MaXXXine
Résumé du film : Dans le Hollywood des années 80, Maxine Minx, jeune actrice et star de films pour adultes, a enfin trouvé sa voie. Mais alors qu'un mystérieux tueur traque les starlettes d'Hollywood, une traînée de sang menace de révéler son sinistre passé.
Note du film : Muriel ★★★
Avis : Dernier film d’une trilogie surprenante sortie de l’imagination de Ti West, un cinéaste spécialiste de l’horreur qui a toujours créé depuis ses débuts des atmosphères particulières avec une intrigue serrée et qui met souvent en avant des personnages féminins. Avec « MaXXXine » il conclut donc l’histoire de cette jeune femme, entamée avec « X » en 2022 et suivie rapidement par une “préquelle” au sujet d’un autre personnage rencontré dans le premier film, « Pearl », toujours interprété par la même actrice dans ce double rôle : l’épatante Mia Goth, découverte dans « Nymphomaniac » de Lars von Trier. Produit par le studio A24, gage de qualité artistique, l’avantage de cette trilogie est que vous n’êtes pas obligé.e de la commencer dans l’ordre - même si c’est préférable pour voir l’évolution du personnage et se réserver quelques surprises – car l’on peut finalement bien comprendre, ou en tout cas deviner, les événements, même si on n’a pas vu « X » et « Pearl » au préalable.
Mais revenons-en à Maxine, vedette du porno survivante qui a des envies de vrai cinéma, on la retrouve au milieu des années 1980 alors qu’elle se présente au casting d’un film d’horreur. Ce qui permet au réalisateur de partager tout son amour du cinéma d’horreur des années 70 et 80, que ce soit dans la bande son, les tenues vestimentaires et l’ambiance générale. Le Hollywood Boulevard de l’époque est parfaitement recréé jusque dans les moindres détails. Sur le style, West fait cette fois référence au Giallo, ce genre du thriller à l’italienne à qui Dario Argento a donné ses lettres de noblesse avec des films aux titres aussi évocateurs que « Quatre Mouches de velours gris » ou « Le Chat à neuf queues ». Et l’hommage est en cela très réussi.
Sur le fond, une première partie fascinante sur les coulisses d’Hollywood nous amène à la rencontre de la réalisatrice Elizabeth Bender (Elizabeth Debicki) qui aborde la difficulté pour une femme de se faire une place dans un monde d’hommes, dans le cinéma d’horreur plus encore qu’ailleurs. On aurait aimé un peu plus de développement pour ce personnage, malgré tout. Quel plaisir surtout de retrouver le toujours versatile Kevin Bacon dans la peau d’un cloporte de la pire espèce, à mi-chemin entre le maître chanteur et le détective privé ripou.
Ce qui empêche de crier au génie pour ce 3e opus, c’est surtout une troisième partie de métrage qui baisse en qualité et en tension à partir du moment où l’identité du tueur en série est révélée, la seule vraie faiblesse d’une trilogie bien ficelée jusque-là, mais en même temps qui garde la même logique tout du long en concluant le parcours de la starlette qui se rêvait star à Hollywood, et on ne peut pas critiquer ce point finalement. Mais est-ce bien la fin de l’histoire de Maxine ? Et la dernière séquence nous montre-t-elle bien la réalité ou bien une version sortie de l’imagination de cette dernière ? Les interprétations sont possibles avec ce type de fin et l’avenir nous dira, si suite il y a, si le parcours de Maxine se termine ainsi.
Horreur/thriller – 1h44 - De Ti West avec Mia Goth, Elizabeth Debicki, Kevin Bacon, Michelle Monaghan, Bobby Cannavale, Moses Sumney, Giancarlo Esposito, Lily Collins, Halsey – Bande annonce
Note du film : Muriel ★★★
Avis : Dernier film d’une trilogie surprenante sortie de l’imagination de Ti West, un cinéaste spécialiste de l’horreur qui a toujours créé depuis ses débuts des atmosphères particulières avec une intrigue serrée et qui met souvent en avant des personnages féminins. Avec « MaXXXine » il conclut donc l’histoire de cette jeune femme, entamée avec « X » en 2022 et suivie rapidement par une “préquelle” au sujet d’un autre personnage rencontré dans le premier film, « Pearl », toujours interprété par la même actrice dans ce double rôle : l’épatante Mia Goth, découverte dans « Nymphomaniac » de Lars von Trier. Produit par le studio A24, gage de qualité artistique, l’avantage de cette trilogie est que vous n’êtes pas obligé.e de la commencer dans l’ordre - même si c’est préférable pour voir l’évolution du personnage et se réserver quelques surprises – car l’on peut finalement bien comprendre, ou en tout cas deviner, les événements, même si on n’a pas vu « X » et « Pearl » au préalable.
Mais revenons-en à Maxine, vedette du porno survivante qui a des envies de vrai cinéma, on la retrouve au milieu des années 1980 alors qu’elle se présente au casting d’un film d’horreur. Ce qui permet au réalisateur de partager tout son amour du cinéma d’horreur des années 70 et 80, que ce soit dans la bande son, les tenues vestimentaires et l’ambiance générale. Le Hollywood Boulevard de l’époque est parfaitement recréé jusque dans les moindres détails. Sur le style, West fait cette fois référence au Giallo, ce genre du thriller à l’italienne à qui Dario Argento a donné ses lettres de noblesse avec des films aux titres aussi évocateurs que « Quatre Mouches de velours gris » ou « Le Chat à neuf queues ». Et l’hommage est en cela très réussi.
Sur le fond, une première partie fascinante sur les coulisses d’Hollywood nous amène à la rencontre de la réalisatrice Elizabeth Bender (Elizabeth Debicki) qui aborde la difficulté pour une femme de se faire une place dans un monde d’hommes, dans le cinéma d’horreur plus encore qu’ailleurs. On aurait aimé un peu plus de développement pour ce personnage, malgré tout. Quel plaisir surtout de retrouver le toujours versatile Kevin Bacon dans la peau d’un cloporte de la pire espèce, à mi-chemin entre le maître chanteur et le détective privé ripou.
Ce qui empêche de crier au génie pour ce 3e opus, c’est surtout une troisième partie de métrage qui baisse en qualité et en tension à partir du moment où l’identité du tueur en série est révélée, la seule vraie faiblesse d’une trilogie bien ficelée jusque-là, mais en même temps qui garde la même logique tout du long en concluant le parcours de la starlette qui se rêvait star à Hollywood, et on ne peut pas critiquer ce point finalement. Mais est-ce bien la fin de l’histoire de Maxine ? Et la dernière séquence nous montre-t-elle bien la réalité ou bien une version sortie de l’imagination de cette dernière ? Les interprétations sont possibles avec ce type de fin et l’avenir nous dira, si suite il y a, si le parcours de Maxine se termine ainsi.
Horreur/thriller – 1h44 - De Ti West avec Mia Goth, Elizabeth Debicki, Kevin Bacon, Michelle Monaghan, Bobby Cannavale, Moses Sumney, Giancarlo Esposito, Lily Collins, Halsey – Bande annonce
Memory
Résumé du film : Sylvia, assistante sociale, mène une vie ordonnée et structurée. Elle partage son temps entre sa fille, son travail et les réunions des AA. Tout bascule lorsque Saul la suit chez elle après leur réunion au lycée. Ces retrouvailles inattendues ont un impact profond sur leurs vies respectives et ouvrent la porte au passé. Note du film : Véronique ★★★ Avis : Voir Jessica Chastain et Peter Sarsgaard évoluer sur nos grands écrans est toujours un réel bonheur. Mais les voir réunit dans un film intime dramatique aussi maîtrisé émotionnellement est un vrai régal pour le cœur comme pour l’esprit. |
« Memory » de Michel Franco est un appel au pardon, à la résilience, à se faire confiance et s’accorder la possibilité d’aimer et être aimé à nouveau.
Il faut l’écrire, gérer à ce point les silences et les discours dissimulés, permettre aux spectateurs de prendre place dans le tempo de deux vies qui ont résonné de façon atypiques/tragiques par le passé n’était pas chose aisée et pourtant. Michel Franco et son casting de rêve signe le sans faute, nous bouleverse, nous questionne, nous font vibrer et sortir de notre salle des émotions fortes à fleur de peau. Contemplatif et profond, « Memory » ose conjuguer les fêlures intimes difficilement réparables, la libération de la parole, les pertes de mémoire, les traumatismes et les impulsions de vie sans que cela ne relève d’un fouillis incompréhensible ou aboutisse sur un mélodrame poussif. C’est un film remplit de justesse, d’humanité, de tendresse, un métrage appréciable et apprécié !
