Si Tim Burton est un artiste accompli à la patte reconnaissable entre toutes, c’est aussi un fabuleux raconteur d’histoires (souvent fantastiques). Mais dans le cas présent le scénario est-il assez fort pour donner un sens à ces joyeuses retrouvailles ? Pas sûr… Pour autant, boudons-nous notre plaisir ? Absolument pas! La vérité est peut-être à aller chercher dans ce monde étrange de l’entre-deux. Beetlejuice, beetlejuice, beetlejuice Quel plaisir de retrouver à l'écran les personnages qui, étant plus jeunes, nous ont, tour à tour, amusés et même peut-être fait frissonner ! Car écrivons-le d’emblée, « Beetlejuice Beetlejuice » est un formidable roller coaster nostalgique mené par un créateur de génie qui parvient, une nouvelle fois, à nous amuser. Et pourtant, de nouvelles menaces font irruption et le ton introductif est plutôt angoissant même si nous retrouvons ensuite l’humour, la satire, et même l’absurde au sein d’un univers toujours aussi déjanté. Le film ne possède peut-être plus l’originalité qui était jadis la sienne mais il parvient sans cesse à nous faire rire et même à nous surprendre! Le fan service fonctionne en plein, et le retour de vieilles figures est apprécié et pourtant, il dépasse le simple recours à la nostalgie pour inscrire cette joyeuse galerie de personnages dans la vision loufoque du réalisateur. Pour autant « Beetlejuice » deuxième du nom n’est pas exempt de défauts. À commencer par la fâcheuse envie de démultiplier les intrigues pour ne pas toutes les développer comme il se doit. L’histoire n’est pas aussi bien construite que cela et nous ressentons l’impression d’un patchwork assez bancal qui prendrait le dessus sur la cohérence de l’ensemble. De même, bon nombre de personnages secondaires semblent passer dans le vortex de cet univers qui ne parvient pas à les contenir de façon cohérente… fâcheux (à l’image du personnage incarné à l'écran par Monica Bellucci qui, dans une introduction forte, est oubliée dans le développement pour revenir tel un cheveux sur la soupe en fin de récit). Il n’empêche, le plaisir de retrouver les protagonistes- qui ont bien sûr vieillis mais rien perdus de leur superbe- l’emporte sur toutes ces imperfections. Quel plaisir de retrouver Beetlejuice à l'écran ! Michael Keaton est toujours aussi génial dans le rôle du fantôme malicieux puisque chacune de ses apparitions sont réellement truculentes ! On se régale de ses jeux de mots et des gags visuels qui en découlent ! On ne compte d’ailleurs plus les clins d'oeil adressés directement aux spectateurs, les ruptures du quatrième mur nous rendant complices de cet anti-héros « délicieux » et irrévérencieux ! De même, nous retrouvons avec plaisir Winona Ryder qui retrouve le personnage de Lydia Deetz. Et même si nous n’avons pas été convaincu par son jeu, celui de Catherine O'Hara qui incarne Delia Deetz. En revanche, Jeffrey Jones, pourtant présent dans le précédent volet (ainsi que dans plusieurs films du réalisateur dont « Sleepy Hollow ») répond absent à l’appel, la faute aux accusations d’agression sexuel. Mais son personnage, lui, nous revient et apparait “en quelque sorte” grâce à la fantaisie du réalisateur qui use d’une stratégie assez remarquable que pour le noter. Quant à Jenna Ortega, que le réalisateur a dirigé dans « Mercredi », elle éclaire le film de son talent et assure dans la lignée qui a déjà été dessinée. D'autres petits nouveaux participent à la fête à commencer par un délirant Willem Dafoe ou encore Justin Theroux dont le personnage fait songer à Otto (présent dans le premier volet). Des nouveaux arrivés s’inscrivant parfaitement dans l’univers burtonien. Nous saluons également la volonté du metteur en scène de garder un esprit traditionnel en recourant aux mêmes effets spéciaux que dans le premier opus. Finalement, bien qu’imparfait à de nombreux égards, ce « Beetlejuice Beetlejuice » parvient à nous faire oublier ses défauts grâce à une folie retrouvée et une générosité que tous les fans de la première heure devraient apprécier !
Et que dire des décors, costumes et autres trouvailles issues de l’imagination débordante d’un réalisateur décidemment surprenant pour nous emporter totalement. De plus, un bel effet de profondeur vient sublimer le tout! Du côté des couleurs, celles-ci varient selon l’endroit dépeint. Le monde réel voit une palette plus réaliste. Quant au monde de l’au-delà, il permettra le recours aux couleurs saturées et pour le moins flashy, un vrai régal ! Le fabuleux contraste joue un peu plus sur l’effet de profondeur qui ravit la rétine ! En définitive, voilà une nouvelle démo technique! Niveau son, deux pistes encodées en Dolby Atmos (en français et en anglais) dépotent lorsque la situation l’exige ! En plus d’être amples, celles-ci sont précises et offrent beaucoup de clarté aux dialogues. Les effets surround sont très convaincants également. De plus, quel bonheur d’écouter la musique de Danny Elfman dans ces conditions. Un sans-faute! ► Les bonus Au registre des extras du film « Beetlejuice, beetlejuice », nous retrouvons les commentaires audio de Tim Burton. Par la suite, la séquence On envoie la sauce : le making-of de Beetlejuice Beetlejuice (28′) permet à l’équipe de revenir sur la genèse du projet et des raisons par lesquelles il a fallu attendre 35 ans pour célébrer les retrouvailles. C’est aussi l’occasion d’évoquer le scénario, le retour du casting original, la danse, la maison iconique des Deetz et bien plus encore. On enchaine avec Le fantôme hors norme : Beetlejuice est de retour! (8′), qui, comme son nom l’indique fait intervenir le réalisateur et son acteur iconique. Ensemble, ils parlent de leur vision commune du personnage. Rencontre avec les Deetz (7′),lui, se centre sur la relation qui unit Delia, Lydia et Astrid et l’évolution des personnages depuis le premier film. Assez amusant, Ça rétrécit de partout ! (6′) permet à l’équipe de nous parler des monstres aux petites têtes réalisés grâce à l’animatronique. Ces derniers ont bien plus d’importance dans le film. Une vie animée après la mort : l’art de la stop-motion pour Beetlejuice Beetlejuice (9′) nous révèle les secrets de la technique de la stop motion. Finalement, on apprend que celle-ci n’a pas foncièrement changé. Ce bonus s’intéresse aux décors et objets clés du film tels que le serpent de sable, le crash de l’avion ou encore le requin. Le Manuel pour les personnes décédées (12′) est super intéressant puisqu’il nous révèle les secrets des monstres de l’au-delà, et toute la conception créative qui passe par les dessins, mais aussi le maquillage ou les effets spéciaux liés à l’utilisation de marionnettes. Enfin, jusqu’à ce que la mort nous sépare : première danse de Beetlejuice et Lydia (8′) est comme son nom le suggère un bonus expliquant la scène de danse présente vers la fin du film.
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Décors, costumes, scénario, interprétations, rien n’est laissé au hasard et l’ensemble rend les films de la jeune cinéaste toujours très justes et intéressants, cinématographiquement parlant. Avec l’arrivée de « Barbie », nous gagions déjà que le résultat serait à la hauteur de son cinéma : engagé et profond. Mais utiliser un point d’entrée signé Mattel était probablement le moyen idéal de toucher un plus large public et de partager sa vision du monde avec le plus grand nombre. Pari réussi car à en juger les milliers de spectateurs venus découvrir, de rose vêtus, les aventures de Barbie, Ken et cie, son message et son cinéma toucheront les masses et feront germer une petite graine féministe dans bien des esprits. Aussi caricatural que la poupée Barbie elle-même, le film de Greta Gerwig ne fait pas dans la subtilité, loin de là. Évoquant l’omniprésence du patriarcat dans notre société, la difficulté de s’imposer dans un monde masculin (et parfois machiste) et la nécessité de développer un féminisme solidaire, « Barbie » accentue tous les contours renversant sans cesse les tendances, montrant alors les limites et aberrations des diverses suprématies, qu’elles soient féminines (à Barbieland) ou masculines (dans le Monde réel). Poussifs à souhait, le scénario et les dialogues amusent, font rire, réfléchir mais peuvent aussi agacer… peu importe finalement le sentiment que cela provoque, personne n’est insensible face à la proposition de Greta Gerwig et en cela, son objectif est atteint. Car si on se régale des reconstitutions de ce Barbieland fidèle à nos souvenirs d’enfance, si on admire sincèrement le jeu de ses acteurs de premier ou second plan (mention spéciale à Ryan Gosling qui parvient à nous apprécier l’acteur plus que d’ordinaire et à Margot Robbie qui crève, comme toujours, l’écran), on se dit que c’était très « couillu » de partir d’un univers a priori naïf pour en faire un fer de lance féministe. Au final, on peut dire que « Barbie » est une jolie réussite même si on lui préfère nettement « Lady bird », la toute première réalisation de Gerwig. Entre nostalgie et actualité, « Barbie » est le plaisir assumé pop et coloré qui aura su inviter de très nombreux spectateurs à venir découvrir une autre réalité cet été.
Une fois encore, on ne peut que vous conseiller de vous plonger dans les bonus du film (avouez que ce serait bien dommage de passer à côté losqu’on a dans les mains une version matérialisé). Durant plus de trois quart d’heures, nous prolongeons le plaisir de la découverte du film avec des bonus tous plus instructifs les uns que les autres. Le long-métrage vous avait filé le « smile » ? Attendez d’en voir les coulisses ! Pour commencer, nous nous plongeons dans le « Monde étrange » de Barbie Bizarre, mélange improbable entre David Bowie et un sphynx, dixit Greta Gerwig. Dans ce court bonus de 5 minutes, nous découvrons la relation (très ancienne) qu’entretiennent Gerwig et Kate McKinnon et tout ce qui a permis de mettre son personnage en scène. Décor, look, repaire et compères marginaux, tout y est ! Mais que serait le film sans ses «stars » ? C’est à cette question que répond « Une fête Barbie pleine de star » très concis aussi. Dans ces 5 minutes plutôt classiques, nous recueillons les commentaires de nombreux acteurs de premier et second plans : Margot Robbie et Ryan Gosling bien sûr mais aussi Issa Rae, Présidente du monde Barbie, Emma McKay, Anna Cruz Kayne, Shanon Rooney, Ari Nef, Emerald Fennel, Kate McKinnnon, côté Barbies et Simu Liu, Scott Evans, Ncuti Gatwa, Kingsley Ben-Adir, Michael Cena, côté Kens America Ferrara, Ariana GreenBlatt qui interprète le duo mère-fille de la vraie vie sont aussi de la partie, Will Ferrell aussi et nous avons même le petit privilège de nous arrêter quelques instants sur des caméo plus surprenants : ceux d’Helen Mirren, Rhea Perlman, John Cena et Dua Lipa, de bien étranges sirènes… De musique, il est en question dans « Barbie ». « Faux semblants musicaux » (9’12) est la parfaite occasion de découvrir le travail réalisé autour de la musique, des titres phares, des chorégraphies et des moments musicaux du film. Greta Gerwig souhaitait calquer son « Barbie » sur le modèle d’une comédie musicale des années 50 et la scène de la fête en a été la parfaite occasion (pour la petite anecdote, cette partie du film a nécessité 5 jours de tournage à elle seule !). La grande bataille finale des Kens (et son morceau de 11 minutes inspiré de Casse-Noisette pour la mise en scène), le Dream Ballet (sur le titre phare « I’m just Ken ») ou encore le travail réalisé par Mark Ronson sur la B.O sont autant d’exemples qui montrent combien une belle énergie a emporté toute l’équipe et combien le tournage était bon enfant et parfois surréaliste ! Si le nombre de Barbie est important dans ce film, celle qui tient le haut de l’affiche, c’est Barbie originale incarnée par Margot Robbie. Dans « Incarner Barbie » (6’29), on découvre, avec les équipes techniques tout le travail qui a été réalisé autour des costumes, des matières, des perruques, du maquillage… Un travail colossal qui impressionne et vaut vraiment le coup d’œil ! A quand l’expo Barbie : les costumes ? Vous en voulez encore ? Ca tombe bien car ce premier bonus « mode » est magnifiquement complété par « Défilé de mode : un regard approfondi sur les costumes de Barbie » (7’27). Dans celui-ci, on part aux côtés de Jacqueline Durran, la chef costumière qui a travaillé sur tous les costumes pour donner l’identité de chaque Barbie et chaque Ken : tenues, accessoires, bijoux, … On suit l’évolution de la mode, des personnages, des textures, bref, l’histoire de Barbie a travers sa garde-robe. Et pour terminer cette belle série de bonus, « Bienvenue à Barbie Land », le plus long de tous puisqu’il dure 12 minutes et permet de faire le tour du propriétaire, des décors qui ont aidé les acteurs à s’imprégner et à vivre dans ce monde de poupées, un monde authentiquement artificiel ! Ce coffre à jouets géants, inspiré du Palm Springs des années 70, a été revu à l’échelle 1/23 pour donner un maximum de réalisme à chaque détail. Utilisation de la 2D pour faire artificiel, absence d’eau et de feu (un challenge pour la scène de la plage), travellings à l’ancienne pour l’utilisation des transports entre le monde de Barbie et le Vrai Monde rien n’a été laissé au hasard et ce bonus exceptionnel est l’occasion rêvée de découvrir tout ce que l’équipe technique a réalisé pour rendre le film possible : impressionnant !
