C’est une valeur sûre, une boucle qui se répète au fil du temps, qui ne révolutionne pas le genre mais qui offre ce qu’on en attend. Un plaisir coupable qu’on partage entre amis et qui nous fait aimer la vie… Cette vie, elle a pas mal bousculé Bridget/Brenda Jones depuis 2001, année durant laquelle beaucoup d’entre vous ont découvert le personnage haut en couleur de Helen Fielding sur les grands écrans. Ses va-et-vient amoureux et ses indécisions, ses gaffes et ses confessions ont séduit un large public qui a toujours répondu présent lors de ses suites, vieillissant en même temps que son personnage fantasque et toujours très cash. Au fil des trois opus dirigés alternativement par Sharon Maguire et Beeban Kidron, vous avez probablement aimé ou détesté Daniel Cleaver et Mark Darcy mais aussi Jude, Tom, Shazza et toutes celles et tous ceux qui ont croisé la route de cette britannique foireuse mais tellement attachante. Si tel est le cas, vous ne devriez pas être dépaysés par la proposition faite par Michael Morris (aidé par Helen Fielding herself) et apprécierez tous les gimmicks, tous les clins d’œil vestimentaires, géographiques, situationnels de ce quatrième volet, véritable madeleine de Proust sortie toute droite du four. Renée Zellweger a changé. Nous aussi. Mais l’esprit, la spontanéité, l’association entre drame et comédie, eux, n’ont pas bougé. Un peu moins osé, plus temporisé, le film soulève néanmoins quelques questions liées à notre époque, se prend de tendresse pour cette quinqua dépassée qui n’attend qu’une chose: un nouveau souffle de vie. Bridget a de nouveau des papillons dans le ventre, retrouve la flamme (de Tinder mais aussi dans son coeur), est torturée entre raison et passion, bref, vit inlassablement la même situation même si les rides, les enfants, le deuil se sont invités à la maison. Et si le vent qui souffle dans nos salles de cinéma provient directement du début des années 2000, ce n’est pas pour déplaire aux fans de la première heure ni à celles et ceux qui ont pris le train en route. Il y a certes des petits nouveaux venus dans cette intrigue 2.0 ( Chiwetel Ejiofor et Leo Woodall en tête) mais il y a surtout de la nostalgie, du feel good et des rires, grâce aux vétérans (Hugh Grant, Gemma Jones,Sally Phillips, Shirley Henderson, James Callis en sont quelques-uns) et aux frasques de notre Bridget !
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