Drame – 1h43 - De Michel Franco avec Jessica Chastain, Peter Sarsgaard, Merrit Weve – Bande annonce
Il faut l’écrire, gérer à ce point les silences et les discours dissimulés, permettre aux spectateurs de prendre place dans le tempo de deux vies qui ont résonné de façon atypiques/tragiques par le passé n’était pas chose aisée et pourtant. Michel Franco et son casting de rêve signe le sans faute, nous bouleverse, nous questionne, nous font vibrer et sortir de notre salle des émotions fortes à fleur de peau. Contemplatif et profond, « Memory » ose conjuguer les fêlures intimes difficilement réparables, la libération de la parole, les pertes de mémoire, les traumatismes et les impulsions de vie sans que cela ne relève d’un fouillis incompréhensible ou aboutisse sur un mélodrame poussif. C’est un film remplit de justesse, d’humanité, de tendresse, un métrage appréciable et apprécié !
Drame – 1h43 - De Michel Franco avec Jessica Chastain, Peter Sarsgaard, Merrit Weve – Bande annonce
Trap
Résumé du film : 30 000 spectateurs. 300 policiers. Un tueur. Cooper, père de famille et tueur en série, se retrouve pris au piège par la police en plein cœur d’un concert. S’échappera-t-il ?
Note du film : Véronique ★★ Avis : « Trap », c’est le nouveau long-métrage de M Night Shyamalan, un film qui, dès son teaser, a planté le contexte de son histoire, sans surprise ni autre tour de passe-passe. C’est un thriller dynamique sans temps mort mais sans grande prise de risque non plus. Un Shyamalan moyen qui ne marquera pas durablement nos esprits. En effet, avec « Trap », Shymalan ne fait pas dans la demi-mesure. Proposant un huis-clos plutôt efficace dans un premier temps, le film crée une belle tension dès ses premières minutes, resserrant son cadre quand il le faut, nous laissant ainsi nous faire happer dans cette chasse à l’homme pensée minutieusement. |
Le hic, c’est que même si son ton et son décalage sont maîtrisés de bout en bout (et son aspect parfois nanaresque totalement assumé), on ne peut s’empêcher d’être agacé par les agissements de ses personnages tout au long du métrage et espérer une direction jamais abordée ou apportée par l’intrigue.
Les grosses ficelles pendent ici et là délibérément, John Hartnett s’amuse dans ce rôle de monstre glaçant poursuivi durant plus d’une heure trente, les moyens déplacés sont grands (près de 30 millions ont été déboursés pour le tournage), le décor et la reconstitution de ce concert colossaux mais… Mais pour nous, la sauce ne prend pas comme elle aurait pu. Clip géant pour présenter le talent artistique de sa fille Saleka Shyamalan (papa n’en oublie pas pour autant Ishana puisque des banderoles XXL annonce la sortie de son film « The watchers » à plusieurs endroits de la ville) excellente chanteuse pop (on applaudit l’idée de créer de toute pièce un faux concert mais également une bande originale de film pensée sur mesure) moins convaincante dans son statut d’actrice, « Trap » aurait pu être plus subtil, plus surprenant, plus shyamalien somme toute et beaucoup moins grotesque et hollywoodien...
Pop corn movie tendu XXL, « Trap » a de beaux arguments mais son genre et ses illogismes n’ont pas réussi à nous emporter. Ses facilités scénaristiques (risibles mais assumées, rappelons-le), son dernier tiers de film verbeux et improbable ne sont pas parvenus à s’effacer derrière cette belle présentation du monde d’un spectacle savamment pensée et ses mécanismes articulés autour d’un serial killer qu’on voudrait tant coffrer. Adoré par certains, décrié par d’autres, « Trap » est dans la lignée des derniers films d’un Shyamalan qui continue de se diversifier dans les genres qu’il illustre sur grand écran, perdant parfois ce qui le rendait unique : l’ ingéniosité te l’imprévisibilité. Vivement le retour aux sources !
Thriller - 1h45- De M. Night Shyamalan avec Josh Hartnett, Ariel Donoghue, Saleka Shyamalan et Alison Pill - Bande annonce
Les grosses ficelles pendent ici et là délibérément, John Hartnett s’amuse dans ce rôle de monstre glaçant poursuivi durant plus d’une heure trente, les moyens déplacés sont grands (près de 30 millions ont été déboursés pour le tournage), le décor et la reconstitution de ce concert colossaux mais… Mais pour nous, la sauce ne prend pas comme elle aurait pu. Clip géant pour présenter le talent artistique de sa fille Saleka Shyamalan (papa n’en oublie pas pour autant Ishana puisque des banderoles XXL annonce la sortie de son film « The watchers » à plusieurs endroits de la ville) excellente chanteuse pop (on applaudit l’idée de créer de toute pièce un faux concert mais également une bande originale de film pensée sur mesure) moins convaincante dans son statut d’actrice, « Trap » aurait pu être plus subtil, plus surprenant, plus shyamalien somme toute et beaucoup moins grotesque et hollywoodien...
Pop corn movie tendu XXL, « Trap » a de beaux arguments mais son genre et ses illogismes n’ont pas réussi à nous emporter. Ses facilités scénaristiques (risibles mais assumées, rappelons-le), son dernier tiers de film verbeux et improbable ne sont pas parvenus à s’effacer derrière cette belle présentation du monde d’un spectacle savamment pensée et ses mécanismes articulés autour d’un serial killer qu’on voudrait tant coffrer. Adoré par certains, décrié par d’autres, « Trap » est dans la lignée des derniers films d’un Shyamalan qui continue de se diversifier dans les genres qu’il illustre sur grand écran, perdant parfois ce qui le rendait unique : l’ ingéniosité te l’imprévisibilité. Vivement le retour aux sources !
Thriller - 1h45- De M. Night Shyamalan avec Josh Hartnett, Ariel Donoghue, Saleka Shyamalan et Alison Pill - Bande annonce
Deadpool & Wolverine
Résumé du film: Après avoir échoué à rejoindre l’équipe des Avengers, Wade Wilson passe d’un petit boulot à un autre sans vraiment trouver sa voie. Jusqu’au jour où un haut gradé du Tribunal des Variations Anachroniques lui propose une mission digne de lui… à condition de voir son monde et tous ceux qu’il aime être anéantis. Refusant catégoriquement, Wade endosse de nouveau le costume de Deadpool et tente de convaincre Wolverine de l’aider à sauver son univers…
Note du film : François ★★★ Avis : Après plusieurs déconvenues au box-office mondial, l’écurie Marvel- forte des licences autrefois détenues par 20th Century Fox- s’attaque une nouvelle fois à ce qu’elle a dans ses gènes, à savoir le film de super héros. N’ayant plus droit à l’erreur, la firme a mis le paquet pour proposer au public un film qui réconcilierait les fans de comics du monde entier. Pari réussi ? Ecrivons-le sans ambages : OUI ! |
Deadpool, le Messie de Marvel
Dès les premières images, le film de Shawn Levy (« La Nuit au musée », « Stranger Things ») trouve les marques de la comédie potache si chères à ses racines. On suit en effet le personnage de Deadpool – toujours incarné de manière virevoltante et décalée par Ryan Reynolds- creusant un trou pour déterrer le corps de Wolverine ! On vous laissera connaître ses motivations mais la scène est franchement drôle avant de se transformer en grosse scène d’action qui porte à elle seule tout l’ADN propre à Deadpool. On rit de bon cœur devant ce spectacle régressif et on constate avec plaisir que le côté irrévérencieux fait partie intégrante du projet !
Tous les coups sont permis
Et si nous tenons à éviter tout spoiler en vous racontant la manière dont Deadpool et Wolverine seront amenés à se retrouver (malgré la mort de ce dernier dans le film « Logan »), le tandem fonctionne à merveille grâce à des caractères diamétralement opposés ! L’humour deuxième voire troisième degré utilisé par Ryan Reynolds fait mouche ! D’antan plus qu’il trouve en la personne de Hugh Jackman un partenaire de jeu efficace et possédant la carrure (littéralement) pour lui répondre et lui renvoyer les coups ! D’ailleurs, le film fait la part belle aux castagnes en tous genres ! Et puis, il y a de l’absurde là-dedans tant le scénario permet un gros décalage (merci les possibilités offertes par les mondes parallèles !) On se régale des nombreuses situations grotesques qui font mouche dans un monde où les règles ne semblent pas s’appliquer.
