La sortie du 18 décembre 2024
Un Noël en Famille
Résumé du film : Carole (Noémie Lvovsky), maire d'une petite ville, s'implique à fond dans les festivités de Noël de sa commune pendant qu'Alain (Didier Bourdon), son mari moderne et dévoué, s'occupe d'organiser le réveillon. Mais lorsque les enfants arrivent, le rêve d'un Noël serein s'effondre et le couple subit une attaque en règle de toutes les traditions familiales...
Note du film : Lena ★ Avis : Prenez les clichés de personnages féminins (codépendance, qui s'occupe des courses, qui fait la cuisine, veut voir ses enfants, se fait draguer par le voisin), les clichés sur les personnages masculins (trop investi dans son travail, met de côté sa famille, ne sait pas comment cuisiner) et inversez les rôles, saupoudrez d’"anti-wokisme" et vous obtenez le résumé de ce film. |
Malheureusement pour la réalisatrice, inverser les clichés de rôles ne signifie pas faire différemment et encore moins créer des personnages modernes. L’histoire se repose sur le comique des différences intergénérationnelles, on retrouve les disputes de famille comme tout repas de fête en amène, le manque de communication créant des situations cocasses. Des parents ancrés dans leurs habitudes qu’ils n’ont jamais remises en question et des enfants engagés voulant changer les choses pour le bien de la planète, la défense des animaux, contre la surconsommation. Ou du moins des filles engagées, car le fils, joué par Jules Sagot, n’agit et ne réagit que très peu, restant en retrait, il incarne une certaine neutralité et un réconfort pour les parties adverses, ce qui joue en la défaveur du personnage qui paraît très fade, sans profondeur, sans motivation. À l’inverse des caractères bien marqués des autres personnages de la famille.
Pour moi, l’humour tombe à plat, il en devient même gênant par moments, alors que les moments qui se veulent sérieux en deviennent comiques sans le vouloir. Il est vrai que les comédies de Noël, et encore plus les comédies françaises, ne sont pas mes genres préférés, j’ai tout de même pouffé de rire une ou deux fois même si « rire de » n’était certainement pas le but de la réalisatrice.
Petit spoiler : le craquage féministe de Carole (Noémie Lvovsky) sur la difficulté d’être une femme et d’avoir une carrière, politique qui plus est, tombe comme un cheveu dans la soupe, une tentative ratée au marquant monologue d’America Ferrera dans « Barbie ». À aucun moment sa position de « femme » n’est remise en cause à l’inverse de ses agissements en tant que « mère » pas assez présente pour ses enfants et son mari et des différences de générations.
Admettons tout de même que le film se termine sur une morale positive d’une génération ouverte à l’amélioration et aux efforts pour le futur de leurs enfants.
Comédie – 1h30 – De Jeanne Gottesdiener avec Noémie Lvovsky, Didier Bourdon, Alice Daubelcour, Christophe Montenez, Jules Sagot et Janaina Halloy – Bande annonce
Pour moi, l’humour tombe à plat, il en devient même gênant par moments, alors que les moments qui se veulent sérieux en deviennent comiques sans le vouloir. Il est vrai que les comédies de Noël, et encore plus les comédies françaises, ne sont pas mes genres préférés, j’ai tout de même pouffé de rire une ou deux fois même si « rire de » n’était certainement pas le but de la réalisatrice.
Petit spoiler : le craquage féministe de Carole (Noémie Lvovsky) sur la difficulté d’être une femme et d’avoir une carrière, politique qui plus est, tombe comme un cheveu dans la soupe, une tentative ratée au marquant monologue d’America Ferrera dans « Barbie ». À aucun moment sa position de « femme » n’est remise en cause à l’inverse de ses agissements en tant que « mère » pas assez présente pour ses enfants et son mari et des différences de générations.
Admettons tout de même que le film se termine sur une morale positive d’une génération ouverte à l’amélioration et aux efforts pour le futur de leurs enfants.
Comédie – 1h30 – De Jeanne Gottesdiener avec Noémie Lvovsky, Didier Bourdon, Alice Daubelcour, Christophe Montenez, Jules Sagot et Janaina Halloy – Bande annonce
La sortie du 11 décembre 2024
Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim
![Image](/uploads/5/5/8/7/55875205/poster-rohirrim_orig.jpg)
Résumé du film : Le long métrage animé original « Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim » replonge le public dans l’univers épique initié dans la trilogie « Le Seigneur des Anneaux », d’après les livres admirés de J.R.R. Tolkien.
