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Fauves

3/1/2018

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Résumé du film : Orphelin, Oskar vit chez Elvis et Fanny Egger, ses tuteurs. Oskar n’attend qu’une chose, la majorité, pour pouvoir enfin aller au Zimbabwe et commencer une nouvelle vie. Alors que Oskar s’évertue à rassembler de l’argent pour s’y rendre, Elvis fait sienne la réussite d’Oskar et l’oblige, côute ce qui coûte, à passer son diplôme. Les rapports de force se font de plus en plus tendus, basculant dans une violence qui poussera Oskar à abandonner définitivement l’enfance, et Elvis, à tomber le masque de son ambition et de sa folie. 
 
Note du film : 6,5/10 (par Véronique)
 
Avis : Après avoir suivi des études à l’IAD et proposé un premier court métrage, le franco-suisse Robin Erard se lance dans la réalisation de son premier long-métrage et signe « Fauves », un drame sombre dans lequel le spectateur s’enfonce peu à peu. Tout comme ses deux personnages principaux qui, à force de commettre des erreurs, peineront à garder la tête hors de l’eau.
 
Elvis (Jonathan Zaccaï) est professeur d’éducation physique dans une école d’horlogerie suisse. L’établissement dispense un enseignement alternatif qui permet aux jeunes de suivre des cours et mettre en pratique ce qu’ils ont vu lors de stages en entreprise. Désireux de devenir le prochain directeur d’école (et succéder ainsi son beau-père), Elvis cherche un maximum d’appuis. Sauf que son pupille Oskar (le très convaincant Zacharie Chasseriaud), étudiant de l’établissement, enchaîne les bêtises et risque de compromettre sa carrière.
 
De petits faits anodins découlent une bestialité latente que les héros ne peuvent plus contenir tant cela les ronge. La violence qui s’insinue progressivement dans cette famille revêt plusieurs formes insidieuses et ne manque pas de nous étonner et de nous interpeller au fil du récit. Verbale ou psychologique, physique aussi parfois, la brutalité qui anime les deux "mâles" fait de nombreux dommages collatéraux. Maladroits et incompris, les deux hommes s’affrontent dans une lutte où chacun veut imposer à l’autre la vision de son monde. Là où l’un rêve d’indépendance, de liberté et de retour aux sources, l’autre est avide de reconnaissance, d’ascendance et de performance. Odieux, Elvis, censé être un modèle de droiture, ne recule devant rien pour mener à bien son projet et refuse que les agissements d’Oskar compromettent tout ce qu’il a construit jusqu’ici.
 
Troublant, le film de Robin Erard pousse le curseur de la nébulosité jusqu’à la limite des possibles et choque par la direction qu’il donne à son récit. Mais l’animosité de certains hommes n’est-elle pas parfois à l’image de celle incarnée par Elvis ? La folie sournoise qui l’habite causera-t-elle sa perte et celle de son entourage ? Le suspense distillé dans les différents chapitres de la vie des personnages répond peu à peu à cette question et nous inquiète quant à l’issue du drame familial qui se joue sous nos yeux. Oskar, qui ne trouve refuge que dans l’envie d’intégrer un parc animalier du Zimbabwe ou dans les réserves du musée d’histoire naturelle parviendra-t-il à s’émanciper ? Trouvera-t-il un peu de cet amour qui lui a cruellement manqué auprès de Fanny (sa tutrice) ou de sa petite amie ? Avec son premier long-métrage, Robin Erard nous livre un instantané d'un quotidien de plus en plus obscur et inquiétant, une histoire qui nous poursuit une fois la porte de notre salle ciné poussée. 
 
S’il souffre d’un petit déséquilibre et est parfois un tantinet trop poussif, « Fauves » n’est qu’un premier long-métrage et on lui excusera les excès et le manque de maîtrise dont il fait parfois preuve. Interprétée brillamment par le trio principal Bérénice Baoo, Jonathan Zaccaï et Zacharie Chasseriaud, l’histoire à la force ravageuse d’un tsunami dramatique dont on constate aisément les séquelles, une de celle qui parvient à miner notre moral malgré la belle luminosité qui émanait de notre ciel.  
 
Date de sortie en Belgique : 28 février 2018
Durée du film : 1h33
Genre : Drame
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Red Sparrow

2/28/2018

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Résumé du film : Une jeune ballerine, dont la carrière est brisée nette après une chute, est recrutée contre sa volonté par les services secrets russes. Entraînée à utiliser ses charmes et son corps comme des armes, elle découvre l’ampleur de son nouveau pouvoir et devient rapidement l’un de leurs meilleurs agents. Sa première cible est un agent infiltré de la CIA en Russie.  Entre manipulation et séduction, un jeu dangereux s’installe entre eux.
 
Note du film : 6/10 (par Véronique)

Avis : Jennifer Lawrence, Joel Edgerton, Jeremy Irons et Matthias Schoenaerts dans un film d’espionnage, ça ne se refuse pas. Et encore plus quand on sait que le film surfe sur la vague post-Guerre Froide toujours présente dans les deux camps traditionnellement opposés : USA et Russie.
 
Si « Atomic Blonde » est encore bien présent dans nos esprits, « Red Sparrow » n’a pourtant pas les mêmes arguments et se veut différent. Là où David Leitch nous présentait un film punchy et dynamique avec une Charlize Theron au sommet de son art, Francis Lawrence nous propose un film plus bavard et contextualisé où jeux de dupes et séduction prennent le dessus sur les bagarres musclées. Pourtant, la bande annonce laissait présager d’un film d’action dans tout ce qu’il a de meilleur mais on le sait, les trailers savent parfois être de sacrés menteurs.
 