A la clé, le film prend des allures de buddy movie très drôle car tirant à balles réelles sur le système dont il est issu. Que ce soit le logo de 20th Century Fox en ruine (aperçu d’ailleurs dans la bande-annonce), les plaisanteries douteuses sur les autres studios et leurs licences (X-Men, Daredevil, Elektra et les Quatre Fantastiques étaient d’ailleurs dans le giron de la Fox avant d’être rachetés en 2019 par Disney), le film se veut à la fois lucide et très (mais alors) très impertinent. Mais là où le film tire véritablement son épingle du jeu, c’est dans la générosité offerte par les moyens qu’il déploie. Une fois encore nous ne révèlerons par les caméos présents mais sachez qu’ils sont nombreux ! D’anciens superhéros provenant des X-Men et des Avengers se donnent rendez-vous dans un monde dominé par le multivers et c’est tout simplement délicieux de nostalgie ! Il nous est même venu à l’esprit de revoir le film afin de compter l’ensemble des clins d’œil et des références présentes ! Mais le meilleur caméo restera celui d’un film attendu et même annoncé et finalement annulé ! On a donc, l’espace de quelques instants un hommage aux films passés et à celui qu’on n’a jamais eu le plaisir de voir à l’écran ! C’est culotté et parfaitement dans le ton !
Visuellement, le film est très solide et si les effets spéciaux tiennent la route, la volonté du réalisateur de tourner en décors réels apportent une véritable plus-value à l’ensemble.
Finalement, malgré les craintes légitimes que l’on pourrait ressentir face à un tel projet, « Deadpool & Wolverine » est parvenu à nous rassurer dès les premiers instants. Transgressif, irrévérencieux, drôle et badass comme il doit l’être, le film de Shawn Levy n’a pas l’intention d’être métaphysique mais bien de verser dans la surenchère. Néanmoins, les spectateurs sauront certainement pardonner cet écueil tant le plaisir ressenti est grand ! Voici venir un film hommage, drôle, fun et toujours décomplexé !
Action, comédie, science-fiction – 2h07 De Shawn Levy avec Ryan Reynolds, Hugh Jackman, Emma Corrin – Bande annonce
Dès les premières images, le film de Shawn Levy (« La Nuit au musée », « Stranger Things ») trouve les marques de la comédie potache si chères à ses racines. On suit en effet le personnage de Deadpool – toujours incarné de manière virevoltante et décalée par Ryan Reynolds- creusant un trou pour déterrer le corps de Wolverine ! On vous laissera connaître ses motivations mais la scène est franchement drôle avant de se transformer en grosse scène d’action qui porte à elle seule tout l’ADN propre à Deadpool. On rit de bon cœur devant ce spectacle régressif et on constate avec plaisir que le côté irrévérencieux fait partie intégrante du projet !
Tous les coups sont permis
Et si nous tenons à éviter tout spoiler en vous racontant la manière dont Deadpool et Wolverine seront amenés à se retrouver (malgré la mort de ce dernier dans le film « Logan »), le tandem fonctionne à merveille grâce à des caractères diamétralement opposés ! L’humour deuxième voire troisième degré utilisé par Ryan Reynolds fait mouche ! D’antan plus qu’il trouve en la personne de Hugh Jackman un partenaire de jeu efficace et possédant la carrure (littéralement) pour lui répondre et lui renvoyer les coups ! D’ailleurs, le film fait la part belle aux castagnes en tous genres ! Et puis, il y a de l’absurde là-dedans tant le scénario permet un gros décalage (merci les possibilités offertes par les mondes parallèles !) On se régale des nombreuses situations grotesques qui font mouche dans un monde où les règles ne semblent pas s’appliquer.
A la clé, le film prend des allures de buddy movie très drôle car tirant à balles réelles sur le système dont il est issu. Que ce soit le logo de 20th Century Fox en ruine (aperçu d’ailleurs dans la bande-annonce), les plaisanteries douteuses sur les autres studios et leurs licences (X-Men, Daredevil, Elektra et les Quatre Fantastiques étaient d’ailleurs dans le giron de la Fox avant d’être rachetés en 2019 par Disney), le film se veut à la fois lucide et très (mais alors) très impertinent. Mais là où le film tire véritablement son épingle du jeu, c’est dans la générosité offerte par les moyens qu’il déploie. Une fois encore nous ne révèlerons par les caméos présents mais sachez qu’ils sont nombreux ! D’anciens superhéros provenant des X-Men et des Avengers se donnent rendez-vous dans un monde dominé par le multivers et c’est tout simplement délicieux de nostalgie ! Il nous est même venu à l’esprit de revoir le film afin de compter l’ensemble des clins d’œil et des références présentes ! Mais le meilleur caméo restera celui d’un film attendu et même annoncé et finalement annulé ! On a donc, l’espace de quelques instants un hommage aux films passés et à celui qu’on n’a jamais eu le plaisir de voir à l’écran ! C’est culotté et parfaitement dans le ton !
Visuellement, le film est très solide et si les effets spéciaux tiennent la route, la volonté du réalisateur de tourner en décors réels apportent une véritable plus-value à l’ensemble.
Finalement, malgré les craintes légitimes que l’on pourrait ressentir face à un tel projet, « Deadpool & Wolverine » est parvenu à nous rassurer dès les premiers instants. Transgressif, irrévérencieux, drôle et badass comme il doit l’être, le film de Shawn Levy n’a pas l’intention d’être métaphysique mais bien de verser dans la surenchère. Néanmoins, les spectateurs sauront certainement pardonner cet écueil tant le plaisir ressenti est grand ! Voici venir un film hommage, drôle, fun et toujours décomplexé !
Action, comédie, science-fiction – 2h07 De Shawn Levy avec Ryan Reynolds, Hugh Jackman, Emma Corrin – Bande annonce
Fremont
Résumé du film: Donya, jeune réfugiée afghane de 20 ans, travaille pour une fabrique de fortune cookies à San Francisco. Ancienne traductrice pour l’armée américaine en Afghanistan, elle a du mal à dormir et se sent seule. Sa routine est bouleversée lorsque son patron lui confie la rédaction des messages et prédictions. Son désir s’éveille et elle décide d’envoyer un message spécial dans un des biscuits en laissant le destin agir…
Note du film : François ★★★ Avis : Lauréat du Prix du Jury lors de la 49e édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville, « Fremont » est un très beau film qui nage à contre-courant de la majorité des films contemporains. En effet, le réalisateur Babak Jalali (né en Iran mais ayant grandi à Londres) s’intéresse, dans son long-métrage, aux réfugiés de la communauté afghane qui se sont intégrés dans la ville de Fremont en Californie. |
C’est grâce à ses rencontres que le metteur en scène a eu l’idée de ce très beau film tourné en noir et blanc. Ses échanges avec des interprètes et traducteurs recrutés par l’armée américaine en Afghanistan lui sont restés en tête pendant de nombreuses années jusqu’à ce que « Fremont » soit tourné et monté.
Et si le film laisse une si belle impression, c’est parce qu’il nous donne à voir une très belle représentation des femmes afghanes qui se battent au quotidien pour construire leurs vies et s’intégrer du mieux possible aux Etats-Unis. A travers son métrage, le réalisateur voulait tordre le cou aux images erronées qui faussent notre jugement : celles de femmes pauvres, opprimées qui n’ont d’autres choix que d’êtres enfermées chez elles. Babak Jalali s’est souvenu de son enfance en Iran où les femmes afghanes étaient indépendantes et avaient des projets de vie.
Bien sûr, pour dépeindre ce cinéma avec le plus de justesse, il était important de sortir des sentiers battus et de ne surtout pas emprunter un raccourci préjudiciable qui aurait été celui de la victimisation. Car même si Donya (le personnage principal du film) ne vit pas un quotidien facile (immigrée, elle est assez seule dans sa vie hormis une amie qui travaille avec elle à l’usine, des collègues ainsi que ses voisins), elle n’est en rien à plaindre ! Alors oui, au vu de ses qualifications (elle est traductrice dans le film), son job est surtout alimentaire et son rêve est de s’élever par un autre travail, plus à même de lui correspondre. Beaucoup se reconnaitront dans cette situation et pas seulement les réfugiés ce qui fait de « Fremont », un film universel qui parvient à tous nous questionner. L’actrice afghane Anaita Wali Zada est parfaite de dignité et de courage dans ce film qu’elle porte (presque) seule sur ses épaules et ça, c’est assez honorable que pour le souligner.