Vampire, vous avez dit vampire ? D’emblée, l’idée de Robert Kirkman (auteur des BD de « The Walking Dead ») de développer le point de vue de Renfield, le serviteur du Comte qui l’assiste dans son quotidien (et donc pour toutes les tâches morbides) est une très bonne idée ! Et si ce choix s’est opéré de manière discrète au cinéma, le personnage tient le premier rôle ici ! Alors que dans le livre, Renfield croupissait dans un hôpital psychiatrique où il mangeait toutes sortes d’insectes et de petits animaux pour accéder à l’immortalité promise par le seigneur du sang, le film choisit de développer des idées humoristiques pour verser dans la comédie Ainsi, Renfield doit également ingurgiter n’importe quelles petites bestioles afin de gagner un pouvoir surnaturel et se battre tel un super héros dans une ville gangrénée par le crime. Et même si Ryan Ridley succède à Robert Kirkman, alors débordé par d’autres projets, le scénariste s’en sort honorablement en axant sa comédie sanguinaire dans un genre proche du nanar assumé avec beaucoup de second degré où volent les boyaux, les bras et les jambes. Car non, Renfield ne parvient pas à se détacher de l’emprise maléfique de son maître. C’est l’occasion de quelques scènes cocasses comme celle où il se rend dans un groupe à problèmes afin d’écouter et de partager ses propres difficultés. L’humour se mêle aux scènes d’action où le sang pleut littéralement sur des protagonistes, qui hélas, possèdent tous une seule dimension. Il ne faut rien espérer du côté de l’intrigue extrêmement convenue mais le plaisir réside ailleurs. Outre Nicolas Cage qui cabotine pour notre plus grand plaisir, l’acteur Nicholas Hoult (« X-men ») est parfait dans le rôle de l’assistant dépité. Et si ce tandem fonctionne plutôt bien, nous accordons quelques bémols du côté d’une réalisation certes nerveuse mais qui a tendance à favoriser les plans moyens ou gros qui nuisent à la lisibilité générale lors des scènes de bagarres gores. N’oublions pas, par ailleurs, que ce duo est rejoint à l’écran par l’actrice Awkwafina qui délivre une belle énergie dans son rôle d’agent de police. Finalement, « Renfield » ne restera pas dans les mémoires sauf pour les amateurs de comédies horrifiques ou de nanars assumés qui recherchent le rire sur un fond d’hémoglobine. ► Les bonus
Dans le même registre, la séquence suivante parle davantage de l’histoire, des influences et des intentions poursuivies par l’équipe créative. Vous la retrouverez sous l’appellation Des monstres et des hommes : les coulisses du tournage de Renfield (12’) Le moins que l’on puisse dire, c’est que la morphologie de Dracula évolue énormément durant ses quatre phases d’évolution. Et justement, cure de rajeunissement (6’) propose de retracer le travail titanesque des maquilleurs du film. Chapeau à l’acteur Nic Cage qui passait environs 14 ou 15 heures avec un maquillage lourd pour incarner le Dracula défiguré et à peine humain.. .Nous ne comptons plus les scènes de violence et où le faux sang se déverse dans le studio. Mais pour ceux que l’hémoglobine et les combats inspirent, rendez-vous dans les parties intitulées de chair et de sang (5’) et combat déloyal (5’).
De notre côté, malgré un pitch complètement barré qui avait tout pour nous plaire, nous sommes passés à côté de cette proposition de cinéma. Si certains de nos confrères/consoeurs ont trouvé le film drôle par moments, nous ne pouvons pas en dire autant. Le gore l’a emporté sans que nous ne ressentions la moindre envie d’esquisser un sourire. La faute à un premier degré implacable, sanguinolant et profondément injuste pour tous les personnages représentés à l’écran ? C’est que, le film d’Elizabeth Banks souffre d’un rythme saccadé qui nous a mis à terre avant d’avoir atteint la première heure de vision… D’une longueur interminable, « Crazy Bear » coche les mauvaises cases d’un spectacle mal calibré et dont le scénario n’aurait jamais dû dépasser la lettre d’intention. Se voulant à la fois choquant et impertinent, le film s’apparente à une mauvaise plaisanterie poussive qui ne trouve jamais le ton juste. Voulant arborer deux genres qui peuvent pourtant cohabiter: le gore et la comédie ; le film se retrouve empêtré quelque part entre ces deux directions au point de ne jamais fonctionner. Film improbable dont l’idée-concept dépasse de très loin sa concrétisation, « Crazy Bear » déconcerte autant qu’il déçoit. D’autant plus qu’il s’agit de la dernière apparition du regretté Ray Liotta. Pour découvrir l'avis plus enthousiaste de Muriel, c'est par ici. ► L’image et le son Le format blu-ray, prouve (comme s’il était encore nécessaire) qu’il a encore de beaux jours devant lui tant l’image est à la fois colorée et détaillée ! Le seul couac vient des effets spéciaux particulièrement visibles ! Présenté dans sa version originale en DTS-HD 7.1, la piste anglaise se montre ample pour restituer les scènes d’action gore. Quant aux voix, celles-ci sont toujours bien détaillées. Un soin particulier a été donné au mixage puisqu’on entend même le sifflement des oiseaux avant que l’ours ne gronde… ► Les bonus C’est la réalisatrice/productrice Elizabeth Banks et le producteur Max Handelman qui ouvrent le bal des bonus avec le commentaire qui confirme involontairement que la véritable histoire est bien plus intéressante que ce qu'ils ont présenté dans le film. Banks et Handelman racontent avec enthousiasme le développement du scénario avec le scénariste Jimmy Warden, la collaboration avec le regretté Ray Liotta et le tournage des effets spéciaux. Intéressant donc ! On trouve également la présence d’une fin alternative (1’) qui ressuscite l'un des personnages…porte ouverte à un second opus ? Le Gag Réel (1’54) est une succession de clins d’œil adressés à la caméra alors que qualitativement, ce ne sont pas les trois scènes supprimées et étendues (4’33) qui relèvent le niveau puisqu’elles se composent principalement d'extensions inutiles… Tous les chemins mènent à Cokey : la fabrication de l'ours cocaïne (9’14) est un making-of, qui hélas, se veut un peu trop superficiel que pour réellement contenter. L’avant-dernier bonus, lui, se concentre sur les attaques d’ours parsemées de séances de tirs rajoutant un effet gore à l’ensemble. Il est sobrement intitulé : Bain de sang insupportable : disséquer les morts (8’16)
A la croisée des chemins entre « Die Hard » version gore et une adaptation fun de « Bad Santa », « Violent Night » peut compter sur David Harbour, (« Stranger Things » ou le film « Hell boy ») pour hypnotiser et dynamiter l’écran. Fidèle à ses habitudes, l’acteur est parfait dans le rôle de ce père Noel désabusé. Maudissant le comportement actuel et tellement égoïste de nos chères têtes blondes, Père Noël n’envisage pas de rempiler l’an prochain. Mais au cours de sa tournée, il se retrouve pris au piège dans une villa attaquée par un groupe terroriste. Et comme des vies sont en jeu (et en particulier celle d’une petite fille qui croit encore en lui) il n’aura d’autres choix que de prendre les armes et défendre l’opprimée ! Film hybride et vrai mélange de genres opposés, ce « Violent Night » de Tommy Wirkola est très plaisant dans sa première partie tant l’aspect déjanté est équilibré ! Alors que David Harbour est parfait dans son rôle, l’antagoniste est superbement interprété par John Leguizamo (et aperçu également dans « Le Menu »). Ce dernier a un rapport compliqué avec Noël et il est encore hanté par les fantômes de son passé. Vous l’aurez compris, les choix opérés sont bons et l’alchimie présente entre les comédiens fonctionne plutôt bien pour donner à cet OFNI (objet filmique non identifié) une singularité étonnante ! C’est que ce gros défouloir totalement barré et violent transpire aussi de bons sentiments responsables de ce savoureux équilibre et se voit doté de nombreux easter eggs, qui ne demandent qu’à être découverts : « Maman j’ai encore raté l’avion », « Die Hard », « Le drôle de noël de Scrooge » n’en sont que quelques exemples. Mais bien sûr, tout n’est pas parfait ! Car même si les scènes de baston sont chouettes, la réalisation n’est pas toujours à la hauteur. Nous en voulons pour preuve cette scène de combat difficilement lisible à l’écran tant la caméra du réalisateur affectionne le cadrage rapproché. Mais la véritable faiblesse est à aller chercher du côté mordant souvent trop sage que pour marquer durablement les esprits. En effet, si le film comporte de bonnes idées, on sent que les scénaristes auraient pu aller plus loin encore, pour donner une forme jusqu’au-boutiste idéale ! Car, oui c’est trash, mais cela manque de piquant et on a parfois l’impression que le film se retrouve bloqué entre deux chaises. A l’arrivée, il reste un film sympathique et déjanté qui aurait pu pousser davantage le curseur de la folie et des codes qu’il dresse afin de surprendre véritablement les spectateurs, pourtant heureux de sortir des sentiers battus !
Les nombreuses utilisations des armes à feu, des fusils de chasse et des armes automatiques sonnent parfaitement et réveillent des basses bien profondes ! Nous en voulons pour preuve les nombreuses explosions et les coups portés avec un marteau de forgeron qui risquent de réveiller les voisins ! Aussi, les partitions de musique rendent hommage à l'esprit des fêtes mais aussi aux films d’action des années 80 ! Un sans faute ! ► Les bonus Au nombre de sept, les « Scènes coupées » ouvrent le bal ! Et même si toutes ne sont pas essentielles, certaines permettent de mieux cerner les personnages en leur donnant plus d’épaisseur ! Mais surtout, nous percevons mieux leurs motivations. Enfin, les versions longues de certaines scènes vues dans le film clôturent le spectacle (19’): - La famille arrive au Manoir - Jason et Linda dans la Chambre - Krampus voit la radio de Trudy - Père Noel sur le toit - Marche vers la crèche - Résolution familiale - Mauvais père - Distribution (présentation en images des acteurs) - Scènes version longue Le second bonus revient sur le choix du Père Noel incarné à l’écran par David Harbour, parfait dans le rôle ! Le réalisateur, producteur, cascadeur et les partenaires de jeu témoigne de ce choix pertinent dans « Kringle se dispute » (3’45). « Les assistants du Père Noel : le making of de Violent Night » (5’56) se veut assez classique dans son approche puisqu’il laisse la parole à ceux qui ont fait le film ! Que ce soit Tommy Wirkola (le réalisateur), les acteurs (David Habour, John Leguizamo en tête) ou le département technique (costumes, décors, cascades et même le responsable verdure !), tout le monde témoigne de son expérience du tournage. Finalement, tout l’enjeu du film est de savoir comment utiliser le Père Noel et sa magie et comment s’en servir pour rendre à l’écran des combats violents, drôles, inventifs et complètement barrés ! C’est justement ce que propose cette séquence intitulée « Vive le vent des bagarres » (6’)
Genre : Comédie Durée du film : 1h52 Durée des bonus : 35 minutes dont 20 de scènes coupées et versions longues
Omniprésent dans le cinéma d’action et de nombreux films singuliers des années 90-2000, la suite a été plus compliquée pour cet acteur talentueux (et d’autant plus douloureuse pour ses nombreux fans). Endetté, l’acteur s’est mis à accepter un certain nombre de projets assez douteux… Néanmoins, nous aimons croire que cette traversée du désert filmique touche à sa fin ! Il suffit d’ailleurs de regarder son dernier film « Pig » pour s’en convaincre. Cette petite pépite nous avait rassuré sur le talent resté intact du comédien ! Et même si ce « Talent en or massif » ne respecte pas toutes ses promesses, nous retrouvons à l’arrivée un film pas méchant, très agréable à suivre dans sa première partie, répandant la bonne humeur autour de lui car très sincère dans son approche. En route vers la renaissance de l’acteur ? Surfant sur une idée de départ un poil métaphysique, le réalisateur Tom Gormican, dont c’est le deuxième film ici, nous livre un regard bienveillant et se voulant réaliste sur la personne de Nicolas Cage, magnifié en icône culturelle. Car oui, le pitch du film est assez simple finalement. Fauché, l’acteur Nicolas Cage, toujours adulé pour ses films marquants, connait des temps difficiles mais aspire toujours à revenir au premier plan dans le cinéma. Le film entier est donc construit autour de la figure de la star et de son intimité. De ses relations compliquées avec son ex-femme (Sharon Horgan) et sa fille adolescente (Lily Sheen) à ses aspirations de come-back, le film se veut excellent dans sa première partie tant Nicolas Cage joue habilement avec son image ! Fantasmé par un réalisateur qui adore son acteur et dont il s’est représenté la vie mais s’appuyant aussi sur les déboires de Nicolas Cage rendus publics dans différents médias, le film lui rend respectueusement hommage. Et bien qu’agréable visuellement (mouvements de caméra, photographie), l’aspect du film est bien trop sage pour réellement émerveiller ! Pourtant, le sujet aurait mérité un traitement plus audacieux, plus fou ! Il y a un côté télévisuel qui manque quelque peu d’ambition et c’est dommage ! Pas déplaisant pour autant, on se dit que dans d’autres mains, le résultats aurait été parfait ! Nous sommes loin de retrouver la folie de « Dans la peau de John Malkovitch » Dans cette « auto-parodie », l’acteur ne recule devant rien pour se mettre au service de la vision du réalisateur. Mais le plus beau est l’apparition régulière de son double imaginaire et version rajeunie de l’époque « Sailor et Lula » ou « Embrasse moi vampire » ! Cheveux long, blouson en cuir, ce double nostalgique de sa période à succès ne lui prodiguera pas que des bons conseils ! De tous les plans, lui et son double imaginaire font la singularité de ce film honnête qui pêche cependant par son manque de folie visuelle et sa deuxième partie qui délaisse ce qu’on a aimé retrouver pour embrasser le film d’espionnage et d’action… Plaisante, cette mise en abîme est savoureuse mais trop imparfaite que pour totalement convaincre et tenir sur la longueur... Dommage ! ► Critique du son et de l’image Le film revêt ses plus beaux apparats dans cette édition Blu-ray à l’image de haute volée ! Que ce soit la calorimétrie, le contraste ou encore le piqué, tous les signaux sont au vert puisque l’image ne souffre d’aucun réel défaut. Côté son, la VO dispose d’une très belle piste encodée en Dolby Atmos qui, dans sa deuxième partie, révèle tout son potentiel ! Quant à la VF, Les amateurs apprécieront de retrouver la « voix » de Nicolas Cage dans un encodage DTS Hd 5.1 qui fait honneur à la qualité du doublage ! ► Les bonus Outre le « Commentaire du scénariste/réalisateur » Tom Gormican et du scénariste Kevin Etten (attention, non sous-titré), nous retrouvons deux scènes coupées assez courtes (4’54) intitulées WI-Fi et Caligary. De la même manière que pour le commentaire général, ces scènes sont expliquées par les mêmes personnes. La deuxième scène vaut, à elle seule, son sceau de popcorn et il est très dommageable qu’elle ne figure pas dans le montage finale tant celle-ci est audacieuse visuellement. Dans celle-ci Nick Cage affronte son alter ego plus jeune, en noir et blanc, dans des décors évoquant ses films passés. Hélas, le studio a eu le fin mot de l’histoire provoquant un terrible gâchis à la clé. Assurément, le bonus indispensable ! « Le cerveau » (6’) s’apparente en réalité à un petit making of’ où on sent la passion des deux créateurs du film mais aussi de tout le casting envers Nicolas Cage. Véritable prolongement de la séquence précédente, « L’ère de Cage » (5’) va un peu plus loin dans l’explicitation de la motivation poursuivie. Nous le disions, avec un « Talent en Or Massif », nous retrouvons un film de passionnés pour les fans de l’acteur. Et ce qui est drôle, c’est que cette approche a permis à Pedro Pascal de rentrer dans cette belle aventure puisque l’acteur connait tous les films de son compagnon de jeu et le porte en haute estime. Tout cela est visible dans le bonus intitulé « On a tous besoin d’un Javi » (4’) « Nick, Nicky et Sergio » (4’30) nous montre la manière dont Nicolas Cage a pu jouer avec sa version plus jeune ! Bien sûr, le maquillage a aussi permis de vieillir l’acteur dans une scène géniale. Mais puisque le film se transforme dans sa seconde partie ; la séquence nommée « Action du deuxième acte » (6’) revient sur la dimension liée à l’action. Beaucoup plus étrange et dispensable, la séquence « de tout Cage » (2’) met en scène des enfants dans de faux castings où ils imitent l’acteur….