Inutilement long, « Red Sparrow » a quelques défauts majeurs qui pourraient lui valoir le désintérêt de certains spectateurs. A commencer par l’insertion, largement dispensable, d’un chapitre consacré à la « formation » du futur moineau que sera Dominika. Dans cette école surprenante, les cours dispensés (par Charlotte Rampling, froide comme la glace) sont parfois moralement et éthiquement limites. Ce pan entier du scénario, qui nous fait découvrir une « Firme » revisitée, aurait gagné à sombrer dans l’oubli et à laisser la place à l’installation de la vraie intrigue. En effet, après une heure de mises en contexte étirées en longueur, nous touchons enfin du doigt le (seul ?) vrai intérêt du film, à savoir la mission d’infiltration de Dominika. Si on peut comprendre que certains aspects de la vie de la future espionne en herbe sont importants, on regrette que le film tarde à vraiment démarrer et que le temps nous semble dès lors désespérément long.
 
Pourtant, la rencontre entre Matthias Schoenarts (en oncle crapuleux) et sa nièce candide (Jennifer Lawrence) nous a captivé dès leur première embrassade. Craint de la jeune ballerine dont la carrière vient d’être tragiquement stoppée, le tonton propose à la fille de son frère (décédé) de servir son pays en intégrant les services sociaux russes. Oui mais, si on semble y entrer relativement facilement, y rester et faire ses preuves s’avèrent être nettement moins évident et peut même lui coûter la vie. Prise entre le marteau et la faucille, Dominika n’aura de cesse de donner de sa personne, malgré les rudes épreuves qui se dresseront sur son chemin. Si le film déçoit par son manque de rythme, l’évolution du personnage de Jennifer Lawrence viendra largement compenser ce petit quelque chose qui nous aura manqué. L’actrice américaine (qui n’a aucun lien de parenté avec le réalisateur mais qui a déjà tourné avec lui dans trois volets de la saga « Hunger Games ») trouve naturellement sa place dans la société russe, austère et rigide et passe du rôle d’artiste déchue à celui d’espionne têtue avec une aisance remarquable. Les échanges qu’elle mène avec les autres protagonistes (dont les formidables Joel Edgerton et Ciarán Hinds) et les violences qu’elle subit (âmes sensibles s’abstenir) forcent le respect et confirment que Miss Lawrence a une belle carrière devant elle.

En définitive, « Red Sparrow » manque parfois d’épaisseur et, même si les surprises sont de taille et la mécanique bien huilée, on aurait aimé que le réalisateur passe plus vite à la vitesse supérieure. Adapté du roman « Le moineau rouge » de Jason Matthews, le film assure dans une seconde partie plus prenante mais souffre de son premier long chapitre lancinant. Tentant, oui, mais au final, si décevant…
 
Date de sortie en Belgique : 28 février 2018
Date de sortie en France : 4 avril 2018
Durée du film : 2h20
Genre : Espionnage/Thriller
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Le 15h17 pour Paris

2/26/2018

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Résumé du film : L’histoire vraie des trois héros américains qui, dans la soirée du 21 août 2015, ont déjoué un attentat à bord du Thalys 9364 à destination de Paris. Le film s'attache à leur parcours et revient sur la série d'événements improbables qui les ont amenés à se retrouver à bord de ce train.

Note du film : 6/10 (par Thomas)

Avis : Qui d’autre que le grand Clint Eastwood pouvait célébrer et retranscrire sur grand écran l’héroïsme de ces trois hommes avec autant de conviction ? Car c’est bien de cela dont il est question tout au long du film dans lequel  les vrais héros du Thalys 9364 jouent leur propre rôle. Deux ans après avoir réalisé « Sully » qui relatait l'amerrissage forcé du vol 1549 US Airways, un autre acte salvateur, le plus américain des cinéastes a jeté son dévolu sur une récente histoire vraie de haute valeur humaine qui a fait le tour du monde. En neutralisant un terroriste qui avait réussi à embarquer à bord du train, l'étudiant Anthony Sadler et les deux militaires Alek Skarlatos et Spencer Stone ont permis d’éviter un massacre d’envergure ce soir-là.

L’adaptation à l’écran de cette histoire encore fraîche dans nos mémoires aurait pu valoir à Eastwood la réussite d’un coup de maître des deux côtés de l’Atlantique. Hélas, à trop vouloir flatter l’égo de l’oncle Sam, le cinéaste en oublie l’essence même de son propos et l’élément historique devient un prétexte à l’apologie du patriotisme américain dénuée de tout contexte socio-politique.

