Résumé du film : Lorsqu’Apollon, un grillon baladin au grand cœur, arrive au village des petites bêtes, il ne tarde pas à perturber la vie du Royaume tout entier… Piégé par la cousine de la Reine Marguerite, la jalouse et diabolique Huguette, Apollon est accusé d’avoir enlevé la souveraine, semant la panique dans la ruche… Marguerite est en réalité captive des Nuisibles, complices d’Huguette qui en profite pour s’emparer du trône ! Apollon le Grillon, aidé de Mireille l’Abeille, Loulou le Pou et ses nouveaux amis, se lance alors dans une périlleuse mission de sauvetage. Note : 6,5/10 (par Véronique) Avis : Le printemps voit apparaître les premiers bourgeons, les premières fleurs et les premiers insectes. Et pour rester dans la thématique, Le parc distribution propose un joli film d’animation où abeilles, guêpe, grillon et bourdon se côtoient dans un univers coloré, doux et chatoyant. Sorte de mini Maya l’abeille (il faut dire que certains personnages ne sont pas sans nous rappeler ceux de la série animée), « Drôles de petites bêtes » se laisse voir avec enchantement même s’il s’adresse peu au public plus adulte, le second degré étant plutôt absent. A l’heure où de nombreux films débarquent dans nos salles pour petits et grands, celui de Antoon Krings (auteur de la collection jeunesse éponyme) et Arnaud Bouron pourrait bien séduire nos cinéphiles en bas âge. Doublé, entre autres, par Virginie Efira et Kev Adams, le film cache, derrière ses petits airs naïfs, un discours un chouïa politique et critique. C’est que la cousine Huguette réalise un putsch et s’empare du trône, créant des dissensions entre certains membres de la communauté et demandant aux petites ouvrières toujours plus de miel malgré l’appauvrissement du pollen environnant. A la fois classique et intelligent, le film n’est jamais moralisateur et réalise quelques clins d’oeil intéressants qui hausseront le niveau de ce film animé et plus profond qu’il n’y parait aux premiers abords. Si le fond n’est pas dénué d’intérêt, l’animation 3D prime sur tout le reste. En effet, les images de synthèse apportent une vraie valeur ajoutée au film français et malgré ses aspects lisses, en fait un petit métrage agréable à regarder. En définitive, si « Drôles de petites bêtes » s’adresse essentiellement aux 3-6 ans, il constitue un long-métrage dynamique, drôle et pétillant qui emportera les enfants dans de jolies aventures. Un film où chacun trouve sa place dans une société entomologique drôle et magique, régie par des règles et menacées par des fourberies mais peut-être pas si loin d’une certaine réalité… Date de sortie en Belgique : 4 avril 2018 Durée du film : 1h28 Genre : Animation
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Résumé du film : Gaston débarque comme stagiaire au magasin « Peticoin », une startup spécialisée dans le ré-emploi. Il emmène au travail ses animaux et fait le cauchemar de son chef Prunelle en même temps qu’il change le quotidien de ses collègues grâce à ses inventions. Tandis que monsieur de Mesmaeker, riche industriel, envisage de racheter le Peticoin, une méprise fait passer Gaston pour le fils du directeur général dans le chef de Prunelle… Note du film : 5,5/10 (par Thomas) Avis : Et une de plus, diront certains ! Après les adaptations de « Lucky Luke », « Boule et Bill », le petit et le grand « Spirou », voici une autre figure emblématique de l’écurie Dupuis qui est portée à l’écran pour le plus grand plaisir (ou malgré la crainte) des bédéphiles. Bide ou succès assuré ? Voici une question épineuse à laquelle nous allons tenter de répondre. Les aventures de Gaston Lagaffe, il faut bien le dire, n’ont pas le même ancrage populaire que celles de Tintin ou d’Astérix, elles aussi portées à l’écran. A l’instar des « Boule et Bill », il faut être un mordu du neuvième art pour se remémorer avec précision une histoire liée à ce personnage sorti du crayon de Franquin il y a 51 ans. Sa physionomie, sa gestuelle et son esprit lunaire sont en revanche passés à la postérité. D’un point de vue mimétique, on peut dire que le jeune Théo Fernandez (le gentil « Coincoin » des Tuche) parvient à nous faire croire au personnage de Gaston qu’il incarne. Fatigué mais inventif, écolo mais bordélique, en décalage par rapport à l’autorité mais soucieux de ses collègues, il fait de Gaston un garçon attachant même si du haut de ses 19 ans, le jeune homme paraît peu crédible pour le rôle. Mais, comme Tintin ou Spirou, il est difficile de donner un âge précis à Gaston et on laisse au scénariste-réalisateur Pierre-François Martin-Laval le bénéfice du doute. Ce dernier n’en est pas à son premier coup d’essai dans l’adaptation de B.D. puisqu’il a signé les deux réalisations des « Profs ». Pierre-François Martin-Laval, qui joue également le rôle de Prunelle, dit avoir voulu respecter l’œuvre et l’esprit de Franquin. Signalons cependant que Franquin avait refusé en 1980 l’adaptation de son personnage à l’écran et que le film « Fais gaffe