Résumé du film : Après une série de meurtres qui ressemblent étrangement à ceux de Jigsaw, le tueur au puzzle, la police se lance à la poursuite d'un homme mort depuis plus de dix ans. Un nouveau jeu vient de commencer... John Kramer est-il revenu d'entre les morts pour rappeler au monde qu'il faut sans cesse célébrer la vie, ou bien s'agit-il d'un piège tendu par un assassin qui poursuit d'autres ambitions ? Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : Vous reprendrez bien un peu de « Saw » en ce jour d’Halloween ? Si le huitième volet de la célèbre saga n’est pas estampillé d’un beau VIII mais rebaptisé « Jigsaw », le concept n’a absolument pas changé. Prenez quelques victimes, enfermez-les ensemble, soumettez-les à des épreuves douloureuses et saupoudrez le tout de tortures physiques et mentales et vous obtenez un « Saw » digne de ce nom. Dans ce nouvel opus, tout y est, pour le plus grand plaisir (machiavélique) de ses courageux spectateurs. Public averti, vous voilà prévenu : au vu des nouveaux événements, il semblerait que John Kramer soit revenu… Scénariste, réalisateurs, l’équipe a totalement changé mais l’esprit des « Saw » n’en est pas pour autant écartée. Seule la musique culte de Charlie Clouser reste la même et ravive nos souvenirs telle une madeleine de Proust … au goût de fer. Et qui dit nouvelle équipe dit nouveaux personnages. Exit Amanda Young, Mark Hoffman et Jill Tuck, certains étant antérieurement morts sous nos yeux. Ici, remise à zéro de tous les compteurs : nouvelle histoire, nouvelles victimes, nouveaux pièges. Seule l’ombre de John Kramer plane au-dessus des enquêteurs. Si certains protagonistes semblent se connaître, nous ne le découvrons qu’au fil de l’enquête et du nouveau jeu pervers qui s’abat sur des proies choisies pour des raisons a priori évidentes. Par contre, si vous connaissez quelque peu les mécanismes des autres épisodes de « Saw », la surprise ne sera sans doute pas totale. A force d’abuser de faux twist, les scénaristes finissent par nous amuser plus que nous étonner. Surfant sur un condensé de ce que l’on a pu voir ces treize dernières années, « Jigsaw » parvient néanmoins insuffler un stress omniprésent. Honnête continuité de la saga, « Jigsaw » célèbre surtout les dix ans de la mort du plus effroyable psychopathe que le cinéma d’horreur ait jamais compté : John Kramer. Et si le cauchemar n’avait pas fini de se répéter ? ► Les bonus Passionné de l’univers de « Saw » ? Ca tombe plutôt bien car la version Blu-Ray regorge de bonus intéressants. Nous replongeant dans la saga toute entière, nous faisant faire connaissance avec les producteurs, acteurs et réalisateurs du dernier film, ils sont bien sûr à voir après la vision de « Jigsaw » si vous voulez éviter les spoilers…
C’est que Jason Ehl, accessoiriste attitré, a toujours eu de belles idées : piège à ours, piège à ange, les différents pièges (et notamment ceux du dernier « Jigsaw ») nous sont présentés de façon non linéaire : seringues, carabine, toupie, etc. vous approcherez de près les mécanismes les plus fous qui font tout le sel de la saga. Mais la partie la plus intéressante du Blu-Ray est sans conteste celle consacrée à « L’héritage de Jigsaw ». Durant plus d’une heure « Je parle pour les morts » reprend de nombreux chapitres. Ces huit petits bonus, très intéressants, nous entraînent ainsi dans des séquences distinctes présentant des aspects différents de la saga entière ou du dernier né : « Jigsaw » L’équipe de la maison de production comme les spectateurs peuvent se questionner sur la « nécessité » de refaire un énième opus. Dans « Un nouveau jeu », les producteurs expliquent qu’après avoir fait sept films en sept ans, il était indispensable de faire une petite pause. C’est ainsi que rien n’a été réalisé durant plusieurs années jusqu’à ce que les frères Spierig entrent dans la danse. Mais comment garder l’essence de « Saw » et s’adresser à la fois aux fans du genre et aux curieux qui n’ont peut-être jamais vus un seul film de la licence en salles ? C’est tout l’enjeu de ce « Jigsaw », qui se veut moins gore et surfe sur la vague du thriller, à l’instar du premier opus. Hommages et clins d’œil ponctuent d’ailleurs ce nouveau film où chacun retrouvera ce qu’il a aimé précédemment.