Il faut d’ailleurs attendre le troisième tiers du film pour voir les héros embarquer dans ledit Thalys même si l’on découvre de manière un peu désordonnée quelques courtes séquences de l’attaque durant la première heure. L’histoire s’attarde donc davantage sur leur parcours depuis l’enfance turbulente jusqu’aux premières armes. Les trois hommes apparaissent décontractés et convaincants pour leur première expérience face caméra. On ne s’étonne guère, dans une Amérique flirtant avec le showbiz, qu’une telle proposition leur ait été faite et on souligne par ailleurs l’intérêt de cette expérience inédite. Néanmoins, les séquences relatant leur séjour en Italie et en Allemagne ne présentent pas un grand intérêt pour le spectateur. La séquence finale est une combinaison d’images d’archives originales et de plans de coupe plus ou moins passables en dépit d’un grain assez grossier et du profil du « faux » Hollande un peu raté. La morale, bien trop prévisible, n’apporte pas de souffle inattendu. On se demande comment le cinéaste de génie a pu passer à côté de la vague d’attentats en Europe dont il ne fait à aucun moment allusion dans son film et qui aurait pu susciter une réflexion bien plus profonde sur le bien et le mal, la bravoure des uns face à la lâcheté des autres. De même, aucun éclairage n’est apporté sur le terroriste dont on ne sait rien.  

En résulte un film un peu bancal dont l'intérêt réside surtout dans sa dernière partie au cours de laquelle les protagonistes ont refait pour le cinéma les gestes qui ont permis de sauver près de 500 vies.

Date de sortie en Belgique : 21 février 2018
Durée du film : 1h34
 Genre : Biopic
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Criminal Squad

2/24/2018

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Résumé du film : Chaque jour, 120 millions de dollars en liquide sont retirés de la circulation et détruits par la Réserve fédérale de Los Angeles. Un gang de braqueurs multirécidivistes va tenter l’audacieux tour de force de mettre la main dessus. Mais, ils vont se heurter à une unité d'élite de la police qui n’a pas l'intention de jouer dans les règles de l'art. Tous les coups sont permis pour coincer ces gangsters prêts à tout.
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Note du film : 8/10 (par François)

Avis : Première réalisation de Christian Gudegast, « Criminal Squad » est un film qui dépote ! Si le nom du réalisateur ne vous dit rien, sachez qu’il est en réalité le fils d'Eric Braeden, de son vrai nom Hans-Jörg Gudegast. Toujours rien ? Mais si, le fameux Victor Newman dans le soap opéra « Les Feux de l'Amour ». Voilà pour la petite histoire ! D’ailleurs, ce dernier apparaitra pour notre plus grand plaisir à l’écran (c’est dans « Titanic » que nous l’avons aperçu pour la dernière fois, c’est vous dire si cela remonte à quelques années déjà).

L’affiche ainsi que la bande annonce de « Criminal Squad » promettent de l’action à tout va et beaucoup de rythme mais qu’en est-il en réalité ?  Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous ne sommes pas déçu et que le spectateur en aura pour son argent! Laissez votre petit gilet tricoté par grand-mère et le pantalon en velours de votre communion au placard, sortez vos biscotos et embarquez sans plus attendre dans un casse historique qui sent bon la testostérone !

L’histoire du film commence en 2002 lorsque le réalisateur et scénariste tombe sur l’essai "Where the Money Is". Là, il y apprend que Los Angeles est devenue la capitale mondiale des braquages de banque (une photo du Times montrait d’ailleurs la folle somme d’argent conservée à la Réserve fédérale). Il n’en fallait pas plus au réalisateur pour se lancer dans ce projet de haute volée. 

Si le film est aussi percutant, c’est en grande partie grâce au casting de choix. Outre l’excellent Gerard Butler (incarnant Nick Flannagan, un flic gonflé à bloc et à la détermination sans égale), on découvre le très convaincant Pablo Schreiber (le truand Ray Merrimen) mais aussi d’autres acteurs qui ne sont pas en reste ! Nous en voulons pour preuve la performance de O'Shea Jackson Jr (aperçu dernièrement dans le film « Ingrid Goes West ») et même celle du rappeur 50 Cent, Curtis Jackson de son vrai nom, qui donne de sa personne ! Tout ce joli monde se poursuit et joue au jeu du chat et de la souris pour notre plus grand plaisir ! La relation qu’entretiennent ces « flics » aux méthodes brutales et ces braqueurs-anciens membres de l’armée est d’ailleurs assez jubilatoire. Pour ces derniers, le code moral est tellement important qu’on pense forcément au film « Heat », rien que ça !

La maîtrise de l’équipe du film est admirable. Nous en voulons pour preuve la scène de fusillade sur l’autoroute de toute beauté ! C’est bien simple, on se croit dans un jeu vidéo tellement les actions de chacun sont coordonnées. Pour arriver à ce résultat et apporter un peu de crédibilité à l’ensemble, les acteurs ont dû se former au maniement des armes et le résultat est réussi !

Quel régal donc de voir un film d’action qui vole bien plus haut que la moyenne ! De par son scénario, sa réalisation exemplaire et le jeu des comédiens, nous prenons beaucoup de plaisir à suivre cette histoire rythmée. L’amoureux du cinéma explosif reconnaitra peut-être certains clins d’œil au cinéma du genre disséminés ici et là. Nous vous parlions de « Heat », mais les références à « L’arme fatale » ne sont pas loin non plus et apporteront une touche bienvenue à l’ensemble, frôlant presque l’hommage.

Si la réalisation est extrêmement convaincante, il en va de même pour l’esthétique générale du film. Le long-métrage, censé se passer à Los Angeles, a été tourné à Atlanta pour des raisons de budget… C’est alors toute la magie du cinéma qui s’exprime ! Le directeur de la photographie Terry Stacey déclarera que "le plus difficile a été de recréer l’atmosphère de Los Angeles. Le soin avec lequel nous avons choisi les décors s’est également appliqué à l’image. Nous avons opté pour une esthétique qui évoque la chaleur californienne, entre brouillard de pollution et lumière dorée, et ultra-réaliste. Pour les scènes de nuit, nous avons joué sur les éléments naturels et fait le choix d’une lumière bleue, froide et métallique." Pari réussi !

Pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, laissez vous tenter par ce « Criminal Squad » qui n’a d’autre mérite que de nous divertir pendant tout de même 2h20 sans que nous ne voyons le temps passer.

Date de sortie en Belgique/France : 21 février 2018
Durée du film : 2h20
Genre : Action 
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Les aventures de Spirou et Fantasio

2/22/2018

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Résumé du film : Lorsque Spirou, prétendu groom dans un Palace, rencontre Fantasio, reporter en mal de scoop, tout commence plutôt mal. Ils n’ont, en apparence, aucune chance de devenir amis. Pourtant, quand le Comte de Champignac, inventeur aussi génial qu’excentrique, est enlevé par les sbires de l’infâme Zorglub, nos deux héros se lancent aussitôt à sa recherche.

Note du film : 7/10 (par Thomas)

Avis : Un an après le très approximatif « Petit Spirou », c’est maintenant au tour du « grand » à passer des cases du neuvième art à celle du septième. Si on craignait un peu de voir la frimousse de Spirou et celle de son acolyte Fantasio passer du coup de crayon à une image de chair et d’os, les fans de la bande dessinée labellisée Dupuis se réjouiront sans doute de cette adaptation réussie.

Imaginées par Rob-Vel puis reprises par les dessinateurs Jijé, Franquin et Fournier entre autres, les aventures du célèbre groom et de son complice journaliste ont bénéficié de coups de crayons divers et d’influences multiples à travers les époques, à la différence de personnages comme Tintin qui ont toujours évolué dans le sillage d’un seul auteur et dont l’univers est parfois difficilement transposable à l’écran. La tâche du réalisateur Alexandre Coffre était donc différente de celle de ses prédécesseurs qui se sont parfois/souvent cassé les dents en adaptant des séries B.D. à succès. Le pari n’était néanmoins pas gagné d’avance car il fallait à la fois intéresser les jeunes lecteurs et les plus âgés avec une histoire originale sans trahir l’esprit des héros. Ce que les scénaristes Fabien Suarez et Juliette Sales sont parvenus à faire même si la narration n’est pas toujours très réaliste. A travers l’histoire, le public découvrira entre autres l’origine de la rencontre de Spirou, gentil pickpocket, et de Fantasio, looser amoureux de l’intrépide Seccotine.

La réalisation est plutôt soignée et le montage assez nerveux par moments, ce qui laisse peu de place aux temps morts. Les images ensoleillées défilent à un rythme soutenu, certains plans étant mis en parallèle sous forme de quadrillage, pour mieux souligner l’effet de bande dessinée. Côté casting, rien n’est à déplorer. Thomas Solivéres (Mon Poussin) trouve en Spirou son premier grand rôle. A ses côtés, Alex Lutz incarne un Fantasio tout à fait crédible tandis que Géraldine Nakache prête sa grâce à Seccotine. L’ingénieux Champignac est joué par un Christian Clavier fort de sobriété tandis que Ramzy Bédia n’a heureusement pas transformé le méchant Zorglub en un bouffon de pacotille mais en a fait au contraire un personnage fort. N’oublions pas également l’intervention de l’écureuil « Spip » dont les prouesses sont à souligner et ne constituent pas un assemblage d’images de synthèse comme il est facile d’en user de nos jours.

Voilà donc une comédie d’aventures réussie, même s’il ne s’agit certainement pas du film de l’année, dont on recommande la vision en famille.
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Date de sortie en Belgique/France : 21 janvier 2018
Durée du film: 1h30
Genre : comédie, aventure
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Moi, Tonya

2/21/2018

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Résumé du film : La patineuse artistique Tonya Harding a un talent naturel et sa voie semble toute tracée vers une sélection pour les Jeux olympiques. Mais Tonya n’est pas issue d’une famille particulièrement aisée et ses tenues vulgaires et son comportement outrancier sont la bête noire du monde très strict du patinage. Entourée de personnes stupides, animées de bonnes et de mauvaises intentions, Tonya ourdit un plan pour prendre sa revanche sur sa principale rivale : l’angélique Nancy Kerrigan. L’un des plus grands scandales des États-Unis est en train de se jouer.
 
Note du film : 8/10 (par Véronique)
 
Avis : « Moi Tonya » n’est pas un simple biopic sur l’ex-championne de patinage artistique. C’est aussi et surtout une belle leçon de courage, qui met en avant le personnage complexe de Tonya Harding et qui déconstruit son image parfois ternie relayée par certains médias il y a quelques années de cela.
 
Pour beaucoup de jeunes spectateurs, le nom de Tonya Harding ne leur évoquait pas grand chose avant que Margot Robbie n’enfile sa robe et fasse parler de cette athlète. Pour d’autres, ce ne sont pas les pirouettes glacées de la jeune américaine qui ont marqué la mémoire collective mais son procès. Accusée d’avoir ordonné l’agression d’une de ses compatriotes, Harding a connu un petit moment de gloire avant de se voir interdire toute participation à une compétition de patinage. Comment en est-elle arrivée là ? Qui est Tonya Harding ? Ce sont ces réponses que apportera brillamment le très joli film de Craig Gillespie.
 
