Avis : Installée dans la ville grise de Sokcho en plein hiver, l'intrigue du film de Koya Kamura trouve sa lumière et ses couleurs dans le jeu très touchant de ses deux comédiens principaux : Bella Kim et Roschdy Zem. La première interprète Soo-Ha, une jeune coréenne amatrice de littérature française ayant tout quitté pour aider un veuf attachant à tenir une pension de fortune. Lui est dessinateur de bande dessinée en quête d’inspiration, Français et avide de découvrir la culture de cette Corée dont il ne connaît rien. En se rencontrant, tous deux cherchent des réponses à travers les confidences et les errances de l’autre : Soo-Ha est en quête d'unne figure paternelle et cherche à connaître sous d’autres traits, son père Français parti avant sa naissance. Yan, lui, demande à voir les lieux emblématiques de la région, dîne en extérieur, croque ses rencontres fortuites et s’isole dans sa minuscule chambre pour donner vie à ses découvertes. Tous deux solitaires, ils semblent se réparer, se chercher mais aussi se trouver au contact l’un de l’autre, avec pudeur et retenue, avec curiosité, espoirs mais aussi déconvenues. Film tendre sur la quête de repères, d’identité, de la découverte d’une culture qui attire mais qu’on ne connaît que trop peu « Winter in Sokcho » vaut véritablement le coup d’œil pour son casting. Il y a bien sûr les deux protagonistes campés très justement et fébrilement par Bella Kim et Roschy Zem mais aussi Park Mi-Hyeon (la maman de Soo-Ha) et Ryu Tae-ho, l’attachant Monsieur Park. Si le film traite également de l’opposition des rêves, de l’émancipation et du besoin de modernité avec la tradition et les habitudes rassurantes, c’est surtout la rencontre entre les cultures, les générations et le besoin de trouver une pulsion de vie dans son quotidien qui sont mis en avant dans ce joli d'un peu plus d'une heure trente.
0 Commentaires
Laisser un réponse. |
Légende
|