Et si vous vous êtes déjà intéressés à l’univers cinématographique de Gilles de Maistre, vous avez où vous mettez les pieds et saurez ce que vous allez y trouver : une prise de conscience de la vulnérabilité de la nature, de la beauté de ses espaces et celle de la naïveté de l’enfance qui veut défendre, sauver avec des moyens rudimentaires sans penser aux conséquences. Avec « Moon le panda », Gilles de Maistre signe un nouveau joli long-métrage familial qui saura faire rêver et vibrer les petits comme les grands, nous émerveiller et faire vibrer la corde de notre sensibilité. C’est un film qui parle, sans détour, au petit enfant qui sommeille quelque part en dedans. Et même si son histoire semble facile et totalement prévisible, on accepte ce deal et on se laisse emporter hors de notre quotidien et du temps, gagnant l’extrême est de notre planète où Tian (sympathique Noé Liu Martane) et Moon partagent de beaux moments de complicité, où Naïnaï et Liya observent d’un œil curieux le changement radical de ce jeune adolescent devenu mature en un rien de temps.
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Quelle bonne idée de la part de Gia Coppola d’avoir pensé à Pamela Anderson dans le rôle de cette meneuse qui s’apprête à faire son dernier spectacle. On ne soupçonnait pas l’actrice de pouvoir déployer une telle humanité. En effet, Shelley, son personnage, exerce sa passion de danseuse depuis 30 ans au sein du Razzle Dazzle, la dernière institution de Las Vegas évoquant le célèbre Moulin Rouge parisien. Hélas, faute d’entrées, la mythique revue doit tirer le rideau, pour faire place à un cirque et laissant sur le carreau bon nombre de danseuses. A presque 60 ans, Shelley sait que ca lui sera difficile de trouver un autre emploi dans la ville du péché. Heureusement, elle est entourée de ses collègues et amies qui vont l’aider à y voir plus clair. C’est aussi l’occasion de renouer avec la fille qu’elle n’a pas élevé mais qu’elle aime sincèrement. Evidemment, si « The Last Showgirl » est une fiction, nous nous doutons qu’il y a dans ce film pas mal d’éléments qui font échos à ce qu’à dû traverser Pamela Anderson. Jadis adulée, l’actrice ne triche pas avec ses rides et ne se réfugie pas plus derrière son maquillage. Ici, le naturel prime, et cette sincérité apporte beaucoup au film qui dénonce avec beaucoup d’adresse l’âgisme que doit subir l’actrice. Nous en venons même à nous dire que le rôle a été crée pour elle ! A ses côtés, nous retrouvons des visages familiers du cinéma, bien grimés pour l’occasion ! Après quelques secondes d’hésitation, nous avons été surpris de retrouver une Jamie Lee Curtis absolument fantastique mais méconnaissable tant le maquillage, et les artifices sont prononcés. Et que dire de Dave Bautista, dont la tendresse n’a d’égal que la pudeur. Loin de son rôle de Drax des « Gardiens de la Galaxie », l’acteur nous prouve une nouvelle fois que sa palette de jeu est décidemment très large.
Destiné aux 8 ans et plus, le long-métrage d’animation a un discours universel qui parlera à tout un chacun, que l’on soit victime, harceleur ou simple témoin… Car derrière son aspect ludique et drolatique, le film aborde une thématique tristement répandue : celle du poids du regard des autres et la difficulté de s’en affranchir. Pourtant, Ben(ji) a un sacré caractère, une certaine autodérision et une détermination à toute épreuve. Lui qui durant des années s’est peu soucié de son poids voit son introspection changer lorsqu’arrive, dans sa classe, une adolescente charmante et apparemment charmée par sa répartie et sa capacité de tout affronter. Critique envers lui-même, aidé par ses proches, Ben va tout mettre en œuvre pour perdre un peu de ce poids qu’il porte depuis tant d’années et apprendre à s’aimer. Résolument optimiste, « La vie en gros » délivre a un message fort et jamais naïf, une beauté qui prévaut probablement plus dans son fond que dans sa forme car, il faut le reconnaître, les traits des personnages en stop motion sont plutôt rudes, grossiers, défigurés, à l’exception faite de Ben et de son meilleur ami. Mais qu’importe, on se fait à cette caricature un peu extrême et on suit avec beaucoup d’intérêt et de tendresse les (més)aventures de notre ami fictif et on s’évade dans ses jolies rêveries dessinées venues donner une touche artistique bienvenue et totalement complémentaire.
