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Malcom et Marie

2/4/2021

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​Résumé du film :
 Sam Levinson a fait équipe avec Zendaya et John David Washington pour créer ce drame romantique parfois douloureux, dans lequel un réalisateur  (John David Washington) rentre chez lui avec sa petite amie (Zendaya) après la première de son film qui rencontrera, selon lui, un franc succès critique et financier.  La soirée prend soudain une tournure imprévue lorsque des révélations sur leur relation commencent à faire surface, mettant à l'épreuve la force de leur amour. 

Note du film : ★★★★ (par Véronique)

Avis : On aurait pu appeler le film « Marie et Malcolm » mais le choix d’inverser les patronymes est probablement dû au sujet inhérent du film.
D’une tristesse inouïe, violent verbalement mais magnifiquement réalisé par un Sam Levinson qui révèle tout son potentiel et l’immense talent de ses deux comédiens qui crèvent l’écran, « Malcolm et Marie » est un drame intime et bouleversant dont on sort éprouvés mais admiratifs d’une maîtrise si rare sur nos (petits et moyens) écrans.
 
L’histoire se résume très facilement mais sa complexité rend probablement l’exercice final peu évident.  Au retour d’une avant-première qui a permis à Malcolm de dévoiler son premier long métrage, un couple ordinaire se voit pousser dans ses retranchements à la suite d’un déferlement de reproches et de non-dits, les contraignant à slalomer entre les démonstrations d’amour et de haine tout au long d’une nuit éprouvante et bien mouvementée.

Qualifié de futur Barry Jenkins ou de nouveau Spike Lee, Malcolm est aussi enivré par l’alcool et l’accueil qui lui a été réservé qu’énervé par l’interprétation donnée par des critiques cherchent à tout prix à se (et le) démarquer. Mais quelle place laisse-t-il à Marie dans ce virage qu’a pris sa vie dernièrement ? Quels lendemains attendent ces amoureux qui ont parfois oublié l’existence de l’autre et omis de communiquer sur ce qui les rend unit ou divisé ? Ego trip particulièrement bien amené « Malcolm et Marie » est un film verbeux mais pas dans le sens péjoratif du terme, que du contraire. Audacieux, le film de Sam Levinson est éprouvant, bluffant, glaçant, suscite une palette d’émotions et enclenche l’ascenseur émotionnel en permanence, se calquant sur l’amour et la haine que se porte ce couple dont on ne sait pas vraiment ce qu’il partage véritablement.
 
La photographie de Marcelle Rey qui sublime la mise en scène et le jeu de ses deux incroyables acteurs, la lumière qui transcende un sujet et des scènes réglées minutieusement sur la joute verbale qui se joue à l’écran font de « Malcolm et Marie » un plaisir cinématographique certain, admirablement magnifié par la pellicule utilisée, un métrage nostalgique ancré dans une dure réalité.
 
Je t’aime moi non plus
 
Presqu’intemporel (seuls quelques utilisations de smartphone et noms de contemporains évoqués situent l’action dans notre présent proche), le film manie habilement la caméra et les mots, les espaces et les temps, nous offrant une théâtralité presque parfaite de laquelle nous sommes les spectateurs médusés.
 
Glamour dans la forme, violent dans le fond, « Malcolm et Marie » est un huis-clos comme on en fait peu, un métrage qui marque par les blessures faites à l’âme de ses héros (et font peut-être raisonner les nôtres), révèle leurs propres détresses passées, leurs frustrations ou leurs addictions, leur manque de communication, leur besoin de briller, d’être reconnus mais aussi brisés pour avoir été incompris ou oubliés.  

Film à tiroirs dans lequel on trouve de multiples sujets toujours très actuels, le métrage radical de Sam Levinson ne laisse aucun temps mort, nous prend à témoins des mots jetés à la figure de ses héros dans l’enfilade de pièces où nous nous sommes immiscés, tantôt proches des visages séduits et relâchés, tantôt tenus à distance d’une bataille qui ne semblera jamais se terminer et déclenchée par un « simple » remerciement oublié.

Tourné en deux semaines seulement durant la pandémie qui a mis à mal bon nombre de projets cinématographiques, « Malcolm et Marie » n’a pas seulement eu la chance de naître et aboutir dans une période troublée. Il a aussi permis à son réalisateur d’évoquer des sujets chers à sa propre expérience de vie et de nous questionner sur l’importance de l’ « autre », de la place de chacun dans un couple, de l’oubli de l’un pour l’épanouissement de l’autre en nous bousculant sans cesse et dans une intelligence scénaristique rare qui relève du sans faute. Mais ce n’est pas tout !
 
« Être noir ne rend pas tout politique »

Cette phrase, Malcolm la prononce comme un constat qui claque, renvoie à ce besoin de tout politiser, de trouver un sens dans des métrages qui ne sont parfois que des tranches de vie intelligemment présentées et qualifiées de film racial par des journalistes blancs qui intellectualisent tout pour se rassurer et légitimer leur appartenance à un milieu controversé. Embrumé par le succès et l’alcool, Malcolm se fait le porte-parole de ces réalisateurs afro-américains parfois incompris, parfois portés aux nues, quelques fois taclés par les cultural studies ou au contraire, qualifiés de porte étendard d’une cause qui les dépasse ou n’a jamais été envisagée.
 
Questionnant l’égo, la flagornerie, le succès, l’inspiration et la portée d’une réalisation, « Malcolm et Marie » est un film de cinéma sur le cinéma, un métrage que l’on aurait tant voulu voir sur une grande toile pour faire vibrer un peu plus encore le fond de nos âmes et apprécier la splendeur de sa réalisation si maîtrisée.
Sa bande originale, support des (res)sentiments et parfaitement calquées sur les émotions du moment, le tango mené tambour battants par Zendaya et John David Washington dont on mesure à chaque film l’étendue de leur immense talent, font de ce drame intime et romantique, une ode à l’amour (in)conditionnel et une petite pépite que l’on doit digérer et qui marquera durablement nos esprits retournés.
 
Genre : Drame romantique
Durée du film : 1h46
Date de sortie sur Netflix : 5 février 2021
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Froid mortel

2/3/2021

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Résumé du film: Sur une route sombre et peu fréquentée, un véhicule pénitentiaire est détourné. Le conducteur doit lutter sur tous les fronts en gérant une météo glaciale, sa pire ennemie peut-être...

Note du film : ★★★ (par François)

Avis :  Surtout ne vous fiez pas à la traduction française de ce surprenant polar espagnol car ce ne serait pas lui rendre justice ! En effet, « Bajo Cero » (« En dessous de zéro ») se voit affublé d’un très spectaculaire (et maladroit) « Froid Mortel » qui sent bon la toute dernière production « nanarland » ! Outre ces considérations linguistiques, le film de Lluis Quilez est une très bonne surprise estampillée Netflix qui ne risque pas de jeter un froid après la vision !
Comme le feu et la glace

Le cinéma espagnol est décidément très prolifique mais aussi qualitatif ! Tout à tour, il peut se montrer passionné, engagé mais aussi terriblement efficace et maitrisé ! Et ce n’est pas ce film qui fera mentir cet état de fait ! Sorti il y a une poignée de jours, « Froid Mortel » a su nous tenir en haleine sur toute sa longueur et les raisons sont multiples.
 
Tout d’abord, dès les premières minutes, le réalisateur Lluis Quilez imprime sa marque avec une réalisation qui interpelle le spectateur ! Trop souvent, les films actuels sont réalisés sans que l’on prenne conscience d’un quelconque mouvement audacieux de caméra ou d’un plan original. Tout semble trop souvent convenu (même si pour arriver à ce résultat fluide, un gros travail est demandé…). Dans le cas présent, nous avons apprécié la « patte » du réalisateur barcelonais. Sa réalisation marque notre intérêt grâce à de beaux plans rapprochés et à hauteur d’épaule mais aussi grâce à une photographie qui s’occupera de faire le reste !
 
Il y a comme un froid entre nous…
 
L’histoire souffle un peu plus le chaud et le froid (non mortel tout de même) car bien que celle-ci soit très plaisante à suivre (le détournement d’un bus pénitentiaire pour d’obscures raisons qui seront heureusement révélées à la fin), le récit est parfois cousu de quelques (gros fils) blancs ! Mais même ceux-ci ne parviennent pas à détourner notre attention constamment sollicitée par un rythme qui ne faiblit pas et par des comédiens talentueux dont Javier Gutiérrez est l’heureux ambassadeur ! Déjà l’année passée, l’acteur avait su semer l’effroi avec le très inquiétant « Chez Moi ». Ici, le comédien opère un cent quatre-vingt degré en interprétant un policier assez droit qui respecte le règlement à la lettre.
 
Mais finalement, tout l’enjeu de cette histoire revient à savoir pourquoi un forcené s’en prend à ce convoi pénitentiaire. Pourquoi désire-t-il tellement extraire l’un de ces prisonniers en risquant sa propre vie mais aussi en balayant d’un revers de main tant d’autres vies ? Nous le disions, malgré les incohérences nombreuses lorsqu’on y réfléchit (pourquoi mélanger dans ce fourgon des prisonniers dangereux avec les petits délits ; etc..), le film se veut parfaitement maitrisé et bien joué ! La fin mérite amplement son sceau de popcorn maison et la violence filmée renvoie même de façon viscérale au ras-le-bol des citoyens devant une justice…trop souvent laxiste. Jamais, nous ne sommes sortis de cette belle proposition de cinéma que nous n’attendions pas !
Avec ce « Froid Mortel », le réalisateur Lluis Quilez parvient à nous immerger dans son univers carcéral d’une bien belle façon ! Captivant malgré quelques facilités aisément pardonnables, le rythme implacable et les acteurs de haute volée s’occuperont de rendre ce spectacle diablement efficace ! Vamos !

Genre : Thriller
Durée du film : 1h46
Date de sortie sur Netflix : 29 janvier 2021
Titre original : Bajo Cero ​
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Penguin Bloom

2/1/2021

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Résumé du film : Lors de vacances familiales passées en Thaïlande, Sam fait une chute qui brise ses vertèbres en deux endroits.  Paralysée de la poitrine jusqu'aux jambes, cette amatrice de plein air, de surf et de voyages depuis toujours, devient méconnaissable. Elle plonge de longs mois durant dans une dépression qui lui fait remettre en question sa place dans le monde et au sein de sa propre famille.  Un an plus tard, ses enfants ramènent à la maison une jeune pie blessée et la relation qui la lie à l’oiseau va lui permettre de réaliser un processus de guérison émotionnelle inédit.
 
Note du film : ★★ (par Véronique)

Avis : Inspiré de l’histoire vraie de la famille Bloom, le film de l’Australien Glendyn Ivin a fait son apparition discrète dans le catalogue Netflix il y a quelques jours à peine.
Dans ce drame, documenté avec soin grâce aux témoignages et l’aide de ses vrais protagonistes mais aussi du roman écrit par Cameron Bloom (l’époux de Sam) et Bradley Trevor Greive, on découvre comment une mère de famille, qui a perdu le goût de la vie, accepte le dépassement de soi et de son infirmité pour renouer avec tout ce qu’elle avait délaissé.

