Note du film : 7,5/10 (par Sally) Résumé du film : « Voyage en Chine » raconte le parcours de Liliane Rousseau, infirmière française, fraîchement débarquée en Chine pour rapatrier le corps de son fils. N’ayant jamais mis les pieds dans ce pays, il lui sera difficile de se faire comprendre et d’obtenir quelques réponses à ses questions. Mais ce voyage sera aussi l’occasion pour elle de s’ouvrir à la tradition chinoise et de rencontrer les amis de son fils, parti il y a si longtemps. Avis : Zoltan Mayer aime la Chine, c’est clair. Il n’y a qu’à voir la qualité de ses images, la tendresse qu’il met dans chacune de ses scènes et l’importance qu’il accorde à présenter le pays avec dévotion et sincérité pour s’en rendre compte. Signant ici son troisième long métrage, le réalisateur français nous emporte dans une histoire touchante et dans un voyage initiatique délicat et authentique. Yolande Moreau était la personne toute désignée pour incarner le rôle de Liliane. Son potentiel dramatique et sa simplicité de jeu font que l’on s’attache au personnage et que l’on se prend de compassion pour cette mère dépassée par les évènements, munie d’un courage sans limite. Confrontée à une société qu’elle ne connaît pas, elle fera tout son possible pour parvenir à ses fins et à s’immerger dans l’univers que son fils a embrassé quelques années auparavant. Une fois de plus, la comédienne montre combien son humanisme et son talent se conjuguent parfaitement pour nous offrir une interprétation pudique mais ô combien impresionnante. Pour l’aider dans sa quête, un casting essentiellement chinois : Qu Jing Jing (la petite amie de Christophe), Ling Dong Fu, Dong Qing, Liu Ling Zi sont autant de comédien(ne)s inconnu(e)s du public européen. Seule exception, Yilin Yang, que l’on a pu voir dans « Jamais le premier soir » ou encore « Tiens ta droite ». Nul besoin d’avoir une carrière impressionnante pour persuader et incarner avec justesse les précieux anges gardiens de notre héroïne. Bien que peu réjouissant, le long métrage réserve quelques jolies surprises et nous fera décocher certains sourires. Le tour de force vient bien évidemment de la découverte du mode de vie du peuple chinois, de ses traditions, de sa serviabilité, de son envie de bien faire et de laisser chacun trouver sa place. Mission réussie pour Zoltan Mayer, car à la sortie de la projection, beaucoup d’entre nous envisageront peut-être de faire un tour dans le pays des rizières. Cependant, notons que le film est victime de quelques longueurs, peu dérangeantes certes, mais parfois superflues. Il n’empêche qu’hormis cela, « Voyage en Chine » touchera un public sensible et désireux de pousser la porte d’une civilisation encore trop méconnue. Sorte de « Voir le monde » version fictive, il marquera vraisemblablement quelques esprits. Date de sortie en Belgique : 10 juin 2015 Durée du film : 1h36
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Note du film : 07 /10 (par Sally) Résumé du film : Florence , employée dans une boîte d'assurance, est chargée de couvrir le dossier d'un ancien cascadeur équestre, victime d'un accident lors du tournage d'un film d'époque. Lorsqu'elle rend visite à son client devenu paraplégique, elle ne s'attend pas à voir sa vie se bouleverser et à remettre en question la vie professionnelle et personnelle qu'elle a choisie il y a quelques années... Avis : « En équilibre » est un très joli film rempli d'interrogations, de remises en questions et de persévérances. En effet, d'un côté Marc qui, malgré son handicap, souhaite absolument remonter à cheval et reprendre sa vie en main. De l'autre, Florence ancienne pianiste de talent, qui reprendra goût à la musique et optera pour une éventuelle réorientation professionnelle. Dans les deux cas, on perçoit une envie de s'épanouir à travers sa passion malgré les aléas de la vie. On ne peut s'empêcher d'apprécier la leçon et de s'interroger sur l'importance qu'ont nos envies, nos talents