Sa petite bouille reconnaissable et son univers coloré pour les enfants (de tous âges) s’affichaient dans des premières images plaisantes, signées par un inconnu : Dougal Wilson. Et comme ce sont dans les vieilles marmites qu’on fait les bonnes marmelades, on s’est lancé dans l’expédition péruvienne et n’avons pas boudé notre plaisir de retrouver notre bon vieil ourson gaffeur avec une certaine nostalgie et de jolis sourires. Un troisième film réussi ? Oui ! Même si… La boucle est bouclée. Il y a quelques années déjà, Paul King nous avait régalé avec deux premiers opus mémorables et rempli de tendresse, deux longs-métrages pour toute la famille qui alliaient à la perfection humour, aventure et comédie. Avec son petit duffelcoat et son chapeau rouge, son regard profond (et parfois sévère « juste quand il le faut »), le petit ours so british avait su conquérir le cœur de petits et grands tant dans le cinéma que dans la littérature originelle (ou dérivée suite au succès des films). Alors, quand on a appris que King avait quitté le navire pour se porter sur la réalisation de l’excellent « Wonka » (ainsi qu’une adaptation de l’histoire du Prince Charmant et un biopic sur Fred Astaire dont on n’entend plus parler) et que Sally Hawkins avait délaissé le rôle de Madame Brown, on s’est un peu inquiétés. A juste titre ? Pas trop non, car même s’il est en deçà du magnifique deuxième volet, « Paddington au Pérou » est un divertissement familial plaisant et particulièrement bien fichu ! En effet, ses effets numériques bluffants apportent une réelle plus-value pour l’animation des ours tous plus attachants les uns que les autres. Il y a Paddington bien sûr mais aussi Tante Lucie, portée disparue dans la jungle de l’Amazonie et les petits camarades croisés dans le home pour ours mais pas que… De ce côté-là, rien à redire, c’est immersif à souhait. L’intrigue, déjà vue, se noue aussi bien que le bracelet familial de Paddington, apportant son lot d’aventures, d’énigmes, de petits clins d’oeils et de gags toujours bien venus. A cela, on ajoute l’arrivée, dans cet univers tout doux comme une peluche, d’Antonio Banderas (et son panel de personnages amusants) et d’Olivia Colman cabotinant tous deux comme jamais… Un véritable atout du film ! Côté confort, on retrouve la bonhomie de Monsieur Brown et sa famille, la fantasque Madame Bird, quelques lieux et personnages emblématiques bref, on se sent à la maison et on se prélasse avec un bonheur certain dans cette heure quarantaine qui fait du bien ! Et si le tout est une réussite appréciable pour tous les spectateurs quel que soit leur âge, on a quelques mini reproches à faire au film… Ses décors projetés sur fond vert qui font perdre un peu de l’authenticité de cette Amazonie inquiétante et la sous-exploitation de quelques personnages secondaires (les enfants Brown ou de Gina par exmeple). Mais hormis cela, le spectacle est total et fonctionnera à coup sûr sur les 6 -80 ans. Qu’il est bon de retrouver notre petit ourson et ses aventures hautes en couleur qui vous feront passer un joli moment de cinéma. Les méchants sont, comme toujours, pas si vilains que ça et la tendresse/ la douceur au rendez-vous. C’est beau, c’est gentil, c’est sympa.
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