Au même titre que vous en apprendrez bien plus sur les personnages principaux et secondaires de « Jigsaw » dont les interprètes n’ont pas choisis au hasard. Pour former un groupe, il faut que chacun ait des forces et des faiblesses et « La loi du plus fort » nous le présente bien. Découvrant les coulisses du tournage et écoutant les impressions de ses acteurs, on apprend ainsi que ceux-ci n’ont reçu la fin du scénario qu’après avoir commencer le tournage. La surprise n’est ainsi pas réservée qu’aux spectateurs et l’équipe toute entière a pu apprécier le génie de la révélation finale. Bien sûr la philosophie de « Saw », est aussi importante que ses décors ou son scénario en béton. Pour que le liant soit optimal, scénaristes et réalisateurs n’ont pas hésité à s’introduire dans les brèches laissées par les autres opus pour en créer un nouveau de toute pièce. De l’esthétique à l’esprit de la saga, nombreux sont les éléments apportés dans la relecture de cette série de films devenue culte. Véritable phénomène porté par une équipe de passionnés, « Saw » n’a pas fini de vous étonner, tout comme cette belle série de bonus riches et généreux qui valent le détour à eux- seuls. Durée du film : 1h32 Genre : Horreur Bonus : 1h20 de bonus : bande annonce, « Découvrez les accessoires » et « L’héritage de Jigsaw. Je parle pour les morts » (reprenant sept chapitres présentant les coulisses, le casting et l’esprit de la saga).
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Résumé du film : Plusieurs disparitions d'enfants sont signalées dans la petite ville de Derry, dans le Maine. Au même moment, une bande d'adolescents doit affronter un clown maléfique et tueur, du nom de Pennywise, qui sévit depuis des siècles. Ils vont connaître leur plus grande terreur… Note du film : 7/10 (par Véronique) Avis : ► Le film. « Çà », le célèbre roman de Stephen King avait déjà fait l’objet d’une belle adaptation cinématographique dans un téléfilm des années 90 qui avait marqué notre enfance. Cette version 2017 nous plonge-t-elle dans nos frayeurs de gosses ? C’est le moins que l’on puisse dire. Si on regrette quelques effets spéciaux parfois (volontairement ?) trop grossiers, le plaisir de (re)découverte est intact. Il est revenu et ce n’est pas pour nous déplaire… Dans ce premier volet du diptyque de « Çà », nous suivons une belle bande d’adolescents de la ville de Derry, où se succèdent de mystérieuses disparitions. Fidèle à l’univers de Stephen King, le long métrage d’Andrés Muschietti expose toute l’imagerie du maître du suspense et des autres films du genre. Jouant sans cesse avec nos nerfs, il parvient à créer un climax inquiétant qui ferait frémir plus d’un adolescent. Apparitions, murmures inquiétants, tout est là pour nous rappeler que le clown diabolique se tapit dans l’ombre, n’attendant que notre vulnérabilité pour surgir et nous effrayer. Et cela fonctionne. Les plus grandes peurs de nos héros deviennent leurs pires ennemis ... mais les nôtres aussi. Public sensible s'abstenir! Face à la bande des losers, on trouve un Bill Skarsgård époustouflant, terrifiant Grippe-Sou tout droit sorti de nos pires cauchemars. Mais les monstres ne sont pas toujours le fruit de notre imagination et le film le rappelle très bien. Présents dans notre quotidien, ils peuvent mettre à mal l’innocence de l’adolescence et détruire la candeur d’une jeunesse qui ne demande qu’à s’amuser. Avec ses multiples clins d’œil à d’autres romans de King, « Çà », est une nouvelle entrée réussie dans son univers littéraire. A (re)découvrir pour le plus grand plaisir des amateur de frissons. ► Les bonus. Tradition oblige, qui dit Blu Ray dit souvent bonus de grande qualité. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Belle mise en bouche ou excellent prolongement, cette partie incontournable du support Blu-Ray vaut véritablement la peine que vous vous y intéressiez. Divisé en quatre grandes branches, les bonus sont une belle occasion de découvrir l’envers du décor et tous ceux qui ont fait du film de Muschetti, une réussite. Commençons donc avec la présentation du monstre effrayant de « Çà » : Grippe-Sous. Dans le reportage qui lui est consacré (et intitulé « Pennywise lives ! ») on découvre comment Andy Muschietti a jeté son dévolu sur l’incroyable acteur Bill Skasgard. « Il y a toujours quelque chose qui cloche avec les clowns : leur maquillage, leur coiffure, leurs vêtements. Il n’y a jamais de de clown parfaitement heureux. Je ne sais pas pourquoi les enfants les aiment tant » s’interroge la productrice et sœur du réalisateur Barbara Muschietti.