Pointant les travers de notre société, « Oranges sanguines » passe à la loupe quelques histoires individuelles qui finissent par s’imbriquer, chacune ayant (in)directement une influence sur la destinée des autres, à l’image du battement d’aile du papillon qui peut provoquer une tempête à l’autre bout du monde. Qu’il s’agisse d’un ministre des Finances un peu crapuleux, d’un avocat célibataire, d’une ado prête à se faire déflorer, d’un couple de pensionnés qui s’adonnent à des concours rock et espèrent remporter le premier prix ou encore un chauffeur de taxi détestable, chacune des classes sociales, des franges de la société se retrouve à apporter sa petite pièce à l’édifice incroyablement noir et drôle de Jean-Christophe Meurisse. Si l’on tait volontairement une partie de son intrigue, on ne peut que saluer son petit côté tarantinesque qui surprend au fil de son dénouement, ses apports scénaristiques, ses petites trouvailles visuelles et ses twists parfois écœurants, l’intelligence de son histoire et de ses dialogues, celle de son interprétation toute en sobriété et toujours très convaincante. Vraie bonne surprise à la limite du nanar, « Oranges sanguines » parvient à associer humour grinçant ou dérangeant et critique de la société, convoque un casting hétéroclite (on retrouve en effet Christophe Paou et Alexandre Steiger, des figures moins connues du grand public mais aussi Blanche Gardin, Vincent Dedienne et le toujours excellent Denis Podalydès). S’adressant à un public plutôt averti, « Oranges sanguines » est le plaisir coupable que l’on n’a pas vu venir, un OFNI cinématographique qui démontre qu’aujourd’hui encore, il est possible de se réinventer dans un tout nouveau genre.
Durée du film : 1h42
Genre : Comédie dramatique De Jean-Christophe Meurisse – Avec Alexandre Steiger, Christophe Paou, Lilith Grasmug, Denis Podalydès, Vincent Dedienne, Blanche Gardin, Patrice Laffon.
Parfaitement maîtrisé dans les extraits de vie choisis, dans la mise en scène, la reconstitution bluffante et l’interprétation sans faille de Valérie himself et ses compères ( les comédiens québécois Sylvain Marcel et Danielle Fichaud en tête) , « Aline » brille de mille feux et fait battre notre cœur à du deux cents à l’heure. Convoquant quelques moments d’émotions, de rires, de tendresse et de tristesse, son long-métrage permet d’assister à l’évolution d’une jeune chanteuse remplie de rêve et de détermination mais aussi à la création d’une idole qui a évolué dans la vie comme une spectatrice installée au premier rang. Magnifiquement calibré, « Aline » parcourt l’album de la vie publique et privée de cette personnalité incontournable, caricaturée mais pas trop, juste ce qu’il faut pour prêter à sourire sans jamais se moquer. Que l’on soit fan ou pas du tout, que l’on connaisse le parcours de Céline ou qu’on en ignore tout, le spectacle cinématographique est total et jubilatoire. La tendresse et la grande humanité qui se dégagent de ces deux heures de film (qui passent à la vitesse de l’éclair) crèvent l’écran, tout comme son interprète principale qui n’a pas à rougir devant les très grands. Porté par une bande son réinterprétée par Victoria Sio, « Aline » est un bonbon que l’on savoure et dans lequel on se replongerait avec délice pour une seconde vision. Une réinterprétation touchante et respectueuse de la vie d’une star qui est née pour briller et plus particulièrement dans les yeux de son aimé. ► Les bonus Très courts, les trois bonus qui agrémentent le DVD sont très intéressants et auraient mérité d’être davantage développé. En effet, face caméra, Valérie Lemercier, ses cheffes décoratrice et des costumes ou encore Victoria Sio se confient sur les challenges qui ont dû être surmontés pour rendre le film crédible et non parodique. « De la naissance du projet » à l’enregistrement de la bande originale par « une voix exceptionnelle », celle de Victoria Sio, nous découvrons le plaisir qu’ont eu les équipes à créer les décors, se fondre dans les costumes, réaliser des effets numériques ou réenregistrer ces tubes interplanétaires et qui ont pourtant donner un coup de fraîcheur à « Aline ».
Genre : Comédie romantique Durée du film : 1h42 Bonus : moins de dix minutes de bonus sur les coulisses du tournage
La lumière qui s’en dégage, les sentiments positifs et les couleurs chatoyantes d’intérieurs cosy ont l’habitude de nous faire oublier le temps gris souris et la durée du jour qui raccourcit… Mais ayant fait l’impasse sur le dernier long-métrage du plus dandy des réalisateurs américains lors de sa sortie dans nos salles obscures, nous avons profité de sa sortie en DVD/Blu-Ray pour nous y plonger. Le résultat ? Un énorme smile à l’arrivée du générique de fin et le plaisir d’avoir découvert ce petit feel good movie au tandem séduisant et enchanteur. Troquez votre plaid pour une serviette d’été, votre chocolat chaud par une boisson glacée et laissez-vous emporter par l’histoire de Kate et Tom, deux personnages radieux que l’on aime côtoyer. Kate (Katarina de son vrai prénom) est une Londonienne foireuse et exaspérante, une nunuche de téléfilm fatigante et inconsciente. Enchainant les flirts (et les conquêtes d’un soir), arpentant dans les rues sa valise à roulettes traînée sur le pavé, la blondinette a les yeux grands ouverts mais le cœur plutôt fermé. Et pour cause, souffrante il y a peu de gros problèmes cardiaques, Kate (la radieuse Emilia Clarke – Daenerys dans « Game of thrones ») a subi une intervention importante et n’a depuis, cessé de faire le déni de son état de santé. Fuyant sa mère poule envahissante et son père démissionnaire, sa sœur jalouse et sa petite maison ouvrière, Kate erre dans sa vie comme dans la ville et n’a comme attaches que le petit magasin de Noël où elle travaille et les auditions qu’elle enchaîne comme les rencontres amoureuses hasardeuses. C’est alors que Tom débarque dans sa vie. Un jeune homme bien sous tous rapports, charmant et intriguant. Peu attirée par cet inconnu que le destin a mis sur sa route, Kate va néanmoins baisser la garde et s’ouvrir aux good vibes qu’émet ce parfait gentleman. De rencontres en sorties, de confidences en moments de complicité, le binôme incongru devient de plus en plus proche. Mais celle qui n’a jamais refusé un verre ou un tour dans une chambre d’hôtel, se sent désarmée à tel point que son caractère sulfureux va peu à peu changer. Apaisée, la jeune femme va se mettre à vivre une nouvelle vie comme si celle qu’on venait de lui confier ne faisait que commencer… Résolument optimiste, « Last christmas » de Paul Feig est une franche réussite. On s’attache très vite à ce Tom ultra-positif (sympathique Henry Golding vu dans « L’ombre d’Emily » du même Feig) et à la petite histoire écrite par Bryony Kimmings, Greg Wise et Emma Thompson (qui campe aussi le rôle extravaguant d’une mère serbo-croate hyper protectrice, un délice), scénario dans lequel on retrouve bien évidemment tous les ingrédients propres à une comédie romantique de Noël mais aussi quelques sujets d’actualité comme la peur qu’a engendré le Brexit, la croissance de la pauvreté dans les métropoles européennes et la difficulté de faire face à la maladie. Cueillis par cette comédie romantique, on ne peut s’empêcher de trouver ce portrait trop lisse et le comique de situation parfois poussif. Cliché, l’histoire et les personnages intriguent, si bien que l’on tente de deviner l’issue d’une histoire a priori classique sans jamais y parvenir... On avait presque oublié que Paul Feig était un spécialiste en la matière. Sublimé par une bande originale ponctuée des succès de Wham ! et des tubes George Michael, « Last Christmas » est un petit plaisir coupable que l’on prend plaisir à déguster en version originale (!) même si l’époque n’est peut-être pas la plus adaptée. ► Les bonus Nombreux, les bonus de « Last Christmas » doubleront le temps de découverte du dernier Paul Feig tant ils foisonnent de contenus additionnels en tous genres : un large bêtiser (d’un gros quart d’heure) et une quinzaine de scènes coupées/rallongées sont d’ailleurs les plus imposants.
Parmi la quinzaine de bonus proposés, nous retiendrons pour notre part ceux consacrés aux acteurs du film (« Golding, un acteur en or », « Séance d’enregistrement d’Emilia », « La mère Noël et son lutin ») mais aussi le truculen « Paul Feig s’empare du tram » (dans lequel le réalisateur devient le temps d’un instant guide dans l’attraction Universal Studio Tour), « 12 jours de tournage », qui nous présente les recoins de Londres utilisés et sublimés pour les besoins du film, « Lettre d’amour à Londres » (qui se rapproche fortement du bonus précédemment évoqué), mais aussi l’enregistrement de la chanson finale d’Emilia Clarke dans « Last Christmas, performance dans son intégralité ». A cela, nous ajoutons les traditionnels commentaires du réalisateur (doublé ici d’un autre où Emma Thompson rejoint Paul Feig) particulièrement bon enfant et positifs, et vous obtenez la liste complète de l’heure trente de bonus offerts dans la version Blu-Ray ! Genre : Comédie romantique Durée du film : 1h42 Bonus : 1h30 de bonus dont deux commentaires du film, un bêtisier et une longue série de scènes coupées/rallongées
Dans la même veine que leur excellent et indétrônable « Intouchables » et tout aussi éclairant, « Hors normes » est un parfait hommage à tous ceux qui consacrent leur vie aux autres, quelles que soient leurs origines, quels que soient leurs maux. La voix des justes/justiciers Tout comme « Les invisibles » de Louis-Julien Petit, le dernier long-métrage de Toledano/Nakache met en lumière le travail effectué dans l’ombre par des éducateurs qui ont peu de ressources mais beaucoup de cœur. Ici, c’est celui de Bruno et Malik (formidables Vincent Cassel et Reda Kateb), deux responsables d’associations réelles mais détournées pour les besoins de leur fiction. L’un est issu d’une asbl juive prenant sous son aile des enfants autistes la nuit comme le jour, l’autre dirige « L’escale », centre de jour plus petit formant aussi de futurs responsables sortis tout droit de leur cité. Laissant leur chance à tout un chacun, Malik et Bruno en oublierait parfois leur propre vie, donnant chaque minute de leur temps pour soulager les parents et permettre à ces adolescents, adultes ou enfants d’entrer dans la vie active ou de se construire des repères solides et rassurants. Bienveillant, ce « Hors normes » met en avant des gens qui le sont eux-mêmes. Qu’il s’agisse d’abandonnés ou d’acteurs de terrain, le double sens de ces deux mots n’en est plus un lorsqu’on sort de la projection le cœur serré mais aussi un peu plus léger. Centré sur une réalité qui fait mal, le film n’accable cependant personne et au contraire, fait preuve de chaleur, d’humour et de grande humanité. Parfois long, notamment par sa structure un peu éclatée, le film délivre pourtant un beau message d’espoir et d’entraide non négligeable et terriblement efficace. Permettant à des acteurs non-professionnels de côtoyer deux comédiens de renom, « Hors normes » allie en permanence expertise et débuts, vérité et fiction. Touchés par les histoires des personnages secondaires (on pense à Joseph – Benjamin Lesieur - ou Dylan - Bryan Mialoundama ), admiratifs du travail des superhéros sans cape, emportés par l’entraide sociale qui se met en place et émus de voir les visages de ceux qui ont inspiré cette histoire, nous nous laissons entraîner dans les (més)aventures de ces héros ordinaires et leur tirons notre chapeau pour tout ce qu’ils ont pu faire. Si l’enquête menée sur « La voix des justes » se veut davantage un fil conducteur nous emmenant dans une organisation particulièrement laborieuse, toutes les histoires croisées et les réussites aussi infimes soient-elles sont belles et bien les éléments principaux d’un film qui souffre parfois de ces décloisonnements mais parvient au final à nous faire sortir de la salle heureux d’avoir partager cette formidable aventure humaine. Vulnérabilité, courage, fragilité et force ponctuent ces presque deux heures d’une jolie façon et montrent combien Nakache et Toledano ont eu raison de revenir dans une thématique qui leur est chère et le résultat mérite d’être à nouveau mis en lumière. Comédie sociale qui fait du bien au moral, « Hors normes » est sans aucun doute une jolie idée de sortie familiale dans nos salles. ► Les bonus Avec son double DVD dont un est consacré à ses quatre riches bonus, « Hors Normes » se dévoile un peu plus par l’entremise des paroles de ses acteurs, réalisateurs, des équipes et de tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin à la réalisation de ce formidable film témoin. Bien plus que des bonus purement commerciaux, les quatre contenus additionnels de la version matérialisée du long-métrage d’Olivier Nakache et Eric Toledano regorgent d’humanité, de professionnalisme et de tendresse. Hors cadres (making of) Dans ce long making of de 40 minutes, nous découvrons la genèse d’un projet né dans la tête de notre tandem de réalisateurs. C’est en 1994, à Saint Denis qu’Olivier Nakache et Eric Toledano découvrent l’existence de ces associations indépendantes où la différence n’a pas de nom. Toutes les confessions, tous les horizons de confondent pour accueillir des enfants dont l’état ne s’occupe pas, des jeunes rejetés parce que leur autisme surprend et effraie ceux qui ne connaissent pas ce handicap. La découverte du boulot de Stéphane Benhamou et Daoud Tatou, du chapiteau turbulent, lieu d’expression édifiant, celle de Benjamin Lesieur et de ses petits camarades donnent l’impulsion d’un film qui veut démontrer que la normalité, c’est de sortir les enfants et pas les attacher. Si les réalisateurs avouent avec beaucoup de mal à mettre des mots sur leur idée de départ, de faire le tri dans les différentes portes d’entrée, ils ont cependant eu beaucoup de plaisir à suivre les éducateurs des associations mises en lumière dans « Hors normes », d’observer les enfants et adultes handicapés mais aussi de voir comment les comédiens professionnels ont participé sans retenue et avec beaucoup d’humanité à la mise sur pied de leur incroyable et atypique idée. Le sens du devoir de chacun et l’investissement sans faille qui forcent le respect des acteurs et des réalisateurs. La belle maturité du jeune Marco Locatelli (qui joue Valentin), le travail des comportementalistes et spécialistes pour cerner les contours des autistes mais aussi la mise en place des lieux de tournages, qu’ils soient véritables ou des décors réalistes, toutes ces images (d’archives ou du film) permettent de prendre le pouls et prolonger la découverte d’un univers riche humainement parlant. La camaraderie créée entre acteurs professionnels et non, les référents et l’équipe du film, l’accueil du film au Festival de Cannes et la fête qui leur a été consacrée à la suite de la projection représentes à elle-seules le symbole de la belle générosité partagée. Suivie de 10 scènes coupées plus ou moins longues, ce bonus est joliment complété par les deux derniers. Le premier, consacré à la direction d’acteur (et intitulé Le Hors jeu) est une jolie occasion de découvrir combien Vincent Cassel (qui a remercié le duo de réalisateurs le lendemain du Festival de Cannes de « l’avoir emmené là il ne savait pas qu’il pouvait aller ») et Reda Kateb ont ouvert un peu plus leur large palette de comédie. Par le biais de leurs points de vue mais aussi d’Olivier Nakache et Eric Toledano, on comprend combien il était important de se mettre dans le rythme de la comédie, pour que ça fonctionne, ou de se mettre à la hauteur de ses personnes principaux pour créer une réelle proximité. La décontraction sur le tournage, l’intérêt et la bienveillance des réalisateurs, le plaisir qu’ils ont eu à mettre en œuvre leur dernier projet, l’amour de leurs acteurs et leur technique qui permet de se sentir à l’aise devant la caméra ont permis aux plus expérimentés comme aux novices de s’affirmer et d’entrer dans la danse. Formidablement complété par la « Rencontre avec l’équipe » ces contenus additionnels témoignent du travail de préparation et de documentation nécessaires pour que le tout fonctionne, combien le temps passé avec les enfants et le personnel encadrant a été d’une richesse infinie. La création du Silence des justes, la genèse du film, l’envie d’en faire un pseudo fiction plutôt qu’un documentaire, la préparation de chacun, l’appréhension de leur personnage, l’appréciation du travail de tous, de ce cinéma qui se met à la hauteur des gens, de leurs vies, le choix de la comédie pour faire passer des messages, l’épanouissement de Benjamin et les espoirs des responsables des associations de voir leur message et leur travail reconnus par l’Etat et l’envie de le voir entendu pour peut-être aboutir sur des déblocages de fonds, nombreuses sont les approches de ce dernier bonus riche d’enseignements. Genre : Comédie Durée du film : 1h55 Bonus: 1h20 de bonus sur un DVD additionnel. Quatre thématiques dont un making of, 10 scènes coupées, entretien avec l'équipe et la direction d'acteurs.