dans notre équilibre quotidien. Bien évidemment, le point fort du film est son casting de comédiens principaux : Albert Dupontel et Cécile de France sonnent au diapason et s'adonnent à un jeu profond et sincère, sans fausse note. Elle, est à la fois bourrée de certitudes mais en proie à des envies refoulées. Lui, est tenace et persévérant tout en étant fragile. Les deux acteurs n'ont plus à prouver l'étendue de leur talent et offrent un duo réaliste et attachant. Denis Dercourt présente ici une histoire sincère et transmet les émotions de cette histoire vraie sans excès ou empathie feinte. Réalisateur de films tels que « La tourneuse de pages » ou « Demain dès l'aube », on lui reconnaît une sensibilité juste qui implique ses spectateurs avec légèreté. Il y a certes quelques longueurs, quelques moments facultatifs mais ce ne sont que des détails qui ne perdront pas notre attention pour autant. En bref, cette comédie s'adresse vraiment à un large public et vous permettra de passer un beau moment de cinéma « vrai ». Toujours à l'affiche, il est pourtant passé un peu trop inaperçu avec la sortie de tous les blockbusters américains des dernières semaines. Si vous loupez le coche, on ne saurait trop vous conseiller une séance de rattrapage lors de sa future sortie en DVD/Blu-ray. Date de sortie en Belgique : 24 juin 2015 Durée du film : 1h30 Note du film: 04/10 (par Sally) Résumé du film: La famille Bowen vient d’emménager dans une maison de banlieue ordinaire lorsque très vite, des phénomènes étranges s’y produisent. Un soir d’orage, Madison, la cadette, disparaît, semblant avoir été la proie de poltergeists. Pour les aider à faire revenir leur petite fille, les parents vont faire appel à une équipe d’experts en phénomènes paranormaux et parmi eux, le très médiatisé Carrigan Burke. Avis: Dans la famille « film d’horreur de 2015 », je demande « Poltergeist ». Avec un nom de film pareil, aucun suspense quant au sujet traité : il y aura de l’électricité dans l’air ! On s’attendait à retrouver tout ce qui avait été mis en scène dans le « Poltergeist » de Tobe Hooper sorti il y a plus de 30 ans : on ne s’est pas trompé ! Ce remake tire les mêmes ficelles que celles de l’époque mais en mieux réalisé car depuis le temps, les effets spéciaux se sont améliorés. On trouve ici un scénario identique mieux présenté et plus soigné. Attention cependant à ne pas tomber dans le « too much » car à force de vouloir faire preuve de technique, on en oublie l’essentiel : « passionner » le spectateur. Gil Kenan, jeune réalisateur britannique, signe ici son premier long métrage horrifique… Connu pour son film d’animation « Monster House » ou pour « La cité des ombres », film d’aventure familial, on ne s’attendait probablement pas à le voir diriger un tel phénomène. Résultat concluant ? En partie oui mais soyons objectifs : il aurait pu faire beaucoup mieux ! Côté vedettes : Sam Rockwell qui fait partie du casting et ce n’est pas une réelle surprise quand on sait qu’il a débuté sa carrière cinématographique dans « Clownhouse » de Victor Salva. Depuis, il a su enchaîner des rôles radicalement opposés, jouant dans des comédies, des thrillers, des films de sciences-fictions ou encore des comédies romantiques. Ici, il campe le rôle du bon père de famille en proie à un être maléfique : pas commode tout çà ! A ses côtés, Rosemarie DeWitt, qui interprète le rôle de la mère des enfants Bowen, désemparée et prête à tout pour découvrir ce qu’est devenue sa petite fille. L’exorciste de faction est interprété par Jared Harris, autre figure connue du 7ème art américain (« Inside », « The Ward », « Sherlock Holmes », « Lincoln », « Pompéi »….). Carrigan Burke est une sorte d’expert en vilains méchants fantômes prêt à tout pour nettoyer les maisons des esprits maléfiques possédant les maisons d’honnêtes citoyens. Pour donner corps à son personnage, les maquilleurs n’ont pas lésiné sur les grimages. Ce héros atypique tentera de