La folie qu’il apporte à son personnage est plus vraie que nature et on comprend que les jeunes acteurs aient été impressionnés par le jeu du jeune acteur. « The loser’s club », autre bonus proposé, est une belle façon de présenter les personnages du film et les jeunes acteurs qui incarnent ces losers.
Sans doute grâce à ces dix jours de préparation où ils se sont amusés, appris à se connaître et créé de vrais liens forts. Dans « Author of fear », on se réjouit d’entendre le point de vue de Stephen King sur son célèbre roman. Durant de longues minutes, il revient sur la conception de son roman, alors qu’il n’avait que 30 ans, les recherches qu’il a menée pour trouver le lieu d’action idéal… Bangor s’est vite imposé à lui : ce petit village du Maine avait son lot de légendes, de faits divers et… un réseau d’égouts mystérieux. Il n’en fallait pas plus à l’écrivain pour en faire son lieu de prédilection. Pour l’auteur à succès, « Croire en ces choses effrayantes aide à les combattre ». Le livre (et le film) permet d’ailleurs aux adules de se délivrer des émotions d’enfants, qu’il a lui-même ressenties lorsqu’il était adolescent. Pour nourrir ses personnages, King s’est inspiré de quelques moments de sa vie et des peurs de ses propres enfants. Très instructif, ce bonus permet d’en savoir plus sur les thématiques profondes de « Çà » .
Dans nos bacs dès le 24 janvier, le Blu-Ray de « Çà » mérite de faire partie de vos achats de cette année. Durée du film : 2h15 Genre : Horreur Bonus : 1h de bonus divisé en quatre chapitres : Pennywise, les Losers, l’auteur de la peur et onze scènes coupées Note du film : 5/10 (par Sally) Résumé du film: Greta , jeune femme américaine, se fait engager par un couple de personnes âgées vivant dans un manoir anglais. Sa mission ? Garder Brahms, leur enfant de 7 ans, lors de leur absence. Lorsqu’elle arrive dans cette demeure, Greta se rend compte que Brahms n’est pas un petit garçon mais une poupée de porcelaine… Avis: Film d’horreur, vraiment? Nous dirions plutôt thriller original et encore… niveau originalité, on peut repasser. Jugez plutôt : une jeune femme débarque dans un manoir où elle se retrouve en la seule compagnie d’une poupée inquiétante. Très vite, des bruits étranges se produisent dans la maison, toute communication avec l’extérieur est interrompue et la poupée semble se déplacer toute seule… Le concept n’est pas neuf et a déjà été pas mal exploité. Ici, le petit garçon de porcelaine n’est pas hyper malsain et serait presque attachant. Si le personnage angoissant du film ne l’est pas vraiment, admettez qu’il y a un petit problème, non ? Lors de la lecture du résumé, on pourrait s’attendre à une sorte d’ « Annabelle » version masculine. En vain, loin d’être aussi flippant, « The boy » suggère plus qu’il ne montre. Là où certains réussissent l’exercice de nous cramponner à notre fauteuil par quelque bruits de pas dans les couloirs ou quelques portes qui grincent, William Brent Bell aseptise son scénario au point de le rendre plus mou que palpitant. Peut-être sommes-nous blasés par ce genre d’histoire ou trop exigeants en la matière, toujours est-il qu’il manque ce petit quelque chose d’horreur qui ferait de ce film un must en la matière. En ce qui concerne l’intrigue, difficile de vous en parler davantage car le seul intérêt du film réside dans ses quelques petites surprises et son « twist » presque attendu… Si elle tombe un peu à plat et que la sauce tarde à prendre, nous n’avons cependant pas passé un mauvais moment. Quelconque, le film possède un casting sympathique loin des clichés habituels, comme quoi, tout n’est pas mauvais ! Rupert Evans n’en est d’ailleurs pas à son premier coup d’essai en matière de film d’horreur. En effet, l’acteur britannique était récemment à l’affiche du film « The Canal » où il tenait le rôle principal. Toujours correct dans son interprétation, on peut malgré tout se demander ce qui le pousse à opter pour des rôles si légers et dans lesquels il ne peut pas réellement exister. La très jolie Lauren Cohan, l’héroïne du film, a elle une carrière plus discrète et peine à percer dans le 7ème art malgré quelques secondes rôles sur grand et petit écrans (« The Walking Dead » notamment) . Convaincante dans son jeu, elle reste cependant cantonnée dans le rôle d’une jeune fille en proie