Sorti en direct DVD en Belgique après un petit détour par le Film Fest Gent où nous avons pu le découvrir sur grand écran, le dernier long-métrage de Jarmusch est un petit plaisir coupable léger, à l’image d’une mousse de lait maison sur un café industriel bien présenté. Amateurs de comédie de genre, « The dead don’t die » ceci est pour vous. « Tout s'est levé comme si c'était la fin du monde » Bien loin des classiques du genre qui ont marqué la conscience sélective et les fans de la première heure, « The dead don’t die » se présente comme un ofni certes décevant mais relativement plaisant à regarder. S’il avait fait beaucoup de bruit lors de sa projection en ouverture officielle lors du dernier Festival de Cannes, la comédie absurde de Jarmusch doit se regarder comme un objet de curiosité plus que comme un film de genre bien à part. Au constant cinglant « n’est pas George Romero qui veut », nous répondrons « fort heureusement ! » car Jim Jarmusch a su opter pour un ton particulier et une vision décalée d’un sujet fortement exploité et y injecter une critique de notre société, de nombreux clins d’œil bien placés et proposer une multitude de répliques amusantes qui marquent encore nos esprits. L’un des premiers plaisirs du film (et oui, il en existe plusieurs), est avant tout son casting très familier de l’univers Jarmuschien. Bill Murray, Adam Driver, Steve Buscemi, Iggy Pop, Tilda Swinton ou encore Chloë Sevigny ont toutes et tous déjà tourné devant la caméra du réalisateur américain et c’est avec tendresse que nous les retrouvons dans des rôles décomplexés, pas toujours très habités. Papy Murray a pris un coup de vieux et Tilda Switon en fait des caisses mais Adam Driver et Chloë Sevigny contrebalancent et donnent le change. On se régale de certaines scènes ridicules mais au fond très drôles (la révélation des addictions des zombies errant), des répétitions paresseuses mais délicieuses (comme la découverte du carnage dans le diner local) et on se surprend de vouloir revoir le film une fois terminé. On ne compte plus les petites esbroufes amusantes (le thème « The dead don’t die » écrit spécialement pour le film par Sturgill Simpson et qui occupe une place centrale ou la révélation de l’agent Ronald Peterson sur l’issue de l’intrigue… toujours en cours), les gimmicks et autres mini trouvailles. Désinvolte, paresseux, amusant et maladroit, « The dead don’t die » est tout ça à la fois et s’il dénonce en substance quelques dérives de notre société actuelle, le film a tendance à s’enliser un peu trop dans le terrain miné des bonnes intentions pas toujours assumées ou pas réellement maîtrisées. S’il n’est clairement pas à la hauteur du talent du génial Jim Jarmusch et se perd totalement dans son dernier tiers accablant, « The dead don’t die » reste une petite récréation dans laquelle on s’amuse avec une certaine allégresse. Le film, qui suscite un étrange partage d’émotions, a beau se targuer d’avoir « un casting à réveiller les morts » (comme l’annonçait son affiche officielle), on ne sait toujours pas dire à l’issue de la première vision si on a été (dés)enchanté… Peut-être nous faudra-t-il une deuxième pour statuer ? ► Les bonus Très, très courts, les trois micro-bonus ajoutés à la version Blu-Ray nous laissent réellement un gout de trop peu. Dans le premier, « Bill Murray : héros, chasseur de zombies », l’acteur use de sa traditionnelle ironie et nous rappelle avoir joué dans « Bienvenue à Zombieland » et toutes les qualités qui lui ont permis d’intégrer le casting avant de se confier dans le suivant (« Rester ensemble ») sur son affection pour Jim Jarmusch et son souhait de retravailler une nouvelle fois avec lui. Carter Logan et Joshua Astrachan, producteurs du film, évoque la cohésion et l’esprit de famille qui réunit un casting fidèle à Jim Jarmusch mais aussi le besoin, pour ce cinéaste engagé, de ne pas faire qu’une comédie délurée mais aussi une critique à peine déguisée de notre société. Enfin, intéressant sur le papier, décevant dans sa découverte, « Les coulisses de The dead don’t die », chapitré en 6 petites thématiques nous fait faire le tour d’un plateau, nous montre des images de la préparation et la répétition des figurants zombies, des zombies, l’enregistrement des sons durant 5 minutes trop légères que pour qu’on se passionne pour le sujet. Dommage ! Genre : Comédie Durée du film : 1h43 Bonus : 10 minutes trop courtes Résumé du film : Quand Raphaël et Olivia se rencontrent à 18 ans, c’est le coup de foudre. Inséparables, ils se soutiennent dans l’épanouissement de leurs passions respectives : L’écriture pour lui, le piano pour elle. Dix ans plus tard, on les retrouve mariés mais nettement moins complices. Si Raphaël écrit des best-sellers, Olivia a raté sa carrière de soliste, de moins en moins soutenue par son mari accaparé par le succès. Un soir, une dispute explose : elle n’est plus sûre de l’aimer. Le lendemain, Raphaël se réveille seul, dans un monde parallèle dans lequel il n’aurait jamais rencontré Olivia et où elle serait devenue célèbre et lui non... Réalisant à quel point il n’est rien sans elle, Raphaël va tout tenter pour la reconquérir... Note du film : 8/10 (par Véronique) Avis : « Mon inconnue ». Voilà un film que l'on prend plaisir à revoir tant il fait du bien aux zygomatiques. Hugo Gélin, qui avait déjà réalisé « Comme des frères » et « Demain tout commence » s’est associé aux scénaristes Igor Gotesman et Benjamin Parent pour nous livrer une comédie romantique feel good movie jubilatoire. Légère, drôle, attachante, son histoire originale est à la croisée des univers de Guillaume Musso et de « Coup de foudre à Nothing Hill », c’est dire si le mélange atypique fonctionne ! Spike vous amusait dans le long-métrage de Roger Mitchell ? Attendez de voir la performance hilarante de Benjamin Lavernhe ! Le sociétaire de la Comédie française forme avec François Civil un parfait ping et pong et donne une décontraction et une folie mémorables à son personnage de Felix, ami indéfectible de Raphaël, notre héros du jour. Bienvenue dans le monde (parallèle) de Raph ! A mon inconnue… Raphaël, écrivain côté à qui tout semble réussir, a gravi les échelons du succès et se retrouve à présent invité dans tous les JT et toutes les émissions télés pour faire la promotion de sa saga littéraire de science-fiction. Passionné par ses héros plus que par sa vie, le jeune homme a oublié combien son épouse et lui ont vécu de belles années depuis le lycée mais aussi les sacrifices qui ont été faits par sa bien-aimée pour lui permettre de devenir un auteur populaire. Lorsqu’il se réveille après une dispute dans une garçonnière rudimentaire, Raphaël ne semble pas comprendre que toute sa vie d’avant a disparu et avec elle, sa douce Olivia. Le jeune homme va peu à peu découvrir ce qu’aurait été sa vie s’il ne l’avait pas rencontrée et évolue à présent dans un univers parallèle où Olivia n’a jamais eu vent de son existence. Commence alors une quête pour un retour à la normale et avec elle, une série de révélations et quiproquos plus délicieux les uns que les autres… Un pour tous et tous pour un Si Hugo Gélin a toujours eu le don d’associer ses comédiens, l’alchimie partagée par Joséphine Japy, François Civil et Benjamin Lavernhe est telle qu’on en oublie que ces trois acteurs n’ont à la base aucun lien particulier entre eux. Complices, taquins, les deux garçons raviraient presque la vedette à cette romance fantastique taillée sur mesure pour le duo Japy/Civil. Comme dans le monde de Candy, dans « Mon inconnue », on s’amuse, on pleure, on rit, mais ici, il n’y a que des gentils. La bienveillance qui émane de notre écran nous redonne le moral et nous fait vivre deux heures de pur bonheur dont on se délecte encore et encore. S’il est vrai que les vingt dernières minutes tournent légèrement en rond vers un final un peu convenu, on se régale des trouvailles scénaristiques et des situations auxquelles sont confrontées nos trois camarades. Le sourire étincelant d’Olivia, le désespoir de Raphaël et la douce folie de Félix s’accordent pour offrir une partition enjouée que l’on plaisir à découvrir et à suivre. De son propre aveu lors de sa présentation en avant-première lors du Festival de Valenciennes (cf photos de l'équipe en bas de page), Hugo Gélin a voulu faire une vraie comédie romantique, et insiste sur chacune des deux particules. Mission réussie. En équilibrant son récit entre comédie, romance et fantastique, le jeune réalisateur parvient à nous offrir un petit bonbon savoureux à ne manquer sous aucun prétexte. Et qui connait un peu l’univers d’Hugo Gélin sait combien il aime apporter sa touche émotive dans ses récits. Plus justement dosé et moins poussif que dans « Demain tout commence », son ingrédient fétiche vient relever un plat déjà gourmand et croquant dont on se resservirait volontiers. Alors oui, on pourrait lui reprocher quelques petites facilités et autres maladresses mais on doit bien l’avouer, nous nous sommes laisser conquérir par ses trois comédiens principaux et les good vibes de son histoire solaire. ► Les bonus Relativement courts et conventionnels, les bonus de « Mon inconnue » termine la (re)découverte du film avec humour et technique. En effet, après s’être plongé durant cinq minutes dans un bêtisier à l’ancienne (où s’enchaînent dérapages incontrôlés, fous rires, complicité et bafouilles), nous nous lançons dans les scènes coupées… ou plutôt LA scène coupée uniquement présentée. Si le bêtisier suggère qu’elles ont été bien plus nombreuses, celle qui nous est proposée a très justement été retirée du montage et n’apportait pas grand-chose de plus au métrage d’Hugo Gélin. Si les deux premiers nous laissent un sérieux goût de trop peu et nous étonnent par leur arrêt soudain, « Les effets spéciaux », réalisé par la Compagnie Générale des Effets visuels vaut lui un sérieux coup d’œil. Balayant des scènes avant et après incrustations d’effets spéciaux, ce chapitre chronologique nous montre comment la neige, le public de l’opéra, le ciel illuminé ou encore un Paris dévasté se sont invités dans les images finales du film. Bluffant, ce travail minutieux est tellement consciencieux qu’il est difficile pour le spectateur de ne pas y voir que du feu. Genre : Comédie romantique Durée du film : 1h58 Bonus : Un petit quart d'heure de bonus "à l'ancienne" Résumé du film : Célébrez tous les moments précieux, la maîtrise visuelle, les performances émouvantes et les récits captivants de Forrest Gump dans cette remarquable édition remasterisée à l’occasion du 25e anniversaire. Lauréat de six Oscars, y compris Meilleur film, Meilleur Acteur (Tom Hanks) et Meilleur Réalisateur (Robert Zemeckis), ce film d’anthologie est un voyage époustouflant à travers certains des événements les plus mémorables et des points de repère culturels de la fin du XXe siècle, grâce à Forrest et aux excellents personnages secondaires interprétés par un casting de rêve. Hanks, Sally Field, Robin Wright, Mykelti Williamson et Gary Sinise sont tous plus brillants les uns que les autres. Le monde ne sera plus jamais le même une fois que vous l’aurez vu à travers les yeux de Forrest Gump. Avis : Cela fait déjà 25 ans que « Forrest Gump » a défilé sur nos écrans et nous a marqué à jamais. Afin de célébrer l’événement et de découvrir ou redécouvrir ce film désormais culte, Paramount nous nouvelle édition en blu-ray. Déjà à l’époque, Robert Zemeckis nous avait fait rêver avec la trilogie de « Retour vers le futur ». Et avec « Forrest Gump », le réalisateur confirmait tout le bien que l’on pensait de lui et a offert à Tom Hanks le rôle de sa vie. Un doux parfum de nostalgie Est-il encore nécessaire de présenter ce petit chocolat fondant que représente le film « Forrest Gump » ? A la manière de la plume qui s’envole au début et à la fin du récit, la narration ultra légère suit les tribulations d’un homme simple d’esprit mais toujours positif. Au cours de ses aventures, il changera la vie de toutes les personnes qu’il sera amené à rencontrer. D’ailleurs, de sacrées pointures constituent le casting de ce film. Outre Tom Hanks dont le rôle lui a longtemps collé à la peau, on trouve Robin Wright et l’incroyable Gary Sinise dans le rôle désormais mythique du lieutenant Dan. Outre une réalisation parfaitement maitrisée et des effets spéciaux tellement discrets qu’ils se font vite oublier, c’est le propos développé qui tient du génie. Avec son film, Robert Zemeckis nous dépeint une fresque historique des Etats-Unis en mêlant habilement fiction et réalité. Quel plaisir de voir les images incrustées de Forrest à côté de grands dirigeants américains ou de belles personnalités comme John Lennon ! Et que dire de la musique ? La bande son colle parfaitement aux années décrites et même aux émotions des personnages. Un vrai travail d’amoureux du rock a été fait pour nous proposer cette playlist. Les moments drôles côtoient ceux plus émouvants pour nous dépeindre une Amérique en proie aux changements politiques et sociétaux. Le court film d’à peine 2h20 dépasse le statut de divertissement génial pour nous proposer une belle philosophie de vie. Et la suite ? Depuis la parution française de la suite de Forrest Gump intitulée « Gump and Cie », on se met à rêver d’une adaptation cinématographique avec les mêmes acteurs ! Mais vous savez, « la vie, c’est comme une boîte de chocolat : on ne sait jamais sur quoi on va tomber ». ► Critique image et son A l’image de son héros qui semble avoir tout traversé, le film a vu le jour sur bon nombre de formats allant de la VHD au DVD en passant par le Laser Disc et maintenant le blu-ray. Quant au résultat, il flatte véritablement la rétine et hormis une scène d’ouverture dont les nuages gris sont bouchés et qui comporte pas mal de détritus argentiques, la suite se veut beaucoup plus engageante !Nous n’avons d’ailleurs pas relevé de défaut lié à une mauvaise compression. Les couleurs propres aux périodes traversées par notre héros rendent justice à la vision du réalisateur et de son directeur photo Don Burgess ! Le piqué y est excellent, tout comme le contraste. C’est donc presque un sans faute pour un film de 25 ans, rappelons-le ! Comme souvent, la partie sonore est préférable dans sa version d’origine où l’encodage en Dolby Atmos fait des merveilles. Forcément plus faiblarde, la VF est moins percutante mais ramène formidablement en enfance ! ► Les bonus : « Repères musicaux de l’Histoire et commentaires » : voilà un bonus vraiment intéressant puisque la musique du film occupe une place centrale au cœur du récit. Suivez le guide ! Le journaliste de rock Ben Fong-Torres (anciennement rédacteur en chef du Rolling Stone Magazine) nous parle de sa passion et de la concrétisation de celle-ci à travers le film Forrest Gump. On a peut-être tendance à l’oublier aujourd’hui mais Forrest Gump retrace l’histoire du Rock de 1956 aux années 80 avec pas moins de 45 chansons populaires parfaitement adaptées à l’action et aux émotions des protagonistes. Servant de repères historiques, les musiques employées sont les différents reflets de l’évolution de la société de l’époque. Par la suite, le critique de rock, le réalisateur Robert Zemekis et certains artistes concernés nous guident à travers l’ensemble de ces chansons classiques et cultes qui servent de repères chronologiques dans la vie de Forrest Gump. Après avoir appuyé sur l’onglet apparaissant à l’écran, nous avons l’histoire et le contexte sociétal de la chanson. Très instructif ! C’est ainsi une nouvelle manière de redécouvrir le film ! On peut même mêler ce bonus à un autre correspondant aux commentaires de Robert Zemekis, Steve Starkey (producteur) et Rick Carter (chef décorateur). Enfin d’autres commentaires sont disponibles tels que ceux de Wendy Finerman (productrice). Genre : Comédie dramatique Durée du film : 2h22 Résumé du film : Un homme d'affaires voyage vers l'ouest pour rejoindre sa fiancée dans les montagnes. Note du film : 5/10 (par François) Avis : Le monde dans lequel nous vivons est bien cruel ! Surtout lorsque de sacrés monteurs officient pour réaliser une bande annonce pleine de promesses ! Il suffit de la voir pour se dire que le long métrage des frères Zellner possède un beau potentiel ! Mais que vaut celui-ci si on ne parvient pas à l’exploiter ? Nous en avons fait les frais et le constat est sans appel : le temps nous a semblé bien long ! Des débuts prometteurs Au vu de la bande annonce, « Damsel » donnait sacrément envie ! Après tout, les noms de Robert Pattinson et Mia Wasikowska (« De l’autre côté du miroir ») figurant sur l’affiche vont dans ce sens. Ensuite, parce qu’il suffit de regarder les premières minutes du film pour se rendre compte que la photographie et les couleurs employées sont belles ! Le désert s’étendant à perte de vue et ce plan réunissant deux hommes attendant une diligence qui ne viendra pas pour s’en convaincre en est un bel exemple. Très vite, nous retrouvons les codes du western barré : personnages atypique et dialogues décalés donnent un ton particulier à l’ensemble. Quand le révérend se met à perdre patience, jurer avant de se déshabiller et marcher en plein caniar, on se dit que le récit démarre bien. Mais le plus truculent c’est lorsque le deuxième homme prend les vêtements du premier pour devenir « l’homme d’Eglise » et surtout prendre un nouveau départ. La suite est toute aussi probante puisqu’il rencontrera sur sa route un homme à la guitare bien habillé qui cherchera justement un prêtre pour le marier. Sauf que la future mariée a été kidnappée et qu’ensemble ils devront la délivrer. En fin de compte, le récit fonctionne bien dans sa première heure et se terminera par une belle surprise… avant que cela ne se complique. Avant la traversée du désert Hélas, ces moments d’humour bienvenus et la douce folie des débuts laissent trop rapidement la place à des longueurs interminables, pire, à la perte de véritables enjeux ! Quant aux dialogues entre personnages, ils s’éternisent plus que de raison. Mais là où le bât blesse, c’est lorsque vient la deuxième partie du film… Quel en est l’intérêt réel ? Soyons franc, on s’ennuie ferme ! A la lumière du film et malgré un démarrage tonitruant, nous avons eu l’impression, avec « Damsel » d’être tombé sur un bourbon frelaté. Pourtant, l’étiquette laissait présager le meilleur, tout comme sa première gorgée… dommage ! Genre : Western/comédie Durée du film : 1h48 Bonus : Aucun Résumé du film : C'est le début des années 1970, et Ron Stallworth est le premier détective afro-américain à servir dans le Colorado Springs Police Department. Déterminé à se faire un nom, Stallworth se lance courageusement dans une mission dangereuse : infiltrer et exposer le Ku Klux Klan. Le jeune détective recrute rapidement un collègue plus expérimenté, Flip Zimmerman, dans l'enquête secrète d’une importance primordiale. Note du film : 8,5/10 (par Véronique) Avis : Signant le grand retour de Spike Lee dans ce qu’il sait faire de mieux, « BlacKkKlansman » est sans conteste un des films qui ont fait l’année 2018 au cinéma. Récompensé par le Grand Prix du dernier Festival de Cannes, le long-métrage allie subtilement polar et humour, ce qui n’est pas pour nous déplaire, que du contraire ! « BlacKkKlansman », c’est le récit d’une enquête incroyable menée dans les années 70 par Ron Stallworth, policier noir de Colorado Springs. Moqué par ses collègues blancs, la nouvelle recrue propose une mission ambitieuse : infiltrer le Ku Klux Klan local. Impossible lorsque l’on connaît ses origines ethniques et pourtant… avec l’aide de Philip, son co-équipier blanc, Ron va déjouer les actes de la célèbre organisation et empêcher un terrible attentat de se produire… Ron Stallworth, c’est un nom pour deux visages. Celui de Ron, policier noir, discutant au téléphone avec les grands manitous du Ku Klux Klan et celui de Philip, policier (juif) blanc, doublure sur le terrain allant à la rencontre des interlocuteurs afin de mener une enquête délicate sur les agissements de l’organisation. Ce petit jeu habile et subtil est formidablement mis en scène par Lee. Les aller et retour dans la vie des deux protagonistes, les réunions malsaines auxquelles se rend Flip et les échanges téléphoniques passés par Ron viennent dynamiser une enquête (et une intrigue) de façon presque ludique. Si on peine à croire que cela a été réellement possible, nous ne pouvons que nous rendre à cette évidence puisque le scénario est basé sur des p***** de faits réels, comme l’écrit en introduction le cinéaste réactionnaire. L’idée (surréaliste) de Ron Stallworth d’infiltrer le KKK, est non seulement audacieuse mais aussi un parfait terreau pour une comédie policière. On se régale des échanges téléphoniques entre Ron et les membres du Ku Klux Klan, durant lesquels il change sa façon de parler, opte pour des expressions et un accent très américanisés, émet des propos haineux envers les noirs, les juifs, les homosexuels pour que sa couverture soit totale… Cela n’aurait pas été possible sans John David Washington, que l’on découvre pour la première fois sur grand écran. Son interprétation sans faille est magistrale et on s’amuse des différentes attitudes adoptées. Bientôt à l’affiche du dernier film de David Lowery : «The old man and the gun », le comédien est sans aucun doute voué à une belle carrière cinématographique et on lui souhaite le même succès que son célèbre papa Denzel, acteur fétiche de Spike Lee (avec qui il a tourné quatre long-métrages parmi lesquels « Malcolm X »). Sa doublure blanche de terrain n’est pas en reste puisqu’il s’agit de l’excellent Adam Driver, impeccable comme toujours et parfaitement taillé pour le rôle. Le tandem fonctionne à merveille et même si les face à faces sont plutôt rares, chacune de leur apparition commune est un petit délice et s’inscrit dans la veine d’un buddy movie, plaisant ! Si les propos de « BlacKkKlansman » ne sont pas réjouissants, le film, lui, s’équilibre entre humour, enquête, romance à l’eau de rose et suspense haletant, faisant passer ces deux heures de film à toute vitesse. Film engagé « BlacKkKlansman » est aussi et surtout un vrai bon moment de cinéma, avec un casting quatre étoiles et une histoire hallucinante que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Drôle et prenant à la voir, le dernier film de Spike Lee est un must see (à voir bien évidemment en version originale pour en mesurer tout le potentiel) qui signe le retour gagnant du cinéaste dans le monde du septième art. ► Les bonus Courts et peu nombreux, les bonus totalisent moins de dix minutes à eux deux. Dans le premier, intitulé « Un film de Spike Lee », on entend les témoignages de Ron Stallworth, le vrai, l’unique, l’auteur de « Black Klansman’s a memoir » et héros des aventures mise en scène par Spike Lee. Le réalisateur Jordan Peele prend aussi le temps de nous expliquer les raisons qui l’on poussées à confier la mission de réaliser le film à Spike Lee qui, selon lui, était l’un des plus aptes à faire vivre les folles aventures de Ron. Evoquant le racisme de 1973 mais aussi celui d’aujourd’hui, le réalisateur a réussi à instaurer une ambiance hallucinante sur le plateau et à convaincre les acteurs, recrutés par lui-même, de le suivre dans ce projet un peu fou mais tellement bien mené. Le deuxième bonus, plus commercial, n’est qu’une bande annonce un peu plus longue que celle proposée, à l’époque, dans nos salles et nous montre des images du film sur fond de musique, celle de « Mary don’t you weep » de Prince. Genre : Comédie/Policier/Biopic Durée du film : 2h16 Résumé du film: Sur l’île paradisiaque de Kalokairi, Sophie, qui rencontre divers soucis dans l’ouverture de son hôtel, va trouver du réconfort auprès des amies de sa mère Donna qui vont lui conseiller de prendre exemple sur le parcours de cette dernière. Avis : Véritable invitation au voyage, « Mamma Mia ! Here we go again » est le petit plaisir coupable de cet automne. Avec sa sortie en DVD/Blu-Ray, le film apporte un peu de lumière et de soleil dans nos chaumières. Si on se pose encore la question de la nécessité de reprendre une histoire qui ne gagne rien à être remaniée, « Mamma Mia ! Here we go again » a néanmoins le mérite de nous distraire et d’enjouer les spectateurs adeptes de comédie musicale. Avec son film choral (dans tous les sens du terme), Ol Parker réinvite la palette de comédiens chers à notre cœur : Pierce Brosnan, Colin Firth et Stellan Skarsgård en tête. Complices, les trois amis s’amusent, faute de se démarquer et d’exceller dans cette nouvelle comédie musicale. Le sentiment de retrouver des vieux oncles perdus de vue est total et les affres du temps sur le visage de ces trois acteurs de talent (habituellement) n’ont que peu d’emprise sur la complicité et la bienveillance qu’ils entretiennent vis-à-vis d’Amanda Seyfried (Sophie) et Dominic Cooper (Sky) fidèles au poste eux- aussi. Si la trame scénaristique n’a rien de bien passionnant en soi, on ne boude pas notre plaisir de redécouvrir les grands tubes d’ABBA revisité (par deux membres fondateurs du groupe) pour l’occasion. Après tout, n’est-ce pas la raison même de l’existence du film ? Aux grands standards oubliés dans la premier « Mamma Mia ! » (le très beau « Fernando » et l’incontournable « Waterloo ») s’ajoutent des reprises déjà entendues dans le précédents opus et quelques chansons plus confidentielles, que l’on découvre faute de les avoir déjà entendues auparavant. Et même si certaines adaptations dénaturent un peu les émotions des morceaux originaux, on apprécie très clairement l’interprétation de Cher (venue rejoindre le casting au même titre qu’Andy Garcia) de deux morceaux emblématiques du groupe suédois. Comédie musicale dans ce qu’elle a de plus enjoué, rythmé ou hyper chorégraphié mais aussi dans ce qu’elle a de plus exubérant (et parfois écoeurant), « Mamma Mia ! Here We go again » est un feel good movie sans prétention et … sans ambition. Reprenant tous les éléments du premier opus (mêmes décors, même casting et, on le déplore, même histoire), il ravira les adeptes du premier film ou du spectacle musical. ► Les bonus Nombreux, courts, certains étant plus promotionnels que d’autres, les bonus de « Mamma Mia ! Here we go again » sont de très jolis prolongements positifs du film en lui-même.
