Interview de Geneviève Galéa
Discrète dans la vie comme au cinéma, Geneviève Galéa, la maman d’Emmanuelle Béart, fut l’une des rares « filles de cinéma » de Louis de Funès. Elle a renoué avec ses racines belges et a choisi la belle région thudinienne pour cadre de vie depuis une dizaine d’années. Cette semaine, elle a accepté de revenir sur ses brèves années de cinéma en évoquant ses souvenirs mais aussi quelques personnes importantes de sa vie.
Thomas : Madame Galéa, revenons sur vos débuts au cinéma.
Geneviève Galéa : Avant « La vendetta », j’avais tourné « Les petits chats » de Jacques R. Villa. C’était une histoire d’enfants interdite aux moins de 18 ans. Le film était excellent mais n’a pas eu de carrière. Thomas : A la même période il y a eu aussi « Une grosse tête ». Geneviève Galéa : Je suis tombée dessus un jour et je ne me rappelais pas avoir tourné ce film. J’avais un grand ami qui s’appelait Eddie Constantine chez qui j’allais tout le temps. |
Il m’avait fait cadeau d’un cheval. Un jour, il m’a invitée à tourner une figuration et j’ai fait deux jours dans un karting avec Georges Poujouly, l’acteur de « Jeux interdits ».
Thomas : Comment êtes-vous arrivée dans le cinéma ?
Geneviève Galéa : J’habitais Nice avec ma maman qui était Grecque. Mon papa était Belge. On allait au festival de Cannes et un jour, comme dans un conte de fées, j’ai été arrêtée par un monsieur sur la Croisette qui m’a demandé si je voulais faire du cinéma…J’ai répondu oui mais ce n’était pas du tout mon idée car je voulais être danseuse classique. Il était producteur d’un film dans lequel devait jouer Marie Laforêt mais elle venait de signer pour un autre film avec Louis Malle…Un film qu’elle n’a jamais fait d’ailleurs. Le jeune metteur en scène avait perdu sa vedette et il était l’assistant de François Chalais au Festival de Cannes. On a donc fait des essais, François Chalais m’a fait passer à la télévision, on a signé pour ce film. A l’époque, j’attirais les journaux comme des mouches ! On m’avait fait jurer de rester incognito, je ne devais pas être vue jusqu’au tournage, etc. Un jour, je suis allée me promener à Saint-Tropez et je me suis retrouvée quelques jours plus tard avec ma photo pleine page dans « Jours de France », prise par quelqu’un que je ne connaissais pas. Dans un autre journal ensuite, la quatrième de couverture en pleine page où on titrait « la sauvageonne des vacances »… J’ai été grondée par le metteur en scène et par le producteur alors que je n’y étais pour rien ! Je suis ensuite allée à Paris. Je n’avais pas l’habitude du climat parisien et j’ai souffert le martyre sur une île de la Marne…Le pauvre opérateur Thirard me mettait des journaux dans le dos pour que je résiste au froid. J’ai vécu le cauchemar pour tourner ce film qui n’a malheureusement pas eu de chance puisqu’il n’est pas sorti. (NDLR : Les petits chats a été censuré en France en 1960 et est sorti aux Etats-Unis en 1962).
Thomas : On en vient à « La vendetta », de Jean Chérasse. Le film a eu un petit succès avec un peu plus d’un million d’entrées…
Geneviève Galéa : A sa sortie, ça a été un four…J’ai pensé que je portais la poisse au cinéma ! (rires)
Thomas : Quel souvenir gardez-vous de ce tournage ?