à quelques questionnements et esseulée dans un environnement perturbant. Autant dire que niveau investissement, on peut faire mieux. Mais il ne faut pas blâmer la comédienne, c’est plutôt son personnage qui l’empêche de prendre plus d’envergure. Malgré son expérience dans le domaine des films d’horreur (« Wer », « Devil Inside », « Stay Alive » , William Brent Bell peine à nous embarquer dans son univers et nous laisserait presque en plan sur le bas-côté. Loin d’être un immanquable, « The boy » se laisse regarder pour qui aurait envie de passer une après-midi pluvieuse dans son fauteuil sans trop réfléchir… Genre: Horreur Durée du film: 1h37 Note du film : 3/10 (par Sally)
Résumé du film: 29 octobre 1993. Une représentation théâtrale dans une école tourne au cauchemar lorsqu’un étudiant se retrouve pendu sous les yeux ahuris des spectateurs. Vingt ans plus tard, un groupe d’élèves décident de remettre sur pied la même représentation. Mais cela ne se fera pas sans risque et les fantômes du passé risquent de ressurgir… Avis: 3/10? Ce n’est pas trop sévère me demandez-vous... Oh que non ! C’est presque généreux. En effet, on a beau chercher, on a bien du mal à trouver quelques arguments pour vous convaincre de voir le premier film de Travis Cluff et Chris Lofing, c’est dire que c’est mauvais ! Qu’il s’agisse de la réalisation, du jeu des jeunes comédiens ou de l’intrigue, rien n’est original, tout a déjà été fait et on assiste à une énième répétition de ce qu’on a vu maintes fois.. en encore moins convainquant ! Pas étonnant que sa sortie ciné ou sa sortie récente en DVD /Blu-Ray n’ait pas fait grand bruit car mis à part quelques bruits de casseroles, on ne risquerait pas d’entendre de grands éloges sur « Gallows » et pour cause : Dès les premières minutes du film, on se rend compte qu’on assiste une fois de plus a un film tourné avec la technique du found footage. Caméra embarquée à la main, un ado en quête de scoop (ou de quoi d’autres, on ne comprend pas trop), nous trimballe dans les coulisses du spectacle de son école. Inintéressant, le scénario laisse présager une série d’événements soit disant stressants et redondants. Un bruit ici, une suggestion là-bas, un cri d’effroi, c’est tout ce que l’on aura. On espère sincèrement que les prochains films dits d’horreur, délaisseront la caméra subjective et laisseront la place à l’innovation, tant scénaristique que technique. On ne comprend toujours pas la raison qui pousse les réalisateurs a abusé de ce stratagème… Peut-être pensent-ils nous immerger un peu plus dans leur histoire épouvantable ? Que nenni ! Pour que ce soit le cas, il faudrait que leur intrigue tienne la route et nous prenne aux tripes car pour l’instant, c’est la nausée plutôt que la chair de poule que cette méthode nous inspire. A ce choix de réalisation, ajoutez quelques dialogues un peu creux, des cris assourdissants à la moindre bouteille qui casse et vous obtenez l’ambiance générale du film. Fuyez pauvres fous, non pas parce que la peur vous guette mais parce que l’ennui sera au rendez-vous. Si le casting était crédible, on aurait peut-être encore pu vous convaincre de tenter le coup mais là aussi, il y a redire. Comme bien souvent dans ce style de film, on fait appel à de la chair fraîche et on voit débarquer une série de visages inconnus au bataillon. Les deux réalisateurs ne font pas exception et offre leur premier rôle à un panel de jeunes comédiens : Reese Mishler, Pfeifer Brown, Ryan Shoos et Cassidy Gifford, tous gardent leurs vrais prénoms et les prêtent à leurs personnages paniqués par le moindre bruit de courant d’air. Espérons qu’ils ne grillent pas totalement leur (éventuelle) future carrière par ces rôles trop approximatifs. Soyons francs : hormis une scène finale qui offre un tout petit twist final surprenant, nous auront somnolé durant un petit moment. Et le repos a été de courte durée car le film dure une petite heure vingt… C’est sans doute un point positif : le supplice aura été abrégé ! « The gallows », nom du titre de la pièce au centre de l’ « intrigue », n’a donc pas grand-chose à offrir. Mis à part quelques références aux films d’horreur made in 80’s (ne pas citer le nom de la victime du passé, prononcer trois fois son nom étant gage de malheur), vous aurez compris qu’on retient peu choses de ce film