Si « Les acteurs se rencontrent » nous permet de suivre des interviews croisées entre Christine Baranski et Jessica Keenan Wynn et entre Julie Walters et Alexa Davies (qui incarnent respectivement les personnages de Tanya et Rosie), celui intitulé « Le rôle de Donna » montre combien reprendre le rôle de Donna jeune était un sacré défi pour la jeune et pétillante Lily James. Comme beaucoup de ses camarades de casting, la jeune comédienne a copié la gestuelle du personnage qu’elle était censée incarner pour la crédibilité soit totale et cela fonctionne ! « Classe de 79 » est d’ailleurs un très joli condensé de ces trois autres bonus. Mais comment rendre le lien possible entre les deux générations d’acteurs, les deux époques présentées dans un seul et même métrage. C’est à cette question que répond « Costume et Dynamo » un bonus qui met en lumière l’incroyable travail de costumes réalisé par Michèle Clapton et son équipe. Rien n’est laissé au hasard, tout est pensé jusque dans les moindres détails : mode hippie des 70’S, pattes d’Eph, copies des costumes de ABBA, tout contribue à explorer un peu plus le caractère de chaque personnage : bluffant ! Et parmi eux, il y a bien sûr celui de Sophie, qui a fameusement grandi et que l’on retrouve des années après le premier volet. Sa complicité avec son papa Sam (Pierce Brosnan), le lien établi avec les Dynamo, la connexion entre Amanda Seyfried et Meryl Streep sont autant d’angles abordés pour comprendre comment « L’histoire de Sophie » a évoluée. Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls comédiens a avoir rempilé pour cette suite, tournée 10 ans après le premier film. « Mamma Mia ! réformé » nous permet de prendre le pouls et de voir combien tous les acteurs ont pris un plaisir fou à se retrouver. Tout comme dans « Salut final » on comprend ce qui a motivé les acteurs à mouiller leur chemise, les réticences qu’ils ont parfois à chanter et danser mais la fierté d’y être arrivé. La « Discussion entre les acteurs » vient d’ailleurs compléter les échanges et les confidences déjà faites dans les bonus précédemment évoqués. Enfin, si « Mamma Mia ! Here we go again » fonctionne si bien, c’est grâce à son univers musical complet, alliant chant et danse pour notre plus grand bonheur. « Chorégraphier Mamma Mia ! Here we go again » et « Dancing Queen : anatomie d’une scène » permet de voir le travail colossal mis en place pour que le show soit total. Quant aux chants, ils ont bien évidemment été supervisés par Benny et Björn, deux membres originels du groupe ABBA « Interprétation pour des légendes » nous montre des images de l’enregistrement à Stockholm de la bande originale, le plaisir mais aussi la pression de la part des apprentis chanteurs, qui s’en sortent avec les honneurs. Et côté professionnel, on note la présence solaire de Cher, pour qui a été écrit le rôle de Ruby. « La rencontre avec Cher » la met en lumière et montre aussi combien l’équipe entière a été impressionnée par la présence de la rock star. Mais tout cela aurait-il état possible sans « L’histoire » de Judy Craymer ? Normal de consacrer un chapitre à celle qui est à l’origine de toute l’aventure, de l’idée incroyable de créer une comédie musicale sur les chansons théâtrales d’ABBA. Sortie en 1999, son spectacle a connu un succès phénoménal qui s’est amplifié avec la sortie du film il y a quelques années déjà. « Remue-ménage », « Scènes et chansons coupées » viennent compléter cette longue série de contenus additionnels. Mais ce que tout le monde attend, c’est le « Karaoké », véritable valeur ajoutée du Blu-Ray. Au total, ce sont dix huit chansons qui nous sont proposées en mode karaoké, chacune présentée sur fond d’images du film et une lecture des paroles différente selon le contexte musical : un vrai régal ! Durée du film : 1h54 Genre : Comédie romantique/musicale Bonus : Une belle quinzaine de bonus d’un total d’une heure quinze environ. Résumé du film : Jocelyn, homme d'affaires en pleine réussite, est un dragueur et un menteur invétéré. Lassé d'être lui-même, il se retrouve malgré lui à séduire une jeune et jolie femme en se faisant passer pour un handicapé. Jusqu'au jour où elle lui présente sa soeur...Elle-même handicapée. Note du film : 9/10 (par Véronique) Avis : Franck Dubosc nous raconte des histoires abracadabrantes ou touchantes depuis près de vingt ans mais celle-ci est peut-être la plus belle de toute. Et plutôt que confier les rennes à Fabien Onteniente ou un autre de ses comparses, l’acteur et scénariste porte cette fois la casquette de réalisateur et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle lui sied à ravir ! « Même ta voiture triche. Ce sont les Ferrari qui sont rouges, par les Porsche » Rempli d’une belle humilité, son premier long-métrage met en lumière deux personnages féminins attachants : Florence (Alexandra Lamy) et Marie (Elsa Zylberstein). A n’en pas en douter, le « jeune » metteur en scène aime ses actrices et a trouvé le moyen subtil de les confondre dans des situations à la fois drôles et touchantes. Resplendissantes, les deux jeunes femmes ont un dénominateur commun : Jocelyn, petit ami potentiel pour l’une, patron de l’autre. Trichant en permanence sur qui il est, le chef d’entreprise s’enlise dans une situation de laquelle il est difficile de s’extirper. Menteur invétéré, il a cette fois poussé le vice un peu loin, faisant croire à un handicap moteur pour draguer la nouvelle voisine de pallier de feu sa mère. Mais ce que Jocelyn n’avait pas vu arriver, c’est l’apparition dans sa vie d’une belle et rayonnante vraie handicapée interprétée brillamment par Alexandra Lamy. « Vous rêvez que votre histoire d’amour perdure ? Moi qu’elle puisse arriver. » Très justement dosé dans ses situations cocasses, « Tout le monde debout » n’accable aucunement les soucis liés aux différents handicaps et s’en moque parfois avec légèreté. Les petits clins d’œil, les quiproquos et les gags dénoncent même subtilement quelques problèmes rencontrés au quotidien. Mais ce qui fait assurément le point fort du film, ce qu’il passe aisément d’une comédie potache à une comédie romantique dont on se régale de bout en bout et inlassablement. « Tu ne t’aimes pas, c’est pour ça que tu te caches ! » Handicap ou pas, l’histoire de Franck Dubosc est somme toute très universelle et montre la rencontre, parfois difficile ou maladroite entre deux personnes que tout oppose, du moins, en apparences. Religion, culture, classe sociale, on peut tricher dans tout et trouver un écart dans chaque situation. Ici, l’humoriste le démontre d’une bien belle façon. D’autant plus que les personnages que l’on fréquente durant ces deux heures de film sont on ne peut plus aimables et appréciables. La porte refermée, on voudrait tellement les retrouver… Dynamique par les gags incessants, même dans les scènes les plus anecdotiques, le film est un vrai plaisir coupable qu’on regardera encore et encore et qu’on ne peut oublier. Son thème musical nous touche au cœur, tout comme l’histoire originale d’un Franck Dubosc au sommet de son art de conteur. L’univers de l’humoriste se fond dans un récit tout en sobriété et ralliera à sa cause les fans de la première heure mais aussi peut-être ses fervents détracteurs. « Tout le monde debout » marquera sans aucune doute la comédie française de son empreinte et trouvera sa place dans le « top 10 » de notre année 2018, pour sa candeur, son humour mais aussi ses valeurs, pour la tendresse qui s’en dégage et pour les bien faits dont il est l’instigateur. Un vrai coup de cœur et un feel good movie qui ne se refuse pas et qui montre combien Franck Dubosc n’a pas fini de nous étonner ! ► Les bonus A l’image du film, ses bonus sont, certes un peu courts, mais délicieux. Le petit « bêtisier » est d’ailleurs une excellente mise en bouche et on se régale de ces cinq grosses minutes où Franck Dubosc et ses comparses partagent des petits fous rires. Mention spéciale aux scènes tournées avec Gérard Darmon et à leurs éclats de rire hautement communicatif ! Autre petite plaisir incontournable, le « Making of » du film. De confidences en révélations, on apprend ainsi que Franck Dubosc avait bien évidemment écrit son film sans la certitude de le réaliser. Sa mère ayant été dans une chaise roulante, le scénariste et metteur en scène a souhaité aborder de façon comique mais pas parodique, la possibilité de tomber amoureux d’une personne handicapée. Fort de son expérience de mise en scène de ses spectacles, le jeune réalisateur a pris un énorme plaisir à diriger les acteurs (et particulièrement lorsqu’il n’interagissait pas dans les scènes) et à découvrir toutes les facettes de la réalisation. Son amitié avec Gérard Darmon, les points de vue féminins d’Alexandra Lamy et d’Elsa Zylberstein sur Franck Dubosc viennent ainsi compléter ce portrait court, mais bon, d’un making of d’exception. Enfin, les nombreuses « scènes coupées », commentées par Franck Dubosc, sont l’occasion de comprendre les raisons pour lesquelles, certaines d’entre elles ont été sucrées. Problème de rythme, de crédibilité, de continuité, écriture dispensable de monologues, nombreuses sont les justifications éclairant le non choix de ces dix scènes coupées mais intégrées au DVD. Regrettant parfois d’en avoir ôtées, s’excusant aussi de l’avoir fait, Franck Dubosc commente avec sincérité ses choix et ça, ça ne se refuse pas. Genre : Comédie (romantique) Durée du film : 1h47 Bonus : une quinzaine de minutes, composées de trois bonus. Résumé du film : Paddington est heureux, bien installé dans sa nouvelle famille à Londres, où il est devenu un membre populaire de la communauté locale, répandant la joie comme de la marmelade partout là où il va. À la recherche du cadeau parfait pour le 100e anniversaire de sa chère Tante Lucy, Paddington tombe sur un livre animé exceptionnel dans la boutique d'antiquités de Monsieur Gruber, et se met à multiplier les petits boulots dans le but de pouvoir l'acheter. Mais quand le livre est soudain volé, Paddington et les Brown vont tout faire pour démasquer le voleur... Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : Faut-il encore présenter Paddington, cet ourson brun au duffle-coat bleu et chapeau rouge, maladroit et touchant, ami des enfants et de leurs parents ? Trois ans après ses premières aventures, l’intrépide ursidé revient dans de nouvelles aventures, toujours aussi amusantes et touchantes qu’auparavant. Si les bêtises sont toujours au rendez-vous, ce nouvel opus a également sa part de drame. En effet, dans ce nouvel épisode, le jeune ourson se voit accuser, à tort, de vol, ce qui le contraint à gagner la prison de Londres où la lecture d’histoire au coucher et les embrassades de la famille Brown sont cruellement absentes. Par chance, Paddington parvient, une fois encore, à fédérer le petit monde carcéral et se faire apprécier des plus rustres d’entre eux. Et pendant que le gentil héros poilu tente de tirer le meilleur parti pris de sa désolante situation, la famille Brown cherche à l’innocenter et à le protéger. La recette « miracle » de ce nouvel opus est un savant mélange d’ingrédients installés dans le premier film, de nouveautés parmi lesquelles le développement de personnages secondaires attachants mais aussi et surtout l’existence d’un élément phare : la présence savoureuse d’un Hugh Grant qui cabotine et nous régale de son jeu inégalable. S’il se démarque clairement du reste du casting, le comédien ne fait pas pour autant de l’ombre à ses camarades de jeu parmi lesquels Sally Hawkins, Hugh Bonneville, Julie Walter ou encore le génialissime Brendan Gleeson. Tous apportent leur touche de fantaisie et de spontanéité et se mettent au service de leurs personnages, ou de l’histoire, avec une grande ingéniosité. Né en 1958, l’ours n’a pas pris une ride, que du contraire. Dans ce nouveau film très contemporain et totalement prévisible, Paul King (et Simon Farnay, co-scénariste) nous questionne sur l’intégration des autres aussi différents (et bienveillants) soient-ils. Surfant sur le ton de la comédie tout en apportant une dose de drame et de suspense bienvenue, ce deuxième volent parvient à concerner petits que grands. Les gags amusants et bon enfant nous font sourire régulièrement et on ne se lasse jamais de la maladresse du plus british des oursons. Avec « Paddington 2 », Paul King nous livre à nouveau un film familial de grande qualité, avec des images très soignées où numérique et réalité se fondent et se confondent sans fioriture. De l’histoire principale aux souvenirs en passant par le feuilletage du pop up artistiquement impeccable, on savoure chacune des images aux tons chatoyants que nous propose ce nouveau long-métrage. A voir et à revoir sans hésitation ! ► Bonus D’une durée d’une bonne quarantaine de minutes, les bonus de « Paddington 2 » nous permettent de revoir certaines scènes du film ou d’approfondir l’univers cher à Paul King et son équipe. Parmi les sept contenus additionnels disponibles sur la version Blu-Ray, on trouve un très court bonus sur le « pop up », ce cadeau si convoité par Paddington et Phoenix Buchanan. Pourquoi ce livre est-il si important pour Paddington ? Quels secrets recèlent-ils ? Ce petit aperçu nous replongera dans la quête du livre animé le plus fantastique du 7ème art. Outre la bande annonce et les commentaires audio de l’équipe du film, on trouvera également un mini-clip de la chanson interprétée par Hugh Grant et qui, telle une comédie musicale de Broadway, illumine les dernières minutes du film. Mais on trouvera également un court bonus sur les multiples visages de Phoenix Buchanan, le personnage (pitoyable) de Hugh Grant et ses traits de caractère propres. Quelles sont ses motivations ? Pourquoi rêve-t-il de revenir sur la scène du West End et comment parviendra-t-il à le faire ? Ce méchant aux intentions vite dévoilées, en est-il vraiment un ? Dans le traditionnel making of du film : le directeur des animations évoque tout le travail numérique qui a été nécessaire sur « Paddington 2 » afin de rendre son personnage principal vivant et crédible. De la doublure faite