L’élément déclencheur ? L’arrivée de Peng(uin), une pie sauvage incapable de voler, blessée par une lourde chute qui n’est pas sans rappeler celle dont Sam a été victime lors de vacances passées en Thaïlande. Si les relations tendues entre cette mère dépressive et ce petit volatile attachant rendent la cohabitation difficile, les contacts quotidiens vont finir par créer un réel lien et permettre à Sammy de sortir de la léthargie dans laquelle son terrible accident et l’adaptation de son quotidien l’avaient emprisonnée.
Très classique dans sa réalisation et dans son interprétation, le métrage de Glendyn Ivin parvient néanmoins à dépasser ses faiblesses, offrir quelques jolis moments d’émotion non feintes ou pudiques et à diffuser un message d’espoir appuyé tout en étant discret, grâce à la mobilisation sans retenue d’amis et membres de la famille eux-aussi bouleversés par un accident qui a tout changé… à tout jamais.

Ne tirez pas sur l’oiseau moteur

Refusant son infirmité, se sentant inutile, Sam n’a plus le goût à rien malgré les efforts consentis par son mari et ses trois garçons pour garder cet équilibre fragile qui risque de basculer à tout moment. Les non-dits et les faux semblants se faisant pesant depuis plus d’un an, l’apparition de cette pie taquine et attachante va permettre d’ouvrir les vannes et de remplir la maisonnée de rires et de complicités retrouvées.

Linéaire et totalement convenu, « Penguin Bloom » n’est pas un grand film malgré ses têtes d’affiche populaires (Naomi Watts et Andrew Lincoln) mais une petite bouffée d’air frais inspirée au large de l’Australie et expirée dans nos salons parfois plombés par le ciel gris. Un métrage gentillet qui met en lumière la détermination d’une famille à faire d’une vie troublée un quotidien plus léger, l’amour inconditionnel et l’entraide qui naissent de petits riens mais aussi le potentiel que peut avoir un événement anodin à faire renaître un phœnix de ses cendres et à donner un nouveau tournant à un chemin pesant dont on sort difficilement. 
Résolument positif, ce drame léger réalisé avec dévotion et tendresse pour la vraie famille Bloom ne révolutionne pas le genre mais remplit néanmoins aisément ses petits objectifs.
 
Genre : Drame
Durée du film : 1h35
Date de sortie sur Netflix : 27 janvier 2021
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Zone hostile

1/25/2021

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Résumé du film : Dans le futur, un pilote de drone est déployé dans une zone militarisée meurtrière où il va travailler pour un officier androïde chargé d'empêcher une attaque nucléaire.

Note du film: ★ (par François)

Avis : Faute d’ouverture de nos cinémas, la période que nous traversons nous permet d’être davantage attentif aux sorties des géants de la diffusion en dématérialisé. Fort d’une bonne visibilité sur Netflix, « Zone hostile » a piqué notre curiosité. Et autant être clair, le résultat ne restera pas gravé dans les mémoires bien longtemps. Explications d’un film d’action qui en oublie l’essentiel : l’originalité.

Si Mikael Hafstrom ne vous dit rien, sachez qu’il est tout de même l’auteur de quelques films sympathiques comme « Le Rite » ou encore « Chambre 1408 ».
 Apparemment désireux de faire une incursion dans le champ de la science-fiction, le réalisateur s’est entouré d’Anthony Mackie, figure de l’univers Marvel (le personnage de Sam Wilson/Faucon, c’est lui !), pour porter le film. Jouant un militaire androïde superpuissant, sa mission est d’empêcher l’apocalypse nucléaire aux côtés d’un pilote de drone (Damson Idris) qui a outrepassé un ordre direct pour agir de son propre chef. Bien que deux soldats aient perdu la vie, trente-huit autres ont eu la leur sauve. Comme on peut s’y attendre, cet acte ne peut être toléré dans une armée qui n’apprécie guère qu’on brise la chaine de commandement aussi facilement. C’est ainsi que ce tandem improbable doit mener une enquête « musclée » afin d’obtenir les clés de l’ogive nucléaire sur fond de terrorisme et d’insurrection. Tout un programme !

Hélas, jamais le film au demeurant bien réalisé ne parvient a créer la moindre surprise chez le spectateur qui suivra distraitement les enjeux pourtant élevés prodigués par un scénario qui pourrait être la résultante d’un croisement improbable de plusieurs films de série b. Visuellement sans reproche majeur, le film flatte la rétine autant qu’il indiffère le spectateur. La faute à des personnages peu (ou pas) charismatiques. On pourrait même dire que les gentils  tapent sur les méchants dans l’indifférence totale. Avouez que c’est ennuyeux ! Manichéen dans son intrigue, la chute peut certes surprendre mais  ne peut que décevoir tant les motivations avancées sont… maigres.
Comme il est difficile pour nous de vous conseiller cette « Zone Hostile » car bien que réalisé efficacement, ce film d’action risque peut-être de vous ennuyer. A vous de voir si vous souhaitez vous engager dans cette zone!

Genre : Science Fiction
Durée du film : 1h54
Date de sortie sur Netflix : 15 janvier 2021
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Pieces of a woman

1/9/2021

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Résumé du film : Son avenir est détruit après une naissance tant espérée. Eperdue de douleur, elle ne voit qu’une issue à son chagrin.
 
Note du film : ★★★★ (par Véronique)
 
Avis : Récompensée par le prix d’interprétation à la dernière Mostra de Venise, Vanessa Kirby crève l’écran dans le dernier film choc proposé par Netflix depuis le 7 janvier dernier. La comédienne britannique de 32 ans se donne en effet corps et âme pour nous faire vivre la douleur profonde de cette jeune mère privée de sa fille décédée à sa naissance, une expérience traumatisante souvent restée tabou et qui trouve, à travers « Pieces of woman » une voie royale pour exprimer les sentiments profonds et le déchirement que peut provoquer pareille situation. Le long-métrage de Kornél Mundruczó est fort, intense, poignant, magnifiquement interprété et d’une force narrative sans précédent !
Jamais sans ma fille

Précédé d’une scène d’accouchement réaliste qui dure près de 20 minutes, des contractions annonciatrices jusqu’aux premiers cris de ce bébé qui semblait en tout point en bonne santé, le titre du film « Pieces of a woman » s’affiche sur notre écran avec discrétion et force, à l’image de son héroïne, Martha, que nous nous apprêtons à suivre dans un long chemin de croix qui durera plus de 6 mois.
 
Dévastée par la perte de la petite Yvette dont elle a peu de souvenirs, si ce n’est sa délicieuse odeur de pomme, la jeune mère avance tant bien que mal, sans fléchir, avec l’immense vide pesant dans ses entrailles comme dans sa propre vie. Mais celle qui a le besoin viscéral de tourner la page, en tout cas aux yeux de tous, ne fait que refouler sa détresse et son immense tristesse, laissant libre cours à ces fameuses cinq étapes du deuil élaborées par Elisabeth Kübler-Ross : le déni, la colère, la négociation, la dépression et l’acceptation.
 
Laissant son couple battre de l’aile depuis que leur nid a été privé de cet oisillon qu’ils ont tant chéri, Martha n’exprime rien, laissant hagards son compagnon de vie (Shia LaBeouf) et sa mère (Ellen Burstyn) qui abordent ce drame de façon plus frontale.

Si son héroïne nous parait distante, la proximité que l’on a avec cette histoire et avec cette difficulté de faire le deuil, d’affronter les regards des autres et le nôtre lorsque l’on se croise dans un miroir est totale. Sans aucun doute parce que le réalisateur et sa compagne, Kate Wéber, scénariste du film (qui était à la base une pièce de théâtre ayant connu un grand succès) ont eu même vécu un deuil périnatal. N’y a-t-il pas alors meilleure catharsis que de parler de ce qui a rendu muet deux parents durant des semaines, des mois ou des années ? Révélant au monde la souffrance, la difficulté de ne pas trouver de coupable, de porter une honte qui ne devrait pas en être une « Pieces of a woman » est un film majeur parce qu’il libère la parole, parce qu’il ose exploser les tabous, faire de preuve d’une force redoutable et d’évoquer un sujet sensible de front mais néanmoins avec une pudeur exemplaire.

Comment narrer un quotidien qui a volé en éclats lorsque les premiers cris de la vie ont cessé et de ce fait, on exploser la vôtre ? Comment aller de l’avant et comment survivre en tant que parents. « Pieces of a woman » évoque un peu de tout cela, magistralement, l’air de rien, dans un métrage de deux heures qui poursuit, tant pour sa performance, son empathie que pour son intelligence humaine.
 
Sa chronologie, qui s’appuie sur la construction d’un pont sur lequel travaille Sean, un père endeuillé en perte de repères, ne fait pas que marquer le temps qui passe… lentement… mais est aussi une façon d’exprimer la latence d’une évolution personnelle, indispensable pour combler un vide, un gouffre émotionnel, un travail de longue haleine qui permet de tisser un  lien, de joindre deux rives, deux êtres lorsque l’irréparable s’est produit… 
Incontournable pour tous ceux qui se sentiraient prêts à pousser la porte d’un drame sensible dans lequel le poids des silences alourdit la douleur incommensurables de ses héros, le métrage de Kornél Mundruczó est un tout grand film qui ne laisse pas indifférent et qui conscientise sincèrement sur les douleurs vécues par des parents qui aimeraient tellement serrer dans leurs bras leur enfant…

Date de sortie sur Netflix : 7 janvier 2021
Durée du film : 2h08
Genre : Drame
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Mort à 2020

1/7/2021

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Résumé du film : 2020 : Une année si [insérer l'adjectif de votre choix] que même les auteurs de Black Mirror n'auraient pu l'inventer ! Ce qui ne signifie pas qu'ils n'ont pas leur mot à dire…
 
Note du film : ★ ★ ★ (par François)

Avis : Question satire délicieuse, on peut faire confiance aux auteurs de la série dystopique à succès « Black Mirror ». En effet, ils reviennent en force en ce début d’année pour nous conter l’année écoulée, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont rien perdu de leur panache !

​
Mort à 2020 !
 
Derrière ce titre on ne peut plus explicite se cache un « faux » documentaire brillamment construit. 
La particularité ? Mêler les témoignages face caméra de personnalités fictives incarnée …par des acteurs de renom à des images d’archives qui ont défrayé la chronique l’année passée ! ​

Ce projet un peu fou et, assez risqué lorsqu’on y pense, a la chance d’être porté par des acteurs solides qui n’ont plus rien à prouver et qui nous régalent en sortant des sentiers battus… audacieux ! Alors que Samuel L. Jackson, en sa qualité de journaliste dans le film, réagit aux images d’archive proposées avec malice et subjectivité, c’est un Hugh Grant méconnaissable en historien vieillissant et rétrograde (quel plaisir !) qui s’occupe d’éclairer nos lanternes ! Les amateurs toujours endeuillés par l’arrêt de la série « Friends », eux,  adoreront détester la porte-parole officieuse de la Maison Blanche interprétée par Lisa Kudrow.
 
Aussi, d’autres acteurs se joignent à eux pour nous amuser comme l’actrice britannique Diane Morgan qui nous régale dans le rôle d’une « citoyenne lambda » tellement crédule mais touchante lorsqu’elle nous partage sa vision du monde… Brillant !

Le Black Mirror de l’actualité !
 