Porté par la talentueuse Margot Robbie, qui impose son charisme dès les premières secondes du film, Tonya Harding prend vie sous nos yeux et nous fait vivre des émotions diverses. Grossière, rustre, la patineuse parle, vit et rêve patinage depuis son plus jeune âge. Normal dès lors que dès ses quatre ans, la petite Harding enfile ses patins et glisse avec aisance sur la patinoire de sa ville natale pour impressionner sa future entraîneuse (interprétée par Julianne Nicholson). Récompensée par une première médaille d’or peu avant ses cinq ans, la virtuose du patin à glace s’impose très vite dans ce monde de rigueur, tout comme les deux jeunes comédiennes qui campent Tonya jeune à l’écran. McKenna Grace (vue dans « Mary ») réitère l’exploit d’émouvoir et d’impressionner les spectateurs par son jeu prodigieux.

Et puis il y a la Tonya adolescente et jeune adulte, qui danse et sourit sur la glace à défaut de pouvoir le faire dans la vie. Grâce au film, on comprend que son tempérament de feu, Tonya l’a acquis pour faire face aux multiples violences de sa vie. Celle de sa mère (l’impressionnante Allison Janney), exigeante, vulgaire, si peu maternelle et jamais satisfaite de ce qu’entreprend sa fille. La brutalité de ses mots n’a d’égal que celle des coups prodigués par l’ex-mari de Tony, Jeff Gilooly (excellent Sebastian Stan), qui causera sa perte. Les deux seules choses dont la sportive a besoin, c’est d’évoluer librement sur la glace et de se sentir aimé. Mis à part recevoir l’amour du public, elle en aura finalement toujours manqué.
 
Persévérante, courageuse et peu banale, Tonya nous touche et nous emporte dans sa douloureuse histoire et nous impressionne par les figures audacieuses osées en compétition. Margot Robbie s’est d’ailleurs beaucoup documentée sur la vie de son personnage et a suivi des cours intensifs durant plusieurs mois pour réaliser certaines prouesses par elle-même. Mais la technicité était telle que des doublures ont été nécessaires pour reproduire certains moments-clés du film. Qu’à cela ne tienne, le rendu est déconcertant et force notre respect.
 
Très chapitrée, la vie de Tonya est présentée à travers des flashbacks mais aussi des témoignages, fidèles à la réalité (comme en témoignent les images d’archives du générique). Dynamique, originale et inclusive pour le spectateur, la réalisation de Craig Gillespie est impeccable, au même titre que la bande originale qui se calque avec justesse sur l’histoire qui nous est contée. Malgré quelques flottements, on apprécie la mise en scène et le choix opéré par le réalisateur australien.
 
Craig Gillespie (« The finest hours » ou encore « Million dollar Arm »), n’est pourtant à l’origine du projet qu’il porte avec conviction. Arrivé dans l’histoire du film bien après que le choix de la comédienne ait été arrêté sur Margot Robbie, Gillespie a mis en scène le scénario de Steven Rogers dont les fondements étaient déjà posés. A ce propos, Gillespie explique qu’il y «  avait là une maîtrise absolue de la narration, un parfait équilibre entre humour et émotion et une construction dramaturgique foncièrement originale qui m’a effrayé et enthousiasmé à la fois. Tonya Harding  était toujours présentée comme la méchante par les médias alors que son parcours est beaucoup plus complexe et tragique que ça. Sans vouloir minimiser ce qui est arrivé à Nancy Kerrigan, j’avais le sentiment que l’histoire de Tonya était beaucoup plus complexe et méritait d’être racontée. Je voulais la rendre humaine et, si possible, susciter de l’empathie à son égard ».  Mission réussie ! Complètement sonnée par le verdict de son procès, nous quittons la salle déçue de voir que le talent de la courageuse Tonya n’a jamais été réellement reconnu à sa juste valeur. Parce qu’elle n’entrait pas dans le moule des patineuses artistiques de l’époque, parce qu’elle n’avait pas l’élégance et la classe de ses concurrentes, parce qu’elle voulait révolutionner les codes, la jeune sportive n’a jamais obtenu les notes qu’elle méritait vraiment.
 
Après les truculents « Eddie the Eagle » et « Battle of the sexes », le cinéma fait la part belle à une nouvelle figure sportive emblématique. Parfaitement maîtrisé, « Moi, Tonya » est un nouveau coup de cœur que l’on prendra plaisir à revoir pour la prestation de ses acteurs, pour la ténacité de son héroïne et pour les émotions qu’il sait véhiculer sans jamais nous lasser. Un grand film avec une très grande Margot Robbie… Si le sujet vous intéresse, alors, foncez !
 
Date de sortie en Belgique/France : 21 février 2018
Durée du film : 2h00
Genre : Biopic, Drame
Titre original ; I, Tonya
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A ciambra

2/21/2018

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Résumé du film : Pio a quatorze ans et veut grandir vite. Comme son grand frère Cosimo, il boit, fume et apprend l’art des petites arnaques de la rue. Et le jour où Cosimo n’est plus en mesure de veiller sur la famille, Pio va devoir prendre sa place. Mais ce rôle trop lourd pour lui va vite le dépasser et le mettre face à un choix déchirant.
 