Le film oscille en permanence entre comédie (un peu lourde par moments) et horreur sanguinolente. Après un début intriguant, les évènements se succèdent pour dégénérer assez vite. Le rythme partait bien mais ne tient pas sur la durée, tout comme l’histoire. De plus, les effets spéciaux qui concernent les licornes ne sont pas très réussis. Pas plus que l’épaisseur des protagonistes qui est bien mince.. La famille des Leopold par exemple est caricaturale au possible. Et pourtant, malgré jolies prestations de, Richard E. Grant et de Tea Leoni , c’est véritablement Will Poulter qui tire son épingle du jeu dans le rôle du fils arrogant et- avouons-le- un peu niais. C’est d’autant plus dommageable que le film d’Alex Scharfman possède une histoire singulière qui verse dans une folie meurtrière assez jouissive !
Le film de James Hawes (plutôt habitué au petit écran) insuffle une belle émotion grâce au jeu très naturel de Rami Malek. Ce dernier nous régale dans le rôle d’un analyste de la CIA, qui pour faire la lumière sur le meurtre de son épouse, va partir en croisade sur un terrain qu’il ne maitrise pas. (Si vous pensez à la saga centrée sur le personnage de Jason Bourne, nous ne pourrons pas vous donner tort !) L’acteur est impeccable dans son rôle d’anti-héros aux allures de gendre idéal dépassé par les événements. Et comme si ce bon choix de casting ne suffisait pas, d’autres grands noms rejoignent l’acteur dans une danse endiablée à l’instar des excellents Laurence Fishburne (« Matrix ») et Jon Bernthal (« The Punisher »). C’est dans l’ère du temps.. Proposer des films d’action à la surenchère toujours plus importante. Et lorsque cela se produit, les scènes d’action se multiplient sur fond d’effets visuels toujours plus prononcés. Aussi, qu’il est bon de revenir à un cinéma plus sobre et qui préfère jouer la carte des rebondissements et des effets spéciaux parfaitement intégrés et plus authentiques! La mise en scène sait se montrer diablement efficace mais aussi généreuse envers un public qui n’en avait plus l’habitude ! Vous l’aurez compris, les scènes d’action sont un régal. Que ce soient les fusillades, les courses poursuites et autres combats à mains nues, on prend plaisir lorsque le tempo s’accélère. Et puisque le genre le permet, les chantages et autres trahisons fleurissent pour notre plus grand plaisir ! Tout au plus, nous pourrions reprocher certaines situations invraisemblables mais cela ne diffère pas d’autres films du genre. On y retrouve même un ton politiquement engagé salutaire (mais convenu).
Une occasion parfaite pour emmener les cinéphiles en culotte courte dans la nouvelle thématique d’Arnaud Demuynck : le jeu. Dessins géométriques, jeux de pirates et monstre des mers, revisite du mythe du génie, pastels animés ou aquarelle enchantée, ce nouvel épisode a décidément de belles surprises à vous réserver. Regroupant quelques petits films muets ou parlés, cette nouvelle compilation de « La chouette du cinéma » fait la part belle au jeu, aux vœux, à l’imaginaire et au partage au grand air. Toujours efficaces, les propositions faites aux quatre ans et plus les entrainent dans la découverte de l’animation crayonnée, peinte ou numérisée, de petites histoires joliment mises en musique pour mieux les émerveiller. « La chouette du cinéma », c’est trois quatre d’heure de séance (le temps idéal pour les jeunes enfants) et la possibilité pour les parents de partager une toile avec leurs petites têtes blondes qui, si elles ne sont pas trop timides, continueront la discussion avec la chouette ou les autres petits spectateurs. Célébrant ses 10 ans, ce concept familial de qualité a toujours eu la merveilleuse idée de ses concentrer autour d’un thème et de s’adresser aux spectateurs pour les guider. Brisant le quatrième mur, l’attachante chouette explique, présente et questionne parfois. « La cuisine », « la différence », « grandir » ou encore « dormir », voilà quelques exemples de thèmes à s’être déjà décliné sur la grande toile.