Geneviève Galéa : « La vendetta », ça a d’abord été un mois de tournage en Corse sans de Funès car il jouait « Oscar » au théâtre donc il était booké tous les soirs au théâtre. Un mois avec Francis Blanche, Jean Lefebvre, Rosy Varte et Blavette…Ca a été extraordinaire. Un Festival de rire. On a ri et je crois que je n’ai jamais autant ri de ma vie ! La femme de Francis Blanche était morte de rire dès que son mari ouvrait la bouche…Ensuite on est rentrés à Paris puis on a fait deux semaines en studio avec de Funès qui au départ était un peu l’angoisse du metteur en scène Jean Chérasse. Louis de Funès était très cher- déjà – beaucoup plus que Francis Blanche et Jean Lefebvre. Il fallait donc compresser le temps de tournage pour cette raison-là et le soir, c’était impératif, il fallait qu’il soit rentré 2 heures avant l’ouverture du rideau pour qu’il ait le temps de se reposer. Au départ, tout le monde était très angoissé et je suis revenue de Bastia avec une otite. Je souffrais le martyre et le metteur en scène ne voulait pas que j’aille voir un otorhino étant donné que j’étais de tous les plans de contrechamp de Louis de Funès. On a commencé à tourner en studio et c’était évident que je souffrais, ça se voyait. Alors, de Funès qui me connaissait depuis quelques heures dit : « Mais qu’est-ce qu’elle a la petite ? » Et Francis Blanche lui répond : « Elle a une otite ». « Et pourquoi elle ne va pas se faire soigner ? », rétorque de Funès. « Eh bien, parce que Jean Chérasse n’est pas d’accord ». Alors il a appelé son chauffeur, il a appelé son otorhino et il a dit : « Tant qu’elle n’est pas allée voir mon otorhino et qu’elle n’est pas soulagée, j’arrête le tournage ». Ensuite, pendant ces deux semaines, il a été comme un papa avec moi alors qu’on ne se connaissait pas. Il m’a donné des places pour aller le voir dans « Oscar » au théâtre puis je l’ai revu des années plus tard quand il tournait les gendarmes puisque je vivais dans le midi. Il se souvenait de moi, il se souvenait que mon frère était pilote, il se souvenait de tout…Une mémoire de dingue !
Thomas : Comment êtes-vous arrivée dans le cinéma ?
Geneviève Galéa : J’habitais Nice avec ma maman qui était Grecque. Mon papa était Belge. On allait au festival de Cannes et un jour, comme dans un conte de fées, j’ai été arrêtée par un monsieur sur la Croisette qui m’a demandé si je voulais faire du cinéma…J’ai répondu oui mais ce n’était pas du tout mon idée car je voulais être danseuse classique. Il était producteur d’un film dans lequel devait jouer Marie Laforêt mais elle venait de signer pour un autre film avec Louis Malle…Un film qu’elle n’a jamais fait d’ailleurs. Le jeune metteur en scène avait perdu sa vedette et il était l’assistant de François Chalais au Festival de Cannes. On a donc fait des essais, François Chalais m’a fait passer à la télévision, on a signé pour ce film. A l’époque, j’attirais les journaux comme des mouches ! On m’avait fait jurer de rester incognito, je ne devais pas être vue jusqu’au tournage, etc. Un jour, je suis allée me promener à Saint-Tropez et je me suis retrouvée quelques jours plus tard avec ma photo pleine page dans « Jours de France », prise par quelqu’un que je ne connaissais pas. Dans un autre journal ensuite, la quatrième de couverture en pleine page où on titrait « la sauvageonne des vacances »… J’ai été grondée par le metteur en scène et par le producteur alors que je n’y étais pour rien ! Je suis ensuite allée à Paris. Je n’avais pas l’habitude du climat parisien et j’ai souffert le martyre sur une île de la Marne…Le pauvre opérateur Thirard me mettait des journaux dans le dos pour que je résiste au froid. J’ai vécu le cauchemar pour tourner ce film qui n’a malheureusement pas eu de chance puisqu’il n’est pas sorti. (NDLR : Les petits chats a été censuré en France en 1960 et est sorti aux Etats-Unis en 1962).
Thomas : On en vient à « La vendetta », de Jean Chérasse. Le film a eu un petit succès avec un peu plus d’un million d’entrées…
Geneviève Galéa : A sa sortie, ça a été un four…J’ai pensé que je portais la poisse au cinéma ! (rires)
Thomas : Quel souvenir gardez-vous de ce tournage ?