Avec « Mort à 2020 », les réalisateurs Al Campbell et Alice Mathias déploient un second degré certes ravageur mais qui demande de bonnes connaissances des faits pour apprécier le spectacle à sa juste mesure et ainsi prendre conscience de la folie qui s’en dégage. Aussi, sans esprit critique, le spectateur passerait totalement à côté de cet exercice de style maitrisé avec brio. Car oui, dans ce programme parodique, les interviews se font en face caméra et le ton est tantôt faussement grave, tantôt outrancier, mais c’est toujours pour appuyer (à la truelle !) les dérives de notre société qu’il est bon d’égratigner.
 
Ainsi, pour véritablement s’amuser de la folie retransmise ici, il faut être conscient des codes et des niveaux de langage. Cela dit, cela fait du bien de ne pas nous prendre pour des c***, en nous proposant un vrai terrain de jeu psychologique et sociologique ! Un vrai miroir sombre de notre société en somme alors que tout au long de cette satire, nous nous amusions d’ailleurs de retrouver des images d’actualité que nous avions oubliées et qui nous paressent toujours aussi folles aujourd’hui !
 
Vous le verrez si vous décidez de tenter cette expérience télévisuelle, il est difficile de garder son sérieux malgré la noirceur de l’actualité tant nos politiques semblent avoir été à côté de la plaque ! Du côté de ce casting quatre étoiles, les vannes défilent, avec par moments, quelques petites lourdeurs qui auraient pu être évitées tant le même ressort comique semble usé parfois jusqu’à sa tension maximale. Malgré cela, le format d’1h10 est parfait pour nous divertir, nous interroger et nous surprendre sans tomber dans une caricature maladroite qui aurait desservi ce beau projet !

En fin de compte, avec « A mort 2020 », tout le monde prend la tarte à la crème en pleine figure et c’est assez jouissif ! Alors que la voix off surnomme Boris Johnson le « Premier Ministre épouvantail », Joe Biden n’échappe pas aux blagues liées à son âge puisqu’il aurait déjà été un acteur de la « Guerre de Sécession ».

Et quand certaines répliques écrites pour nous amuser n’égalent pas la bêtise de ceux qui nous dirigent, on se dit que nous vivons dans un monde très effrayant !

Date de sortie sur Netflix : 27 décembre 2020
Durée du film : 1h10
Genre : Docu-fiction ​
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La bête

1/5/2021

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Résumé du film: Lorsque sa fille est kidnappée, un soldat à la retraite atteint de stress post-traumatique poursuit les ravisseurs, et devient lui-même un suspect.

Note du film : ★★ (par François)

Avis : Avis à tous les amateurs de « Taken » pour qui le film est presque devenu un genre en soi ! Avec « la Bête », c’est un petit exercice de mimétisme qui s’opère. Sans aller jusqu’à égaler le modèle, nous avons éprouvé un plaisir bestial en visionnant ce film musclé !

​Inconnu au bataillon, le réalisateur et scénariste 
Ludovico Di Martino nous propose un film d’action honnête, et, généralement haletant mais qui ne restera pourtant pas dans les mémoires. La faute à un sujet mainte fois vu au cinéma et qui ne révolutionne pas le genre.
Ensuite, parce qu’en voulant humaniser son héros traumatisé par la guerre contre des terroristes, le réalisateur enferme son film dans une psychologie de comptoir beaucoup trop sommaire pour nous captiver.

Bien sûr, l’ensemble se regarde avec un certain plaisir grâce à un bon rythme dans ses deux premiers tiers mais pêche par les nombreuses interactions de cet anti-héros avec sa famille. Alors que sa femme ne parvient plus à le soutenir dans ses troubles de stress post-traumatique, son fils se sent coupable d’avoir détourné l’attention de sa sœur pendant quelques instants fatidiques.   De plus, nous n’échappons pas aux flashbacks traumatisants de la guerre en Afghanistan avec des séquences de tortures dispensables…     

Ces éléments sont d’autant plus dommageables qu’ils viennent alourdir une dynamique pourtant assez bonne où les évènements s’enchainent sans discontinuer. Enfin, comment ne pas évoquer des facilités scénaristiques hélas trop souvent présentes dans ce genre de film...   

Pour le reste, place aux plaisirs simples du combat à mains nues ! Car oui, tout l’intérêt réside dans l’enquête musclée de cet ancien soldat et père de famille envers ceux qui ont enlevé son enfant. Vous imaginerez sans peine que sa détermination à retrouver sa fille fera des étincelles !
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Fabrizio Gifuni incarne assez bien la « bête » en lui donnant la carrure nécessaire à déjouer les obstacles présents sur son chemin. Et par « obstacles » nous entendons les criminels en tous genres impliqués de près ou de loin dans la disparition de sa fille. Mais la vraie force du film passe par un plaisir coupable et beaucoup plus enfouis, celui de voir une violence refoulée jaillir à l’écran !
 Fabrizio Gifuni est à l’aise dans les scènes d’action et la réalisation efficace, ainsi que les bruitages convaincants nous plongent instantanément dans la violence la plus viscérale, celle qui vient de la nécessité pour un père de revoir sa fille. Les scènes d’action vont certes à l’essentiel mais témoignent d’une puissance brute absolument jouissive ! La violence est exacerbée et le colosse italien semble encaisser, sans broncher, son chemin de croix vers une issue qu’il espère favorable. 

Enfin, comment ne pas saluer le fabuleux travail conjugué d’Andrea Manusso et de Matteo Nesi  qui nous livrent là une très belle bande originale ! Celle-ci se détache de la production habituelle et devrait enthousiasmer vos oreilles délicates !

Pour toutes ces raisons, « la Bête », bien qu’imparfait, est un film qui mériterait un coup d’œil tant il sait se montrer efficace dans ses scènes d’action.  
Alors oui, l’intrigue et la progression des événements sont ultra convenus; mais est-ce une raison suffisante pour bouder un plaisir purement bestial ? Vous seul détenez la réponse !

Date de sortie sur Netflix : 27 novembre 2020
Durée du film : 1h37
Genre : Action/thriller
Titre original : La belva
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Minuit dans l'univers

12/24/2020

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Résumé du film : Dans ce film post-apocalyptique, Augustine, scientifique solitaire basé en Arctique, tente l’impossible pour empêcher l'astronaute Sully et son équipage de rentrer sur Terre. Car il sait qu’une mystérieuse catastrophe planétaire est imminente…

Note du film : 4/10 (par Véronique)

Avis : Mais qu’est-il donc allé faire dans cette galère ? Cette question, on se la pose très souvent dans « Minuit dans l’univers », le dernier film de et avec George Clooney. Le problème ? C’est que nous n’en tirerons que trop peu de réponses… Très vague, le récit sur lequel repose son dernier long-métrage n’est pas affublé de contradictions (cela aurait été hautement plus passionnant sinon) mais bel et bien d’histoires entremêlées qui ne trouvent une pseudo issue que dans un final qui n’a que trop tardé et survient après une myriade d’aberrations. ​
 Long, lent, soporifique, « Midnight sky » noie le poisson de ses premières minutes à son dénouement, ne cessant de nous interpeller sur le sens que l’histoire va finir par nous donner espérant par la même occasion nous faire mordre à l’hameçon.
 
C’est que, les deux intrigues qui se déroulent en parallèle (comme si George avait peiné à choisir laquelle des deux histoires il allait nous conter) ont finalement peu d’enjeux, prennent des tournures incompréhensibles, tout juste mises en place pour justifier un croisement qui n’apporte rien de plus qu’une conclusion téléphonée… Sorte de melting pot entre « Seul sur Mars », « Arctic », « Interstellar » et « Solaris », « Minuit dans l’univers » n’est qu’une resucée de tout ce que l’on a pu voir ailleurs, le manque de dynamisme en plus… George Clooney, affublé d’une barbe improbable, les yeux fatiguées et les attitudes bourrues ne parviennent pas à sauver le film d’un naufrage dont il est difficile de le sauver… Ses changements d’attitudes radicaux (à l’arrivée de la petite Iris) et son manque de cohérence n’étant que le reflet de cette humanité qui n’a pas su se sauver d’elle-même, contrainte de se réfugier dans le sous-sol d’une Terre plutôt que de faire face à son effroyable destin.

Drame écologique dont on très clairement compris le message tant il nous est répété (« nous n’avons pas pu prendre soin de notre planète depuis votre départ »), « Minuit dans l’univers » ne cesse de nous rappeler qu’il faut prendre soin des uns et des autres, de ce que l’on a, de saisir les moments présents et faire les bons choix, au risque de se retrouver face à l’immensité d’un quotidien hostile où la solitude résonne de façon douloureuse au sein de notre poitrine.
 
Et que dire de ce qui se joue dans l’hyper espace et dans le vaisseau Ether où évolue une poignée très représentative du peuple américain, immense navette en perdition entre une mission initiale et un retour sur Terre dont on ne connait pas la réelle raison… Les motivations, les quêtes et les choix de cet équipage ne sont guère plus éclairants que ce qui se passe sur notre planète bleue acide et on se demande finalement le sens apporté à ces deux heures dont on sort groggy…  
Les réponses à nos innombrables questions se trouveront peut-être dans le roman de Lily Brooks-Dalton duquel est tiré le film mais toujours est-il que le résultat cinématographique est bien en deçà de ce dont on était en droit d’attendre de la part de l’acteur et réalisateur engagé.
 
Date de sortie sur Netflix : 23 décembre 2020
Durée du film : 2h02
Genre : Drame/Science fiction
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Le Blues de Ma Rainey

12/23/2020

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​Résumé du film : Les tensions s'exacerbent et les esprits s'échauffent au cours d'une séance d'enregistrement, dans le Chicago des années 20, tandis que plusieurs musiciens attendent la légendaire Ma Rainey, artiste avant-gardiste surnommée "la mère du blues". Arrivant en retard, l'intrépide et volcanique Ma Rainey se lance dans un bras de fer avec son manager et son producteur blancs, bien décidés à lui imposer leurs choix artistiques.
​
Note du film : 6/10 (par Véronique)

Avis : Adapté d’une pièce d’August Wilson et porté par le metteur en scène George C.Scott, « Le Blues de Ma Rainey » recèle très logiquement de nombreux codes du théâtre rendant l’expérience cinématographique à la fois intense et déstabilisante. ​
En effet, le film, qui permet de réunir à l’écran l’impeccable (et implacable) Viola Davis et le très convaincant Chadwick Boseman, n’a pas son pareil pour nous emmener dans des interactions volubiles à ne plus en finir, échanges qui permettent de cerner les contours des conditions d’afro-américains venus s’installer dans le Chicago des années 1920…

Attirée à coup d’articles alléchants et de promesses de vie meilleure, la communauté noire de l’époque traverse les USA pour trouver de quoi subsister dans le Nord où la réalité dépeinte de façon fallacieuse est bien loin de tout ce que ces braves volontaires avaient pu s’imaginer. Persécutée et sous-estimée, la population afro-américaine parvient cependant à s’exprimer à travers la musique jazzy, dont Ma Rainey est une figure de proue incontestée. Diva impatiente, exigeante et au caractère bien trempé, la chanteuse de blues se voit conviée à une session d’enregistrement qui marquera à jamais tous ceux qui y ont pris part, des musiciens au producteur de la maison de disque blanc, en passant par la petite amie de la chanteuse ou son adorable neveu.

