"John Wayne : La classe américaine"
De Boris Szames
De Boris Szames
Présentation du livre : De John Wayne, on connaît la démarche chaloupée, les duels au soleil et bien sûr les films. Mais bien avant de porter colts et stetson, Duke fut Marion Morrison, un gamin de l’Iowa qui rêvait d’être footballeur et se retrouva promu jeune premier de série B. Seul un homme de la trempe de John Ford, père de substitution tyrannique, pouvait le rhabiller en super-héros à éperons. Cowboy presque malgré lui, John Wayne n’a jamais pris les armes ailleurs que sur grand écran. Il s’est rêvé en pilote intrépide comme en Gengis Khan, a rebâti le Fort Alamo et défié les communistes de Hollywood. Une chevauchée fantastique entachée par un conservatisme forcené dans un monde irrémédiablement appelé à disparaître.
L’auteur : Boris Szames est journaliste et critique de cinéma (Sofilm, Métal Hurlant). Il a cosigné Il était une fois Deneuve aux éditions Marabout.
L’auteur : Boris Szames est journaliste et critique de cinéma (Sofilm, Métal Hurlant). Il a cosigné Il était une fois Deneuve aux éditions Marabout.
Avis : Le dernier né dans la collection Stories chez Capricci, « John Wayne la classe américaine » revient sur la carrière de l’acteur emblématique du genre western à la grande époque du Hollywood des studios qui fabriquaient des stars à tour de bras. Plus cascadeur que vraiment acteur à ses débuts, le monolithique et taiseux Marion Morrison de son vrai nom – un prénom pas assez viril pour une carrière au cinéma, semble-t-il – doit tout au réalisateur John Ford qui va fabriquer John Wayne et le pousser à se dépasser jusqu’à devenir la légende que l’on connaît.
L’essai revient ici sur sa jeunesse difficile, sa carrière avortée dans le football américain à cause d’une blessure, son esprit bagarreur, ses frustrations des débuts et l’ascension vers le statut de superstar de l’écran. Encore aujourd’hui, quand on pense western, on pense à John Wayne qui a tellement marqué le genre - même s’il jouait inlassablement le même personnage d’un film à l’autre. On peut citer les chefs-d’œuvre « La prisonnière du désert », « L’homme qui tua Liberty Valance », « La chevauchée fantastique »... Un acteur - et un homme - très conventionnel aussi, sa dernière partie de carrière est marquée par des westerns tous interchangeables à une époque où des gens comme Peckinpah ou Penn ont bousculé le western avec des films beaucoup plus critiques, marquant vraiment le clivage avec le “film de cow-boys" de la génération précédente. Le grand John s’est bien essayé à d’autres styles de films mais sans le même succès – mon préféré pourtant de sa filmographie restera « L’homme tranquille » toujours de John Ford, face à Maureen O’Hara avec qui il a souvent partagé l’affiche, leurs deux caractères forts faisant des étincelles à l’écran.
L’auteur Boris Szames, journaliste chez Sofilm, ne passe évidemment pas sous silence les côtés plus sombres de l’acteur : républicain convaincu, anti-communiste farouche, pro-américain sans nuances et sexiste, pour faire bonne mesure. Bref, un homme d’un autre temps qui n’a jamais cherché à paraître autrement que ce qu’il était. Ce monstre sacré solide comme un roc a finalement abandonné le combat à l’âge de 72 ans, grignoté par le cancer qui a eu raison de lui. L’acteur a indubitablement marqué de son empreinte le cinéma du 20e siècle, ouvrant ainsi la voie au héros de film d’action moderne.
Informations techniques :
Editeur : Capricci
ISBN : 979-10-239-0785-8
Prix : 11,50 €
Nombre de pages : 112
Date de parution : 13 septembre 2024
L’essai revient ici sur sa jeunesse difficile, sa carrière avortée dans le football américain à cause d’une blessure, son esprit bagarreur, ses frustrations des débuts et l’ascension vers le statut de superstar de l’écran. Encore aujourd’hui, quand on pense western, on pense à John Wayne qui a tellement marqué le genre - même s’il jouait inlassablement le même personnage d’un film à l’autre. On peut citer les chefs-d’œuvre « La prisonnière du désert », « L’homme qui tua Liberty Valance », « La chevauchée fantastique »... Un acteur - et un homme - très conventionnel aussi, sa dernière partie de carrière est marquée par des westerns tous interchangeables à une époque où des gens comme Peckinpah ou Penn ont bousculé le western avec des films beaucoup plus critiques, marquant vraiment le clivage avec le “film de cow-boys" de la génération précédente. Le grand John s’est bien essayé à d’autres styles de films mais sans le même succès – mon préféré pourtant de sa filmographie restera « L’homme tranquille » toujours de John Ford, face à Maureen O’Hara avec qui il a souvent partagé l’affiche, leurs deux caractères forts faisant des étincelles à l’écran.
L’auteur Boris Szames, journaliste chez Sofilm, ne passe évidemment pas sous silence les côtés plus sombres de l’acteur : républicain convaincu, anti-communiste farouche, pro-américain sans nuances et sexiste, pour faire bonne mesure. Bref, un homme d’un autre temps qui n’a jamais cherché à paraître autrement que ce qu’il était. Ce monstre sacré solide comme un roc a finalement abandonné le combat à l’âge de 72 ans, grignoté par le cancer qui a eu raison de lui. L’acteur a indubitablement marqué de son empreinte le cinéma du 20e siècle, ouvrant ainsi la voie au héros de film d’action moderne.
Informations techniques :
Editeur : Capricci
ISBN : 979-10-239-0785-8
Prix : 11,50 €
Nombre de pages : 112
Date de parution : 13 septembre 2024