Geneviève Galéa : « La vendetta », ça a d’abord été un mois de tournage en Corse sans de Funès car il jouait « Oscar » au théâtre donc il était booké tous les soirs au théâtre. Un mois avec Francis Blanche, Jean Lefebvre, Rosy Varte et Blavette…Ca a été extraordinaire. Un Festival de rire. On a ri et je crois que je n’ai jamais autant ri de ma vie ! La femme de Francis Blanche était morte de rire dès que son mari ouvrait la bouche…Ensuite on est rentrés à Paris puis on a fait deux semaines en studio avec de Funès qui au départ était un peu l’angoisse du metteur en scène Jean Chérasse. Louis de Funès était très cher- déjà – beaucoup plus que Francis Blanche et Jean Lefebvre. Il fallait donc compresser le temps de tournage pour cette raison-là et le soir, c’était impératif, il fallait qu’il soit rentré 2 heures avant l’ouverture du rideau pour qu’il ait le temps de se reposer. Au départ, tout le monde était très angoissé et je suis revenue de Bastia avec une otite. Je souffrais le martyre et le metteur en scène ne voulait pas que j’aille voir un otorhino étant donné que j’étais de tous les plans de contrechamp de Louis de Funès. On a commencé à tourner en studio et c’était évident que je souffrais, ça se voyait. Alors, de Funès qui me connaissait depuis quelques heures dit : « Mais qu’est-ce qu’elle a la petite ? » Et Francis Blanche lui répond : « Elle a une otite ». « Et pourquoi elle ne va pas se faire soigner ? », rétorque de Funès. « Eh bien, parce que Jean Chérasse n’est pas d’accord ». Alors il a appelé son chauffeur, il a appelé son otorhino et il a dit : « Tant qu’elle n’est pas allée voir mon otorhino et qu’elle n’est pas soulagée, j’arrête le tournage ». Ensuite, pendant ces deux semaines, il a été comme un papa avec moi alors qu’on ne se connaissait pas. Il m’a donné des places pour aller le voir dans « Oscar » au théâtre puis je l’ai revu des années plus tard quand il tournait les gendarmes puisque je vivais dans le midi. Il se souvenait de moi, il se souvenait que mon frère était pilote, il se souvenait de tout…Une mémoire de dingue !
Thomas : Quels ont été vos rapports de comédiens sur le tournage ?
Geneviève Galéa : Je ne sais pas s’il me considérait comme une comédienne. De toute façon, ce tournage pour lui, ce n’était pas exceptionnel. Quand je suis allée voir « Oscar », j’ai remarqué que pas mal de répliques qu’il disait sur scène, il les avait balancées dans le film ! (rires) C’est lui qui choisissait ce qu’il disait dans le film, il n’y avait pas de dialogue imposé pour lui ! Thomas : Y avait-il des instants d’improvisation entre vous ? Geneviève Galéa : Non. Lui, oui. Moi j’étais intimidée. Bien que j’étais plus intimidée par Francis Blanche qui était à l’époque, pour moi, quelqu’un de plus important. Thomas : Demandait-il à refaire des prises ? |
Geneviève Galéa : Non, c’était presque tout d’un premier jet. Il savait qu’il fallait faire vite.
Thomas : On peut dire que vous êtes une des rares filles de Louis de Funès à l’écran !
Geneviève Galéa : Oui, avec Geneviève Grad. Deux G.G. !
Thomas : On peut dire que vous êtes une des rares filles de Louis de Funès à l’écran !
Geneviève Galéa : Oui, avec Geneviève Grad. Deux G.G. !
Thomas : Vous gardez donc un très bon souvenir de lui.
Geneviève Galéa : Oui. Pendant le tournage d’un gendarme, on a vraiment eu le temps de discuter sur la place des Lices à Saint-Tropez, de façon très très amicale. Il n’avait pas changé ! J’ai rencontré des gens qui disaient qu’il était désagréable. Moi, j’ai vu quelqu’un de très gentil et très facile à vivre.
Thomas : Vous tournez « Les Carabiniers » de Jean-Luc Godard qui reste votre dernier film en 1963.
