Note du film : Véronique ★★(★) Avis : Leigh Whannell voilà un nom qui ne dira probablement pas grand-chose aux communs des mortels. Mais pour qui s’intéresse au cinéma d’horreur (et les sorties estampillées Blumhouse), c’est une tout autre affaire. Scénariste des films de James Wan, il a également pris le contrôle du troisième volet de la saga « Insidious » et proposé une relecture très personnelle et psychologiquement intéressante de « L’homme invisible » avec son « Invisible man » (avec la grande Elisabeth Moss ). Dès lors, lorsque nous avons appris que le scénariste et réalisateur australien planchait sur le projet « Wolf man », il était difficile de cacher notre enthousiasme. Le résultat est-il à la hauteur de nos attentes ? Plutôt oui ! Au-delà de son aspect nanaresque de sa dernière partie de film, « Wolf man » assure dans son envie de dépoussiérer le mythe des lycanthropes. Ici, nous suivons une histoire de famille qui se voit quitter sa belle métropole pour quelques semaines dans la forêt de l’Oregon lorsque Blake prend acte de l’avis de décès de son père disparu il y a de nombreuses années sans jamais avoir retrouvé sa trace. Et si nous insistons sur la notion d’histoire de famille, c’est parce qu’il est question ici d’aborder le changement, la transformation sous le prisme de la compassion, de l’amour, de la peur aussi mais surtout de l’accompagnement. Des monstres, il en est bien question dans ce « Wolf man » 2.0, d’ambiance tendue aussi (il faut voir le film en salle pour mesurer combien la spatialisation des effets peut nous faire dresser les poils et sérieusement nous inquiéter) mais ce n’est pas ce que nous retenons foncièrement. Si on regrette quelques scènes trop sombres que pour mesurer totalement les propositions faites, on salue la multiplication des regards, des sensations, des perceptions de situations différentes en fonction de la place que le personnage occupe (humain ou loup-garou). On se sent oppressé par l’enfermement d’une maison totalement isolée mais on respire de se savoir si bien entouré, par les personnages ou par leurs sentiments. Pop corn movie horrifique qui ne fait pas que démontrer et s’intéresse à la métamorphose et tout ce qu’elle implique, « Wolf man » est une petite réussite qui marquera moins les esprits que « Invisible man » (le jeu de Christopher Abbott et Julia Garner sont néanmoins à souligner) à cause de ses petits paresses et cette vilaine manie blumhousienne de vouloir créer de la tension parfois inutile et des jumpscares prévisibles, tout aussi prévisibles que sa trame générale et son dénouement.
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