d’horreur très légèrement angoissant. Il ne vaut pas le moindre kopeck et nous espérons que vous garderez ce temps précieux pour d’autres découvertes cinématographiques bien plus intéressantes. Dans le pire des cas, et si la curiosité vous titille, regardez la bande annonce et vous aurez vu les minutes les plus passionnantes du film… Enjoy ! Durée du film: 1h21 Genre: horreur Titre original: The gallows Note du film : 6,5/10 (par Sally) Résumé du film : Jay, adolescente plutôt jolie vient de rencontrer Hugh, un jeune homme séduisant dont elle connaît peu de choses. Après quelques rendez-vous, ils décident de se faire confiance et font l’amour dans un terrain désaffecté. Quelques instants plus tard, Hugh confie à Jay qu’il est victime d’une malédiction sexuellement transmissible et qu’à présent, c’est elle qui sera la cible. Traquée par une entité aux apparences multiples, la jeune femme n’a qu’une solution pour se débarrasser de cette atrocité : la transmettre à son tour… Avis : La fin d’année civile marque l’occasion de revenir sur les films qui ont « compté ». Adulé par les critiques, « It follows » semblait être le film d’horreur incontournable de 2015. Vraiment ? Inquiétant mais pas horrifiant, le long-métrage était pourtant rempli de belles promesses : avec une si bonne presse et une ouverture de film impressionnante, on s’attendait à être emporté dans un genre nouveau et effroyable. Mauvaise pioche : le rythme est lent, très lent (malgré quelques scènes plus intenses) et l’ambiance pesante devient répétitive voire lassante. Le film, intelligent, manque d’horreur et le problème c’est que c’est ce que nous étions venus chercher, sans vraiment la trouver. L’affiche promotionnelle aux divers superlatifs, une distribution incroyable d’étoiles sur les sites de critiques cinématographiques étaient l’annonce d’une belle révélation. Et pourtant, après la vision du film, nous serions tentés de dire : « tout ça pour çà ? ». En effet, si on reconnaît que le travail de réalisation est soigné, le scénario n’a rien de transcendant et le film ne révolutionne pas son époque, que du contraire. Là où certains crient au génie, on aurait tendance à dire que le film est correct mais peu innovant. « It Follows » est le deuxième long métrage de David Robert Mitchell. Le premier étant « The Myth of the American Sleepover » (« la légende des soirées pyjamas ») au genre radicalement différent bien que traitant également de l’adolescence. Lors de la promotion, le réalisateur a confié que le scénario s’inspirait des cauchemars qu’il faisait lorsqu’il était plus jeune : une entité prenant la forme de différentes personnes avançait lentement vers lui. Personne ne pouvait la voir il ne parvenait jamais à s’en débarrasser. Son cauchemar était le terreau idéal pour son film d’horreur et en adulte rassuré, il a décidé de le matérialiser à travers le scénario d’« It follows » Avec la sortie remasterisée de « The Thing » de John Carpenter, on peut aisément constater que Mitchell semble vouloir travailler dans la même lignée. De son côté, il propose un film d’horreur où une bande d’adolescents devront affronter une chose les poursuivant chacun à leur tour et il est bien évidemment difficile de s’en débarrasser. Pour jouer le jeu, une brochettes de jeunes acteurs dont les visages sont peu connus : la jeune Maika Monroe qui, a seulement 22 ans possède déjà une petite filmographie bien fournie, interprète Jay, l’héroïne du film, Jake Weary (Hugh, petit ami à l’origine du mal qui les traque) , le britannique Keir Gilchrist (ami fidèle de la jeune fille) , Olivia Luccardi (Yara, la bonne amie de Jay) , Lili Sepe (Kelly, sa sœur) et Daniel Zovatto (le voisin peu impressionnable)… on constatera d’ailleurs qu’il y a peu « d’adultes » à l’horizon. Leurs interprétations sont justes et ne tombent pas dans la dérision comme on peut parfois le voir dans d’autres films du genre. Pas d’ironie, pas d’humour au second degré (bien qu’on rira à quelques répliques bien amenées), on est dans le stress du début à la fin et les comédiens le maîtrisent plutôt bien. Le casting, même s’il est composé essentiellement d’acteurs débutants, signe un sans faute. Le souci vient de l’intrigue à proprement parler. Une vilaine chose aux multiples apparences poursuit des adolescents sans que l’on ne sache trop