Geneviève Galéa : Un autre cauchemar…Ensuite, je me suis retrouvée enceinte de ma fille Emmanuelle et j’ai refusé « L’homme de Rio ». On m’a dit : « Tu n’aurais pas dû garder le bébé ». Moi qui me trouvais mauvaise actrice, ayant fait Emmanuelle Béart, j’ai pensé que ça aurait été une erreur de casting de supprimer Emmanuelle Béart…(rires)
Thomas : Vous avez fait un trait assez vite sur votre carrière cinématographique.
Geneviève Galéa : J’ai carrément dit : « ce métier, je ne l’aime pas ». Mon truc, c’était de danser. Et j’ai eu l’occasion de faire des photos de mode où j’ai trouvé mon bonheur car j’avais la liberté de travailler quand je voulais avec qui je voulais, je ne restais pas des heures à attendre qu’on me téléphone.
Thomas : Vous mettez donc un terme à cette carrière et une vingtaine d’années plus tard, celle de votre fille Emmanuelle explose…N’aviez-vous pas une certaine crainte en la voyant prendre une voie que vous aviez-vous-même quittée ?
Geneviève Galéa : J’aurais voulu qu’elle fasse tout sauf actrice ! Mais pour elle, ce n’était pas possible. Depuis l’âge de 12-13 ans, elle voulait faire ça. Elle avait eu un tout petit rôle dans « La course du lièvre à travers les champs » de René Clément. Ensuite, le film « Demain les mômes » a été fait pour elle. Quand j’étais enceinte d’elle, Guy et moi avions rencontré un couple avec qui nous avions sympathisé. C’était Jean Pourtalé. Douze ans après, Jean Pourtalé m’appelle pour me dire qu’il avait écrit un rôle pour Emmanuelle ! Il avait sans doute trouvé que Guy et moi, ça ne devait pas être mal ! (rires) Ce rôle, c’est Manon quelques années avant…
Thomas : « Manon des sources » est un film remarquable…
Geneviève Galéa : Emmanuelle avait tourné « L’amour en douce » avant « Manon des sources », un rôle de semi-mondaine à l’opposé. Daniel (Auteuil) a eu du mal à l’imposer auprès de Claude Berri qui avait vu « L’amour en douce » et ne l’imaginait pas du tout en Manon…
Thomas : On ne vous a jamais proposé de renouer avec le cinéma pour interpréter la mère de votre propre fille ?
Geneviève Galéa : Non, jamais.
Thomas : Vous en auriez envie ?
Geneviève Galéa : Peut-être. J’essaierais !
Thomas : On peut lancer un appel aux producteurs !
Geneviève Galéa : Ce serait drôle !
Thomas : Un petit mot sur feu monsieur Guy Béart dont on célèbre le 90ème anniversaire cette année avec plusieurs hommages cd notamment.
Geneviève Galéa : Pour moi, Guy, c’est le meilleur poète et le meilleur chanteur. Je suis restée une fan inconditionnelle de Guy. Et puis, nous sommes restés très très amis. Il y a eu beaucoup de tendresse entre nous. Quand il est mort, ma dernière fille est allée vivre dans sa maison en attendant qu’elle soit vendue. Je me suis ré-imprégnée totalement de Guy à ce moment-là. Je n’ai pas vécu longtemps avec lui. On a vécu la naissance d’Emmanuelle ensemble, on s’aimait profondément mais on n’a pas réussi à vivre ensemble.
Thomas : Vous partagez votre vie entre la Belgique et la France. Ce n’est pas difficile en cette période ?
Geneviève Galéa : Quand je suis confinée, je suis confinée chez mes enfants, à Paris ! Maintenant, on n’a plus le droit d’y aller mais ça va, j’ai eu ma dose. J’ai l’impression d’être en vacances en Belgique !
Geneviève Galéa : Oui. Pendant le tournage d’un gendarme, on a vraiment eu le temps de discuter sur la place des Lices à Saint-Tropez, de façon très très amicale. Il n’avait pas changé ! J’ai rencontré des gens qui disaient qu’il était désagréable. Moi, j’ai vu quelqu’un de très gentil et très facile à vivre.