à la gaffe » y faisait référence de manière officieuse. Même si le milieu de l’édition présent dans l’univers de la B.D. s’est mû en startup et si le tacot de Gaston semble être le seul point d’attache aux années d’origine, on peut dire que l’esprit de la B.D. se retrouve à travers une succession de gags improbables qui plairont aux enfants. On sourit plus qu’on ne rit mais dans l’ensemble, Martin-Laval et ses acteurs sauvent les meubles. L’attirance presque sidérale de Mademoiselle Jeanne (Alison Wheeler) pour Gaston est peu crédible mais Jérôme Commandeur fait de Mesmaeker un personnage drolatique tandis qu’Arnaud Ducret incarne un agent de police tout aussi particulier. En conclusion, on ne peut pas dire que Gaston soit une adaptation ratée mais il ne nous a pas laissé un souvenir indéniable de réussite d’un point de vue comique. A voir sans doute en accompagnement d’un jeune public et avec un sérieux recul d’indulgence face aux incohérences. Date de sortie en Belgique : 4 avril 2018 Durée du film : 1h24 Genre : comédie, B.D. Résumé du film: Christine « Lady Bird » McPherson se bat désespérément pour ne pas ressembler à sa mère, aimante mais butée et au fort caractère, qui travaille sans relâche en tant qu’infirmière pour garder sa famille à flot après que le père de Lady Bird a perdu son emploi. Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Fort de sa belle réputation venue d’outre-Atlantique, « Lady Bird » débarquera dans nos salles mercredi éveillant l’intérêt de certains futurs spectateurs. Si la première réalisation solo de Greta Gerwig est une comédie douce amère menée de main de maître par Saoirse Ronan, il lui manque un peu d’audace et d’originalité pour se démarquer totalement. Christine (auto rebaptisée Lady Bird, d’où le titre éponyme) s’ennuie terriblement dans sa vie de collégienne en terminale. Attendant le top départ pour gagner la côte Est et New York, où elle rêve de faire ses études, la jeune femme se révolte contre la société ou ses parents, très égoïstement, et faisant abstraction de toute compassion. Sa mère travaille d’arrache-pied pour maintenir la famille à flot, son père se bat pour survivre à sa mise en chômage, son frère bosse dans le supermarché du coin faute de mieux… Pour la jeune femme qui rêve de notoriété, c’est la loose tout autour d’elle et les échecs de son entourage sont autant de bâtons qui s’immiscent dans ses roues et l’empêchent de démarrer une belle carrière. Les conflits mère- fille, les amourettes, l’admiration, les déceptions, les confidences et les inconsciences de son jeune âge ponctuent donc son morne quotidien qu’elle rêve de fuir au plus vite et au plus loin. Pourtant bien réalisé, « Lady bird » est finalement un condensé de ce qu’on a déjà pu voir ailleurs : un voyage initiatique dans l’adulescence, avec ses joies et ses peines, ses rêves et ses désillusions. Heureusement, pour lui remettre les pieds sur la terre de son adolescence, elle peut compter sur Julie (l’excellente Beanie Feldstein) et les jeunes hommes dont elle s’éprend. Impertinent, audacieux mais aussi conformiste, « Lady bird » est digne d’intérêt mais pas le chef d’œuvre que l’on espérait. Malgré des scènes hallucinantes (comme le discours collégial sur les rapports non protégés) qui apportent leur lot d’originalité on note une certaine inconstance. C’est que le film de Gerwig oscille en permanence entre trouvailles et classicisme et que les petites trouvailles restent en chantier. Avec ses fausses pistes, ses petits rebondissements, ses illustrations pointilleuses des crises existentielles et des prises de conscience, Greta Gerwig effleure des sujets sans non plus les approfondir. Trop souvent, on reste en surface et on regrette ne pas plonger davantage dans les préoccupations de son héroïne éponyme aux cheveux roux. Entre déprime et impertinence, Christine « Lady Bird » McPherson est un personnage haut en couleurs dont on aurait aimé partager de façon plus empathique les états d’âme. Résolument contemporain (bien que se déroulant en 2002, année palindrome comme le souligne son héroïne), le film est un joli portrait de l’adolescence naïve, valant le détour pour l’interprétation exemplaire de Saoirse Ronan et sa suite de comédiens impeccables (dans laquelle on retrouve Timothée Chalamet, vu dans le mémorable « Call me by your name ») Sensible tout en étant classique, « Lady bird » est un portrait de l’adolescence d’hier et d’aujourd’hui, ni plus, ni moins. Une adolescence où la morosité prend le dessus sur les rêves et où l’espoir n’est permis que lors de petites éclaircies. Mais les orages de la vie font grandir et Lady Bird en prend conscience petit à petit, en ouvrant les yeux sur la réalité de son entourage. Tout cela, Greta Gerwig le dépeint bien et signe un premier film des plus corrects, à défaut de nous révéler une œuvre majeure. Date de sortie en Belgique : 4 avril 2018 Durée du film : 1h35 Genre : Drame |
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