Respectant l’unité de temps et de lieu chère au théâtre, « Le blues de Ma Rainey » nous offre un huis clos tendu où des protagonistes bien différents se côtoient durant quelques heures. Levee (Chadwick Boseman) voit en cette session d’enregistrement, l’occasion de révéler tout son talent et de négocier le virage de sa propre carrière alors que le band de Ma préfère apaiser les tourments et les rêves de grandeur, attendant nonchalant l’arrivée de la diva… Problèmes techniques, manque de respect, tension et passion pour cette musique si parlante et évocatrice des tourments vécus par les afro-américains sont l’occasion de permettre à chacun de s’exprimer et livrer une part de son vécu, d’entrer dans l’intime et le passé d’êtres qui ont été marqués par ce qu’ils ont connu.

Avec « Ma Rainey’s Black Bottom » (titre de sa version originale – « Black Bottom » étant l’un des succès de la chanteuse), August Wilson brosse à nouveau le portrait d’une époque par des situations et des mots criant de vérité, s’appuyant sur des figures fortes et sincères qui communiquent une belle humanité… Cette intelligence d’écriture et cet angle, nous l’avons d’ailleurs déjà découverte dans une très belle adaptation dans le « Fences » de Denzel Washington (dans lequel on retrouvait déjà... Viola Davis), film que l’on préfère à celui-ci, peut-être parce qu’il nous semblait plus facile de nous identifier à ses protagonistes.
 
Très verbeux, le métrage de George C.Scott peut néanmoins s’avérer longuet pour qui n’apprécierait pas cet exercice de style et cette porte d’entrée dans un univers qui a pourtant de nombreuses qualités. 


​Si on applaudit la performance de Viola Davis (nous regrettons néanmoins le playback très peu subtil utilisé lors des scènes de chant), celle de Chadwick Boseman et du casting masculin incarnant les musiciens attachants, nous regrettons l’empressement et l’enchaînement sans répit d’événements et d’incidents qui auraient pu prendre davantage leur temps… ​
Nerveux, le film est appréciable et plutôt bien réalisé mais ne nous détache pas de ce sentiment tenace d’avoir assisté à un beau spectacle sans jamais y être véritablement entrés…

Date de sortie sur Netflix : 18 décembre 2020
Durée du film : 1h34
Genre : Drame / Biopic
Titre original : Ma Rainey’s Black Bottom
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The prom

12/16/2020

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Résumé du film : Ils ont annulé le bal rien que pour empêcher Emma d’y participer. Mais Broadway s’en mêle, et tout le monde est invité

Note du film : 6/10 (par Véronique)

Avis : En haut de l’affiche remplie de paillettes, de néons et de couleurs, on trouve les noms de Meryl Streep, de James Corden et de Nicole Kidman, un trio habitué aux films musicaux et dont les performances ne sont plus à louer. On retrouve également celui de Ryan Murphy, un scénariste et réalisateur qui a su faire des prouesses sur le catalogue de VOD où s’inscrit son dernier long-métrage et pourtant… « The prom » a beau avoir quelques solides arguments, il n’en demeure pas moins une vraie déconvenue sans relief et sans âme… Retour sur un film phénomène qui n’a pas la carrure de ses effets d’annonce…
Musicalement vôtre

Ryan Murphy, c’est « Mange, prie, aime », « Nip Tuck » ou encore « Glee », l’excellentissime « Hollywood » ou l’inconstante « Ratched ». Avec « The Prom », le réalisateur américain rend un hommage notoire à Brodway sans réellement parvenir à nous faire décoller. Le film, qui était rempli de promesses, mélange les thèmes, les histoires personnelles, les comédiens professionnels et amateurs dans un imbroglio confus où tout est prévisible, lisse et terne.
 
Et pourtant, à la lecture de sa distribution et son pitch intéressant, on s’attendait à retrouver la grandeur de « Moulin Rouge », la fraîcheur de « Mamma Mia ! » (en cela, Jo Ellen Pellman à l’aisance d’une Lily James) des chants et des danses qui font virevolter les cœurs et emplissent nos écrans de lumière… Si c’est en partie vrai, le souci principal vient de ses facilités scénaristiques et sa paresse d’écriture, de la sous-exploitation du talent d’une Nicole Kidman qui vient juste afficher ses grandes gambettes et un méli-mélo de bons sentiments trop fake que pour y adhérer vraiment.

Entre humour et sujets de société plutôt bien exploités (l’importance de la popularité et des bonnes critiques, le manque d’empathie et l’acceptation difficile de l’homosexualité), « The prom » vacille. Son discours tentant engagé, mais beaucoup trop appuyé et ses happy ends tellement gros qu’ils envahissent une histoire qui méritait d’être un peu plus subtile, ternissent le tableau haut en couleur que Ryan Murphy menait de main de maître dans des débuts très prometteurs. 
Les protagonistes sont peu attachants, le déroulement de l’histoire trop cadré, reste la performance scénique et chantée de son casting qui gère à la perfection un exercice de style qui force le respect. Est-ce pour autant suffisant pour en faire le film musical de l’année ? Non, cent fois non.
 
Genre : Comédie musicale
Durée du film : 2h12
Date de sortie sur Netflix : 11 décembre 2020
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Paddleton

12/12/2020

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Résumé du film : Une amitié improbable entre deux voisins marginaux se noue. Lorsque l'un des deux se voit diagnostiquer un cancer en phase terminale, ils se lancent dans un road-trip avant qu'il ne soit trop tard...
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Note du film : 7/10 (par François)

Avis : Dans le catalogue étoffé de Netflix, il arrive parfois que nous trouvions certains films confidentiels dont la sortie n’a hélas pas fait grand bruit. « Paddleton » appartient au cinéma indépendant américain et fait partie de ce cas de figure et il est temps pour ce beau film de sortir de l’ombre…

En 2017 déjà, le réalisateur Alexandre Lehmann nous gratifiait d’une jolie romance intitulée « Blue Jay » écrite et interprétée par Mark Duplass. 

Tristement, cette romance a connu une sortie discrète mais est (heureusement !) à (re)découvrir sur Netflix !

Ici, Avec « Paddleton », Lehmann nous propose de découvrir un beau film d’amitié entre deux hommes, qui sont aussi voisins directs. Assez minimaliste dans son approche, la première scène du film nous amène à l’hôpital où nous apprenons l’état de santé inquiétant de Michael (Mark Duplass) souffrant d’un cancer en stade terminal. Accompagné de son meilleur ami Andy (Ray Romano), Michael souhaite partir dans la dignité ... Mais ce cheminement compliqué devra se faire à deux, avec l’aide de son ami de toujours… Alors que Michael se résigne à la situation, Andy,lui,  ne conçoit pas un avenir sans son complice. Les non-dits et la pudeur sont présents, tout comme les liens du quotidien qui unissent les deux hommes et la peur de ce vide qui va s’installer dans la vie de celui qui reste…

Un set à deux

Exemple parfait du cinéma indépendant réussi, à l’instar de la gifle qu’à été « Sideways » en son temps, « Paddleton » prend également très vite la direction d’un road movie mélancolique où les fêlures des protagonistes parviennent à nous toucher en plein cœur. Réjouissant de justesse, les deux acteurs principaux sont parfaits dans leur rôle respectif. Habitués aux parties de Paddleton- un jeu inventé par leur soin et consistant à se servir d’un ancien mur de drive in pour échanger des balles devant tomber dans un baril- les amis se retrouvent chaque jour après le boulot pour partager les loisirs et réinventer le monde. Passionnés par les films de Kung fu et grands amateurs de pizzas, ils entretiennent une amitié très belle car sincère.
 
Célibataires, ils se retrouvent dès qu’ils peuvent, ce qui donne lieu à des échanges et réflexions surréalistes comme celle autour de l’hoverboard et la perception métaphorique de l’immobilisme. Les deux amis se montrent touchants de pudeur comme ce moment où Andy répète son discours fictif du coach encourageant l’équipe et qui fait aussi écho à la tournure qu’est en train de prendre sa propre vie… alors qu’à travers les tuyaux de ventilation, son alter ego entend ce discours et comprend sa solitude sans n’en rien dire.  Tout du long, il y a une vraie intelligence émotionnelle dans ce film indépendant, qui bien que fait de l’ordinaire du quotidien, parvient à extraire la sève poétique et mélancolique de l’existence.

Nous le disions, le tandem joué à l’écran par Mark Duplass et Ray Romano est parfait de justesse et la magie d’un cinéma plus sensible et confidentiel opère. Même les « codes » esthétiques utilisés participent à cette bulle du temps suspendu. La preuve ? Il est difficile de connaitre l’année de l’intrigue, puisque les vêtements vieillots tricotés, le décor, la vieille voiture Nissan Sentra rouge et les filtres couleurs pastel utilisés participent à ce voyage ordinaire de l’existence.

Peut-on, pour autant, parler de « codes » du cinéma indépendant US ? Peut-être, mais lorsque le cœur l’emporte sur l’intellect, alors le pari est réussi ! 
Avec « Paddleton », nous suivons avec tendresse un beau voyage d’amitié dans cette tragi-comédie certes classique mais dont les émotions délivrées ne sont jamais feintes.

Genre : Tragicomédie
Date de sortie sur Netflix : 22 février 2020
Durée du film : 1h29
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Mank

12/5/2020

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Résumé du film : Le Hollywood des années 1930 revisité à travers le regard d’Herman J. Mankiewicz, critique social et scénariste alcoolique, alors qu’il s’efforce de finir Citizen Kane.
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Note du film : 7/10 (par Véronique)

Avis : Film phénomène attendu de pied ferme par une partie des cinéphiles, « Mank » de David Fincher a trouvé sa place au sein du catalogue Netflix où brillait déjà le nom du réalisateur, producteur de la série populaire « Mindhunter ». Long, lent, labyrinthique et esthétique, le onzième film du papa de « Seven », « Fight Club », « Zodiac » ou « The Social Network » s’avère être un joli hommage au cinéma d’antan où chacun voulait vivre son rêve de gloire à Hollywoodland. 
Cependant, si ses apparats sont remarquables, nous avons l’étrange sensation d’avoir découvert un film en toc, un métrage un chouïa nombriliste où l’émotion répond aux abonnés absents, à l’image d’un Orson Welles tyrannique relégué au second plan. Explications

​Coulisses d’un film aux neuf potentiels Oscars

Son énorme travail technique et photographique et son désir de rester ancré dans une époque mise à l’honneur par l’évocation de nombreuses personnalités ne seront sans doute pas étrangers à quelques nominations potentielles dans la course aux statuettes dorées. Les fondus entre les scènes et ses rappels de vieilles pellicules, ses décors plus vrais que nature, sa diction et sa prise de son (ou son rendu) à la sauce 30’s sont assurément des arguments magnifiques qui séduiront les cinéphiles nostalgiques et les amateurs de films d’époque. Néanmoins, est-ce suffisant pour faire de ce métrage un must see incontournable ? Pas vraiment.  
 
Si les coulisses de l’âge d’or du cinéma se déroulent sur notre écran de façon probante et hautement appréciable, nous peinons à retrouver notre chemin dans ce « Mank » qui, à l’instar de « Citizen Kane », brouille les pistes, devient labyrinthique et risque bien de perdre une partie de son public tombé dans un état léthargique. On le confesse, nous avons beau avoir voulu nous raccrocher au formidable casting, à son impressionnante esthétique, nous avons beaucoup de mal à vanter les mérites d’un David Fincher qui semble s’offrir un kiff cinématographique un peu trop hermétique.
 