Et comme si cela ne suffisait pas, le film, tourné en 4/3 et en noir et blanc magnifie davantage le visage de son héroïne. Nous sommes les témoins privilégiés de ses rêveries, ses déceptions mais aussi ses espoirs. Le choix de l’absence de couleur permet aussi de donner un cachet aux lieux intérieurs tels que l’usine (qui occupe une place centrale dans le quotidien de Donya) ainsi que son appartement. Et cela vaut aussi pour les décors naturels des grandes étendues si bien filmées.
Enfin, une poésie se dégage très nettement du film puisque dans le scénario, le personnage de Donya se voit très vite offrir la possibilité d’écrire les messages des « fortune cookies », ces petits biscuit offerts à leurs clients dans certains restaurants chinois (petit gâteau qui nous avait par ailleurs été offert à la fin de la projection au Festival de Deauville). L’occasion de surprendre et d’amuser les spectateurs que nous sommes avec des messages qui portent un regard insolite sur la vie. Ni vraiment empathiques, ni dramatiques, ces cookies interrogent plus le client qu’il ne lui donne des réponses. Ils offrent une piste de questionnement et, à travers eux, c’est le personnage de Donya et, par extension, nous, qui nous interrogeons sur nos vies. A la clé, nous en retirons tout de même un petit rayon d’espoir dans un monde où il est important d’en saisir les opportunités ! « Fremont » est un beau et bon film à voir pour sa forme comme pour son fond. A savourer, sans modération.
Drame- 1h 28 De Babak Jalali avec Anaita Wali Zada, Hilda Schmelling, Avis See-tho – Bande annonce
Et si le film laisse une si belle impression, c’est parce qu’il nous donne à voir une très belle représentation des femmes afghanes qui se battent au quotidien pour construire leurs vies et s’intégrer du mieux possible aux Etats-Unis. A travers son métrage, le réalisateur voulait tordre le cou aux images erronées qui faussent notre jugement : celles de femmes pauvres, opprimées qui n’ont d’autres choix que d’êtres enfermées chez elles. Babak Jalali s’est souvenu de son enfance en Iran où les femmes afghanes étaient indépendantes et avaient des projets de vie.
Bien sûr, pour dépeindre ce cinéma avec le plus de justesse, il était important de sortir des sentiers battus et de ne surtout pas emprunter un raccourci préjudiciable qui aurait été celui de la victimisation. Car même si Donya (le personnage principal du film) ne vit pas un quotidien facile (immigrée, elle est assez seule dans sa vie hormis une amie qui travaille avec elle à l’usine, des collègues ainsi que ses voisins), elle n’est en rien à plaindre ! Alors oui, au vu de ses qualifications (elle est traductrice dans le film), son job est surtout alimentaire et son rêve est de s’élever par un autre travail, plus à même de lui correspondre. Beaucoup se reconnaitront dans cette situation et pas seulement les réfugiés ce qui fait de « Fremont », un film universel qui parvient à tous nous questionner. L’actrice afghane Anaita Wali Zada est parfaite de dignité et de courage dans ce film qu’elle porte (presque) seule sur ses épaules et ça, c’est assez honorable que pour le souligner.
Et comme si cela ne suffisait pas, le film, tourné en 4/3 et en noir et blanc magnifie davantage le visage de son héroïne. Nous sommes les témoins privilégiés de ses rêveries, ses déceptions mais aussi ses espoirs. Le choix de l’absence de couleur permet aussi de donner un cachet aux lieux intérieurs tels que l’usine (qui occupe une place centrale dans le quotidien de Donya) ainsi que son appartement. Et cela vaut aussi pour les décors naturels des grandes étendues si bien filmées.
Enfin, une poésie se dégage très nettement du film puisque dans le scénario, le personnage de Donya se voit très vite offrir la possibilité d’écrire les messages des « fortune cookies », ces petits biscuit offerts à leurs clients dans certains restaurants chinois (petit gâteau qui nous avait par ailleurs été offert à la fin de la projection au Festival de Deauville). L’occasion de surprendre et d’amuser les spectateurs que nous sommes avec des messages qui portent un regard insolite sur la vie. Ni vraiment empathiques, ni dramatiques, ces cookies interrogent plus le client qu’il ne lui donne des réponses. Ils offrent une piste de questionnement et, à travers eux, c’est le personnage de Donya et, par extension, nous, qui nous interrogeons sur nos vies. A la clé, nous en retirons tout de même un petit rayon d’espoir dans un monde où il est important d’en saisir les opportunités ! « Fremont » est un beau et bon film à voir pour sa forme comme pour son fond. A savourer, sans modération.
Drame- 1h 28 De Babak Jalali avec Anaita Wali Zada, Hilda Schmelling, Avis See-tho – Bande annonce
Twisters
Résumé du film : Ancienne chasseuse de tornades, Kate est encore traumatisée par sa confrontation avec une tornade lorsqu’elle était étudiante. Désormais, elle préfère étudier le comportement des tempêtes en toute sécurité depuis New York. Mais lorsque son ami Javi lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle rencontre alors le charmant et téméraire Tyler Owens, célèbre pour ses vidéos de chasse aux tornades postées sur les réseaux sociaux. Alors que la saison des tempêtes atteint son paroxysme, des tornades d’une ampleur sans précédent mettent leurs vies en péril.
Note : François ★★★(★) Avis : Souvenez-vous, nous étions en 1996 lorsque la tornade « Twister » déferlait sur nos écrans en emportant tout sur son passage. A l’époque, le film avait suscité une grande fascination pour ce phénomène météorologique visuellement très impressionnant en captant le danger de cet aléa naturel pour retranscrire au mieux ses effets dévastateurs. |
Presque 30 ans plus tard, peu de choses ont changé, si ce n’est la qualité des effets spéciaux très bien intégrés ! Alors, serait-il possible qu’une suite fasse aussi bien que le film d’origine ? On dirait que oui !
Au vu de la séance que nous venons de passer, nous pouvons affirmer sans honte que « Twisters » est un des films de l’été tant il est divertissant ! Fleurant bon l’hommage à son ainé des années 90 (les fans pourront retrouver deux ou trois références disséminées dans le film !), il fonctionne comme le faisait les films de notre enfance ! Car oui, si « Twisters » est sensationnel (et même visuellement très (très) impressionnant), il a le bon goût de ne pas être qu’un film de catastrophe. Non, comme avant dans le cinéma d’action, il prend le temps de nous présenter des personnages attachants et de nouer entre eux des rapports humains.
L’héroïne par exemple est touchante et Daisy Edgar-Jones (« Là où chantent les écrevisses ») a su mettre ce qu’il fallait de candeur. A ses côtés, le casting ne fait que souffler le chaud avec des acteurs convaincants : on pense notamment à Glen Powell dans le rôle d’un « chevaucheur » de tornade plus futé qu’il n’y paraît et Javi, l’ami de l’héroïne, joué par le talentueux Anthony Ramos. Et quel plaisir de revoir à l’écran Maura Tierney (Abby Lockhart : l’ancienne infirmière de la série « Urgences » !) Oui, on vous disait que le film sentait bon les années 90’!. Et cet effet vintage (quelle belle teinte à l’image !), on le doit surtout à l’envie du réalisateur Lee Isaac Chung (l’excellent « Minari ») de filmer en pellicule 35 mm. D’ailleurs, cet amour donné à l’image passe aussi par un souci des détails. A ce propos, plusieurs techniciens présents sur le film avaient déjà travaillé sur la première version à l’instar du chef décorateur Patrick Sullivan.
Mais ce que nous avons adoré dans ce film, c’est la « crédibilité » relative. Bien sûr, qui de tant soit peu raisonnable se jetterait à corps perdu dans une tornade pour la stopper ? Ce que nous voulons souligner, c’est la vraisemblance scientifique dans le phénomène présenté (la rencontre de masses d’air, le comportement des tornades… et même le fameux effet Fujiwara dont nous vous laisserons chercher la signification !). Oui, toute proportion gardée ce film « catastrophe » se veut un minimum cohérent. Aussi, nous ne sommes pas surpris que l’équipe reprend contact avec Kevin Kelleher, ancien analyste auprès de la National Oceanic and atmospheric Administration (NOAA) pour prodiguer de précieux conseils techniques, consultant qui tenait déjà ce rôle lors du film de 1996.
En fin de compte, « Twisters » nous apparaît clairement comme étant le plaisir (pas si) coupable de cet été. Visuellement somptueux, très bien interprété, il n’en oublie pas des enjeux sociétaux avec une place importante accordées aux victimes de ces tragédies. Oui, « Twisters » nous prouve que le (bon) cinéma catastrophe américain n’est pas mort et sait aussi laisser la place à l’humain !