pourquoi. La seule raison ? Avoir eu un rapport sexuel avec une victime de cette malédiction. A chaque acte physique, l’entité se transmet et il faut ainsi essayer de la refourguer au plus vite pour pouvoir y échapper… Là, on met un petit halte-là car ce n’est pas très catholique tout çà ! Plus sérieusement, l’idée de base pose problème quand on sait que les adolescents peinent à se protéger et à vivre des relations « épanouies ». Le sexe, outil de transmission de calamité ? A moins que le réalisateur ait voulu faire une prouesse métaphorique sur les MST (maladies sexuellement transmissibles), on a du mal à cautionner le propos : coucher pour transmettre le « mal », la peur, c’est un peu border line, non ? Par contre, le tour de force de David Robert Mitchell vient des poursuites incessantes, un peu stressantes, bien amenées et bien filmées. Pour preuve, ce moment de répit loin de la ville où les adolescents pensent être à l’abri alors que l’entité malveillante s’en donnera à cœur joie quelques minutes plus tard. Même chose avec la scène finale dans la piscine : dans un premier temps, on la trouve improbable voire ridicule mais lorsque les choses tournent mal, on est bien obligé de dissimuler notre sourire niais et nous serrons un peu plus les poings… Avec ce film, on est souvent dupé mais jamais vraiment étonné. Raison pour laquelle il est difficile de dire si on a aimé ou non l’expérience ciné. Pire, on s’étonne que le film ait remporté le prix de la critique au 40ème festival du film américain de Deauville et le Grand Prix du Festival international du film fantastique de Gérardmer en 2015. Le réalisateur dit de son film que c’est un cauchemar. Que « quand vous vivez un cauchemar vous n'essayez pas d'en expliquer la logique. Vous essayez d'y survivre ». Oui mais quand même Monsieur Mitchell, même en essayant de ne pas trop intellectualiser votre film, on aurait bien voulu ne pas passer totalement à côté et trouver un peu plus l’horreur que vous vouliez nous présenter… Durée du film : 1h47 Genre : Horreur Note du film : 5/10 (par Sally) Résumé du film : Cela fait un an que Laura Barns s’est donné la mort. Humiliée sur Internet par des vidéos compromettantes, elle a mis fin à ses jours de façon dramatique. Le jour de cet anniversaire morbide, ses amis se retrouvent sur Skype pour une vidéo-conférence mais un inconnu s’est immiscé dans leur conversation et les pousse à reconnaître leur responsabilité dans le décès de Laura. Qui est ce mystérieux intervenant ? Quelles sont ses intentions ? Qui sortira indemne de ce règlement de compte ? Avis : En matière d’horreur, il faut innover si on veut continuer à surprendre le public. Après le « Projet Blairwitch » et « Rec » qui proposaient des films en caméras embarquées, « Unfriended » utilise le support des réseaux sociaux. Si le « found footage » est moins exploité au cinéma depuis quelques temps, le principe de caméra subjective n’ajoute pas toujours de valeur ajoutée. Ici indispensable dans l’exploitation du sujet, elle passe à côté de son rôle essentiel : nous embarquer dans l’intrigue et nous surprendre. Le soufflé retombe bien vite et finit par être presque indigeste… dommage car le principe était intéressant mais avec un scénario peu innovant, difficile de faire un film convaincant ! Alors que le cyber-harcèlement se fait de plus en plus courant et que les sensibilisations auprès de nos jeunes sur les déviances d’Internet pénètrent au cœur de nos classes, nous nous sommes penchés sur le phénomène « Unfriended » avec une certaine curiosité. Même si le film est loin d’être un chef d’œuvre, il a le mérite de mettre à jour un phénomène de société catastrophique qui pousse certains adolescents à commettre le pire. Si le sujet peut paraître intéressant et son support original, on se lasse très vite du film et de son manque d’action. Présenté en temps réel, il se base sur des discussions instantanées, des échanges « Skype » ou des publications Facebook… et cela pèse un peu sur l’ambiance générale du long métrage. Mis à part quelques scènes « trash », on restera un spectateur passif et peu impliqué quoique... peut-être que nos ados, accros au « que se passe-t-il sur la toile ? » percevront davantage la tension présentée dans « Unfriended ». Le casting est composé de jeunes comédiens presqu’anonymes. Hormis