Résumé du film : Valentin D. et Constance Brandt, un couple d’architectes designers en vogue, préparent le vernissage de leur rétrospective au Palais de Tokyo. Mais ce que personne ne sait, c’est que pour s’intégrer au monde du design et du luxe parisien, Valentin a menti sur ses origines prolétaires et ch'tis. Le jour du vernissage, Valentin voit débarquer sa mère, son frère et sa belle-sœur. Ce ne sera pas son unique choc. Percuté par une voiture, il perd la mémoire et se réveille avec en tête ses 17 ans… Note du film : 8,5/10 (par Thomas) Avis : Dix ans après l’énorme succès de « Bienvenue chez les Ch’tis » (20 489 303 entrées en France et 26 700 012 entrées dans le monde), Dany Boon renoue avec ses origines par le biais d’une comédie qui restera sans doute dans les annales du cinéma français. L’auteur et interprète principal a muri. On le devine à travers son écriture beaucoup plus proche des émotions que de la franche rigolade, ce qui n’empêche pour autant que le rire soit toujours le vecteur premier de cette histoire inédite qu’il nous donne à voir. Dany Boon et Laurence Arné, déjà réunis dans le film « Radin », sont parfaitement crédibles dans la peau de Valentin et Constance, ce couple de designers « de la haute » dont la vie va basculer le jour où la famille de Valentin va rappliquer en plein vernissage d’exposition. Tous deux côtoient du beau monde, de tous milieux confondus. On croise d’ailleurs au début du film une sympathique galerie de « guests » dont nous ne révélerons pas les noms pour vous en laisser la surprise. Un malheureux accident va mentalement précipiter Valentin vingt ans en arrière, avec tous les inconvénients que cela comporte pour son entourage proche. Il ne sait plus qui est Constance et se croit toujours amoureux de celle qui est aujourd’hui devenue sa belle-sœur, incarnée par Valérie Bonneton. Ce retour en arrière va le rapprocher de sa mère, délicieusement interprétée par Line Renaud qui était déjà de la partie de « Bienvenue chez les Ch’tis ». Un peu en retrait puisqu’il ne parle plus à son fils, le père de Valentin est joué par Pierre Richard dont on savoure une fois encore l’esprit lunaire et, pour la première fois dans un film, l’accent du nord. L’ex grand blond réserve à la fin une surprise très « rock’n roll » qui ravira ses fans. Enfin, épinglons aussi la présence de François Berléand dans le rôle du beau-père fourbe et manipulateur, un personnage qui lui sied à merveille. Ce film n’est en aucun cas la suite du précédent « Ch’ti » et c’est là tout son intérêt. Un peu à la manière de Gérard Oury qui a utilisé les ingrédients du « Corniaud » pour construire « La grande vadrouille » et réussir pour l’occasion un coup de maître, Dany Boon emprunte une idée et des acteurs qui ont façonné son plus gros succès pour développer un scénario tout à fait différent et probablement d’une qualité supérieure. Si l’on retrouve quelques expressions chères au cinéaste, elles sont justifiées par le contexte et servies sans la moindre sensation de lourdeur. On rit de la cocasserie des situations (Valentin devenu amnésique découvrant sa salle de bain high-tech fait déjà figure de scène d’anthologie) et on s’éprend des personnages au fil de leur évolution humaine. C’est un agréable divertissement et une comédie touchante que nous livre ici Dany Boon, bien au-dessus de son précédent Raid Dingue qui nous avait laissé un souvenir mitigé. Du cinéma populaire avec un dosage équilibré de rires et d’émotions comme on en demande et qui fait hélas trop souvent défaut au cinéma français de nos jours. A voir seul ou en (ch’tite) famille. Date de sortie en Belgique/France : 28 février 2018 Durée du film : 1h47 Genre : Comédie
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