Action, Aventure, Thriller - 2h 02 – De Lee Isaac Chung avec Daisy Edgar-Jones, Glen Powell et Anthony Ramos – Bande annonce
Au vu de la séance que nous venons de passer, nous pouvons affirmer sans honte que « Twisters » est un des films de l’été tant il est divertissant ! Fleurant bon l’hommage à son ainé des années 90 (les fans pourront retrouver deux ou trois références disséminées dans le film !), il fonctionne comme le faisait les films de notre enfance ! Car oui, si « Twisters » est sensationnel (et même visuellement très (très) impressionnant), il a le bon goût de ne pas être qu’un film de catastrophe. Non, comme avant dans le cinéma d’action, il prend le temps de nous présenter des personnages attachants et de nouer entre eux des rapports humains.
L’héroïne par exemple est touchante et Daisy Edgar-Jones (« Là où chantent les écrevisses ») a su mettre ce qu’il fallait de candeur. A ses côtés, le casting ne fait que souffler le chaud avec des acteurs convaincants : on pense notamment à Glen Powell dans le rôle d’un « chevaucheur » de tornade plus futé qu’il n’y paraît et Javi, l’ami de l’héroïne, joué par le talentueux Anthony Ramos. Et quel plaisir de revoir à l’écran Maura Tierney (Abby Lockhart : l’ancienne infirmière de la série « Urgences » !) Oui, on vous disait que le film sentait bon les années 90’!. Et cet effet vintage (quelle belle teinte à l’image !), on le doit surtout à l’envie du réalisateur Lee Isaac Chung (l’excellent « Minari ») de filmer en pellicule 35 mm. D’ailleurs, cet amour donné à l’image passe aussi par un souci des détails. A ce propos, plusieurs techniciens présents sur le film avaient déjà travaillé sur la première version à l’instar du chef décorateur Patrick Sullivan.
Mais ce que nous avons adoré dans ce film, c’est la « crédibilité » relative. Bien sûr, qui de tant soit peu raisonnable se jetterait à corps perdu dans une tornade pour la stopper ? Ce que nous voulons souligner, c’est la vraisemblance scientifique dans le phénomène présenté (la rencontre de masses d’air, le comportement des tornades… et même le fameux effet Fujiwara dont nous vous laisserons chercher la signification !). Oui, toute proportion gardée ce film « catastrophe » se veut un minimum cohérent. Aussi, nous ne sommes pas surpris que l’équipe reprend contact avec Kevin Kelleher, ancien analyste auprès de la National Oceanic and atmospheric Administration (NOAA) pour prodiguer de précieux conseils techniques, consultant qui tenait déjà ce rôle lors du film de 1996.
En fin de compte, « Twisters » nous apparaît clairement comme étant le plaisir (pas si) coupable de cet été. Visuellement somptueux, très bien interprété, il n’en oublie pas des enjeux sociétaux avec une place importante accordées aux victimes de ces tragédies. Oui, « Twisters » nous prouve que le (bon) cinéma catastrophe américain n’est pas mort et sait aussi laisser la place à l’humain !
Action, Aventure, Thriller - 2h 02 – De Lee Isaac Chung avec Daisy Edgar-Jones, Glen Powell et Anthony Ramos – Bande annonce
Les pistolets en plastique
Résumé du film : Léa et Christine sont obsédées par l'affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille et disparu mystérieusement. Alors qu'elles partent enquêter dans la maison où a eu lieu la tuerie, les médias annoncent que Paul Bernardin vient d'être arrêté dans le Nord de l’Europe… Toute ressemblance avec des faits existants n’est pas fortuite. Note du film : Véronique ★★★ Avis : Les faits divers ont toujours passionné les foules. Il suffit de mesurer le succès des émissions comme « Faites entrer l’accusé » (qui a été diffusé près de 25 ans), celui des programmes Netflix tels que « Dahmer », « Dont’ f*** with cats » ou encore « Mon petit renne » et de se pencher sur les ventes des magazines « Détective » pour s’en rendre compte. |
A l’instar de l’hilarante scène d’ouverture (avec un Jonathan Cohen excellentissime), « Les pistolets en plastique » se penche , entre autres, sur la fascination que peut avoir un public cible pour les serial killer ou autres criminels médiatisés. Accrochez votre ceinture car le film de Jean-Christophe Meurisse va vous faire entrer dans une zone de turbulence dont vous ne sortirez pas indemnes !
Découvert avec le brillant et tout aussi délirant « Oranges sanguines », Jean-Christophe Meurisse est un réalisateur qui ose, qui innove, qui marque les esprits. Ici encore, son film « Les pistolets en plastique » (surfant sur la vague Xavier Dupont de Ligonnès) réunit un casting solide autour d’une histoire fantasque se déroulant en plusieurs temps, chacune des récits parallèles apportant son lot de scènes croustillantes (mention spéciale pour la visio interpol et le tour du propriétaire d’une concierge trop loquace dans un plan séquence mémorable!), d’ironie, de noirceur mais aussi de questionnement sur le fonctionnement de notre société. Laurent Stocker et Gaëtan Peau (davantage sosie de Michel Delpèche que de Paul Bernardin), les déjantées Charlotte Laemmel et Delphine Baril ou encore Anthony Paliotti et Romane Bohringer sont autant de comédiens hors pairs capables de se fondre dans la peau de leur personnage risible et haut en couleur.
Fascination et horreur sont au rendez-vous et tout comme pour « Oranges sanguines », le final des « Pistolets en plastique » marque l’apothéose d’une construction dérangeante qui peut que marquer les esprits. A réserver à un public averti, le dernier film de Jean-Christophe Meurisse est une nouvelle incursion placide dans un monde si peu fictif présentée dans une mécanique bien huilée, une expérience cinéma comme il en existe peu.
Comédie – 1h36 – De Jean-Christophe Meurisse Laurent Stocker, Charlotte Laemmel, Delphine Baril, Gaëtan Peau, Anthony Paliotti, Romane Bohringer – Bande annonce
Découvert avec le brillant et tout aussi délirant « Oranges sanguines », Jean-Christophe Meurisse est un réalisateur qui ose, qui innove, qui marque les esprits. Ici encore, son film « Les pistolets en plastique » (surfant sur la vague Xavier Dupont de Ligonnès) réunit un casting solide autour d’une histoire fantasque se déroulant en plusieurs temps, chacune des récits parallèles apportant son lot de scènes croustillantes (mention spéciale pour la visio interpol et le tour du propriétaire d’une concierge trop loquace dans un plan séquence mémorable!), d’ironie, de noirceur mais aussi de questionnement sur le fonctionnement de notre société. Laurent Stocker et Gaëtan Peau (davantage sosie de Michel Delpèche que de Paul Bernardin), les déjantées Charlotte Laemmel et Delphine Baril ou encore Anthony Paliotti et Romane Bohringer sont autant de comédiens hors pairs capables de se fondre dans la peau de leur personnage risible et haut en couleur.
Fascination et horreur sont au rendez-vous et tout comme pour « Oranges sanguines », le final des « Pistolets en plastique » marque l’apothéose d’une construction dérangeante qui peut que marquer les esprits. A réserver à un public averti, le dernier film de Jean-Christophe Meurisse est une nouvelle incursion placide dans un monde si peu fictif présentée dans une mécanique bien huilée, une expérience cinéma comme il en existe peu.
Comédie – 1h36 – De Jean-Christophe Meurisse Laurent Stocker, Charlotte Laemmel, Delphine Baril, Gaëtan Peau, Anthony Paliotti, Romane Bohringer – Bande annonce
Le larbin
Résumé du film: Louis, jeune fêtard paresseux, multiplie les frasques et dépense sans compter la fortune de son père, président d’un groupe hôtelier de luxe. Excédé, ce dernier décide de donner une bonne leçon à son fils, avec une idée révolutionnaire : lui faire croire qu’il a mystérieusement atterri trois siècles et demi plus tôt, au temps de Louis XIV ! Pris dans cette mascarade soigneusement réalisée, le jeune homme va vite découvrir qu’à l’époque, ce n’était pas la vie de château pour tout le monde ! Adieu paillettes et smartphone, Louis va devoir bien contre son gré les troquer contre ballets, seaux et guenilles. Maltraité par un vicomte tyrannique, le jeune larbin s’apprête à en baver !