Shelley Henning (que l’on a vu dernièrement dans « Ouija ») nous découvrons les autres comédiens pour la première fois : Renee Olstead, Moses Jacob Storm, Will Peltz, Jacob Wysocki et Courtney Halverson. S’ils semblent investis dans leurs rôles, la distance créée entre les doubles écrans (celui de notre téléviseur et celui de l’ordinateur filmé par le réalisateur) ne nous permet pas de juger réellement leur prestation qui, aux premiers abords, semble tout à fait correcte. Même le réalisateur est inconnu au bataillon : Levan Gabriatze, vous connaissez ? « Unfriended » est un bon objet d’enquête sociologique… et encore ! Un peu plat et répétitif, il recèle quelques scènes dégoûtantes mais n’arrive pas à maintenir une atmosphère intrigante. Loin d’être un must en la matière, vous ne manquerez pas grand-chose si vous passez à côté du dernier « phénomène ». Durée du film : 1h23 Genre : Horreur Note du film : 6/10 (par Sally) Résumé du film : Laine et Debbie sont d’excellentes amies. Elles passent d’ailleurs la plupart de leur temps ensemble et adorent se prêter au jeu du Ouija. Quand Debbie décède dans des circonstances surprenantes, Laine et ses camarades de classe décident de prendre contact avec la défunte et découvrir la vérité sur sa disparition. Mais entrer en contact avec les morts n’est pas sans conséquence… Et si Laine n'avait pas communiquer avec son amie mais avec des morts moins bienveillants ? Avis : Dans le genre film d’horreur, nous avons été plutôt servis ces derniers temps. Mais les fans de film d’horreur ont eu bien du mal à trouver un long métrage à la fois prenant, frissonnant et intelligent. « Ouija » se démarque de toutes ces sagas qui ont débarqué dans nos salles (ou nos bacs) ces dernières années : « Insidious », « Conjuring » « Paranormal Activity »… Ici, on assiste à un film plutôt bien amené mais malheureusement mal desservi par une fin qui peut laisser pantois… On doit malgré tout l’admettre, les critiques n’étaient pas très positives mais la vision du film nous donnent l’impression qu’elles n’étaient pas toutes justifiées et qu’il y a tout de même quelques bonnes choses à en tirer. A commencer par la réalisation qui n’est pas aussi grossière que dans d’autres films du genre. Ici, l’atmosphère est installée petit à petit, en finesse et de façon exponentielle. Les suggestions fonctionnent et les effets de surprise nous font sursauter dans notre fauteuil. Dieu que c’est bon de se faire peur… Le jeune casting assure dans sa prestation. Généralement, les comédiens se fourvoient dans des interprétations excessives mais ce n’est pas le cas ici. On se laisse cueillir et on accompagne la bande d’ados non sans un certain plaisir. Parmi eux, Olivia Cook (par moments aux faux airs de Kristen Stewart …en mieux !), Ana Coto, Shelley Hennig, Daren Kagasoff, Douglas Smith, Bianca Santos, autant de jeunes visages peu connus du grand écran mais assez convaincants dans leur rôle respectif. Et en guest, Lin Shaye, habituée aux univers d’épouvante puisqu’elle incarne notamment Elise Rainier dans la célèbre saga « Insidious ». Stiles White, le scénariste de « Boogeyman » ou de « Prédictions », signe ici sa première réalisation. Et pour une première, ce n’est pas si mal même s’il faut cependant reconnaître que le film est loin d’être parfait. Et pour cause, l’idée générale n’est pas non plus des plus originales. Prenez une bande de jeune, un plateau de Ouija, des esprits perturbés emplis de méchanceté, quelques bruits intrigants, une pincée de secrets enfouis et vous obtenez un mélange "made in horror" bien formaté. Mais là, la réalisation est subtile, l’ambiance bien installée, l’intrigue évolutive et on se laisse malgré tout embarquer... jusqu’à un certain point. En effet, si la première heure du film est (sur)prenante, les dernières vingt minutes enlèvent toute « originalité » au scénario qui était plutôt bien maîtrisé jusqu’ici. Dommage ! Cela étant, dans le genre, c’est sans doute le film le moins « too much » de ces derniers temps. A côté d’ « Insidious 3 », de « Poltergeist » ou de « Sinister », « Ouija » est un film de qualité pour tous les amateurs du genre peu impressionnables. Universal a déjà annoncé qu’une suite aurait lieu… affaire à suivre ! Durée du film : 1h29 Notez que la bande annonce présente des scènes qui ne sont pas