Note du film : 8/10 (par Véronique)
 
Avis : Le cinéma, bien souvent, divertit. Mais c’est aussi parfois un formidable média qui apporte un regard sur la vie, sur une réalité ou un pan de notre société qui nous a échappé. « A ciambra », le nouveau long-métrage de Jonas Carpignano fait partie de ceux-là. A travers les mésaventures de Pio, c’est la communauté rom que l’on côtoie, ses traditions, son organisation, sa survie dans des quartiers délabrés de la Calabre. Exclus de la société, souvent illettrés, mal perçus par la population locale, les habitants de ce village rom survivent comme ils peuvent, volant des fils de cuivre ou des voitures, détournant l’électricité de la ville pour leur consommation familiale, autant de raisons qui poussent la police à venir arrêter certains de ses membres éminents, laissant des familles entières sans ressource.
 
Par l’entremise de Pio, on découvre stupéfait, l’attitude des enfants qui, dès leur plus jeune âge, fument, boivent, sortent et répondent grossièrement à leurs proches. Et puis il y a ces adolescents trop âgés pour vivre dans l’innocence de l’enfance et trop jeunes pour être considérés comme des adultes responsables. Cette place délicate, ils la cherchent donc en copiant leurs aînés, en commettant eux- aussi des petits larcins et en rapportant quelques euros auprès de leurs mères dépassées.  
 
Entre fiction et réalité, le réalisateur révèle un monde sur lequel on ferme les yeux mais aussi des portraits de jeunes, seuls face à leur triste destin. Rempli d’humanité et de tolérance, « A ciambra » est une leçon de vie, un petit guide de la débrouillardise et un film indispensable présentant une minorité qui évolue à nos portes mais qui ne parvient pas à entrer et s’intégrer dans notre société.

Et parmi ces jeunes livrés à eux-mêmes, Pio Amato, jeune comédien incroyable. Révélé par le court métrage du même réalisateur, Pio joue un quotidien sensiblement proche du sien. D’ailleurs, c’est sa propre famille que Jonas Carpignano met en scène. Des parents, frères et sœurs qui lui donnent la réplique avec conviction et naturel.  Et si certains acteurs n’en sont pas vraiment, l’histoire est quant à elle de la pure fiction. Durant deux heures (qui se  ressentent par moments), il nous montre comment Pio endosse les responsabilités des hommes de la famille quand ceux-ci sont arrêtés. Parachuté dans un nouveau quotidien qui n’est pas sensé être le sien, Pio va rencontrer sur sa route Ayiva, un migrant africain, évoluant lui aussi dans une certaine précarité.
 
Présenté dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs l’an dernier, le film (presque documentaire) de Jonas Carpignano vaut le détour autant pour la découverte d’un monde fait d’illettrisme, d’appauvrissement et de survie que pour son final déroutant. Une expérience cinématographique que nous ne sommes pas prêts d’oublier et que nous ne pouvons que vous conseiller.
 
Date de sortie en Belgique : 21 février 2018
Durée du film : 1h58
Genre : Drame
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Bye bye Germany

2/20/2018

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Résumé du film : 1946 Frankfurt, Camp des personnes déplacées: David Behrmann et ses six amis, n’ont qu’un but, l’Amérique! Mais pour émigrer, il faut de l’argent, beaucoup d’argent. Peu importe, “Hitler est mort, mais nous on est encore là”. En inventant des numéros incroyables, ils font du porte à porte et vendent des paquets de linge de maison aux Allemands. Et ils ont du succès. Alors que le business fleurit, David est rattrapé par un passé sombre. Pourquoi avait-il un second passeport ? Que faisait il dans la résidence privée de Hitler au Salzberg? David Behrmann est interrogé par une énigmatique chasseuse de Nazi américaine, …
 
Note du film : 7,5/10 (par Véronique)
 
Avis : Derrière ses airs de comédie légère, « Bye bye Germany » est bien plus que cela. Dans son dernier long-métrage, Sam Garbarski allie humour et dramaturgie et nous emmène dans une Allemagne d’après-guerre où des juifs rescapés des camps, décident de monter une petite entreprise de vente de linge de maison. Leurs principales clientes ? Des Allemandes, victimes idéales de leurs abus de « confiance ». C’est que David (le héros du film) et ses compères usent et abusent de multiples stratagèmes pour vendre à prix d’or des nappes, draps de bain ou de lit venus tout droit de Paris.
 
Vu sous c’est angle, on se demande où peut se nicher le génie dont « Bye bye Germany » fait parfois preuve. Ce n’est pas dans le porte à porte qu’il faut la chercher mais dans l’enquête menée en parallèle par une employée de l’armée américaine, décidée à faire la lumière sur la prétendue collaboration de David avec les nazis. Partagé entre les interrogatoires et l’installation de son affaire, David doit convaincre les autorités qu’il a bel et bien été envoyé auprès d’Hitler pour lui apprendre des blagues et non pas pour collaborer avec l’ennemi. Mais faut-il croire toutes les histoires que (se) raconte ce survivant de la Shoah ? Où est la part de vérité et celle de l’exagération ? Ce conte humoristique nous livrera sa réponse après un petit suspense bienvenu et une histoire à laquelle on adhère dès le début.
 
Fin, intelligent et plaisant, « Bye bye Germany » divertit autant qu’il amène à la réflexion sur les conséquences des traumatismes de ces juifs rescapés des camps. Sam Garbarski prend le temps de présenter chaque personnage et leur psychologie. En mêlant humour et drame, le réalisateur belge nous fait rire et nous émeut, nous prend par la main mais laisse aussi une part importante à notre imaginaire.
 
