aussi avec bonheur les rôles secondaires joués par Mark Harmon et Lucille Soong, entre autres. Comme si on retrouvait de vieux amis qu’on avait plus vu depuis 20 ans !
Sa stratégie ? Proposer à son aînée, comédienne de théâtre œuvrant aussi sur le petit écran de jouer le rôle principal de son prochain film de fiction. Mais les fêlures de l’enfance/adolescence étant encore trop marquantes, elle refuse au profit d’une actrice hollywoodienne qui a le vent en poupe (Elle Fanning) qui tente de s’approprier un drame familial le plus respectueusement possible. Si le pitch semble un peu confus, l’intrigue ne l’est pas du tout. Les silences et les non-dits ont beau être pesants, les personnages parviennent à nous transmettre leurs émotions enfouies avec tact et tendresse, pudeur et délicatesse. La maison, chargée d’histoires familiales fortes, est là pour nous recentrer scène après scène, événements après événements. Personnage à part entière, ce lieu est l’occasion rêvée de comprendre ce qui a marqué chacun des protagonistes, qu’ils soient réels ou « fantomatiques ». Et si cette maison a une place de choix dans le scénario écrit par Gustav Borg, ce qu’il a observé durant des années l’est tout autant. Dans ce presque huis clos dramatique, on cerne bien vite les difficultés qu’ont les uns et les autres de se parler, s’aimer. Dysfonctionnelle, la famille Borg l’a toujours été et le poids des années et les meilleurs intentions semblent ne rien y changer. Autre thème particulièrement apprécié dans « Sentimental Value », celui qui oppose les mondes du théâtre et du cinéma, la mise en abîme du septième art, presque cathartique et l’impact que ces univers peuvent avoir sur les acteurs, les auteurs mais aussi et surtout les spectateurs. Et en parlant d’acteurs, impossible de ne pas être frappé par la justesse du casting ! Renate Reinsve, habituée au cinéma de Trier, retrouve une intensité magnétique, une séduction innée qui nous hypnotise du premier au dernier plan. Face à elle, Stellan Skarsgård, dont le talent n’est plus à présenter mais qui livre ici une performance d’une intense fragilité muette et pudique. Inga Ibsdotter Lilleaas, moins connue, crève elle aussi l’écran tandis que Elle Fanning, légèrement plus en retrait apporte une parenthèse lumineuse au film et nous montre les coulisses du jeu d’actrice avec délicatesse. Fragiles, bouleversants, les quatre personnages principaux nous touchent tous au cœur, sans doute aussi parce que la réalisation toujours méticuleuse de Trier nous permet de nous attarder sur les visages, les silences, les lieux pour qu’on s’en imprègne. « Sentimental Value » est un film délicat qui n’a pas démérité son prix et ses critiques enthousiastes. Toujours sincère (mais n’est-ce pas la marque de fabrique de Trier ?), le film se veut peut-être un peu moins (sur)prenant que « Julie en 12 chapitres » mais toujours aussi contemplatif et hypnotique.
Drame – 2h12 - De Joachim Trier avec Renate Reinsve, Inga Ibsdotter Lilleaas, Stellan Skarsgård et Elle Fanning
Note du film : ☆(☆) (par François) Avis: Quelques années après le reboot mitigé de 2010, Karate Kid revient sur le ring avec Legends, un opus qui tente de fusionner les deux univers de la franchise tout en capitalisant sur le succès de la série Cobra Kai. Réalisé par Jonathan Entwistle (The End of the Fing World), le film se veut un hommage et une renaissance. Mais à trop vouloir jouer sur tous les tableaux, il finit par se perdre dans ses propres ambitions. Les légendes ne meurent jamais … mais perdent de leur éclat Li Fong (Ben Wang), jeune prodige du kung-fu, quitte Pékin pour New York après une tragédie familiale. Là, il rencontre Mia (Sadie Stanley) et son père, tenancier d’une pizzeria en difficulté. - Et dans ce rôle, nous sommes ravis de trouver Joshua Jackson (Dawson, Docteur Odyssey) à la gouaille inimitable ! Grâce à ses talents martiaux, Li tente de les aider, mais devra combiner les enseignements de M. Han (Vénérable Jackie Chan) et Daniel LaRusso (Ralph Macchio) pour affronter ses démons… et ses adversaires. Concernant le rôle de Ralph Macchio, ne vous emballez pas puisqu’il n’apparaît qu’au bout d’une heure et son rôle est aussi mince que le scénario. Vous voilà prévenu ! Le pitch promet une fusion entre le kung-fu et le karaté (tous comme les conseils très différents des deux « sensei »), mais le scénario se contente de recycler tous les poncifs du genre ! Une vie qui change, un entrainement basé sur les gestes et objets du quotidien (ici d’une pizzeria), une rivalité amoureuse, et bien sûr, des flashbacks dramatiques. Jamais le film ne nous surprend et, pire, il semble baliser une route en ligne droite sans travaux ! Visuellement, le film peine à convaincre. Si le montage est nerveux, les ellipses trop rapides, et l’esthétique évoque plus un spot publicitaire qu’un film de cinéma. Je me serais cru en train de regarder MTV adolescent… Heureusement, les scènes d’action sont correctement chorégraphiées et ressemblent, comme souvent, à un ballet parfaitement répété. Hélas, le film semble surgir des années 90 en faisant défiler tous les attendus du genre à la vitesse grand V! C’est d’autant plus dommageable que la série allait beaucoup plus loin dans l’intrigue et le développement de ses personnages. Bien sûr, le médium est différent et laisse le temps d’installer et de développer l’histoire, mais la comparaison ne fait pas du bien au film. Et puis, les références à la série sont très (trop) minces ! C’est un peu comme si le réalisateur ne voulait pas créer un multivers regroupant les films de la franchise ET la série (qui d’ailleurs reprend énormément des films… vous suivez toujours ?). Heureusement, le personnage incarné par Joshua Jackson apporte une certaine malice à l’ensemble. Il en va de même pour Jackie Chan, qui à l’aulne de ses 71 ans, reste charismatique et tient la forme ! Enfin, même si Sadie Stanley apporte une touche de douceur et de conviction à son rôle, celui-ci est trop prévisible (comme tous les autres en fin de compte.) "Karate Kid: Legends" n’a rien de légendaire. Il tente de réconcilier les mythologies de la saga sans jamais leur rendre justice. En voulant plaire à tout le monde, il finit par ne toucher personne. Un film qui aurait pu être une belle passerelle entre les générations, mais qui se contente d’être un produit un peu trop fade, un peu trop générique qu’on oubliera vite !
