Déjà, le contexte… Bill et Hal (interprété tous deux par Christian Convery puis Théo James) ne trouvent pas le singe dans le grenier de leur père puisque père, il n'y a pas… Absent depuis toujours, celui-ci rapportait des cadeaux à ses fils qu’il n’a plus vu depuis de nombreuses années et dont ils ne savent donc rien. Elevant ses enfants seule, leur mère, Lois, semble dépassée et entretient une sorte de rancœur envers "leur paternel" et ne gendarme pas beaucoup lorsque les jumeaux sont en profond désaccord. Pire, elle ne semble rien voir de la souffrance de l’un et de la méchanceté de l’autre. Un détail ? Pas vraiment quand on connaît le déroulement de l’histoire et les incidences que cela pourrait avoir. Autre grosse divergence, ce n’est pas par choix que les deux frères vont se rapprocher et, sans spoiler, ce qui pourrait faire penser à une unité familiale (ou filiale comme dans le roman) est totalement absente ici. L’intention n’est pas la même, l’ambiance de fond non plus, et le pire, c’est qu’on pourrait le penser si on se fiait uniquement à son résumé. Si de nombreuses autres comparaisons entre la nouvelle et le film sont à relever, le but ici est plutôt de livrer un avis sur le rendu, le produit final cinématographique et on se doit de dire que, même si le côté poisseux propre à Oz Perkins est à nouveau présent ici, on est très clairement davantage dans une comédie horrifique dans la veine des « Destination Finale » (dont un prochain opus a déjà été annoncé et révélé) que dans l’esprit du « Monkey » du maître de la littérature horrifique. Sympathique dans sa globalité, « The Monkey » version ciné souffre d’une installation très longue et d’un dernier tiers précipité, d’un montage saccadé ou peu ajusté, d’un casting mal exploité (l’utilisation récurrente du même acteur pour jouer deux rôles n’aide pas et est peu subtile) et de dialogues pas très affutés. Volontairement drôle et kitsch, on ne parvient pas à adhérer à cette proposition qui ne semble pas sortir du savoir-faire d’un Perkins qu’on a connu plus inspiré (« Longlegs » en l'exemple type même s'il nous avait clairement divisé). Si les décors, les scènes horrifiques assumées et les effets de surprise sont eux à saluer, « The Monkey » n’est pas parvenu à tenir ses promesses ni à faire honneur au matériel de base dont il est tiré.
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