La faute à son histoire trop confidentielle et à ses trop nombreux flashbacks ? Sans doute. Outre le fait que David Fincher semble vouloir établir un hommage hyper appuyé au métier de scénariste et montrer, à qui veut le voir et l’entendre l’importance d’un scénario et de sa paternité. Le sien est d’ailleurs signé Jack Fincher, son père, décédé il y a moins de 20 ans d’un cancer, et qui n’a jamais pu voir son scénario, écrit dans les années 90, adapté à l’écran… Le lien entre l’histoire du film et le film en lui-même résonne donc d’une étrange façon lors de sa vision.  Mais faut-il avoir vu « Citizen Kane » pour comprendre le film de Fincher ? Oui… et non.
 
Si le personnage de Kane et ses inspirations puisées dans la vie d’un certain William Randolph Hearst sont présentes dans les dialogues et à l’écran, « Mank » parle surtout du processus créatif, le manque de reconnaissance de certains métiers indispensables à la fabrication d’un film et des tractations mises en place pour faire ressortir un métrage du lot. Jeux de dupes et d’influences, histoires officielles et officieuses s’expliquent à mesure que nous entrons dans la vie de ce Mank (formidable Gary Oldman) irascible, alcoolique, alité et pourtant si énergique.
 
En revanche, il est indispensable de connaître quelques rudiments et grands jalons du cinéma des années 1930, son contexte politique et social si on ne veut pas être totalement perdus dans les réceptions et autres errances de notre héros. C’est que, en plus d’Orson Welles, nous croisons la route du magnat de la presse William Randolph Hearst, David O. Selznik, Louis B Mayer (pour ne citer qu’eux), autant de grands pontes qui avaient un pouvoir de décision colossal sur les carrières des petites mains du 7ème art à cette époque. Upton Sinclair, Marion Davies et Joseph Joe Mankiewicz complètent eux le paysage des rêveurs qui attendent une grâce divine ou un coup de pouce du destin pour asseoir une carrière dans studios hollywoodiens…

En signant ce retour en noir et blanc dans le monde du cinéma qui manque parfois d’innovation et d’audace, David Fincher se démarque sans non plus parvenir à se tenir au-dessus de la mêlée. Probablement parce qu’à force de vouloir être dans l’hommage, il en oublie de donner de l’âme à un scénario très développé, offrant une trame saccadée dans laquelle il est difficile de se retrouver et que l’on découvre tantôt médusés, tantôt éprouvés. 
Un film de cinéphile pour cinéphiles qui, nous n’avons pas peur de l’écrire, ne séduira très probablement qu’une infime partie de spectateurs initiés.

Date de sortie sur Netflix : 4 décembre 2020
Durée du film : 2h12
Genre : Drame biographique
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Une ode americaine

12/3/2020

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​Résumé du film : De retour dans sa ville de l’Ohio après un appel téléphonique urgent, un étudiant en droit de Yale explore l’histoire de sa famille et sa propre destinée
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Note du film : 6/10 (par Véronique)

Avis : Dernière réalisation d’un Ron Howard déjà à l’œuvre dans l’adaptation de récits (auto)biographiques, « Une ode américaine » avait de quoi éveiller la curiosité et, a priori, nous faire passer un bon moment ciné… Malheureusement, sa mise en scène et l’angle choisit pour aborder l’histoire vraie de J.D. Vance n’est pas à la hauteur d’autres métrages du réalisateur américain et, près de deux heures après s’y être plongée, nous laisse un vrai goût d’amertume une fois son générique de fin terminé.  ​
Un petit bout d’Amérique trop souvent négligé

Comme le montrait déjà brillamment le documentaire « The last hillbilly » de Thomas Jenkoe et Diane-Sara Bouzgarrou, la société américaine ne se résume pas à l’American Dream ou Nightmare que vivent de nombreuses familles installées depuis longtemps sur un territoire où tout peut arriver. Dans les contrées plus rurales de cet immense état, une population en standby, dans l’attente de prendre son envol ou d’oser quitter les petits villages auxquels de nombreux jeunes se sont attachés, ont vécu de beaux souvenirs de jeunesse mais aussi des drames qu’il est difficile d’oublier.
 
C’est le cas de J.D. Vance, un ancien marine issu de l’Ohio dont on découvre la vie, de sa petite enfance jusqu’à l’aube d’une réussite compromise par un incident familial qui ravive des souvenirs enfouis. Etudiant en droit, le jeune homme cumule trois emplois et s’apprête à décrocher le stage de ses rêves dans un bureau d’avocats réputé lorsqu’à dix heures de route de la soirée où il était convié, sa mère est victime d’une overdose et se fait hospitalisée. Partagé entre le désir de saisir sa chance et celui de soutenir sa famille brisée, J.D. Vance fonce tête baissée au secours des autres, s’oubliant lui-même et mettant de côté ses rêves pour se replonger dans une dure réalité qu’il était parvenu à quitter.

S’il partait de bonnes intentions en nous livrant une vision humaine d’un parcours réel dont on mesure pleinement les fêlures et les réussites, « Une ode américaine » n’est cependant pas parvenu à totalement nous convaincre. Ses nombreux flash-backs et ses interruptions, sa réalisation générale et ses représentations ne nous ont que très rarement permis d’entrer dans métrage dont nous sommes restés spectateurs tout le long.
 
Eprouvant peu d’empathie pour ses héros mais admirant néanmoins ses formidables interprétations, nous suivons nonchalamment le dernier long-métrage d’un Ron Howard que l’on a connu bien plus inspiré et inspirant. La reconstitution de l’époque est remarquable, le choix des lieux et du casting (Glenn Close et Amy Adams sont impressionnantes dans ces rôles de mères dépassées) auraient pourtant pu faire de ce film une ode à ces populations qui triment et avancent dans une prédestination qu’elles tendent de renverser avec une force d’indépendance et une détermination que beaucoup auraient depuis bien longtemps abandonnés.

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Plat et sans réelle conviction, « Une ode américaine » a certes le mérite de faire exploser les représentations d’une Amérique souvent idéalisée… mais il ne parvient pas à distiller l’âme et la réalité sociale nécessaires pour faire vivre de tels projets, des visions et lectures du monde proposées trop rarement sur nos (petits et) grands écrans si ce n’est à travers d’autres bons films d’auteur ou indépendants.

 
Date de sortie sur Netflix : 24 novembre 2020
Durée du film : 1h56
Genre : Drame
Titre original : Hillbilly Elegy
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N'ecoute pas

11/29/2020

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Résumé du film : Après un événement dramatique dans la maison qu’il rénove, un homme entend l’appel au secours d’un fantôme, ce qui l’incite à consulter un expert en paranormal.
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Note du film : 8/10 (par Véronique)
 
Avis : Nouveau film horrifique sorti récemment sur la plateforme VOD Netflix « N’écoute pas » est très probablement le meilleur film du genre qu’il nous ait été donné de voir ces derniers temps. Son atmosphère et son histoire prenantes, ses revirements de situation et sa réalisation font de « Voces » en version originale un vrai plaisir qu’il serait dommage de rater si vous appréciez les films d’horreur et les phénomènes paranormaux particulièrement bien amenés.
S’il nous fait penser moments à « L’Orphelinat » (qui reste pour nous le maître étalon dans ce style de cinéma) laqué à la sauce « Insidious », le long-métrage de Angel Gomez Hernandez recèle tout ce que l’on aime dans le cinéma d’horreur et la suggestion que maîtrisent bon nombre de réalisateurs internationaux.
 
Histoire originale probablement inspirée de grands standards que l’on a tous dévoré « Voces » exploite non seulement des thématiques déjà abordées mais cette fois sous un angle original (l’au-delà ne serait-il pas à l’image du monde dans lequel on évolue déjà) et parvient à tenir ses spectateurs sous tension avec intelligence et émotion. Fantômes, sorcières, amour et possession s’articulent de façon brillante dans 1h30 de métrage dont on ne gaspille aucune minute au détriment de détails ou jumpscare inutiles, qui desservent généralement un propos qui se perd dans les méandres du ridicule. Ici, Angel Gomez Hernandez et Víctor Gado scénarisent une histoire simple et efficace qui nous réserve de jolies surprises malgré quelques suspicions avérées d’un final qui pourrait laisser bouche bée.

Dans son histoire de maison hantée, le réalisateur andalou aime brouiller les pistes, ne pas nous attacher à un personnage principal en particulier mais bien offrir des regards différents sur une même réalité. Qu’il s’agisse d’Eric, un jeune garçon perturbé par des voix omniprésentes, de Sara une mère de famille éplorée, de Daniel un père désorienté (mais déterminé à lever le voile sur les événements qui se sont manifestés) ou bien de German et Ruth, deux investigateurs auxquels on s’attache et auprès desquels on trouve un refuge et des explications qui pour une fois, semble logiques et raisonnées, tous nous permettent de mener notre quête à travers des événements étranges et clairement flippants par moments et de sortir du film, une fois n’est pas coutume, pleinement satisfaits de l’expérience cinématographique qui nous a été proposée.

Si on émet quelques micro-réserves sur les choix opérés une fois l’origine du mal dévoilée, on apprécie les artifices efficaces et la mise en scène d’histoires imbriquées, le casting irréprochable et la tonalité donnée à ce « Voces » aussi surprenant que plaisant, passionnant qu’angoissant. 
La scène post-générique suggère d’ailleurs que German et sa fille Ruth nous entraîneront dans de nouvelles aventures potentiellement passionnantes, nouvelle qui nous réjouit déjà !

Durée du film : 1h37
Genre : Horreur
Date de disponibilité sur Netflix : 27/11/ 2020
Titre original : Voces
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Kadaver

11/9/2020

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Résumé du film : Pendant une famine post-apocalyptique, un diner-spectacle attire les foules dans un hôtel. Mais une famille découvre qu’elle paiera nettement plus que le prix du billet.
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Note du film : 5/10 (par Véronique)
 
Avis : Film d’horreur et de science-fiction norvégien, « Kadaver » est le premier long-métrage de Jarand Breian, un film plein de promesses qui surprend peu ses spectateurs par ses trop nombreuses maladresses.
 
Si l’atmosphère conférée à ce film de série b est impressionnante et le concept plutôt intéressant, on regrette de découvrir bien trop tôt les tenants et les aboutissant d’une intrigue qui peine à tenir sur sa petite longueur.
C’est que « Kadaver » donne cette impression décevante que tout se joue dans sa première demi-heure, le reste de son récit n’étant qu’une belle démonstration de la maîtrise du jeu d’acteurs et d’une réalisation efficace sublimée par une photographie qui en impose.
 
Sous ses faux airs de « Soleil vert » et de « Eyes Wide Shut », « Kadaver » nous conte l’histoire d’une expérience théâtrale étonnante, un show démentiel organisé par Mathias, un propriétaire d’hôtel généreux qui offre la possibilité à la population locale de se sustenter et vivre un spectacle hors norme où la frontière entre spectateurs et comédiens est aussi ténue qu’une feuille de papier bible.
 
Si la proposition tient la route et reste cohérente du début à la fin, on peine à comprendre pourquoi le réalisateur et scénariste n’a pas osé surprendre, n’est pas sorti d’une zone de confort tellement épaisse qu’il s’est reposé longtemps sur ses lauriers sans jamais se secouer.
 
Pourtant, l’interprétation de Gitte Witt et Thomas Gullestad, l’univers et les décors donnent une belle impulsion au métrage qui souffre un peu trop de son manque d’audace et son issue beaucoup prévisible.
 