dans le film… Note du film: 03/10 (par Sally) Annabelle est sans doute le film d’épouvante le plus médiatisé de 2014. En tant que cinéphage, il fallait s’y coller… Autant vous le dire tout de suite, les « a priori » sur le film étaient nombreux… Touché en plein centre ! Tout ce qu’on imaginait y trouver y était…. Faisons le point sur le dernier film de John R. Leonetti tant décrié. Avis: Réalisateur de film d’horreur-épouvante, Leonetti n’en est pas à son premier coup d’essai. En effet, après "The conjuring " "Insidious" (1 et 2), il fallait reconvaincre les fans du genre à entrer dans les salles obscures et se replonger dans cette atmosphère dont il a le secret. Avec l’histoire de cette poupée démoniaque, il compte faire trembler les ados et jeunes adultes… comment dire ? Râté ! En effet, si on appréciera la qualité de la photographie, des décors et costumes des 70’s, on regrettera le manque d’originalité du scénario. C’est vu, revu, rerevu mais comme ce sont dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes, vous en reprendrez peut-être un peu, non ? Les musiques stressantes arriveront peut-être à vous faire frissonner grâce aux accélérations des violons, qui tradition oblige, ponctuent ce genre de film. Et que dire des scènes dites « flippantes » ? Qu’elles condensent tout ce qu’on a pu voir dans d’autres films : le pop corn qui prend feu (cf. Scream), la machine à coudre qui s’emballe toute seule (Chucky, es-tu là ?), la télé qui grésille, l’ascenseur récalcitrant… on aurait presque l’impression de visionner un docu-fiction rendant hommage aux films d’épouvantes américains. Et que dire du casting ? A l’affiche, on trouve Annabelle Wallis (on n’invente rien), vue dans la série Pan Am ainsi que Ward Horton, lui aussi vedette du petit écran. Tous deux jouent le rôle des parents de la petite Léa, en proie d’un démon bélier tenace et rebelle, rien que çà. On ne peut pas dire qu’ils ne sont pas convaincants mais cela reste néanmoins acceptable pour ce genre de long métrage. Le casting secondaire est du même acabit : Alfre Woodard, Kerry O’Malley ou encore Tony Amendola accompagneront les jeunes parents dans leur quête contre le grand méchant démon du mal. Néanmoins, on doit, en toute honnêteté, admettre que si vous aimez ce genre d’univers, alors Annabelle correspondra sans doute à vos attentes et vous fera passer une bonne petite soirée. Pour les autres, si vous aviez raté sa sortie ciné, inutile de louer ou acheter le DVD, vous n’aurez rien manqué. Durée du film : 1h38 Note du film: 06/10 (par Sally) Résumé du film: 21 mars 2023. La purge annuelle peut enfin commencer. Comme dans son premier opus « American Nightmare », James DeMonaco nous présente une Amérique avide de violence et de vengeance. Une fois de plus, le scénario se déroule durant la nuit la plus importante de l’année où tous les crimes sont autorisés et totalement impunissables. Mais cette fois, ce n’est pas l’intrusion dans une maison familiale qui est au centre de l’histoire, mais la capacité de survie dans les rues de la ville où le pire ne cesse de se produire. Avis: Alors que le lobby des armes suscite une fois de plus de nombreux débats dans l’actualité des USA, « The purge : anarchy », dénonce la violence faite par les armes et démontre que les victimes sont bien souvent les moins nanties et les plus vulnérables. Bien sûr, on s’attend à un scénario violent, où l’injustice règne en maître. L’univers sombre et le son des « shot guns » ajoutent un brin d’inquiétude dans cette atmosphère de désolation. Les fans du premier volet retrouveront ici toutes les recettes qui ont fonctionné précédemment et on y dépose un zeste de gravité pour ne pas perdre son jeune public et garder une atmosphère tendue jusqu’au dénouement de l’histoire Frank Grillo (Captain America) incarne de façon convaincante un sergent de police vengeur et protecteur. Le casting secondaire est tout aussi performant et dessert le film brillamment. Aucune vraie surprise cependant : cris, tirs, pleurs, poursuites, paniques ponctueront cette heure trente de thriller-épouvante. Interdit aux moins de 12 ans, « American Nightmare 2 » n’est pas à mettre entre toutes les mains... Durée du film: 1h43 Genre: Thriller / Horreur Titre original: The purge: Anarchy |
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