Campé 183 ans avant les événements dépeints dans la trilogie cinématographique originale, le film raconte le destin de la maison de Helm Main-Marteau, le légendaire roi du Rohan. Une attaque sournoise menée par Wulf, un seigneur dunlending rusé et implacable qui cherche à venger la mort de son père, force Helm et son peuple à monter une dernière défense dans l’ancienne place forte de Hornburg, une forteresse qui sera rebaptisée plus tard lors de la Bataille du Gouffre de Helm. Face à une situation de plus en plus désespérée, Héra, la fille de Helm, doit puiser en elle la force de mener la résistance face à un ennemi mortel qui ne rêve que de les anéantir.
Note du film : Muriel ★★
Campé 183 ans avant les événements dépeints dans la trilogie cinématographique originale, le film raconte le destin de la maison de Helm Main-Marteau, le légendaire roi du Rohan. Une attaque sournoise menée par Wulf, un seigneur dunlending rusé et implacable qui cherche à venger la mort de son père, force Helm et son peuple à monter une dernière défense dans l’ancienne place forte de Hornburg, une forteresse qui sera rebaptisée plus tard lors de la Bataille du Gouffre de Helm. Face à une situation de plus en plus désespérée, Héra, la fille de Helm, doit puiser en elle la force de mener la résistance face à un ennemi mortel qui ne rêve que de les anéantir.
Note du film : Muriel ★★
Avis : Collaboration entre le cinéaste japonais Kenji Kamiyama, grand spécialiste de l’animation (la série « Ghost in the Shell: Stand Alone Complex » et le film « Hirune hime, rêves éveillés »), et le duo derrière la trilogie « Le Seigneur des Anneaux » Fran Walsh et Peter Jackson, ce film inédit nous replonge en Terre du Milieu le temps d’une aventure pleine d’intrigues et de combats. Plus précisément dans le royaume du Rohan, région voisine du Gondor, à la tête duquel se trouve le puissant roi Helm Main-Marteau, un guerrier aussi vaillant qu’intraitable. Entouré de ses trois enfants, dont la seule fille, Héra, est l’héroïne de cette histoire, il maintient la paix d’une main de fer jusqu’à ce qu’une armée belliqueuse de Dunéens (Dunlendings dans la V.O.), une peuplade voisine, lance une attaque sur le royaume et oblige les Rohirrim (les habitants du Rohan) à se retirer dans la forteresse de Fort-le-Cor où un long siège en plein hiver prend alors place.
C’est donc du point de vue de Héra que cet épisode de la saga épique nous est raconté, une jeune femme qui manie l’épée et monte à cheval aussi bien que ses frères, une héroïne qui contrebalance l’intransigeance de son père le roi avec un sens de la diplomatie qui appelle plutôt à la paix qu’à la guerre. Elle se retrouve ainsi au cœur du siège de la forteresse et va tout tenter pour sauver les siens.
On retrouve dans ce long métrage tous les ingrédients d’une aventure “tolkienne” et si vous êtes féru.e d’animation japonaise, le style graphique ne vous surprendra pas. Certains plans sont de toute beauté, avec beaucoup de minutie consacrée dans les décors (la montagne, la forteresse glaciale, les plaines et forêts), tandis que les personnages sont plus standards dans leur dessin, ils peuvent même paraître un peu rigides dans leurs mouvements sur fond de modélisation 3-D des arrière-plans. Les caractères des personnages sont eux aussi assez caricaturaux et on regrette le manque de développement de la relation qui unissait Héra à Wulf avant qu’ils ne deviennent ennemis, ce qui aurait ajouté de la crédibilité à la légende.
Dans cet hybride de styles, les afficionados du « Seigneur des Anneaux » seront sans doute conquis tandis que les fans d’animé retrouveront les codes auxquels ils sont habitués. Pour les autres, ce long métrage relèvera sans doute de l’anecdotique en raison de son manque de souffle épique.
Animation, fantastique – 2h14 – De Kenji Kamiyama avec les voix de Brian Cox, Gaya Wise, Luke Pasqualino, Miranda Otto et Lorraine Ashbourne – Bande annonce
C’est donc du point de vue de Héra que cet épisode de la saga épique nous est raconté, une jeune femme qui manie l’épée et monte à cheval aussi bien que ses frères, une héroïne qui contrebalance l’intransigeance de son père le roi avec un sens de la diplomatie qui appelle plutôt à la paix qu’à la guerre. Elle se retrouve ainsi au cœur du siège de la forteresse et va tout tenter pour sauver les siens.