Si on ne comprend toujours pas ce qui a posé les fondements de cette société post-apocalyptique ou la crainte des habitants de la région, on découvre bien vite que ce ne sont que des appuis qui nous mènent vers cette question centrale « jusqu’où les Hommes sont-ils prêts à aller pour leur survie ? », une interrogation à laquelle le film répond beaucoup trop vite, de façon évidente (et parfois même grotesque quand on a démasqué ses intentions premières), expéditive et trop maladroite que pour susciter un quelconque intérêt chez ses spectateurs médusés par une telle paresse scénaristique. 
Un premier long qui revêt des artifices spectaculaires mais perd tout son sel par une intrigue basique et trop évidente occultant un potentiel génie artistique qui ne se révèle que trop peu aux yeux de son public.
 
Date de sortie sur Netflix : 22 octobre 2020
Durée du film : 1h26
Genre : Horreur
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Murder Mystery

11/8/2020

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Résumé du film : Lors d’un voyage tant attendu en Europe, un policier new-yorkais et sa femme se démènent pour résoudre un meurtre inexplicable survenu à bord du yacht d’un milliardaire
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Note du film : 6/10 (par Véronique)

Avis : Petite comédie potache qui vous fera passer une bonne petite soirée, « Murder Mystery » est une sympathique occasion de retrouver Jennifer Aniston et Adam Sandler (vu dernièrement dans "Hubie Halloween" ou l'excellent "Uncut Gems" à ne pas manquer) dans une enquête policière digne d’un récit d’Agatha Christie mais au ton bien plus léger.

​Fun et distrayant, le film de Kyle Newacheck ne prétend pas révolutionner le genre n’y être ce qu’il n’est pas, que du contraire. 
Il assume de bout en bout les gags menés de mains de maître par un casting hétéroclite composé de notre tandem de choc qui fonctionne à merveille mais aussi de Luke Evans, Gemma Arterton, John Kani ou encore Dany Boon… c’est dire !

Les profils des suspects du meurtre ou devrait-on écrire des meurtres, les situations incongrues dans lesquelles notre tandem d’inspecteurs en herbe va se retrouver à diverses reprises, les dialogues et l’évolution d’une enquête un peu farfelue nous donnent l’impression d’être parachutés en plein Cluedo géant où chaque carte abattue redistribue les autres. Bien sûr, on peut lui reprocher ses clichés, ses raccourcis, ses facilités mais rappelons, le métrage marqué produit par la célèbre boîte au N rouge n’est là que pour amuser et réussit sa mission bien plus honorablement que d’autres films qui nous avaient affligé (doit-on vraiment réévoquer de « Wrong Missy » ?)
Frais et drôle, « Murder Mystery » n’est pas une nouveauté du catalogue ni un grand film immanquable mais il conviendra à qui recherchait un petit film léger et distrayant pour égayer ses soirées automnales, ni plus, ni moins.
 
Date de sortie sur Netflix : 14 juin 2019
Durée du film : 1h37
Genre : Comédie
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Bronx

11/4/2020

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Résumé du film : Coincé entre la corruption policière et la guerre des gangs de Marseille, un flic prend les choses en main afin de protéger son équipe
 
Note du film : 6/10 (par Véronique)
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Avis : L’avantage avec les films d’Olivier Marchal, c’est que l’on sait à l’avance à quoi s’attendre… En même temps, son cinéma familier et aux contours bien délimités à un défaut majeur, celui de ne pas vraiment se renouveler. Aussi, fidèle à lui-même et à ses thèmes de prédilection, « Bronx » ne déroge pas à la règle et nous entraîne dans un film policier d’action où flics ripoux, règlements de compte et tractations sont légion.  Porté par un casting testostéroné bien comme il faut, son dernier long-métrage est bien loin de ses grands succès d’antan mais rempli le job et s’avère finalement plutôt divertissant.
Sous le soleil…

Basé au cœur d’une Marseille qui sent la poudre de canon et la poussière, « Bronx » est un film viril et macho comme certains les aiment. Ses personnages caricaturaux aux mâchoires serrées et vestes en cuir cintrées sont tous issus de la BRB (Brigade de répression du banditisme) et la BRI (Les Brigades de Recherche et d'intervention) ou de la pègre locale qui sévit depuis quelques années entre la Corse et la Cité Phocéenne. On s’en doute, si ce petit monde se retrouve dans la même zone géographique, ce n’est pas pour trinquer au Pastis et avaler des petits fours mais bien pour se lancer quelques cocktails Molotov dans la tronche et se mettre des pains dans la gueule…
 
Trahisons, faux complots, transactions douteuses, concurrences déloyales, taupe et balance vont donc, durant près de deux heures, venir compliquer le business lucratif de quelques grandes familles mafieuses. Et bien que l’on ne comprenne pas toujours le rôle des uns et des autres, leurs relations ni l’importance de leur apparition dans le film (si ce n’est pour montrer qu’on ne s’est pas tromper d’adresse - coucou Jean Reno et Gérard Lanvin !), Olivier Marchal nous emmène dans ce qu’il sait de mieux : un polar sombre aux multiples revirements.
 
Lannick Gautry, Stanislas Merhar, Kaaris et David Belle incarnent ainsi des frères d’armes évoluant au sein de la brigade criminelle de Marseille, quatre justiciers à l’armure blanche loin d’être rutilante. Les erreurs des uns, la curiosité des autres, les doutes et les manigances de notre petite bande vont compliquer la tâche de nos amis et collègues partis pêcher de gros poissons aux dents acérées. Si on se doute clairement de l’issue du scénario signé Olivier Marchal, le chemin emprunté pour y arriver est loin d’être une promenade de santé. Véritable nœud dont il est difficile de se dépêtrer, son intrigue coupe et recoupe les éléments, les intervenants et les conséquences pour en faire un imbroglio parfois difficile à digérer.

Dynamique, couillu et explosif, « Bronx » n’est pas mauvais en soi. Il est certes cliché et peu novateur, il reste malgré tout fidèle à l’univers du réalisateur dont on connait le travail et les qualités. S’il continue à surfer sur la vague de la limite ténue entre le bien et le mal, sur celle qui distingue les gentils flics des vilains ripoux, on finit par s’y habituer et à prendre le large en attendant le roller (le revirement) qui le démarquera de ses autres réalisations. Peu surprenant, il s’inscrit dans la lignée des « MR73 » « 36 quai des orfèvres » ou « Carbone » que beaucoup ont apprécié. Pour notre part, nous dirons simplement qu’il a satisfait notre curiosité sans non plus nous avoir conquis ou véritablement marqués.
 
Date de sortie sur Netflix : 30 octobre 2020
Durée du film : 1h56
Genre : Policier
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His House

10/30/2020

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​Résumé du film
 
: Ils ont fui un pur cauchemar et cette maison symbolise un nouveau départ. Mais c’est sans compter sur le mal qui s’y tapit.
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Note du film : 7/10 (par Véronique)

Avis : Drame psychologique et horrifique de belle facture, « His house » de Remi Weekes exploite un pan du cinéma d’horreur que l’on a peu vu sur nos écrans jusqu’ici. S’appuyant sur les traumatismes de migrants sud-saoudiens accueillis difficilement par une bureaucratie anglaise aussi froide qu’hostile, le premier long-métrage de Remi Weekes a l’intelligence de former une triumvirat étonnant et efficace constitué de genres a priori opposés à savoir la politique, l’horreur et le drame psychologique.

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Si le film divisera très certainement les amateurs du genre, notons que la démarche et l’audace dont fait preuve ce « His House » a le mérite de nous emmener sur des chemins de traverse peu empruntés et de le faire de façon étonnante et plutôt maîtrisée.

Les fantômes du passé

« His house » nous raconte l’histoire d’un couple de migrants, traumatisés par la guerre vécue dans leur pays natal, une vie passée qui les hante dans leurs nuits et leurs rêves mouvementés et qui les a profondément marqués. Libérés sous caution du centre d’accueil de réfugiés dans lequel ils ont résidé quelques années, nos deux arrivants doivent respecter trois règles simples : se présenter chaque semaine à un entretien, ne vivre que des allocations allouées (et ne pas augmenter leurs revenus en travaillant) et vivre dans une maison qui leur a été attribuée, sans pouvoir la quitter. Si cela semble tout à fait acceptable, ce premier pas vers une intégration est pourtant loin d’être évident.
 
En plus de jouer avec nos émotions et celles de nos protagonistes, d’utiliser des jumpscares et un climax tendu dès le premier tiers de son récit, « His house » a l’intelligence de présenter la dure réalité d’un couple qui n’avait rien demandé. Le racisme des Anglais ( à commencer par celui de jeunes britanniques d’origines africaines qui se moquent de l’accent de leur interlocutrice et lui conseille de rentrer au pays), le traumatisme d’un passé, le besoin d’avancer et de se construire de l’un ou celui de vivre dans le passé et la difficulté d’adhérer aux nouvelles coutumes de l’autre, « His house » dresse aussi le portrait d’un monde occidental où il est difficile de s’intégrer.

L'immigration... autrement

 
Mais là où Remi Weekes fait fort, c’est dans la forme donnée à son récit et dans la manière efficace d’amener l’idée que les fantômes de notre passé vivent en nous et sont parfois plus effrayants que ceux que l’on pourrait côtoyer. Le besoin d’exorciser son passé et ses fêlures pour pouvoir recommencer à zéro et avancer s’illustrant à merveille dans la relation qui anime un homme et une femme brisés par ce qu’ils ont tous deux endurés.

Apparitions fantomatiques, allers et retours dans des scènes cauchemardesques, développement d’une folie et perte pied d’un quotidien dans lequel il faut déjà batailler s’invitent dans un scénario quelque peu classique mais savamment présenté. Exit le grand manoir victorien en piteux état, l’installation de son récit, le réalisateur la fait dans une maison de rangée de la banlieue londonienne. A la limite de l’insalubrité la demeure qui abrite le danger est bien loin des standards rencontrés et montre que l’horreur peut aussi s’installer dans un quotidien et un environnement que tout un chacun peut côtoyer.

Bonne pioche destinée aux amateurs de cinéma d’auteur ou déception pour fans de frissons ? Chacun aura sa propre réponse à cette question. Néanmoins, on ne peut que saluer l’approche originale qu’a eu Remi Weekes sur un sujet toujours d’actualité, celui de l’immigration.

Date de sortie sur Netflix : 30 octobre 2020
Durée du film : 1h33
Genre : Horreur/psychologique
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Hubie Halloween

10/28/2020

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Résumé du film 
: 
Hubie n'est pas très populaire dans sa ville du Massachusetts. Pourtant, cela n'arrête pas cet homme bon mais peureux de protéger la population le jour d'Halloween.

Note du film : 5/10 (par François)

Avis : Sorti sur Netflix le 7 octobre dernier, « Hubie Halloween » a le mérite d’être très clair avec le spectateur et de se présenter tel qu’il est vraiment. Ici, Adam Sandler ne vise rien d’autre qu’une énième pantalonnade qui surfe sur le thème d’Halloween afin de séduire les plus jeunes. Pour autant, ressent-on l’effroi que pourrait procurer un mauvais film ? Non, mais on en mesure vite les limites…
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Sous bien de ses aspects, le film de Steven Brill fait penser à certains films « à ambiance » des années 90 dans laquelle l’humour du personnage principal, sa marginalité, ses grimaces et autres maladresses faisaient partie intégrante du personnage principal qui parvenait à résoudre bien des mystères voire de remporter de beaux combats contre des créatures horrifiques.