Se faisant, on pourrait considérer “Last Breath” comme un film de genre qui n’en oublie pas la dimension humaine ! Quelle belle surprise ! L’histoire nous ramène quelques années en arrière en 2012 précisément, au large des côtes écossaises. On y suit un bateau que nous pourrions qualifier de “maintenance” avec à son bord, tout un équipage de techniciens, machinistes, officiers de bord et bien sûr des plongeurs qui exercent l’un des plus dangereux métiers du monde! Leur mission ? Descendre dans les profondeurs, parfois entre 90 et 100 mètres pour y travailler sur des pipelines. Car avec le temps, l’érosion et les autres problèmes techniques endommagent les 32000 km de canalisations destinées à transporter, sous pression et sur de grandes distances, des matières fluides (ici du gaz naturel). Aussi, la surveillance et les nombreuses réparations indispensables font le quotidien de ces plongeurs bravant le danger. Et le coup du sort va s’abattre sur Chris Lemons qui se retrouvera coincé à près de 100 mètres. La faute à une série de circonstances défavorables (météo punitive, dysfonctionnements des aides électroniques du bateau etc..). Hélas, comme si cela ne suffisait pas, le plongeur se retrouve également privé d’oxygène. Et même si une cellule de trois plongeurs est présente (un qui reste dans une structure servant aussi de base, et un autre censé être à ses côtés), rien ne se passe comme prévu. Là, le spectateur se rend compte que parfois la réalité précède parfois la fiction (c’est le cas de le dire!) Totalement privé d’oxygène, le malheureux se retrouve alors seul, dans le froid et l’obscurité attendant l’aide de ses amis dans l’immensité des fonds marins. Les réussites du film sont nombreuses et nous pourrions citer la formidable ambiance sonore et visuelle (le plongeur seulement éclairé de sa torche !) mais aussi d’une situation relativement inédite au cinéma. C’est que le microcosme des plongeurs en saturation n’a pas beaucoup été traité jusqu’ici. Nous comprenons mieux les amitiés sincères qui se forgent au fil des missions et toute la procédure qui permet de rester en vie (les capsules pressurisées et le temps nécessaire pour remonter les fameux paliers liés à la pression où les plongeurs doivent attendre pour s’accoutumer de nouveau aux changements de variation). Il n’est pas un inenvisageable de penser que cette vie terriblement exigeante (vie de famille épistolaire, dangers du quotidien, hygiène de vie impeccable) n’est pas à la portée de tous. Enfin, comment ne pas évoquer un trio magnifique joués par Woody Harrelson dont on se dit que la seule présence illumine l’écran, Simu Liu et Finn Cole (le plongeur piégé). Finalement, "Last Breath" nous immerge merveilleusement bien dans les profondeurs marines grâce à des acteurs extrêmement convaincants. Aussi, nous sentons que le réalisateur a tenu à nous livrer un film qui joue avec nos émotions grâce à des images ou des sons évoquant les peurs de notre inconscient. L’eau apparaît comme une force colossale et froide. De cette immensité, nous en ressentons la solitude et le danger permanent. En filigrane, ce sont de véritables questionnements qui nous parviennent comme le don de soi, notre rapport aux autres mais aussi les angoisses de la mort et la lutte pour la vie.
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Légende
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