Cette année les invités de marque du 43e Festival International du Film Fantastique de Bruxelles étaient Danny Boyle, Christophe Gans, Paco Plaza et Christophe Lambert. Que du beau monde ayant marqué le cinéma de genre en Europe avec les films cultes « Highlander », « Silent Hill », « Rec » et « 28 Jours Plus Tard ». Le samedi 12 avril avait lieu la masterclass consacrée à Danny Boyle, une après-midi passée en sa compagnie à parcourir sa carrière, avec un focus particulier sur les nombreux thrillers de sa filmographie : « Petits Meurtres entre Amis », « 28 Jours Plus Tard » (bien sûr), « Sunshine », « Trance » et le très attendu « 28 Ans Plus Tard », suite directe du premier film. Un nouveau long métrage scénarisé par son comparse Alex Garland qui donne très envie de se replonger dans cet univers anxiogène où les infectés courent vite ! Quant aux courts et longs métrages présentés pendant la durée du festival, il y en avait pour tous les goûts, de tous styles et provenant d’une quarantaine de pays. Voici les critiques express des 4 films vus cette année hors compétition :
Avis : Un des rares films familiaux du festival, un conte de fées basé sur le folklore surnaturel chinois qui est une vraie découverte pour moi. Le style graphique est proche de ce qui se fait au Japon, une animation très fluide et dynamique, aux tons pastel et emprunts d’une réelle poésie. Une aventure émouvante au sujet des esprits liés aux objets préférés des hommes et femmes qui les possédaient et qui se retrouvent relégués dans un musée des reliques gardé par un jeune artisan plein de ressources. Trahison, vengeance, bonté, espoir sont les sentiments qui s’affrontent devant nos yeux. À recommander aux amateurs d’animation asiatique et une bonne porte d’entrée dans le cinéma chinois fantastique.
Et Andriy n’est pas du genre à s’inquiéter de passer quatre ans dans une Lada spatiale avec pour seul compagnon Maxim, un ordinateur de bord versé dans les blagues ringardes. Et puis… La Terre explose, faisant d’Andriy le dernier humain en vie. Jusqu’à ce qu’il reçoive un message de détresse de Catherine, une météorologue française en orbite autour de Saturne… Est-il possible de rendre la fin du monde incroyablement romantique ? La réponse est définitivement oui, et on peut remercier Pavel Ostrikov, qui a déjà conquis toute la presse internationale avec ce bijou d’inventivité en coproduction belge ! Avis : Belle surprise que ce huis clos spatial au protagoniste unique – l'Ukrainien Volodymyr Kravchuk est de tous les plans – les autres personnages étant soit une voix, soit une présence sur un écran. Un beau challenge pour l’acteur qui passe d’une solitude souhaitée au désespoir en passant par tous les sentiments intermédiaires au fur et à mesure de son épopée tragique. Entre « Solaris » de Tarkovski et « Moon » de Duncan Jones vient s’intercaler cette petite pépite aux moyens financiers nettement moindres et au résultat pourtant si touchant. La seule voix féminine qui donne espoir au héros malgré lui appartient à la comédienne belge Alexia Depicker, une leçon de romantisme dans cette relation naissante à longue distance. Drôle, stressant, touchant.
Laaaadies and gentlemen, au scénario, nous avons Nick Frost (SHAUN OF THE DEAD). À la réalisation, nous retrouvons Steffen Haars (KRAZY HOUSE). Et l’alliance de ces deux garnements insolents, ça donne quoi ? Une version punk, délirante et très hémoglobinante de MIDSOMMAR !! Avis : On retrouve au scénario l’acteur Nick Frost (comparse de Simon Pegg dans « Shaun of the Dead » et « Hot Fuzz », entre autres), il avait accepté de jouer dans le film précédent du réalisateur néerlandais Steffen Haars, « Krazy House », si en échange il réalisait cette histoire dont il avait eu l’idée. Un an plus tard c’est chose faite avec ce slasher dans la plus pure tradition, on y suit une famille bien comme il faut, selon les apparences, en vacances sur une petite île suédoise pendant un festival folklorique très surprenant. Ils ne sont pas les bienvenus parmi cette communauté recluse, mais les parents semblent ignorer les signes tandis que les deux adolescents sont plus méfiants. Bien entendu, tout n’est pas aussi simple dans cette comédie déjantée qui nous balade gentiment pour finir en apothéose d’hémoglobine. Pétri de défauts, mais tellement jubilatoire, c’est l’exemple même du film qui met l’ambiance dans un festival de ce genre où l’audience réagit collectivement. Un bon moment avec quelques fous rires bienvenus.
Et la compétition là-haut est… mortelle…. Si John Hsu nous avait déjà fortement impressionnés avec DETENTION, cette fois il réussit un exploit sans précédent : nous servir un condensé de tout ce qu’il y a de plus flippant au cinoche et le rendre accessible à tout le monde ! Une carrure de potentiel Prix du Public ? Sans aucun doute…
Avis : Déjà disponible sur Netflix, voici venir une comédie fantastique loufoque made in Taiwan qui parodie les émissions de téléréalité. Absolument pas sérieux, le film nous présente une galerie de fantômes qui continuent à travailler après leur trépas afin de ne pas disparaître à tout jamais. Leur métier dans l’au-delà ? Comédien.ne.s de légendes urbaines ! L’esprit de la chambre d’hôtel hantée, le spectre de la vidéo virale, le fantôme de l’autoroute sont quelques-uns des personnages qui “existent” pour effrayer les vivants ! En plus de ça, ils se concurrencent dans la course au premier prix de celui ou celle qui aura le plus de victimes au compteur en mode “talent show” et ont même un talk-show qui leur est consacré dont l’audience est constituée de la communauté des revenants. L’histoire se focalise sur l’arrivée d’une nouvelle venue, une adolescente qui se cherche autant dans la mort que de son vivant, et qui doit trouver un rôle à jouer dans cette compétition à faire peur. Elle peut compter sur l’appui de son amie Camilla et de l’équipe derrière l’ex-superstar du surnaturel Catherine. Une comédie horrifique amusante qui lorgne du côté du cartoon dans ses exagérations et qui parodie les films cultes de l’horreur asiatique du type « Ring » et « The Grudge ».
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