On retrouve dans ce long métrage tous les ingrédients d’une aventure “tolkienne” et si vous êtes féru.e d’animation japonaise, le style graphique ne vous surprendra pas. Certains plans sont de toute beauté, avec beaucoup de minutie consacrée dans les décors (la montagne, la forteresse glaciale, les plaines et forêts), tandis que les personnages sont plus standards dans leur dessin, ils peuvent même paraître un peu rigides dans leurs mouvements sur fond de modélisation 3-D des arrière-plans. Les caractères des personnages sont eux aussi assez caricaturaux et on regrette le manque de développement de la relation qui unissait Héra à Wulf avant qu’ils ne deviennent ennemis, ce qui aurait ajouté de la crédibilité à la légende.
Dans cet hybride de styles, les afficionados du « Seigneur des Anneaux » seront sans doute conquis tandis que les fans d’animé retrouveront les codes auxquels ils sont habitués. Pour les autres, ce long métrage relèvera sans doute de l’anecdotique en raison de son manque de souffle épique.
Animation, fantastique – 2h14 – De Kenji Kamiyama avec les voix de Brian Cox, Gaya Wise, Luke Pasqualino, Miranda Otto et Lorraine Ashbourne – Bande annonce
La sortie du 4 décembre 2024
Wicked
Résumé du film : Wicked, l'histoire exclusive des sorcières d'Oz, met en vedette Cynthia Erivo dans le rôle d'Elphaba, une jeune femme incomprise en raison de sa peau verte inhabituelle, qui n'a pas encore découvert son véritable pouvoir, et Ariana Grande dans le rôle de Glinda, une jeune femme populaire, dorée par les privilèges et l'ambition, qui n'a pas encore découvert son véritable cœur. Toutes deux se rencontrent à l'université de Shiz, dans le fantastique pays d'Oz, et nouent une amitié improbable mais profonde. À la suite d'une rencontre avec le Magicien d'Oz, leur amitié atteint un carrefour et leurs vies prennent des chemins très différents. Le désir inébranlable de popularité de Glinda la voit séduite par le pouvoir, tandis que la détermination d'Elphaba à rester fidèle à elle-même et à ceux qui l'entourent aura des conséquences inattendues et choquantes sur son avenir. Leurs aventures extraordinaires à Oz les verront finalement accomplir leur destin en tant que Glinda la Bonne et Wicked, la sorcière de l'Ouest.
Note du film : Muriel ★★★ |
Avis : L’adaptation tant attendue de l’immense succès de Broadway, une comédie musicale elle-même adaptée du roman de Gregory Maguire qui imaginait la jeunesse des deux sorcières qui s’opposent dans le roman culte de L. Frank Baum, « Le Magicien d’Oz ». Voilà à quoi ce nouveau film musical dans la plus pure tradition du genre nous invite. Si vous êtes allergique aux films chantés, évidemment vous vous doutez bien que ça chante beaucoup, et quelles prestations vocales ! Si les chorégraphies sont souvent brillantes – en particulier la séquence consacrée au prince charmant de service joué par le non moins charmant Jonathan Bailey (de la série « Bridgerton ») sur la chanson Dancing through life - ce sont clairement les puissantes voix des deux actrices principales qui nous collent à notre siège, autant Cynthia Erivo que Ariana Grande ne se contentent pas de livrer de bonnes performances chantées, elles se donnent corps et âme dans les rôles de ces deux jeunes magiciennes en formation que tout oppose. Pour nous faire croire à leur amitié compliquée, il faut en effet nous emporter avec les personnages et c’est chose faite. Ariana Grande révèle d’ailleurs un talent comique qui sied à l’évaporée Galinda, tandis qu’en Elphaba, Cynthia Erivo confirme une présence forte déjà démontrée dans le film « Harriet » et la série « The Outsider ».
On retrouve avec bonheur Jeff Goldblum dans le rôle du magicien qui gouverne sur Oz (je n’imaginais personne d’autre dans le rôle du charlatan séducteur du conte) et l’inévitable Michelle Yeoh dans le rôle de la doyenne de l’école de magie, à laquelle elle donne autorité avec un zeste de machiavélisme. Des acteurs solides pour des personnages hauts en couleur. Les fans seront également ravis de voir lors d’une séquence inédite les deux actrices qui ont créé les rôles de Elphaba et Glinda sur les planches en 2003, Idina Menzel (la série « Glee » et la voix de Elsa dans « La Reine des Neiges ») et Kristin Chenoweth (les séries « A la maison blanche » et « Pushing Daisies »). Quant à la réalisation, compliqué est l’art de transcrire des numéros pensés pour la scène sur le grand écran, mais John M. Chu n’est pas un nouveau venu dans la discipline, les musicals ça le connaît. Déjà avec « D’où l’on vient » (« In the Heights ») en 2021, il adaptait avec beaucoup de cœur une comédie musicale aux séquences chantées et dansées ébouriffantes, de nouveau il parvient à nous captiver pendant deux heures trente dans cet univers magique où les animaux parlent et où la capitale est couleur d’émeraude.