Le point de départ est aussi simple qu’effrayant : un soir, dix-sept enfants d’une même classe disparaissent mystérieusement, les bras tendus comme en transe. Un seul reste. À partir de cette énigme glaçante, le réalisateur construit un récit fragmenté, presque hypnotique, mêlant plusieurs points de vue dans une structure teintée d’un malaise profond. Ce qui distingue "Evanouis" des autres films du genre, c’est sa maîtrise absolue de la mise en scène. Pas de jump scares gratuits, pas de créatures grotesques surgissant à l’écran. La peur naît de l’ambiance, du silence, de ce que le film suggère sans jamais montrer. La caméra s’attarde juste ce qu’il faut pour créer l’inconfort, et le montage (précis et parfois déroutant) maintient une tension constante sans jamais tomber dans la facilité. Julia Garner est bouleversante dans le rôle de Justine, l’enseignante dont la vie bascule après les disparitions. Josh Brolin, Alden Ehrenreich et Amy Madigan complètent un casting d’une justesse rare, incarnant des personnages profondément humains, fragiles, et marqués par l’angoisse. Leur peur n’est pas spectaculaire, au contraire. Elle est intime, palpable, et elle imprègne chaque plan. La conception sonore mérite elle aussi une mention spéciale : du bourdonnement inquiétant d’une caméra de porte à la plainte d’un parquet, chaque son est utilisé comme une arme invisible pour renforcer l’angoisse. Cregger comprend que la vraie terreur réside dans l’invisible, et il en joue avec une précision chirurgicale. "Évanouis"n’est pas seulement un film d’horreur, c’est une réflexion sur le deuil, la culpabilité et l’inconnu. Il ne hante pas par ce qu’il montre, mais par ce qu’il refuse d’expliquer. Et c’est précisément ce mystère, cette retenue, qui le rend si marquant. Dans une année déjà riche en pépites du genre, ce film s’impose comme une œuvre majeure.
Et puis, très vite, on réalise que non ! « Nous ne sommes pas trop vieux pour ces conneries » dirait l’autre ! Revoir Leslie Nielsen dans le rôle du flic le plus maladroit du monde fonctionne toujours ! Et donc, on se disait qu’avec cette nouvelle adaptation, tous les rêves étaient permis ! Dans "Y a-t-il un flic pour sauver le monde ?" , c’est Frank Drebin Jr. qui reprend le flambeau, avec Liam Neeson dans le rôle du flic stoïque au milieu du chaos. Oui, Liam Neeson, l’homme qui sauve sa famille dans chaque film, sauf qu’ici, il doit sauver le monde… avec des gags. Et autant dire que l’humour absurde, ça change des menaces au téléphone. A ses côté, nous retrouvons Pamela Anderson qui n’a pas peur du ridicule, et ça tombe bien car il y en a ! L’ancienne naïade maitrise l’exercice même si certaines scènes ne fonctionnent pas à l’instar de celle où on la voit volontairement se diriger vers un poteau pour se le prendre en plein visage.. Mouais on a déjà vu plus fin.. A la réalisation, Akiva Schaffer connaît ses classiques. Il balance des clins d’œil aux ZAZ, des gags visuels, des dialogues qui font des loopings, et une mise en scène qui assume le non-sens. Et cela est surtout vrai dans la première partie du film où nos sourires, et même nos rires se perdent autant que les balles du plus maladroit des tireurs ! Mais voilà : le rythme est inégal, les blagues s’étirent, et certaines scènes semblent vouloir nous faire rire par insistance plutôt que par surprise. On est loin du tempo frénétique des originaux, où chaque plan était une punchline ou un gag visuel réussi. Et quand le film y parvient, c’est avec une resucée d’une célèbre scène d’Austin Powers 2. Le reste du temps, on reste collé au modèle ZAZ, sans oser le détour, et pire, sans innover. Bien sûr, nous sommes en 2025 et hélas, la liberté de ton n’est plus celle des comédies florissantes des années 80 et 90. Pourtant, à deux ou trois reprises, le film ose proposer une réplique qui fait mouche et cela fait du bien. Alors, est-ce que ce flic sauve le monde ? Pas vraiment. Mais il sauve quelques rires, et c’est déjà ça. Pour les nostalgiques, c’est un clin d’œil sympathique.
|
Légende
♥ : Coup de coeur ★★★★: Excellent film ★★★: Très bon film ★★: Bon film ★: Passable ○: On en parle? A découvrir: Juillet 2025 Juin 2025 Mai 2025 Avril 2025 Mars 2025 Février 2025 Janvier 2025 |
RSS Feed