par une certaine Lauren (de la même taille de Paddington ) pour rendre les scènes authentiques à l’incrustation des images de synthèses, les coulisses du film d’animation qui nous sont révélées impressionnent autant qu’elles passionnent. De même, le Bafta Q & A est l’occasion de prendre le pouls auprès de cinq intervenant du film en toute décontraction. Durant une bonne demi-heure, Paul King (le réalisateur), le producteur David Hayman, Simon Farnaby (co-scénariste), Pablo Grillo (le responsable de l’animation) ou encore Hugh Grant évoquent l’univers et le tournage du film avec beaucoup d’humour. On apprend ainsi que si le premier film s’inspirait des livres, le deuxième est plus original et est raccord avec l’idée que Paddington est un fédérateur, un rassembleur qui est totalement intégré dans la société. Si la pression de faire un film aussi bien (ou même meilleur) que le premier était grande, les idées et l’implication de chacun ont pu faire de ce long-métrage une vraie réussite. D’ailleurs, les questions du public mettent en évidence combien l’apparition de ce comédien hors norme qu’est Phoenix Buchanan (Hugh Grant) est une vraie trouvaille qui fonctionne. Délicieux, ce petit supplément vaut véritablement la peine que vous farfouilliez dans le menu de votre DVD/Blu-Ray. Durée du film : 1h43 Genre : Comédie/Aventure Résumé du film : Dusty et Brad unissent leurs forces pour donner le meilleur Noël possible aux enfants. Mais un jour, leurs propres pères débarquent, un gros macho et un hyper-émotif, et les vacances se transforment en véritable chaos. Note du film : 5/10 (par François) Avis : Un peu à l’image des « Razzie Awards » (récompenses prenant le contre-pied des Oscars et distinguant chaque année les pires acteurs, scénaristes, réalisateurs et films produits de cette année), « Very Bad dad 2 » ne nous aura pas amusé. Pourtant, au vu du casting, on se disait que le réalisateur du premier volet de la franchise Sean Anders (« Comment tuer son boss 2 ») avait en main de bonnes cartes. Cependant, le film est très loin de révéler ses acteurs ! Explications… Une quinte flush …pas si royale ! En 2016 déjà, nous étions restés dubitatifs quant à la qualité du premier « Very Bad dad ». Certes, nous avions pris plaisir de voir à l’écran des acteurs que nous apprécions (Mark Wahlberg et Will Ferrell en tête), cependant la qualité grossière des gags ne nous avait pas enthousiasmé. Au final, le salut du métrage résidait dans la belle brochette de seconds rôles qui apportaient un humour bienvenu (on pense notamment à Thomas Haden Church !) Hélas, ici, le film n’est pas sauvé par ses seconds rôles ! John Cena n’y changera rien car dans le cas présent, le film se repose uniquement sur son cast principal qui peine à rendre l’ensemble drôle ! La faute à un scénario anémique et à une succession de gags qui feront peut-être sourire les plus jeunes ou les moins exigeants mais qui, pour les autres, feront lever les yeux au ciel ! On prend les mêmes et on recommence La véritable question que l’on est en droit de se poser est de savoir ce que vient faire Mel Gibson dans ce film ? A la vue de ce film, nous nous disons qu’il n’est peut-être pas encore en odeur de sainteté à Hollywood et doit accepter des films de « commandes ». Et c’est d’autant plus dommageable que son talent est grand ! Alors certes, nous sommes amusés de le voir descendre l’escalator de la même manière que son fils Dusty (Mark Wahlberg) dans le premier volet, mais c’est un peu mince me direz-vous et à part cela...il n’y a pas grand chose à sauver. Ce bon vieux Mel évolue en père à l’humour grinçant qui essaie de renouer une relation avec son fils. Ca cabotine et cela ne sonne pas toujours vrai…Quant à John Lithgow (Mr. Henderson de Bigfoot c’était lui), il incarne le père émotif de Will Ferrell et jouera à merveille le moulin à paroles de service. Même Will Ferrell et Mark Wahlberg ne parviennent pas à tirer leur épingle du jeu. On s’ennuie ferme devant ce spectacle affligeant. Là encore, nous ne comprenons pas. Nous sommes pourtant « bon public » lorsque l’on évoque l’acteur à la tignasse frisée ! Avec l’excellent « La Légende de Ron Burgundy »en passant par le très bon « Frangins malgré eux » ou encore le sympathique « En taule mode d’emploi », nous pouvons dire que d’ordinaire l’acteur nous fait bien rigoler...mais pas cette fois ! En cause ? La succession de gags déjà éculés qui ne fonctionnent plus aujourd’hui au détriment d’une histoire et des dialogues qui auraient dû être davantage développés ! Le film donne vraiment l’impression que le réalisateur racle ses fonds de tiroir et nous repropose ce que nous avions déjà vu précédemment…Pourtant, tout n’est pas à jeter et la réalisation est de bonne facture et fera souvent penser aux films de noël de la fin des années 80-début des années 90… Que retenir de ce « Very Bad dads2 » ? Pas grand-chose si ce n’est de la surenchère à tous les étages, avec finalement très peu de scènes drôles ! Un comble pour une comédie. Quant à l’intrigue et surtout les dialogues, on les cherche toujours. ► Les bonus : Au nombre de sept, les bonus sont assez complets même si certains se ressemblent assez et nous apparaissent surtout comme un outil promotionnel parfaitement calibré. Dans le premier bonus, les réalisateurs, acteurs, producteurs ou encore le directeur des effets spéciaux répondent à cette question : « Comment faire une suite » alors que dans « Qui est de retour ? » la même équipe revient sur ce qui fait la nouveauté. Ici, la promo bat son plein et parait plus drôle, meilleur, plus créatif que le premier.
Avant de découvrir une série de scènes coupées, étendues ou alternatives (parmi lesquelles « Cabelas », « El padre œil noir », « Le feu de camp de Kurt », « Le conseil de Brad », « L’homme sage » et « Don le braillart »), on se délecte d’un traditionnel « bêtisier » ou sur le chapitre consacré à « Capitaine Sully » dans lequel on revient sur l’apparition des plus remarquée du héros national Sully alias Chesley Burnett Sullenberger qui, le 15 janvier 2009, effectua une amerrissage sur le fleuve Hudson et sauva 150 passagers et cinq membres d'équipage. Durée du film : 1h40 Genre : Comédie Titre original : Daddy’s home 2 Résumé du film : Max est traiteur depuis trente ans. Des fêtes il en a organisé des centaines, il est même un peu au bout du parcours. Aujourd'hui c'est un sublime mariage dans un château du 17ème siècle, un de plus, celui de Pierre et Héléna. Comme d'habitude, Max a tout coordonné : il a recruté sa brigade de serveurs, de cuisiniers, de plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l'orchestre, arrangé la décoration florale, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête soit réussie... Mais la loi des séries va venir bouleverser un planning sur le fil où chaque moment de bonheur et d'émotion risque de se transformer en désastre ou en chaos. Des préparatifs jusqu'à l'aube, nous allons vivre les coulisses de cette soirée à travers le regard de ceux qui travaillent et qui devront compter sur leur unique qualité commune : Le sens de la fête. Note du film : 8/10 (par François) Avis : Véritable tourbillon lors de sa sortie en salle, « Le Sens de la fête », dernier film d’Eric Toledano et d’Olivier Nakache est nommé dans pas moins de 10 catégories lors de la Cérémonie des César qui aura lieu demain, soit le 2 mars 2018. Le dvd étant sorti il y a peu, l’occasion était trop belle de découvrir ou redécouvrir ce film provoquant une véritable bouffée d’air frais dans le paysage de la comédie française. L’originalité du film tient d’abord de son sujet. Ici, l’idée était née sur le tournage du film « Samba » où la première séquence se passait justement lors d’un mariage. Souvenez-vous de ce long plan-séquence qui nous emmenait de la salle aux coulisses. Finalement, nous pourrions dire que « Le Sens de la fête » est un prolongement spirituel de leur précédant film. Qualifié à juste titre de « comédie », le film d’Eric Toledano et d’Olivier Nakache ne se veut pas non plus hilarant de bout en bout! Mesuré et très précis dans sa dynamique comique, le film nous apparait comme étant extrêmement équilibré et plaisant à suivre. Nous sommes loin de la succession de gags effrénés qu’avait mis en scène Blake Edwards en 1968 dans son film « The Party » et dans lequel Peter Sellers se retrouve invité par erreur à la soirée annuelle du studio et fera de celle-ci un terrible fiasco. Ici, nous avons plutôt affaire à une comédie chorale avec une tête d’affiche loin d’être ridicule ! Jugez plutôt: Jean-Pierre Bacri, Gilles Lellouche, Suzanne Clément, Jean-Paul Rouve et Vincent Macaigne -pour n’en citer que quelques uns. Tout ce beau monde apporte beaucoup de fraicheur et une déferlante d’humour bien senti à l’ensemble, mais pas seulement. En effet, Jean-Pierre Bacri nous apparaitra tour à tour aigri, excessif, jaloux, attendri, dépassé, voire abattu devant les équipes de bras cassés qu’il devra diriger le temps des festivités. Mais les autres personnages ne sont pas en reste. Nous en voulons pour preuve le très touchant Jean-Paul Rouve nostalgique d’un métier en voie de disparition. En effet, quelle est la place d’un photographe professionnel à l’heure du tout numérique et de l’immédiateté ? Faussement naïf, le film est rempli de tendresse et de bons sentiments mais dispose pourtant d’un vrai sens du rythme avec des répliques qui atteignent toujours la cible. Bien sûr, cela ne serait pas possible sans une sacrée mise en scène qui colle aux situations et aux personnages, et des dialogues écrits aux petits oignons. Jean-Pierre Bacri, également scénariste dans la vie, a d’ailleurs conseillé les réalisateurs et a pu donner son expertise pour rendre l’écriture plus fluide encore. Un régal ! La musique n’est pas en reste et semble accompagner l’action. Le jazz d’Avishai Cohen apporte une belle sonorité festive pour ce film qui n’en méritait pas moins ! Les réalisateurs diront d’ailleurs : « le jazz est le genre musical qui nous fascine le plus car, comme au cinéma, il faut que tout le monde soit synchronisé pour faire naître une émotion. Le jazz d’Avishai Cohen est un vrai personnage du film, une musique de mélange, avec des percussions, des darboukas, de la contrebasse, du piano, le tout dans un rythme hors norme. Il illustrait parfaitement cette soirée pleine de surprises et d’imprévus et c’est dans cette idée que nous avons voulu que le film s’achève par un vrai morceau musical où tout le monde se retrouve." Finalement, le « Sens de la fête », est un film généreux et sincère. Si tout n’est pas toujours égal, le film égrène des qualités qui génèrent chez le spectateur une vraie tendresse. Sans attendre le palmarès des César, le pari est, selon nous, d’ores et déjà pleinement réussi. ►Bonus : Extrêmement courts, les bonus mettent en scène les réalisateurs et les principaux acteurs du film. Essentiellement promotionnels, ils n’offrent finalement que peu d’intérêts tant les points de vue développés nous paraissent banals. Néanmoins, le premier, intitulé « Le sens de la répartie » est le plus drôle de tous. Amusant ce petit bonus offrira un moment d’improvisation à Jean-Pierre Bacri lors d’une avant-première. Quant au plus intéressant, il concernera la musique et le choix du jazz d’Avishai Cohen. ► Les nominations aux Cesar Meilleur film Meilleure réalisation (Éric Toledano et Olivier Nakache) Meilleur acteur (Jean-Pierre Bacri) Meilleur acteur dans un second rôle (Gilles Lellouche et Vincent Macaigne) Meilleur espoir masculin (Benjamin Lavernhe) Meilleur espoir féminin (Eye Haidara) Meilleur scénario original (Éric Toledano et Olivier Nakache) Meilleur son (Pascal Armant, Sélim Azzazi, Jean-Paul Hurier) Meilleur montage (Dorian Rigal Ansous) Genre : Comédie Durée du film : 2h Résumé du film : Célibataires et sans-emploi, Meg et Kate, deux amies de toujours, sont dans une passe difficile. Elles décident donc de partir à la dernière minute pour quelques jours de détente entre copines et échapper au quotidien. Mais la petite escapade va vite tourner au cauchemar lorsqu’une tempête détourne leur vol vers Saint-Louis… Forcées de prendre une chambre dans un hôtel miteux, elles vont faire la rencontre de Ryan, un grand et beau pompier, qui était présent sur le même vol. Évidemment, les deux amies ont toutes les deux flashé sur lui et vont tout faire pour le séduire et éliminer la concurrence… Note du film : 5/10 (par Véronique) Avis : Davantage adressé à un public jeune, « The layover » est une petite comédie qui se laisse regarder une après-midi ou une soirée où on souhaite se déconnecter. Relativement classique, le film se veut être un road movie décalé où deux copines se crêpent gentiment le chignon pour s’attirer les faveurs d’un beau blond. Un air de déjà vu ? Très certainement… Après avoir signé le drame « Rudderless », mettant en scène Billy Crudup et Anton Yelchin, William H Macy réalise un 180 degrés et nous propose une comédie plutôt convenue et peu originale. Pas désagréable, « The layover » n’est pas contre pas indispensable. Cocasse sans être spécialement drôle, dynamique mais parfois tirée par les cheveux, l’histoire de Kate, Meg et Ryan fait sourire mais ne nous fait pas non plus éclater de rire. Très vite, on comprend que le film veut surfer sur la vague des grosses comédies américaines dont Jude Appatow, Seth Rogen ou encore Greg Mottola ont le secret. Malheureusement, malgré toutes ses bonnes intentions, William H Macy ne parvient qu’à livrer une pâle copie d’un film du genre et manque sa cible. La faute revient sans doute aux dialogues et gags parfois lourdingues, à la série de quiproquos déjà vus et un final très (trop ?) prévisible. Pourtant, la mannequin Kate Upton, la très jolie Alexandra Daddario (Annabeth Chase dans « Percy Jackson ») et leurs deux compagnons de route Matt Jones et Matt Barr s’en sont donnés à cœur joie pour amener un grain de folie dans cette histoire maintes fois vues. Peu concluante, cette « Escale à trois » (en version française) trouvera donc sa place dans les « films à voir » de nombreux adulescents amateurs de