Résumé du film : Paris, décembre 1897. Edmond Rostand est un jeune auteur dont la poésie est déjà appréciée mais il n’a rien écrit depuis deux ans. Il saisit l’opportunité d’un rendez-vous avec le grand Constant Coquelin pour proposer à l’acteur une pièce nouvelle qui sera une comédie héroïque en vers. Seul souci : elle n’est pas encore écrite. Faisant fi des caprices des actrices, des exigences de ses producteurs, des histoires de cœur de son meilleur ami et du manque d’enthousiasme de son entourage, Edmond se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne croit. Il a déjà le titre, ce sera « Cyrano de Bergerac ». Note du film : 7,5/10 (par Thomas) Avis : Notre avis sera sans doute un peu court car on pourrait en dire bien des choses, en somme. Des qualificatifs énumérés dans la célèbre tirade de Cyrano, on en retiendrait une kyrielle pour souligner les qualités de cette œuvre imaginée par Alexis Michalik pour le théâtre d’abord. Curieux, gracieux, truculant, tendre et lyrique, « Edmond » ne retrace pas tel un biopioc la vie d’Edmond Rostand, l’auteur de ce monument du théâtre qu’est « Cyrano de Bergerac ». Et c’est là sans doute toute son originalité. Le succès appelant le succès, il paraissait évident pour Michalik de transposer à l’écran cette comédie historique créée il y a deux ans sur la scène parisienne du Théâtre du Palais-Royal. Ce film, on l’espère, donnera peut-être l’envie aux ciné-spectateurs de pousser les portes d’une salle de théâtre. L’auteur plante dès les premières images le décor du Paris d’autrefois, celui des Folies-Bergère et des premières séances du cinématographe. Pour incarner Edmond Rostand, Michalik a choisi de métamorphoser Thomas Solivérès, plus connu sous la houppette de « Spirou » au cinéma. Dans l’immensité de la capitale française, une femme, Sarah Bernhardt, est le centre de toutes les attentions. La célèbre actrice (incarnée par Clémentine Célarié) prend Edmond Rostand en amitié et parvient à lui obtenir un rendez-vous avec l’illustre Constant Coquelin que joue Olivier Gourmet. Rostand n’a qu’une idée en tête : faire jouer Coquelin. Mais il n’a pas encore trouvé son sujet. Il va puiser l’inspiration dans un café où le patron, un féru de littérature, jettera sans le savoir les premiers mots de la tirade du nez qui sera le clou de son spectacle. Rostand puisera aussi dans sa propre expérience cette histoire d’amour par procuration qu’il fera vivre à son héros dont la beauté intérieure effacera la disgrâce physique. Certaines séquences éveillent la curiosité et nous éclairent sur la genèse de l’un des plus gros succès théâtraux de tous les temps. Mais on comprend très vite qu’il ne faut pas toujours chercher la vérité historique dans cette comédie qui a le mérite de balayer l’ennui à tout instant. On rit par exemple d’une mise en abyme du personnage de Georges Feydeau plongé dans un quiproquo digne de ses propres pièces. On pardonnera les libertés prises par le cinéaste pour en retenir l’essence même du spectacle qu’il nous donne à voir et qui rend un brillant hommage au monde du théâtre. Une ode prolongée jusqu’au générique de fin où l’on prend plaisir à revoir, en clin d’œil, quelques-unes des plus belles interprétations de Cyrano au cinéma et au théâtre. Date de sortie en Belgique/France : 9 janvier 2019 Durée du film : 1h52 Genre : comédie historique
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