Note du film : François ★ Avis: Vous aussi vous rêviez d’une belle comédie populaire (au sens noble du terme) qui lorgnerait de manière pertinente sur les "Visiteurs" et "The Truman Show "? On ne va pas vous mentir, nous aussi ! |
Et pourtant, le résultat, même s’il peut esquisser des sourires fugaces sur vos visages, ne pourra probablement pas faire beaucoup plus. Il s’agit néanmoins d’un film divertissant centré autour d’un valet de pisse.
Un valet de pisse me direz-vous ? Mais qu’est-ce donc ? A la cour de Louis XIV, le valet d’aisance avait la charge de recueillir les urines d’un seigneur. Cette anecdote historique sert de point de départ du film et revêt l’élément comique qui jouera à fond sur ce tableau ! Très vite, nous suivons les frasques du fils ingérables d’un grand PDG d’hôtels de luxe qui ne peut rien lui faire entendre. Voulant provoquer un choc psychologique et « reformater » son fils, le personnage joué par Kad Merad pense à faire appel à son ami Chris Palmer (méconnaissable Clovis Cornillac)- le réalisateur fantasque (et mégalo-hippie) de ses campagnes de publicités- pour mener le plus grand film de sa vie ! Cela devra passer par d’innombrables comédiennes et comédiens, la reconstitution d’un village de campagne, d’un château et de ses abords dans le seul but de tromper le fils insolent.
Alors que sur le papier, le film fait penser à certains films déjà évoqués, mais aussi à d’autres tels que Pourris Gâtés avec Gérard Jugnot ou à La belle époque de Nicolas Bedos pour la reconstitution et le jeu des comédiens avec oreillettes et un set de tournage truffé de caméras, la sauce ne prend pas aussi bien ici. Bien sûr, les premiers instants fonctionnent bien et nous sommes amusés de cette situation cocasse qui permet de jouer sur le décalage temporel. D’ailleurs, nous tenons à saluer le personnage de Sylvain, l’ami et confident du héros joué par Marc Riso qui tire véritablement son épingle du jeu en devant garder son sérieux et ne pas réagir aux nombreux néologismes et autres références liées à la pop culture que le fils (joué par Audran Cattin) lui jette au visage ! Et ce sont précisément ces scènes qui fonctionnent le mieux ! Nous repensons à celle où Sylvain semble acquiescer à une plaisanterie sur un film bien connu..
Dommage que la qualité d’écriture des réalisateurs et scénaristes Alexandre Charlot et Franck Magnier ne soit pas plus fine car le casting est solide (comment ne pas mentionner la présence d’Isabelle Carré). Voilà une comédie parfois drôle- mais un peu trop longuette puisque le film s’évente sur la durée- qui devrait divertir le temps d’une séance mais qui s’oubliera aussitôt !
Comédie - 1h 49 - De Alexandre Charlot, Franck Magnier avec Audran Cattin, Kad Merad, Clovis Cornillac et Isabelle Carré - Bande Annonce
Un valet de pisse me direz-vous ? Mais qu’est-ce donc ? A la cour de Louis XIV, le valet d’aisance avait la charge de recueillir les urines d’un seigneur. Cette anecdote historique sert de point de départ du film et revêt l’élément comique qui jouera à fond sur ce tableau ! Très vite, nous suivons les frasques du fils ingérables d’un grand PDG d’hôtels de luxe qui ne peut rien lui faire entendre. Voulant provoquer un choc psychologique et « reformater » son fils, le personnage joué par Kad Merad pense à faire appel à son ami Chris Palmer (méconnaissable Clovis Cornillac)- le réalisateur fantasque (et mégalo-hippie) de ses campagnes de publicités- pour mener le plus grand film de sa vie ! Cela devra passer par d’innombrables comédiennes et comédiens, la reconstitution d’un village de campagne, d’un château et de ses abords dans le seul but de tromper le fils insolent.
Alors que sur le papier, le film fait penser à certains films déjà évoqués, mais aussi à d’autres tels que Pourris Gâtés avec Gérard Jugnot ou à La belle époque de Nicolas Bedos pour la reconstitution et le jeu des comédiens avec oreillettes et un set de tournage truffé de caméras, la sauce ne prend pas aussi bien ici. Bien sûr, les premiers instants fonctionnent bien et nous sommes amusés de cette situation cocasse qui permet de jouer sur le décalage temporel. D’ailleurs, nous tenons à saluer le personnage de Sylvain, l’ami et confident du héros joué par Marc Riso qui tire véritablement son épingle du jeu en devant garder son sérieux et ne pas réagir aux nombreux néologismes et autres références liées à la pop culture que le fils (joué par Audran Cattin) lui jette au visage ! Et ce sont précisément ces scènes qui fonctionnent le mieux ! Nous repensons à celle où Sylvain semble acquiescer à une plaisanterie sur un film bien connu..
Dommage que la qualité d’écriture des réalisateurs et scénaristes Alexandre Charlot et Franck Magnier ne soit pas plus fine car le casting est solide (comment ne pas mentionner la présence d’Isabelle Carré). Voilà une comédie parfois drôle- mais un peu trop longuette puisque le film s’évente sur la durée- qui devrait divertir le temps d’une séance mais qui s’oubliera aussitôt !
Comédie - 1h 49 - De Alexandre Charlot, Franck Magnier avec Audran Cattin, Kad Merad, Clovis Cornillac et Isabelle Carré - Bande Annonce
To the moon
Résumé du film : Chargée de redorer l’image de la NASA auprès du public, l’étincelante Kelly Jones, experte en marketing, va perturber la tâche déjà complexe du directeur de la mission, Cole Davis.
Lorsque la Maison Blanche estime que le projet est trop important pour échouer, Kelly Jones se voit confier la réalisation d’un faux alunissage, en guise de plan B et le compte à rebours est alors vraiment lancé… Note du film : Véronique ★★★ Avis : Romcom drôle portée par le duo glamour Scarlett Johansson/Channing Tatum, « To the moon » est un film estival plaisant comme il est bon d’en voir de temps à autre. Un peu longuet dans sa deuxième partie, le film de Greg Berlanti (« Love, Simon ») est un bonbon acidulé qu’on a apprécié déguster, surfant habillement par moments sur la vague « Mad Men » et sur la conquête spatiale, un mix étonnant qui nous a plutôt séduits. |
Après une petite introduction historique bienvenue, voilà que la fiction de « To the moon » prend peu à peu place dans un contexte politique difficile, celui de la course à la lune dans laquelle se sont lancées les deux nations ennemies de longue date : la Russie et les Etats-Unis. Dépeignant avec justesse les enjeux de l’époque, reconstituant fidèlement l’esprit des 60’S, le long-métrage joue avec l’Histoire mais le fait plutôt habillement. Marketing, levée de fonds, (dés)espoirs aéronautiques, tout est présent dans ce film girl power appréciable même si peu mémorable. Ses teintes colorées, son aspect pop bienvenu, sa légèreté et ses petites tensions dramatiques font de ce petit plaisir coupable une sympathique pioche ciné qui s’adresse à un large public.
Très classique dans sa mise en scène, le déroulé de l’intrigue s’étire pour dépasser les deux heures de projection (quarante minutes auraient pu largement lui être amputées) qui, au contraire d’un « Comte de Monte-Cristo » se ressent dans une seconde partie plus bavarde et moins surprenante que son premier « chapitre ». Il n’empêche, la décennie, qui sied à merveille à son actrice principale et au reste de son casting, est très joliment retranscrite sur le grand écran et nous fera entrer par la grande porte dans le monde de la NASA souvent présentée de façon très sérieuse dans des films plus « terre à terre ». Loin d’être indispensable de notre cinéphilie, « To the moon » assume son ton, sa décontraction et ses intentions de bout en bout et en cela, remplit largement sa part de contrat. Entre deux films dramatiques et autres gros rouleaux compresseurs bientôt dans nos salles pour attirer bon nombre de spectateurs, le film de Greg Berlanti vient se faire une petite place au soleil, sans prétention si ce n’est celle de divertir. Pari réussi !