Thomas : Vous tournez « Les Carabiniers » de Jean-Luc Godard qui reste votre dernier film en 1963.
Geneviève Galéa : Un autre cauchemar…Ensuite, je me suis retrouvée enceinte de ma fille Emmanuelle et j’ai refusé « L’homme de Rio ». On m’a dit : « Tu n’aurais pas dû garder le bébé ». Moi qui me trouvais mauvaise actrice, ayant fait Emmanuelle Béart, j’ai pensé que ça aurait été une erreur de casting de supprimer Emmanuelle Béart…(rires)
Thomas : Vous avez fait un trait assez vite sur votre carrière cinématographique.
Geneviève Galéa : J’ai carrément dit : « ce métier, je ne l’aime pas ». Mon truc, c’était de danser. Et j’ai eu l’occasion de faire des photos de mode où j’ai trouvé mon bonheur car j’avais la liberté de travailler quand je voulais avec qui je voulais, je ne restais pas des heures à attendre qu’on me téléphone.
Thomas : Vous mettez donc un terme à cette carrière et une vingtaine d’années plus tard, celle de votre fille Emmanuelle explose…N’aviez-vous pas une certaine crainte en la voyant prendre une voie que vous aviez-vous-même quittée ?
Geneviève Galéa : J’aurais voulu qu’elle fasse tout sauf actrice ! Mais pour elle, ce n’était pas possible. Depuis l’âge de 12-13 ans, elle voulait faire ça. Elle avait eu un tout petit rôle dans « La course du lièvre à travers les champs » de René Clément. Ensuite, le film « Demain les mômes » a été fait pour elle. Quand j’étais enceinte d’elle, Guy et moi avions rencontré un couple avec qui nous avions sympathisé. C’était Jean Pourtalé. Douze ans après, Jean Pourtalé m’appelle pour me dire qu’il avait écrit un rôle pour Emmanuelle ! Il avait sans doute trouvé que Guy et moi, ça ne devait pas être mal ! (rires) Ce rôle, c’est Manon quelques années avant…
Thomas : « Manon des sources » est un film remarquable…
Geneviève Galéa : Emmanuelle avait tourné « L’amour en douce » avant « Manon des sources », un rôle de semi-mondaine à l’opposé. Daniel (Auteuil) a eu du mal à l’imposer auprès de Claude Berri qui avait vu « L’amour en douce » et ne l’imaginait pas du tout en Manon…
Thomas : On ne vous a jamais proposé de renouer avec le cinéma pour interpréter la mère de votre propre fille ?
Geneviève Galéa : Non, jamais.
Thomas : Vous en auriez envie ?
Geneviève Galéa : Peut-être. J’essaierais !
Thomas : On peut lancer un appel aux producteurs !
Geneviève Galéa : Ce serait drôle !
Thomas : Un petit mot sur feu monsieur Guy Béart dont on célèbre le 90ème anniversaire cette année avec plusieurs hommages cd notamment.
Geneviève Galéa : Pour moi, Guy, c’est le meilleur poète et le meilleur chanteur. Je suis restée une fan inconditionnelle de Guy. Et puis, nous sommes restés très très amis. Il y a eu beaucoup de tendresse entre nous. Quand il est mort, ma dernière fille est allée vivre dans sa maison en attendant qu’elle soit vendue. Je me suis ré-imprégnée totalement de Guy à ce moment-là. Je n’ai pas vécu longtemps avec lui. On a vécu la naissance d’Emmanuelle ensemble, on s’aimait profondément mais on n’a pas réussi à vivre ensemble.
Thomas : Vous partagez votre vie entre la Belgique et la France. Ce n’est pas difficile en cette période ?
Geneviève Galéa : Quand je suis confinée, je suis confinée chez mes enfants, à Paris ! Maintenant, on n’a plus le droit d’y aller mais ça va, j’ai eu ma dose. J’ai l’impression d’être en vacances en Belgique !