Sans doute grâce à l’ambiguïté de son personnage principal, interprété brillamment par Moritz Bleibtreu (qui avait déjà tourné avec Sam Garbarski pour « Vijay and I »). L’acteur allemand habite son personnage et nous enroule par ses explications abracadabrantes avec délice. Tout comme Sara Simon (la belle Antje Traue), nous nous interrogeons sur la face cachée de ce personnage et les raisons pour lesquelles il a été considéré comme prisonnier privilégié.
 
Comparé parfois à « La vie est belle » de Roberto Benigni, « Bye bye Germany » montre qu’on peut apporter un peu de légèreté dans des événements historiques maintes fois contés et parfois si sombres. Mais c’est là le seul rapprochement possible car les intentions et les intrigues ne sont pas identiques. On appréciera la découverte cinématographique et on se laissera guider avec plaisir dans ce conte pseudo historique, amusé par l’humour cynique de ses principaux protagonistes et curieux de découvrir la fin réservée à ce fameux David.
 
Date de sortie en Belgique : 21 février 2018
Durée du film : 1h41
Genre : Comédie
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Jusqu'à la garde

2/19/2018

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Résumé du film : Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d’un père qu’elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu’elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n’arrive.
 
Note du film : 8,5/10 (par Véronique)
 
Avis : Récompensé par le Lion d’argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise, Xavier Legrand nous propose, avec son premier long-métrage, un film coup de poing qui nous marque des jours durant. « Jusqu’à la garde » n’est pas qu’un film sur la séparation et la problématique des gardes alternées, c’est aussi une bombe à retardement qui nous explose à la figure et nous marque au plus profond de nous-même.
 
Issu du monde du théâtre (son récit découpé en plusieurs parties nous le démontre bien), Xavier Legrand se lance dans la réalisation d’un premier film avec une maîtrise surprenante et entre dans le monde du septième art par la grande porte. Très vite, nous comprenons que l’histoire qui se déroule sous nos yeux n’est pas la démonstration d’une réalité banale mais un récit qui inclut le spectateur, le questionne, le rend témoin d’événements douloureux et le bouleverse. Ce drame a une puissance de frappe incroyablement forte et la tension qu’il présente ne fait qu’amplifier de minute en minute. Sorte de thriller psychologique, « Jusqu’à la garde » est loin d’être une simple histoire de couple (et de famille) qui dégénère, c’est bien plus que cela à tel point que les mots manquent parfois.
 
Dès les premières minutes, Xavier Legrand immisce en nous le doute et nous empêche, tout comme la juge en charge du dossier, de nous prononcer sur la meilleure décision à prendre. Dans cette petite salle d’audience, nous avons d’une part un père de famille désabusé (prêt à déménager et se rapprocher de sa famille pour voir ses enfants grandir) mais prétendument violent. De l’autre, une mère méfiante et distante, bien décidée à protéger les siens de ce père néfaste, au point d’apporter des preuves bancales pour obtenir la garde exclusive de ses enfants. Que veut nous dire ce long plan séquence des premiers instants ? Qui des deux parents détient la vérité ? La réponse nous sera peu à peu apportée, suggérée ou démontrée, jusqu’à une issue surprenante… et effrayante.
 
Tout au long de son récit, le jeune réalisateur parvient à distiller une tension qui s’installe petit à petit et nous laisse hagard à plusieurs reprises. Le médiateur entre l’histoire de ces parents ambivalents et nous, c’est le tout jeune Julien, 11 ans, magistralement interprété par le comédien en herbe Thomas Giora. Le petit blondinet à une capacité de jeu et une force d’interprétation qui impressionnent ! On tremble à ses côtés, on craint pour sa sécurité et chacune des épreuves qu’il surmonte nous affectent un peu plus. Et c’est là une des plus grandes qualités de « Jusqu’à la garde » : nous faire croire à ce que l’on voit grâce à une interprétation de haute voltige et totalement contenue! Léa Drucker, fragile et forte à la fois dans le rôle de Miriam et le bluffant Denis Ménochet, nous offrent ici l’un de leurs meilleurs rôles. La mise en scène, pourtant sobre du film, s’allie à la perfection à une densité scénaristique et un jeu d’acteurs époustouflant à tel point qu’on excusera aisément les faux départs et pistes inexploitées du récit (l’amourette de Joséphine et sa terrible découverte).
 
Rares sont les films qui parviennent à nous mettre KO et nous poursuivent longtemps encore. « Jusqu’à la garde » en fait partie et démontre une fois de plus que la surprise peut venir de là où on ne l’attendait pas. Plus qu’un premier film, celui de Xavier Legrand est un grand, grand moment de cinéma, terriblement actuel et incroyablement fort, un de ceux qui risquerait bien de vous laisser pantois.
 
Date de sortie en Belgique : 21 février 2018
Date de sortie en France : 7 février 2018
Durée du film : 1h33
Genre : Drame
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Stronger

2/18/2018

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Photo
Résumé du film : Boston, 15 avril 2013. Une foule encourage les coureurs à l'arrivée du marathon. Parmi les spectateurs, Jeff, 27 ans, est venu soutenir son ex-petite amie Erin afin renouer les liens. Lorsque la première bombe explose, Jeff perd ses deux jambes. Après avoir repris connaissance à l'hôpital, il se remet peu à peu du traumatisme en aidant les forces de l'ordre à identifier l'un des auteurs de l'attentat. Mais son vrai combat vient de commencer. Entre les séances de réhabilitation morale et physique et le traumatisme qui met à l'épreuve sa relation avec ses proches, trouvera-t-il le courage de surmonter l'adversité ?
 