ce genre de comédie. Pour les autres, il n’est pas garanti qu’ils y trouveront un réel intérêt et ne s’amuseront probablement que de quelques gags noyés dans une série de mésaventures foireuses. On comprend à présent un peu mieux pourquoi la réalisation de William H Macy a trouvé son créneau dans la vidéo à la demande plutôt qu’en salles… Durée du film : 1h24 Genre : Comédie Bonus : inexistants. Résumé du film : La star de cinéma emblématique Eve Wilde se marie de nouveau, ce qui ne manque pas d’inquiéter ses trois fils adultes et son ex-mari préféré, Laurence. Alors que toute la famille élargie se réunit pour assister aux noces d’Eve et Harold, ce long week-end estival offre l’occasion à tous de faire plus intimement connaissance. Les convives sont nombreux et les appétits sexuels se réveillent petit à petit. Les conséquences inattendues en feront un mariage encore plus fou ! Note du film : 4/10 (par Véronique) Avis : Plutôt destiné à un public adulescent, « The Wilde wedding » est une comédie classique où quiproquos, meli mélos et mésaventures s’enchaînent une fois le décor installé. Au sommet de cette famille bientôt reconstituée, Eve et Harold, complices et amoureux malgré leurs parcours de vie radicalement différents : l’une est actrice, l’autre écrivain. Ouverts d’esprits et positifs quant à leur avenir, le jeune couple n’imagine pas un seul instant que ce mariage attendu va prendre une drôle de tournure. Quand leurs (beaux-)enfants et petits-enfants respectifs les rejoignent pour un week-end prénuptial, les embrouilles ne font que commencer : « space pralines », dragues, règlements de compte et autres coups bas s’enchaînent pour le meilleur… et pour le pire ! Ni bon ni mauvais, le film de Damian Harris surfe sur ce que l’on a déjà vu maintes fois et propose une histoire décomplexée sur les relations amoureuses et familiales par moments un peu trop poussive. S’il faut un certain temps pour cerner les liens qui unissent les uns et les autres, les situations cocasses à répétition ne vont rien arranger. Amourettes, coucheries, mensonges et trahisons viennent pimenter une histoire compliquée à cerner dès les premières secondes. Heureusement, au milieu de cet imbroglio, on trouve une certaine stabilité : le tandem formé par Glenn Close et John Malkovich. Près de trente ans après l’adaptation cinématographique des « Liaisons dangereuses », on retrouve avec un certain plaisir le duo de comédiens charismatiques. La complicité et la tendresse qui les unit viennent apporter un peu de stabilité dans le scénario parfois chaotique et bancal dans lequel on peine à se retrouver. Les deux acteurs remplissent le contrat, ni plus, ni moins mais constituent malgré tout l’un des (seuls) intérêts du film : on apprécie se plonger dans leurs souvenirs et passer un peu de temps à leurs côtés mais on ne peut s’empêcher de se demander ce qui les a motivé à prendre part à ce long-métrage. Il semblerait par ailleurs que le personnage de Eve ait été construit à partir des éléments du passé de la mère du réalisateur… On comprend dès lors qu’il trouve un malin plaisir à dépeindre certaines situations mais on se questionne toujours sur la nécessité d’introduire d’autres scènes incongrues et parfois exagérées. Déroutante, cette comédie chorale voit apparaître d’autres figures populaires du cinéma : Patrick Stewart (le professeur Xavier de l’ancienne saga « X Men »), Jack Davenport ou Minnie Driver en tête. Mais qu’importe si les noms inscrits sur l’affiche sont célèbres, le résultat de ce vaudeville très (trop ?) théâtral n’est pas à la hauteur de nos espoirs. Là on s’attendait à une comédie romantique maîtrisée et enrichie par la présence d’un casting de luxe, on se retrouve face à un téléfilm passable que l’on aura vite fait d’oublier… Durée du film : 1h32 Genre : Comédie Bonus : aucun. Note du film : 6/10 (par Sally) Résumé du film : Éric et Patrice, deux amis de longues dates, passent un week-end bien arrosé à la campagne. Le lendemain d’une soirée alcoolisée, ils se réveillent en 1986, dans leurs corps de jeunes premiers… Blasés par leur vie professionnelle et personnelle, ils voient dans cette situation une belle opportunité : tout recommencer ! Avis : Avec son duo comique et son pitch original, « Bis » annonçait une jolie comédie sur fond d’années 80. Oui mais, malgré toutes les bonnes intentions de Dominique Farrugia, le film ne décolle malheureusement pas. S’il nous réserve quelques moments amusants, il n’en reste pas moins une comédie gentillette peu exploitée et quelque peu décevante. En haut de l’affiche, Franck Dubosc et Kad Merad. On doit l’avouer d’emblée, on aime foncièrement le plus touchant des campeurs et s’installer dans notre canapé avec Francky est souvent gage de bonne soirée. Ici, Dubosc délaisse son personnage de looser (qu’on adore) pour celui d’Eric, restaurateur charmeur et célibataire endurci. Touchant, il entretient une relation tendre avec ses parents et voit toujours le verre à moitié plein… bien qu’il les préfère bien rempli ! Plus sobre dans son interprétation que d’accoutumée, il parviendra peut-être à convaincre ses détracteurs que Dubosc sait faire autre chose que du Dubosc, la preuve ici. Kad Merad, tout aussi appréciable dans sa qualité de jeu, est plus ronchon, moins positif et joue un Patrice dépassé par sa vie de famille et aculé dans sa vie professionnelle. Sa bonhomie habituelle s’efface ici mais n’occulte aucune de ses qualités d’acteur. Le duo fonctionne et fort heureusement ! Car jouer deux amis sans que ceux-ci ne le soient dans la vie, serait gage de fiasco, ce qui n’est pas le cas ici. Dans le casting secondaire, une belle brochette d’acteurs : l’immense Gérard Darmon, qui excelle une fois de plus et ici revêt son habit de père bougon, la belle et douce Alexandra Lamy, le talentueux Julien Boisselier (toujours trop peu exploité dans le cinéma français), Anne Girouard (Guenièvre dans « Kaamelott ») ou encore Eléonore Gosset-Bernheim et Ariane Brodier. Dominique Farrugia délaisse une fois de plus sa casquette de comédien pour porter celle de réalisateur. Avec « Bis », il tenait une belle idée, un chouette casting mais ne parvient pas à faire ses preuves sur la durée. Si on ne comprend pas toujours l’angle utilisé, on appréciera quelques passages du film, certains dialogues cocasses ou de sympathiques références à d’autres long-métrages de ces dernières années sans pour autant en garder un souvenir impérissable. « Bis », film appréciable, n’est cependant pas un immanquable du genre. Même les adeptes des 80’s risquent de décrocher au bout d’un moment. Les nombreux clins d’œil à l’année 86 ne suffiront pas à pallier le sérieux manque de profondeur d’un scénario (pourtant écrit à plusieurs mains !) bien trop convenu et superficiel à notre goût. Durée du film : 1h40 Genre : Comédie Note du film : 8/10 (par Sally) Résumé : Ben Whittaker est retraité, veuf et n’a plus aucune idée pour occuper son temps libre. Attiré par la vie active, il décide de répondre à l’annonce « senior, faites un stage » d’une entreprise de vente par correspondance. Ca tombe bien, Ben a plus de 65 ans, possède un talent d’organisateur et est intéressé par le e-commerce. Il décide alors de postuler et n’imagine pas les conséquences que cela aura sur sa vie... et celles des autres ! Avis : Cela faisait un petit temps que l’on n’avait plus eu droit à une comédie légère et pétillante comme celle du « Nouveau stagiaire ». Efficace, distrayante et très agréable à voir, la dernière réalisation de Nancy Meyers (« Pas si simple», « Ce que veulent les femmes », « The holiday ») offre un moment de détente total en présence de deux comédiens qui cartonnent : Robert De Niro et Anne Hataway. « Comme un gant », l’entreprise de Jules Ostin n’a que 18 mois et rencontre pourtant un certain succès sur la toile. Conviviale, elle prône des valeurs de travail incroyables, fait travailler plus de 200 employés dans une bonne humeur incroyable et quasi inimaginable à l’heure actuelle. Mais malgré cela, les investisseurs voudraient un PDG expérimenté à la tête de l’entreprise pour assurer une stabilité dans cette fulgurante ascension… Jules, dont le couple peine à se retrouver, est acculée par les heures de travail et décide de trouver quelqu’un pour diriger la boîte qu’elle a créée. Parallèlement à cela, elle doit gérer l’arrivée d’un nouveau stagiaire, issu du programme innovant « senior, faites un stage ». Peu commode, la femme d’affaires parviendra-t-elle à partager un peu de son expérience à son nouvel apprenant ? Du côté de Ben, c’est radicalement différent. Reprendre un stage dans une start up quand on a 70 ans, c’est loin d’être évident et pourtant, Ben se fond dans la masse avec une aisance déconcertante. Souriant, toujours positif, organisé et efficace, il s’attire très vite la sympathique de ses collaborateurs, tous plus jeunes que lui. Devenu un guide, une référence, un ami pour certains d’entre eux, notre papy bosseur sourit à nouveau à la vie et fait le bonheur de tous ceux qui l’entourent. L’histoire est installée, le (joli) décor habité, il reste à animer le tout. Pari réussi car il faut le dire, ce genre de comédie va comme un gant à Robert De Niro (« Mon beau-père et moi », « La malavita », « Stardust », « Mafia Blues », etc.) et Anne Hataway (« Meilleures ennemies », « Les misérables », « Alice au pays des merveilles », « Le diable s’habille en Prada ») . Habitués l’un à l’autre à ces rôles décalés ou plus décontractés, ils créent une osmose positive que les spectateur prendront plaisir à suivre. Distrayant et on ne peut plus sympathique, le duo donne une impulsion à l’histoire, certes convenue, mais tellement efficace. Et ils ne sont pas leur seuls car le casting secondaire est tout aussi succulent que le tandem principal : Rene Russo (« Night Call », « L’arme fatale », « Tin cup »), Adam DeVine (« Pitch Perfect 2 »), Anders Holm, Christina Scherer, Jason Orley, Zack Pearlman et la toute jeune (et bluffante) Jojo Kushner, nous amuserons et nous attendrirons autant que les vedettes de tête d’affiche. « Le nouveau stagiaire », c’est une belle bouffée d’air frais que l’on prend les poumons gonflés à bloc. Ce « feel good movie », sans prétention, est lumineux et joyeux. Qu’il est bon de suivre une histoire sans « grand méchant » (si ce ne sont les aléas de la vie) et de pouvoir se réjouir de la réussite d’une jeune femme ambitieuse à qui tout sourit ou presque… Et il faut dire que ce genre d’héroïne est plutôt rare dans le cinéma américain un brin machiste… alors, les féministes dans l’âme applaudiront des deux mains alors que les midinettes (amatrices de « Bridget Jones », « Ce que veulent les femmes », « The Holiday » ou du « Diable s’habille en Prada ») callées sous leur plaid, tasse de thé (ou de chocolat) en main souriront à tout rompre. Les deux heures de film passent à une vitesse grand V et ne nous ennuient jamais. Même la VF est agréable à suivre, c’est dire ! Véritable concentré de bonne humeur, « Le nouveau stagiaire » plaira à la gent féminine, aux fans d’un De Niro décontracté et des amateurs de comédie mielleuse et savoureuse. Durée du film : 2h01 Genre : Comédie Titre original : The intern Note du film : 7/10 (par Sally) Résumé du film : Claude est un vieil homme un peu sénile. Adepte du jeu d’orange de Floride, il attend chaque jour le retour de sa fille cadette. Son aînée, chef d’entreprise, ne peut s’occuper de lui qu’à temps partiel et le vieillard en profite pour en faire voir de toutes les couleurs au personnel soignant chargé de s’occuper de lui… Avis : Sorti en août 2015 dans les salles françaises, « Floride » est quasiment passé inaperçu. Il en a été de même le mois dernier lorsque le DVD/Blu-Ray a débarqué dans nos bacs. C’est donc au détour d’un rayon, par un hasard total que nous sommes tombés face à face avec Sandrine Kiberlain et Jean Rochefort voyageant à toute vitesse à bord d’un cabriolet. Retour en arrière sur ce gentil petit film à la fois drôle et touchant. Sorte de « Tatie Danièle » au masculin, Jean Rochefort nous régale de ses ruses, des situations cocasses qu’il provoque, de ses commentaires lubriques ou acerbes et du dandysme dont il fait toujours preuve. Vieillissant, le comédien ne perd rien de sa superbe et prend un plaisir fou à interpréter le rôle de Claude, cela se voit ! Contagieux, son plaisir devient le nôtre et on entre les deux pieds en avant dans l’histoire de cet octogénaire en proie à des troubles de la mémoire. Son personnage, savoureux, est très exigeant vis-à-vis des autres et ne manque pas une occasion de le montrer. Tout le petit monde qui l’entoure trouve peu de grâce à ses yeux, à l’exception de Ivona, sa nouvelle aide à domicile, et sa fille Alice, dont il attend le retour de Floride. Nous n’en dirons pas plus sur les projets du vieillard mais malgré quelques longueurs, le film nous réserve quelques surprises émotionnelles ou scénaristiques que nous préférons taire ici. Sandrine Kiberlain, sa fille dans le film, est fidèle à elle-même. Elle assure dans le rôle de Carole, chef d’entreprise hyper active, attentive aux besoins de son père et inquiète au sujet de sa santé. Juste dans son interprétation, elle ne prend cependant aucun risque et sert une prestation sympathique à l’image de ce qu’elle a l’habitude de faire. Le casting secondaire, est tout aussi gentillet : Laurent Lucas, Anamaria Marinca, Clément Métayer (le fils d’Alex), remplissent leur contrat avec simplicité et familiarité. Philippe Le Guay nous offre un divertissement agréable, drôle et émouvant à la fois. Adapté d’une pièce de théâtre « Le père » de Florian Zeller, son dernier long-métrage constitue un bon film familial comme il sait les faire : « Les femmes du 6ème étage », « Du jour au lendemain », « Alceste à bicyclette », sont quelques-unes de ses réalisations et montrent bien l’univers cinématographique du Parisien. « Floride » complète joliment la liste, en toute modestie, et vous fera passer une belle soirée sans pour autant vous remuer. Durée du film : 1h40 Genre : Comédie |
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