Comédie romantique – 2h12- De Greg Berlanti avec Scarlett Johansson, Channing Tatum, Anna Garcia, Jim Rash, Woody Harrelson et Ray Romano – Bande annonce
Très classique dans sa mise en scène, le déroulé de l’intrigue s’étire pour dépasser les deux heures de projection (quarante minutes auraient pu largement lui être amputées) qui, au contraire d’un « Comte de Monte-Cristo » se ressent dans une seconde partie plus bavarde et moins surprenante que son premier « chapitre ». Il n’empêche, la décennie, qui sied à merveille à son actrice principale et au reste de son casting, est très joliment retranscrite sur le grand écran et nous fera entrer par la grande porte dans le monde de la NASA souvent présentée de façon très sérieuse dans des films plus « terre à terre ». Loin d’être indispensable de notre cinéphilie, « To the moon » assume son ton, sa décontraction et ses intentions de bout en bout et en cela, remplit largement sa part de contrat. Entre deux films dramatiques et autres gros rouleaux compresseurs bientôt dans nos salles pour attirer bon nombre de spectateurs, le film de Greg Berlanti vient se faire une petite place au soleil, sans prétention si ce n’est celle de divertir. Pari réussi !
Comédie romantique – 2h12- De Greg Berlanti avec Scarlett Johansson, Channing Tatum, Anna Garcia, Jim Rash, Woody Harrelson et Ray Romano – Bande annonce
Only the River Flows
Résumé du film : En Chine, dans les années 1990, trois meurtres sont commis dans la petite ville de Banpo. Ma Zhe, le chef de la police criminelle, est chargé d'élucider l'affaire. Un sac à main abandonné au bord de la rivière et des témoignages de passants désignent plusieurs suspects. Alors que l’affaire piétine, l’inspecteur Ma est confronté à la noirceur de l’âme humaine et s'enfonce dans le doute...
Note du film: François ★★ Avis : Voilà un film noir qui semble venir du siècle passé ! Car oui, si cette impression provient du grain de la pellicule 16 mm utilisée, il en va de même de la très belle reproduction d’un village chinois dans les années 90’. Cette recherche parvient à façonner une texture propre à cette période pour la retranscrire parfaitement à l’écran. Hypnotique dans sa forme et fascinant dans son fond, le (troisième) film de Shujun Wei ne tient toutefois pas toutes ses promesses. |
Esthétiquement magnifique, le film dégage une agréable atmosphère de polar qui participe à une intrigue, qui hélas, se montre beaucoup trop nébuleuse que pour marquer notre pleine satisfaction. Et pourtant, les scènes du quotidien montrant la vie dans ce petit village évoquent de la poésie. Et que dire de cette société chinoise où l’esprit de corps tient une place centrale et où l’autorité vise la conformité plus que l’individualisme ?
Critique métaphorique d’une certaine bureaucratie des instances liées aux forces de l’ordre mais aussi à la santé, « Only the River Flows » y puise son côté hypnotique. Et même cette enquête parvient à nous tenir en haleine – dans sa première partie du moins - en nous ramenant en arrière avec des méthodes artisanales comme celle qui consiste à essayer d’imprimer une marque, un coup avec différentes armes sur une carcasse de viande sortie de l’abattoir. Mais aussi le recours au rétroprojecteur ou le développement de photos argentiques qui participent à ce petit voyage dans le temps.
Finalement, ce récit policier dépasse la simple enquête de meurtres pour embrasser la dimension psychologique de son héros tourmenté (Yilong Zhu) évoluant dans une société pauvre et en proie au désespoir. Nous le disions, une poésie mélancolique se dégage de l’ensemble sans que le réalisateur n’en oublie sa charge contre le système publique et ses manquements. Toutefois, la satisfaction du spectateur d’un polar passe par la résolution qui, ici, reste en suspens…
Policier/Thriller– 1h42 – De Shujun Wei avec Yilong Zhu, Zeng Meihuizi, Tianlai Hou - Bande annonce
Critique métaphorique d’une certaine bureaucratie des instances liées aux forces de l’ordre mais aussi à la santé, « Only the River Flows » y puise son côté hypnotique. Et même cette enquête parvient à nous tenir en haleine – dans sa première partie du moins - en nous ramenant en arrière avec des méthodes artisanales comme celle qui consiste à essayer d’imprimer une marque, un coup avec différentes armes sur une carcasse de viande sortie de l’abattoir. Mais aussi le recours au rétroprojecteur ou le développement de photos argentiques qui participent à ce petit voyage dans le temps.
Finalement, ce récit policier dépasse la simple enquête de meurtres pour embrasser la dimension psychologique de son héros tourmenté (Yilong Zhu) évoluant dans une société pauvre et en proie au désespoir. Nous le disions, une poésie mélancolique se dégage de l’ensemble sans que le réalisateur n’en oublie sa charge contre le système publique et ses manquements. Toutefois, la satisfaction du spectateur d’un polar passe par la résolution qui, ici, reste en suspens…
Policier/Thriller– 1h42 – De Shujun Wei avec Yilong Zhu, Zeng Meihuizi, Tianlai Hou - Bande annonce
Longlegs
Longlegs
Résumé du film : L’agent du FBI Lee Harker, une nouvelle recrue talentueuse, est affectée sur le cas non-résolu d’un terrifiant tueur en série surnommé “Longlegs”. L’enquête la mène vers une série d’indices occultes qui semblent directement s’adresser à elle. Convaincue que le meurtrier va frapper à nouveau, Lee met tout en œuvre pour l’en empêcher...
Note du film : Véronique ★ Avis : Thriller du même climax que « Seven » ou le « Silence des agneaux », film d’horreur rétro à la patte artistique indéniable, « Longlegs » de Oz Perkins est un melting pot de nombreuses références, idées, pistes qui auraient pu donner un film admirable et qui le rend facilement tout juste appréciable. Son atmosphère inquiétante grandissante et son héroïne un tantinet médium laissaient entrevoir une ouverture vers un genre inédit, un film phare ayant déjà éclairé de nombreux spectateurs et critiques américains, public qui vantait tous ses mérites. Sauf que… |
Sauf qu’après une scène d’ouverture imposante et bluffante, une présentation sommaire mais intéressante de ses personnages principaux, on bascule très vite dans une succession de pistes tantôt surprenantes, tantôt paresseuses, des facilités énormes et parfois absurdes ternissant le matériau de base qui, il faut l’écrire, aurait pu être bien mieux exploité. Sa photographie plaisante et la présence d’un Nicolas Cage qui s’amuse dans son rôle déjanté ne parviennent pas à « sauver » un long-métrage qu’on peut difficilement qualifier et le font basculer du côté des films qu’on aurait aimé apprécier.
Vous l’aurez compris, si certains spectateurs adoreront « Longlegs », nous, nous faisons clairement partie de la deuxième catégorie, ceux qui excuseront trop difficilement le vide scénaristique, les nombreux hasards et les raccourcis grossiers empruntés par une intrigue qui aurait pu mieux se développer à l’instar d’un « It follows » ou d’autres films de la même trempe. Dommage, l’idée était alléchante sur le papier et le personnage placide de Lee Harker (Maika Monroe) aurait pu être tellement mieux exploitée. L’effleurement n’est pas parvenu à nous faire frissonner mais qui sait, vous aurez peut-être un tout autre accueil à lui réserver ?
Thriller/horreur– 1h41 – De Oz Perkins avec Maika Monroe, Nicolas Cage, Alicia Witt, Blair Underwood - Bande annonce
Vous l’aurez compris, si certains spectateurs adoreront « Longlegs », nous, nous faisons clairement partie de la deuxième catégorie, ceux qui excuseront trop difficilement le vide scénaristique, les nombreux hasards et les raccourcis grossiers empruntés par une intrigue qui aurait pu mieux se développer à l’instar d’un « It follows » ou d’autres films de la même trempe. Dommage, l’idée était alléchante sur le papier et le personnage placide de Lee Harker (Maika Monroe) aurait pu être tellement mieux exploitée. L’effleurement n’est pas parvenu à nous faire frissonner mais qui sait, vous aurez peut-être un tout autre accueil à lui réserver ?
Thriller/horreur– 1h41 – De Oz Perkins avec Maika Monroe, Nicolas Cage, Alicia Witt, Blair Underwood - Bande annonce
Sons
Sons
Résumé du film : Eva, gardienne de prison exemplaire, fait face à un véritable dilemme lorsqu'un jeune homme de son passé est transféré dans l’établissement pénitentiaire où elle travaille. Sans dévoiler son secret, Eva sollicite sa mutation dans l'unité du jeune homme, réputée comme la plus violente de la prison.