Dans ce registre, difficile de ne pas repenser à la première comédie horrifique qui s’est servie d’Halloween pour asseoir son intrigue et propulser Jim Varney sur le devant de la scène. Avec « Ernest à la chasse aux monstres » on retrouvait déjà un personnage principal aux attitudes et à la voix singulières et une personnalité incomprise et pourtant très attachante. Ici, dans « Hubie Halloween », on trouve également un personnage foncièrement gentil, à la fois déluré et très bien tenu par son interprète Adam Sandler, qui, en anglais semble baragouiner bizarrement, un peu comme s’il était entravé par une « patate en bouche »…Etrange !  

Même si de profondes ressemblances rapprochent ces deux films, « Hubie Halloween » peut, quant à lui, se reposer sur un solide casting. C’est ainsi que vous serez sans doute amusés de retrouver de grands acteurs tels que Steve Buscemi, Ray Liotta et Rob Schneider dans des rôles qui leur vont très bien ! Plus surprenant encore, la participation de l’ancienne star de la NBA Shaquille O’Neal dans un rôle à sa mesure !

Finalement, l’intérêt du film est à aller chercher du côté de ce héros –tête à claque- convaincu dans sa mission, qu’une fête d’halloween réussie passera par lui ! Evidemment, tout ne se passera pas sans quelques frayeurs. Ainsi, la nuit venue, des disparitions auront lieu et ce sera au détective en herbe armé de son thermos multifonction de faire la lumière sur les étranges disparitions.
 
Oscillant constamment entre le sérieux et l’absurde, « Hubie Halloween », pourrait en refroidir certains, trop frileux à l’idée d’assister au cabotinage permanent de son interprète. Les autres pourraient laisser leurs cerveaux au vestiaire le temps de cette comédie d’Halloween qu’ils oublieront de toute façon très rapidement…

Date de sortie sur Netflix : 7 octobre 2020
Durée du film : 1h42
Genre : Comédie
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Rebecca

10/22/2020

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Résumé du film : Une toute jeune mariée s’installe dans l’impressionnant domaine de son époux où elle doit affronter l’inquiétante gouvernante et l’ombre obsédante d’une épouse défunte.
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Note du film : 5/10 (par Véronique)

Avis : Quatre vingt ans après sa première adaptation réalisée par Alfred Hitchcock, « Rebecca », le roman de Daphné du Maurier se voit rafraichi et porté à nouveau à l’écran par Ben Weathley, un réalisateur britannique apparemment peu inspiré.

​Aplatissant le récit et ne donnant aucun relief à ses comédiens principaux, sa version de « Rebecca » est certes très joli à regarder (ses décors, sa lumière, les lieux choisis nous plongent formidablement dans son époque) mais ne passionnera probablement pas les foules, la faute à une réinterprétation artificielle et sans audace d’un récit qui a pourtant le terreau de base pour faire grandir un thriller psychologique de belle envergure.​
Peu convaincus ou en tout cas très peu convaincants, Lily James (« Mamma Mia », « Baby Driver », « Yesterday ») et Armie Hammer (bientôt à l’affiche de « Mort sur le Nil » de Kenneth Branagh) se donnent le change sans y croire vraiment. Le couple formé à l’écran a beau être séduisant, il ne séduit que trop peu son public qui suit passivement l’histoire d’un couple sur lequel plane une présence fantomatique : celle de Rebecca.

Si le domaine de Manderley et son ambiance sauvage, austère et habitée par d’étranges secrets imprègne l’atmosphère du film d’un petit quelque chose d’inquiétant, le scénario de Jane Goldman, Joe Shrapnel et Anna Waterhouse ne permet cependant pas de le mesurer pleinement. Ses personnages trop lisses et fades (à l’exception de Kristin Scott Thomas), son absence de psychologie et sa réalisation mécanique et proprette font de « Rebecca » une relecture dispensable du roman initial. A défaut de revisiter le célèbre classique et lui apporter une profondeur, le long-métrage de Ben Weathley ne fait que le mettre au goût du jour mais sans lui apporter une quelconque saveur. N’est pas Hitchcock qui veut !
 
Date de sortie sur Netflix : 21 octobre 2020
Durée du film : 2h03
Genre : Thriller psychologique
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Les sept de Chicago

10/18/2020

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​Résumé du film
 : 
Lorsque la manifestation en marge de la convention démocrate de 1968 tourne à l'affrontement, ses organisateurs sont accusés de conspiration et d'incitation à la révolte.

Note du film : 8,5/10 (par François)

Avis : Fraichement débarqué sur la célèbre plateforme au « N » identifiable, « Les Sept de Chicago » est un film-procès comme on aimerait en voir plus souvent ! Porté par de brillants comédiens, une histoire folle (et hélas bien réelle) et par une technique infaillible (quelle photographie !), le film de Aaron Sorkin nous apparait comme un indispensable, un cas d’école pour qui s’intéresse au fonctionnement judiciaire ! Ni plus, ni moins !
En ce temps là…

Les désormais tristement célèbres émeutes de Chicago remontent à l’année 1968, époque où de nombreuses voix s’élevaient pour le retrait des troupes américaines du Vietnam. Mais cette année correspond également à l’assassinat de Martin Luther King. Au lendemain de cet événement, les premières émeutes éclataient dans les ghettos afro-américains pour enflammer très vite la ville entière. Au moins 10500 policiers furent envoyés pour protéger les pompiers dans certains quartiers sensibles. Bientôt, ce seront 6700 gardes nationaux qui seront dépêchés pour rejoindre leurs compagnons d’armes dans ce brasier à venir. La situation s’envenime rapidement à un point tel que le maire de la ville ordonne à la police de tirer pour tuer ceux qui tentent d’allumer un feu criminel ! Alors que les pillages et autres agressions continuent, les victimes sont toujours plus nombreuses. Onze afro-américains ont trouvé la mort et cinq cents personnes ont été blessées… C’est dans ce contexte extrêmement agité que la ville verra d’autres émeutes se profiler lors de la convention démocrate puisque le candidat anti-guerre Eugene McCarthy fut écarté au profit d’Hubert Humphrey, candidat pour l’élection présidentielle de 1968.

Un départ en fanfare

D’emblée, le décor est planté en présentant l’ensemble des protagonistes de cette farce judiciaire. Et le spectateur devra se montrer attentif s’il ne veut pas être quelque peu perdu par tous ces nouveaux visages à l’écran.  C’est que, aux Etats-Unis et lors du changement d’administration provoqué par la venue du nouveau président, tout le staff change afin de marquer la rupture politique. Et c’est précisément dans ces transformations profondes que les hautes sphères décident de faire tomber quelques têtes qui ont participé aux fameuses émeutes.

Parmi elles, un membre des Black Panther étranger à ces événements et des responsables pacifistes (membres de groupes estudiantins et autres militants non-violents) dont deux hippies ! A la barre, un juge que l’on sait totalement partial et acquis à la cause de l’accusation !

Pendant tout le temps de ce procès chaotique ressemblant à une chasse aux sorcières, nous suivons la reconstitution de cette extra-ordinaire affaire judiciaire. Le rythme rapide des débuts fait place à des temps nécessaires pour comprendre cette farce pénale et la sombre machination qui vise à enrayer « ces agitateurs » hostiles à la guerre du Vietnam ! Car précisément, tout l’enjeu est là ! Derrières les inculpés se trouve des idéaux de liberté et une volonté profonde de changement politique. En cela, le film du formidable scénariste Aaron Sorkin (« The Newsroom », « Le grand jeu ») est fabuleux d’audaces, de maitrise technique et de clarté scénaristique à condition d’être attentif aux enjeux et rebondissement présentés.

Visuellement somptueux, les « Sept de Chicago » est un film très bien reconstitué tant on se croirait véritablement évoluer dans les rue de Chicago. La réalisation, toujours parfaitement maitrisée, comprend une photographie qui captive et qui cultive, auprès des spectateurs, une fascination pour cette époque.

The Magnificent Seven (plus un !)

Et comme si cela ne suffisait pas, le film est porté par un casting enchanteur ! Jugez plutôt : Sacha Baron Cohen - méconnaissable et grandiose- ; Joseph Gordon Levitt ; Michael Keaton ;  Frank Langela dans le rôle du juge extrêmement partial ; John Caroll Lynch ; Eddie Redmayne (« Les Animaux Fantastiques ») ; Mark Rylance, et bien d’autres acteurs, peut-être moins connus, mais qui assurent parfaitement la défense !

Tiré d’une histoire vraie, ce film nous apparait aujourd’hui comme étant un cas d’école dans le domaine judiciaire et on se demande si certains éléments n’ont pas été extrapolés tant le procès fait songer à une caricature outrancière ou à une mauvaise plaisanterie d’un système judiciaire totalement défaillant et incompétent à être impartial! La justice est-elle aveugle ? Peut-être pas dans une république bananière, mais on pensait qu’aux Etats-Unis, nous n’aurions jamais vu cela ! Il faut croire que la société de 1968, malgré ses aspirations de libertés, était en proie à ses propres démons qu’il a fallu exorciser à la fois dans la rue, mais aussi dans un tribunal.

Quelle franche réussite ! Avec son film, Aaron Sorkin nous livre un film captivant, beau et terriblement bien joué ! Les acteurs semblent sortir leurs meilleures notes pour nous toucher au plus profond de notre être et atteindre notre conscience. Du tout grand Cinéma qui ne se refuse pas !

Date de sortie sur Netflix : 16 octobre 2020 
Genre : Drame judiciaire
Durée du film : 2h10
Titre original : The Trial of the Chicago 7
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Enola Holmes

9/24/2020

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Résumé du film : Sa mère ? Introuvable. Ses frères Sherlock et Mycroft ? Impuissants. Qu’importe, ce sera elle face au mystère
 
Note du film : 6/10 (par Véronique)

Avis : Mini Sherlock en puissance, sorte de Nancy Drew plongée à l’époque Victorienne, « Enola Holmes », la petite sœur du plus célèbre des détectives privés débarque sur Netflix pour le plus grand plaisir des jeunes abonnés.

Enola Game 

Adaptation des romans pour enfants écrits par Nancy Springer (et illustrés en bande dessinée depuis quelques années par Serena Blasco), « Enola Holmes », le film, reprend tous les ingrédients chers à l’univers de ce garçon manqué féministe dans l’âme et aussi ingénieux que les autres membres de sa famille.
Destiné à un jeune public, le long-métrage de Harry Bradbeer oscille entre comédie et enquête et trouve en Millie Bobby Brown une incarnation d’Enola Holmes des plus correcte. Mais si le film recèle quelques jolies trouvailles et s’inscrit dans la lignée des divertissements familiaux appréciés des petits et des grands, il n’en est pas moins paresseux et conventionnel. En effet, en brisant le 4ème mur dès sa scène d’ouverture, « Enola Holmes » ne cesse de vouloir nous inclure dans son récit. Si le procédé fonctionne par moments, sa redondance devient très vite pesante et contreproductive… Trop mécanique, l’apparition de la voix off dessert le film plus qu’il ne le sublime, expédiant l’intrigue de façon peu subtile.
 