L’histoire d’Oz, vous la connaissez sans doute, ou peut-être pensez-vous la connaître car « Wicked » va vous surprendre par ses choix de narration, son message d’ouverture d’esprit, ces petits détails disséminés ici et là - si vous écoutez bien – qui indiquent que nous ne sommes pas en train de regarder un simple conte de fée musical très coloré et énergique… mais si c’est ce que vous recherchez, à savoir la simplicité d’un moment partagé en famille comme devant un bon vieux classique de Walt Disney, eh bien rassurez-vous, cette lecture est tout à fait possible aussi ! Même si vous passeriez alors à côté du message positif véhiculé par cette histoire de découverte de soi. Et puis visuellement, c’est beau, fluide, plein de moments de bravoure et on finit très vite par oublier les acteurs derrière le maquillage (tous un peu vieux pour leurs rôles respectifs, c’est vrai). Remballez tout cynisme le temps de la séance, profitez du spectacle et vous en ressortirez plus joyeux. C’est aussi ça le pouvoir du cinéma.
Je retourne écouter en boucle la bande originale des chansons du film en attendant la sortie du chapitre deux dans un an… car oui, cette histoire n’est pas terminée, ce n’est que la première partie d’une aventure épique qui défie la gravité !
Comédie musicale, fantastique – 2h40 – De John M. Chu avec Cynthia Erivo, Ariana Grande-Butera, Jonathan Bailey, Michelle Yeoh, Jeff Goldblum – Bande annonce
On retrouve avec bonheur Jeff Goldblum dans le rôle du magicien qui gouverne sur Oz (je n’imaginais personne d’autre dans le rôle du charlatan séducteur du conte) et l’inévitable Michelle Yeoh dans le rôle de la doyenne de l’école de magie, à laquelle elle donne autorité avec un zeste de machiavélisme. Des acteurs solides pour des personnages hauts en couleur. Les fans seront également ravis de voir lors d’une séquence inédite les deux actrices qui ont créé les rôles de Elphaba et Glinda sur les planches en 2003, Idina Menzel (la série « Glee » et la voix de Elsa dans « La Reine des Neiges ») et Kristin Chenoweth (les séries « A la maison blanche » et « Pushing Daisies »). Quant à la réalisation, compliqué est l’art de transcrire des numéros pensés pour la scène sur le grand écran, mais John M. Chu n’est pas un nouveau venu dans la discipline, les musicals ça le connaît. Déjà avec « D’où l’on vient » (« In the Heights ») en 2021, il adaptait avec beaucoup de cœur une comédie musicale aux séquences chantées et dansées ébouriffantes, de nouveau il parvient à nous captiver pendant deux heures trente dans cet univers magique où les animaux parlent et où la capitale est couleur d’émeraude.
L’histoire d’Oz, vous la connaissez sans doute, ou peut-être pensez-vous la connaître car « Wicked » va vous surprendre par ses choix de narration, son message d’ouverture d’esprit, ces petits détails disséminés ici et là - si vous écoutez bien – qui indiquent que nous ne sommes pas en train de regarder un simple conte de fée musical très coloré et énergique… mais si c’est ce que vous recherchez, à savoir la simplicité d’un moment partagé en famille comme devant un bon vieux classique de Walt Disney, eh bien rassurez-vous, cette lecture est tout à fait possible aussi ! Même si vous passeriez alors à côté du message positif véhiculé par cette histoire de découverte de soi. Et puis visuellement, c’est beau, fluide, plein de moments de bravoure et on finit très vite par oublier les acteurs derrière le maquillage (tous un peu vieux pour leurs rôles respectifs, c’est vrai). Remballez tout cynisme le temps de la séance, profitez du spectacle et vous en ressortirez plus joyeux. C’est aussi ça le pouvoir du cinéma.
Je retourne écouter en boucle la bande originale des chansons du film en attendant la sortie du chapitre deux dans un an… car oui, cette histoire n’est pas terminée, ce n’est que la première partie d’une aventure épique qui défie la gravité !
Comédie musicale, fantastique – 2h40 – De John M. Chu avec Cynthia Erivo, Ariana Grande-Butera, Jonathan Bailey, Michelle Yeoh, Jeff Goldblum – Bande annonce
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