Note du film : 6,5/10 (par Véronique)
 
Avis : « Stronger », c’est le film inspiré de la vie de Jeffrey Bauman, victime de l’explosion terroriste du marathon de Boston en 2013. C’est aussi un film fort, porté par le toujours impeccable Jake Gyllenhaal mais c’est aussi l’histoire de l’entourage de Jeffrey, qui se dévoue à sa cause et fait de son mieux pour lui redonner la force de vivre. Mais ce long-métrage poignant et émouvant, perd un peu de sa substance dans une deuxième partie plus classique et moins dynamique. Des émotions fortes des premiers instants, on passe à un schéma linéaire et moins percutant. Heureusement, si le film s’affaiblit un peu dans la deuxième mi-temps, il retrouve sa vigueur du début et offre un final touchant, transformant cette fin de match contre la peur en ode à l’espoir et à la fureur de vivre.  
 
Pour son dernier film, David Gordon Green (« Our brand is crisis » ou encore « Joe ») se penche sur l’histoire de ce héros malgré lui, Jeff Bauman, retranscrite dans un roman intitulé « Stronger ». Ce jeune américain de 28 ans, gentiment foireux mais dévoué à ses proches, vit une relation amoureuse difficile avec Erin, participante au célèbre marathon de Boston. Alors qu’il l’attend patiemment sur la ligne d’arrivée, la vie de Jeffrey va basculer. Situé à quelques mètres de la première bombe, le jeune bostonien sera non seulement grièvement blessé mais aussi un des témoins capables d’identifier les responsables de l’attentat. La ville entière se prend d’affection pour ce héros qui, jour après jour, lutte pour retrouver une indépendance et une vie aux apparences ordinaires. 
Photo
(c) Herald Sun
Ce héros, c’est le toujours concluant Jake Gyllenhaal qui lui prête ses traits dans une prestation réaliste bien que minimaliste. S’il ne parvient pas à nous faire oublier l’incroyable jeu de Pablo Pauly dans « Patients », le comédien américain donne de sa personne et n’a pas hésité à rencontrer le vrai Jeff Bauman pour donner de l’étoffe à son personnage. Positif et cynique dans les premiers jours de sa convalescence, Jeff passe très vite à un défaitisme post-traumatique difficile à gérer pour son entourage. 
Son instabilité émotionnelle, nous la comprenons parfaitement mais le choix opéré par David Gordon Green pour nous la présenter nous éloigne du personnage et de son histoire, à tel point qu’il est difficile de récupérer notre entière attention dans un second chapitre moins impliquant pour les spectateurs.
 
Pourtant, le scénario et la mise en scène du film laissent une place de choix aux personnages secondaires et offrent différents points de vue intéressants : celui de la jeune Erin, petite amie incroyablement prévenante (très touchante Tatiana Maslany,) ou de la famille de Jeff (Miranda Richardson et Clancy Brown nous crèvent le cœur lorsqu’ils découvrent leur fils alité et amputé de ses deux jambes) viennent s’ajouter au regard du jeune homme sur son destin tragique. Et c’est peut-être le défaut majeur du film : vouloir faire fonctionner un peu trop souvent l’ascenseur émotionnel au risque de nous donner le tournis.

On le sait, l’héroïsme a toujours été au centre du cinéma américain d’hier et d’aujourd’hui. Clint Eastwood et son « 15h17 pour Paris » en est encore un nouvel exemple. La thématique des attentats de Boston a d’ailleurs déjà été au centre d’un film plus punchy il y a quelques mois à peine : « Traque à Boston » de Peter Berg (et avec Mark Wahlberg) dans lequel on apercevait déjà le personnage de Jeff Bauman. Si le temps de repos entre les événements et le long-métrage parait court, il semble nécessaire au cinéma made in USA de redorer le blason de ces citoyens courageux, défendant les couleurs et les valeurs de leur nation, plus encore que certains de leurs dirigeants politiques. Avec « Stronger », David Gordon Green rappelle non seulement le drame qui a touché la ville de Boston mais aussi la reconstruction difficile qu’ont vécu (et vivent encore aujourd’hui) certaines victimes aussitôt oubliées lorsque les médias s’en sont désintéressés. Le postulat de départ est intéressant mais son traitement parfois trop lent.
 
En entrant dans l’histoire de « Stronger », on sait à quoi s’attendre certes, et on regrette d’ailleurs y avoir trouvé tout ce que l’on avait imaginé. On sait d’emblée que le patriotisme et les émotions occuperont une place centrale dans le récit mais le portrait de ce héros meurtri dans sa chair et dans son quotidien aurait gagné à être moins académique et mieux pensé, gardant les émois du début jusqu’à son générique de fin. On reconnaît le talent de son casting et l’intention du réalisateur mais il nous manque ce petit quelque chose, cette petite touche novatrice et un équilibre qui auraient fait de ce film une œuvre plus touchante et plus marquante qu’elle ne l’est au final.
 
Date de sortie en Belgique : 21 février 2018
Date de sortie en France : 7 février 2018
Durée du film : 1h59
Genre : Drame/Biopic​
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