Paresseux dans son adaptation scénaristique, le film mélange les genres et les sujets, permettant ainsi de mettre en image la filiation, la naissance d’une romance et la défense de droits politiques de se fondre dans une aventure dynamique. La condition des femmes et les actions des suffragettes dans l’Angleterre de la fin du XIXème siècle, le bousculement des mentalités et de la société, incarnées, entre autres, par une Helena Bonham Carter toujours excellente et fantasque, s’invitent adroitement dans cette enquête à double volets.
 
En explosant les stéréotypes et en brossant le portrait de femmes fortes, « Enola Holmes » cède également une place de choix aux scènes d’action portées avec adresse par Millie Bobby Brown ("Stranger Things", "Godzilla 2, le roi des monstres"). Si nous émettons quelques réserves sur le surjeu du personnage d’Enola, tempéré par la prestation plus sobre de Henry Cavill (Sherlock), contrebalancé par celui de Sam Clafin (Mycroft), beaucoup plus caricatural et éloigné du Mycroft de Conan Doyle que l’on connait, on reconnait que la jeune comédienne parvient à tirer son épingle du jeu et à garder une ligne de conduite appréciable bien que loin d’être mémorable. Sa psychologie étant sacrifiée sur l’autel d’explications off trop prégnantes, Enola la rebelle nous guide dans ses recherches sans peur et sans reproche, avançant tête baissée dans une enquête relativement bien ficelée.

Dans la même veine que « The Young Sherlock Holmes », « Enola Holmes » s’avère donc être un film sympathique et distrayant pour son public. Initialement prévu dans nos salles, il trouvera assurément sa place dans les salons familiaux où petits et grands s’offriront une relecture de l’univers enfantin de « La double disparation » de Nancy Springer, un premier volet à l’étalement numérique très présent, qui trouvera très certainement une suite cinématographique en cas de succès populaire sur nos petits écrans.

Date de sortie sur Netflix : 23 septembre 2020
Durée du film : 2h03
Genre : Aventure
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Le diable, tout le temps

9/22/2020

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Résumé du film : Knockemstiff, Ohio. Face à sa femme mourante, un homme désespéré, Willard Russell, tente le tout pour le tout. Il se tourne vers la religion. Ses prières vont petit à petit s'apparenter à des sacrifices dont Arvin, le fils du couple, pourrait être l'offrande ultime..

Note du film : 6/10 (par Véronique)

Avis : Meilleur livre de l’année 2012 pour le magazine Lire, roman poignant encensé par de nombreux lecteurs, « Le diable, tout le temps » de Donald Ray Pollock (sorti en 2011) se voit transposer à l’écran par Antonio Campos dans une production Netflix portée par un casting qui fait rêver : Bill Skarsgård, Robert Pattison, Tom Holland, Jason Clarke, Harry Melling, Eliza Scanlen et Mia Wasikowska voilà quelques exemples de noms issus d’univers différents présents à l’affiche du nouveau thriller du célèbre catalogue VOD.
Ses décors magnifiques, sa reconstitution minutieuse de l'époque et sa musique enivrante nous transportent au milieu du XXème siècle, dans le Midwest rural où la misère et la violence ont marqué bon nombre de villageois, de populations dévotes qui croient dur comme fer à leurs idées, qu’elles soient religieuses, spirituelles ou rituelles et s’y réfugient dans l’attente de trouver du réconfort et de se construire de meilleurs lendemains. L’Ohio et l’Ouest de la Virginie ne sont pas épargnés par la dureté de la vie et les drames : les hommes reviennent à peine de la Seconde Guerre mondiale que d’autres se préparent à celle du Vietnam, les jeunes filles cherchent de bon parti mais se font abusées par la naïveté… et le ciel semble en permanence plombé par les désillusions de la vie qui est loin de celle qu'ils ont rêvée.  

Au milieu de cet environnement austère et sombre vit Arvin, un jeune homme marqué par les drames familiaux (la maladie fulgurante de sa mère, le suicide d’un père qui a sombré dans la folie). Débrouillard, il tente tant bien que mal de préserver le peu de proches qu’il lui reste: sa grand-mère et son oncle mais aussi sa demi-sœur dont il a presque le même âge. Ravivant certains souvenirs, en refoulant d’autres, Arvin (Tom Holland) se cherche une place dans cette vie où les horreurs humaines se succèdent, où chaque destin bascule dans une tragédie sans nom, croisant la route d’hommes et de femmes perdus et tourmentés qui lui permettront de se rendre compte que le mal n’a jamais cessé de croître et d’exister.
 
Aussi sombre dans son intrigue que sublime dans sa photographie, « Le diable, tout le temps » mine le moral. La cruauté des hommes et la désolation omniprésente laissant peu de place à l’espoir, on suit à distance l’évolution de notre héros et les rencontres hasardeuses que la vie met sur son chemin. Si on apprécie grandement le jeu de ses acteurs et les efforts consentis à donner un côté « redneck » aux personnages inventés par Donald Ray Pollock, on ne parvient pas à entrer dans les multiples histoires de protagonistes qui apparaissent à nous comme autant de pièces d’un puzzle  sans couleur, ni à nous prendre d'empathie pour cette histoire qui manque cruellement de relief.

En évoquant l’Amérique et ses démons, Antonio Campos choisit de livrer une adaptation sombre mais aussi terne d’un matériau de base qui vaut visiblement la peine que l’on s’y plonge. Malheureusement, le résultat est aussi décevant que l’attente de découvrir ce film était grande... à tel point que ce film qui nous paraissait ambitieux finit par nous peser et à nous faire regretter de nous y être plongés. 
 
 
Date de sortie sur Netflix : 16 septembre 2020
Durée du film : 2h18
Genre : Thriller
Titre original :  The Devil All The Time
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Irremediable

9/17/2020

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​Résumé du film
 : Incapable d’accepter sa nouvelle vie en fauteuil, Angel nourrit une obsession mortelle pour la femme qui l’a abandonné et manigance une vengeance des plus sinistres

Note du film : 7/10 (par Véronique)

Avis : Thriller angoissant porté par un duo d’acteurs formidables (Déborah François et Mario Casas), « Irrémédiable » vient de faire sa sortie dans le catalogue Netflix. L’occasion de mesurer le savoir faire du réalisateur hispanique Carles Torras et de trembler face à l'horreur humaine que certaines situations peuvent engendrées.
Chez lui...

Anxiogène et efficace dans sa mise en scène, « Irrémédiable » s’inscrit à la perfection dans la lignée des films à huis clos qui, comme « Chez moi » (le film des frères Pastor dans lequel on retrouvait déjà Mario Casas, victime d’un détraqué), parviennent à nous glacer le sang et à montrer l’horreur humaine dans ce qu’elle a de plus glauque. Et cette fois, c’est l’histoire d’un urgentiste instable qui nous est raconté.

Possessif et extrêmement jaloux, Angel est victime d’un accident de la route et se retrouve cloué dans son fauteuil à attendre que sa douce fiancée Vanessa (Déborah François) revienne à la maison pour prendre soin de lui. La difficulté de concevoir un enfant avant ce dramatique incident, sa jalousie excessive et la liberté dont jouit sa compagne de vie ont rendu austère cet homme antipathique dont on nous brosse un portrait peu élogieux dès l’ouverture du film. Ne reculant devant rien pour garder à ses côtés celle qu’il voit comme la femme de sa vie, le jeune tétraplégique déraille un peu plus jusqu’à ce qu’il commette l’irréparable.
 
Brillant dans sa construction scénaristique et dans sa mise en scène, « Irrémédiable » est un film sombre, pesant et anxiogène dans lequel on s’enfonce un peu plus à chaque pas tordu entrepris par un Angel inquiétant et agaçant. Son besoin irrépressible de posséder les choses et les personnes (à l’instar des objets volés sur les scènes ou les corps des victimes dont il avait la charge dans son métier) étant plus fort que n’importe quelle autre émotion, Angel, jeune homme totalement égocentré et d’une fierté sans borne, semble totalement déconnecté de sa réalité au point de ne pas mesurer la gravité des actes qu’il s'apprête à engendrer.

Interprété à merveille par un Mario Casas que l’on aime détester, le personnage principal du film de Carles Torras n’a aucune limite, aucune empathie et aucun recul ce qui n’en finit pas de nous horrifier. Face à lui, on ne peut qu’apprécier le jeu d’une Déborah François efficace dans son rôle de victime asservie et brisée, une comédienne belge qui ne cesse de nous étonner par le choix de ses films et le charisme qu’elle parvient à dégager.

Haletant et angoissant, « El practicante » dans la langue de Cervantès est un thriller psychologique efficace qui saura satisfaire les amateurs des films du genre !
 
Date de sortie sur Netflix : 16 septembre 2020
Durée du film : 1h34
Genre : Thriller
Titre original : El practicante
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Code 8

8/27/2020

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Résumé du film :Dans un monde où 4% de la population est née avec des pouvoirs surnaturels, et où ces personnes sont discriminées et traquées sans relâche, Connor se bat pour payer les soins hospitaliers de sa mère gravement malade. Et puisque trouver un travail est extrêmement compliqué dans cette société méfiante, le jeune homme n’aura d’autres choix que de croiser la route de personnes peu recommandables pour accomplir les basses besognes.
​
Note du film : 6/10 (par François)

Avis : Lorgnant sur le papier du côté des « X-men », le film de Jeff Chan, confirme bien vite nos premières impressions. La dimension sociale, bien que pouvant être davantage développée, nous permet de suivre avec attention ce film estampillé Netflix.​
Dans une réalité alternative, nos villes modernes ont été bâties grâce à la sueur d’individus extraordinaires disposant de pouvoirs spéciaux. Alors que certains disposent d’une force prodigieuse, d’autres peuvent contrôler le feu, l’électricité ou bien d’autres éléments encore. Classés en fonction de leurs attributs et de leurs potentiels de destruction, ces êtres extraordinaires sont mal considérés par une société qui les a peu à peu remplacés par des machines. Et lorsque démarre l’intrigue, toute la question est de connaitre la direction que devra prendre la société face à ce que beaucoup considèrent comme une menace galopante.

Abandonnés par un système qui ne les reconnait plus en tant qu’individus de pleins droits, ces mutants sont fichés et contrôlés en permanence par la police.  Les jobs honnêtes deviennent rares et Connor (convaincant Robbie Amell) n’a d’autre choix que d’accepter de rejoindre l’équipe d’un baron de la drogue pour permettre à sa mère de recevoir les soins de santé adéquats.

Convenu mais pas déplaisant pour autant, « Code 8 », fait partie des films distrayants du catalogue Netflix, de ceux qui ne marqueront certes pas les esprits, mais qui permettent toutefois de passer un bon moment. Pourquoi me demanderez-vous ? Tout d’abord, parce que l’intrigue bien qu’agréable, a été mainte fois traitée au cinéma avec plus de réussite. Ensuite, parce que nous sentons venir à des kilomètres les éventuels rebondissements d’un scénario qui ne surprend jamais. Néanmoins, le film est à la fois bien joué- mention spéciale pour Garrett (excellent Stephen Amell – le héros de la série « Arrow »), le partenaire du héros, qui est également son propre cousin à la vie. Heureusement, la réalisation n’est pas en reste et celle-ci fera le pari d’être relativement posée afin de ne pas brusquer le spectateur.

Vous l’aurez compris, avec ce « Code 8 », tous les signaux sont au vert pour un spectacle certes convenu mais de qualité et c’est bien là l’essentiel !
 
Date de sortie sur Netflix : 14 janvier 2020
Durée du film: 1h38

Genre : thriller de science-fiction
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