Note du film : Véronique ★★★ Avis : Il y a 6 ans, nous avions été totalement conquis par « The Guilty » du même réalisateur : Gustav Möller. Ce huis clos haletant avait, en quelques minutes, donné le ton d’un cinéma vérité qui nous avait tenu en haleine tout du long, ne nous lâchant la main qu’à la dernière minute de cette intrigue minimaliste mais tellement efficace.Dès lors, son retour sur les grands écrans avec, en tête d’affiche, Sidse Babett Knudsen (« L’hermine », « Les traducteurs » ou encore « Club Zero ») sonnait comme un événement à côté duquel il nous semblait difficile de passer. |
Et effectivement, il aurait été dommage de passer à côté de « Sons », un film dramatique terriblement humain qui nous implique en quelques scènes seulement et qui questionne en permanence notre notion de vengeance ou de pardon. Son déroulement s'ancre exclusivement entre les murs d’une prison austère dans laquelle Eva évolue depuis des années, son histoire personnelle prendant une tournure inhabituelle lorsqu’un nouveau détenu, Mikkel, est accueilli au Grand Central, la zone la plus délicate du centre pénitentiaire.
Comme toujours, Sidse Babett Knudsen est parfaite dans son rôle. Ses regards, son attitude, ses silences sont criants de vérité, son corps porte les émotions de notre héroïne qui ne flanche quasiment pas face à la difficulté que lui a imposé la vie. Face à elle, Sebastian Bull ne démérite pas, que du contraire. L’alchimie entre les antagonistes fonctionnent à merveille et apporte un argument de taille à l’intrigue exponentielle du film. Froid mais jamais insensible, « Sons » tient la route du début à la fin, fait évoluer les choses, les personnages, nous révolte, nous étonne et ne nous laisse jamais indifférent.
Un cran en dessous de son précédemment long-métrage, « Sons » fonctionne(ra) aussi bien sur les grands comme les petits écrans et permettra à son casting de crever l’écran. La maîtrise du sujet, sa sobriété bienvenue, ses rares dialogues cinglants font du nouveau film de Gustav Möller une nouvelle réussite cinématographique. Espérons juste que le réalisateur suédo-danois n’attendra pas cinq ans avant de se remettre au travail et nous offrir une nouvelle facette de notre société.
Drame – 1h38 - De Gustav Möller avec Sidse Babett Knudsen, Sebastian Bull et Dar Salim – Bande annonce
Comme toujours, Sidse Babett Knudsen est parfaite dans son rôle. Ses regards, son attitude, ses silences sont criants de vérité, son corps porte les émotions de notre héroïne qui ne flanche quasiment pas face à la difficulté que lui a imposé la vie. Face à elle, Sebastian Bull ne démérite pas, que du contraire. L’alchimie entre les antagonistes fonctionnent à merveille et apporte un argument de taille à l’intrigue exponentielle du film. Froid mais jamais insensible, « Sons » tient la route du début à la fin, fait évoluer les choses, les personnages, nous révolte, nous étonne et ne nous laisse jamais indifférent.
Un cran en dessous de son précédemment long-métrage, « Sons » fonctionne(ra) aussi bien sur les grands comme les petits écrans et permettra à son casting de crever l’écran. La maîtrise du sujet, sa sobriété bienvenue, ses rares dialogues cinglants font du nouveau film de Gustav Möller une nouvelle réussite cinématographique. Espérons juste que le réalisateur suédo-danois n’attendra pas cinq ans avant de se remettre au travail et nous offrir une nouvelle facette de notre société.
Drame – 1h38 - De Gustav Möller avec Sidse Babett Knudsen, Sebastian Bull et Dar Salim – Bande annonce
Les toutes petites créatures
Résumé du film : Suivez les aventures de Rose, Bleu, Orange, Jaune et Vert, un groupe de toutes petites créatures drôles et attachantes. À travers le jeu, ces petites créatures en pâte à modeler découvrent avec amusement le monde qui les entoure. L’humour est au cœur de ce programme, abordant avec légèreté des thèmes tels que la découverte de l’autre, le travail d’équipe, l’empathie et la tolérance. Note du film : Véronique ★★★/♥ Avis : S’il y a bien un petit film tout mignon à faire découvrir à vos (petits) spectateurs en herbe, c’est « Les toutes petites créatures » de Lucy Izzard . D’une durée d’un peu moins de 40 minutes, ce court programme pour les plus de 3 ans est une excellente porte d’entrée vers le monde de l’animation et du cinéma, une succession de petites histoires drôles et touchantes. |
Pile dans les sujets et occupations de nos petites têtes blondes, la série de Lucy Izzard alterne petites histoires et présentations des héros, jeux d’enfants revisités, gags amusants et moments de complicité. Partie de cache-cache, difficulté de siester, création d’ombres chinoises, peur du « plongeon », découverte de la balancelle ou étonnement de se ressembler tant après un coloriage débordant, miroirs déformants, blessure de « guerre » et l’imaginaire créé par le déguisement, les gags visuels s’enchaînent et fonctionnent à merveille, tous portés par un quintet rigolo aux faits de « Minions » en pâte à modeler.
« Les toutes petites créatures », c’est un petit monde coloré qui plaira aux petits et aux grands, un vrai beau programme qui nous à fait rire et touché au cœur. On recommande chaudement !
Animation- 38 minutes – De Lucy Izzard- Bande annonce
« Les toutes petites créatures », c’est un petit monde coloré qui plaira aux petits et aux grands, un vrai beau programme qui nous à fait rire et touché au cœur. On recommande chaudement !
Animation- 38 minutes – De Lucy Izzard- Bande annonce
Pendant ce temps sur Terre
Résumé du film : Elsa, 23 ans, a toujours été très proche de son frère aîné Franck, spationaute disparu mystérieusement 3 ans plus tôt au cours d’une mission spatiale. Un jour, elle est contactée depuis l’espace par une forme de vie inconnue qui prétend pouvoir ramener son frère sur terre. Mais il y a un prix à payer… Note du film : Véronique : ★★ Avis : Le cinéma français d’auteur a le vent en poupe ces derniers temps. Et ce n’est pas « Pendant ce temps sur Terre » qui nous fera écrire le contraire. Après « J’ai perdu mon corps » qui jetait déjà les prémices de son cinéma si personnel et singulier, Jérémy Clapin nous revient avec un film de science-fiction qui n’en est pas vraiment un. |
Thriller, drame, film fantastique (flirtant très légèrement avec le genre body horror), difficile de classer ce « Pendant ce temps sur Terre » extra-ordinaire. Évoquant la difficulté de faire le deuil d’un frère (mais aussi d’un fils), de (sur)vivre avec le souvenir omniprésent d’un être cher qu’on aimait tant, son nouveau long-métrage questionne sur les limites que l’on s’accorde pour accepter l’inacceptable ou au contraire, trouver la solution pour évoluer avec un brin d’espoir. Jouant sur les voix off et hors champs, sur le live et l’animation (toujours brillante dans son noir et blanc), « Pendant ce temps sur Terre » est un film qui se mérite, doit décanter, fait son chemin dans nos ressentis et notre rapport au métrage dans tout ce qu’il nous a transmis.
Au plus proche d’une Elsa (incroyable Megan Northam) qui se questionne en permanence sur ses choix et son impact, « Pendant ce temps sur Terre » interpelle, définit les limites de l’acceptable, évoque l’invasion insidieuse d’entité qui nous observe, nous envierait presque et perdure au-delà du temps corporel qui nous a été confié. Il permet de se positionner par rapport à l’autre, à la nature humaine, à nos convictions et à l’étrangeté d’un ailleurs qui apparaît au détour d’un drame et remet en cause nos évidences. Un film intriguant, inspirant, souffrant par moments de quelques longueurs mais particulièrement innovant.
Drame– 1h29 – De Jérémy Clapin avec Megan Northam, Catherine Salée, Sam Louwyck, Roman Williams, Sofia Lesaffre - Bande annonce
Au plus proche d’une Elsa (incroyable Megan Northam) qui se questionne en permanence sur ses choix et son impact, « Pendant ce temps sur Terre » interpelle, définit les limites de l’acceptable, évoque l’invasion insidieuse d’entité qui nous observe, nous envierait presque et perdure au-delà du temps corporel qui nous a été confié. Il permet de se positionner par rapport à l’autre, à la nature humaine, à nos convictions et à l’étrangeté d’un ailleurs qui apparaît au détour d’un drame et remet en cause nos évidences. Un film intriguant, inspirant, souffrant par moments de quelques longueurs mais particulièrement innovant.
Drame– 1h29 – De Jérémy Clapin avec Megan Northam, Catherine Salée, Sam Louwyck, Roman Williams, Sofia Lesaffre - Bande annonce
♥ : Coup de coeur - ★★★★: Excellent film - ★★★: Très bon film - ★★: Bon film - ★: Passable - ○: On en parle?