Abigail

Résumé du film : Après avoir kidnappé une jeune danseuse de 12 ans, fille d’une puissante figure de la pègre, un groupe de criminels doit la surveiller toute une nuit pour pouvoir récupérer une rançon de 50 millions de dollars. Dans une maison isolée, les ravisseurs disparaissent l’un après l’autre et découvrent avec horreur qu’ils sont enfermés avec une jeune fille pas très normale.
 
Note du film : ★★ (par Véronique)
 
Avis : On avait adoré leur « Wedding nightmare » et un peu moins leurs versions de « Scream ». Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett nous reviennent, dans une version blu-ray techniquement irréprochable, avec un nouvelle comédie d’horreur jouissive : « Abigail ». 

 la croisée entre film de vampire revisité et comédie loufoque totalement assumée, leur dernier long-métrage surprend autant qu’il amuse, parvenant par moments à rendre inquiétante la demeure où sont enfermés six malfrats et une petite fille à l’air angélique.

​Parfois prévisible, souvent risible, « Abigail » parvient à jouer avec les codes des films de monstres, s’en moquant gentiment et parvenant à les inclure dans un scénario loufoque qui, part ses twists, ne nous laissent jamais nous reposer sur nos gousses d’ail. Son casting matche à merveille, la jeune Alisha  Abigail  Weir nous bluffe de bout en bout, l’atmosphère inquiétante nous gagne au fil du temps, bref, on se prête au jeu de cette petite folie horrifique originale et dans la même veine que son « Ready or not ».
 
A toutes celles et tous ceux qui adhèrent à ce genre de proposition hybride, nous recommandons « Abigail » qui, hormis dans ses toutes dernières scènes un chouïa too much, signe le presque sans faute. Parfait pour une soirée d’Halloween entre potes !
 
► Le son et l’image
 
Sa très belle qualité audio et image font de la vision d’ « Abigail » un vrai plaisir ne souffrant d’aucune fioriture. Les noirs sont effectivement très sombres, la pénombre toujours lisible à l’écran, les tons plus clairs sont lisses de leur côté, l’image signe le sans faute là où d’autres films du genre ont parfois du mal à gérer l’alternance clair-obscur.
 
Côté son, que l’on visionne le film en VF ou en VO sous-titrée (notre choix préféré), l’encodage son est très qualitatif lui aussi. La musique n’écrase jamais les dialogues, les bruitages sont particulièrement bien audibles (mentions spéciales pour les bruits de bas hyper immersifs), c’est un régal de bénéficier de ce Dolby 7.1 nous immergeant (presque) comme si nous étions dans notre salle ciné préférée.
 
► Les bonus
 
Doté de ses traditionnels commentaires audios, les bonus de Abigail sont nombreux et généreux. D’une totalité de près de 40 minutes, les différentes suggestions vont tout aussi bien lorgner du côté du bêtisier que de celui des coulisses intéressantes et passionnantes.
 
Aussi, après trois scènes supprimées et/ou prolongées (6’ 52) comprenant un  entrainement de ballet sur la scène (2’27) , la rencontre des personnages de Joey et Dean (1’30) et une longue scène exposant Joey, Abigail et son père, scène rallongée qui aurait mérité d’être présente dans sa globalité dans le film de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, nous nous lançons dans un long bêtisier de 10 minutes.
 
Laissant sa place à un « Bain de sang » de 7 minutes qui reprennent les confidences des acteurs, des réalisateurs, costumière, équipe technique, producteur sur les effets décoratifs et spéciaux mis en place pour donner ce rendu sanguinolent, ce bonus présente aussi les pompes à sang, les tuyaux dissimulés mais aussi les différentes sortes de sang disponibles pour le rendu. N’oubliant pas d’évoquer les arrangements informatiques ajoutés au montage, cette partie des coulisses de film se veut presque pédagogique et constitue un régal pour les fans de secrets de tournage de film.
 
Autres contenus très agréables à suivre, celui intitulé « Des chasseurs à traquer »  (5’30) permet aux acteurs, co-scénaristes, réalisateurs de se confier sur le choix du casting (sans faute), les personnages du film, leurs traits de caractère et leur « fonction » ainsi que leur complicité. On voit aussi comment la bande des « six » ont dû apprendre à conduire vite, à danser, à manier les armes de façon réaliste, un bonus très bienveillant.
 
Mais que serait « Abigail » sans son héroïne principale ?  « Devenir un chasseur en tutu » (4’30) est, de son côté, entièrement consacré à l'actrice Alisha Weir, la fameuse Abigail du film. Chorégraphe Belinda Murphy, costumier, coiffeur, prothésiste, réalisateurs, autres acteurs, l’équipe complète ainsi que la comédienne explique comment ils ont vécu le passage de la petite fille kidnappée à ce vampire glaçant ! Très intéressant !
 
Enfin, parce que le film n’aurait jamais vu le jour sans son duo de réalisateurs Matt et Tyler (5’40) , le dernier bonus à proprement parler nous font partir à la rencontre des réalisateurs Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett (mais aussi le producteur, le co-scénariste et les acteurs) qui nous expliquent comment ils ont accueilli la lecture du script d’ « Abigail », le plaisir qu’ils ont eu d’enfin tourner les scènes avec Abigail en mode vampire.  

Ce bonus est également l’occasion d’avoir le retour du casting sur le travail du duo de metteurs en scène extrêmement sympathiques mais aussi de mesurer l’ambiance fun du tournage, un petit plaisir coupable qui se regarde le sourire aux lèvres.

​Genre : Horreur/comédie
Durée du film :  1h 49
Durée des bonus : +/- 40 minutes