sauver la mise de cette pauvre famille… et le film par la même occasion! Les enfants Bowen ont savamment été choisis pour interpréter la cible des poltergeists. Dans le rôle phare, Kennedi Clements qui, bien que haute comme trois pommes, offre un jeu convaincant et très mature pour son jeune âge. Son « frère » Griffin, interprété par Kyle Catlett (comédien principal de « T.S. Spivet », aperçu aussi dans la série « The following ») est quant à lui un peu moins pro et peine à transmettre ses peurs et ses sentiments. Dommage ! A côté du casting, l’histoire… peu originale, vous l’aurez déjà compris. On se laissera surprendre çà et là par quelques scènes stressantes malgré un scénario cousu de fil blanc. Et même si les effets spéciaux accompagnent de façon soignée l’histoire de la famille Bowen, on se lasse très vite du manque d’innovation et du trop plein de phénomènes ultra-paranormaux. Cette profusion de démonstrations, malgré quelques bonnes intentions, fait que ce film à suspense atteint péniblement la moyenne et ne tiendra pas tous les spectateurs en haleine. Les amateurs du genre pourraient apprécier, les autres lèveront malheureusement très vite les yeux au ciel. Sortie en Belgique: 24 juin 2015 Durée du film: 1h34 Note du film: 08/10 (par Sally) Résumé du film: "Kidnapping Mr. Heineken" est l'occasion de retrouver Anthony Hopkins dans le dernier film belgo-hollandais du réalisateur suédois Daniel Alfredson. Ce long-métrage multinational, basé sur des faits réels datant de 1983, avait tout pour plaire... Et de fait! La grande surprise sera que derrière la bande annonce aux allures de thriller, se cache un film prenant et fin psychologiquement. Avis: Le réalisateur Daniel Alfredson semble méconnu aux premiers abords. Sauf que ce dernier a réalisé deux des trois épisodes de la trilogie suédoise "Millénium", celle interprétée avec une justesse littéraire impressionnante par Noomi Rapace et Michael Nyqvist. Avec un tel univers cinématographique, on s'attendait à un film policier sombre, dynamique, haletant, performant... C'est en partie le cas mais l'intrigue essentielle réside dans la façon dont nos cinq amis parviendront à mener leur plan à bien. Un petit air d'"Inside Man"? Probablement, et ce n'est pas pour nous déplaire. La dynamique est bien rendue, on n'assiste à aucun temps mort, aucune fioriture. On va droit au but en prenant le temps de dépeindre les traits de caractères de chaque protagoniste, et ce, sans lourdeur. Parlons-en d'ailleurs. Dans le rôle des kidnappeurs, cinq jeunes comédiens : Sam Worthington ("Avatar", "La Colère des Titans", "Cake"),Jim Sturgess ("Las Vegas 21", "Cloud Atlas") et Ryan Kwanten (Jason Stackhouse dans la série "True Blood"), Mark van Eeuwen (acteur néerlandais bien connu de nos voisins du Nord) et Thomas Cocquerel (jeune vedette australienne). Crédibles ? Oui… Performants? Certainement! C'est une nouvelle preuve qu'un casting multiculturel et de comédiens de tous horizons peuvent desservir à merveille un scénario savamment pensé et une histoire réellement bien adaptée. The last but not least.. : Anthony Hopkins sans qui ce film n’aurait pas eu la même saveur ! Il n’est plus à prouver que le septuagénaire a du talent. Depuis « le Rite », l’acteur britannique avait fait de multiples apparitions dans divers longs métrages mais avec « Mr Heineken », on le retrouve aussi dans un rôle secondaire où il use du jeu inimitable qu’est le sien. Ici, point de sadisme, il incarne un héritier gentiment séquestré par ses ravisseurs. Quand à l'ambiance du film, elle est également pleinement réussie, notamment grâce à la B.O. (qui emprunte quelques rythmes à la "House of Cards" et donne une vraie impulsion au scénario) et aux décors 100% eighties. Tout est mis en oeuvre pour nous immerger dans la célèbre affaire hollandaise et nous faire passer un bon moment ciné. Le seul point négatif est le doublage français qui, une fois de plus, déçoit et minimiserait presque le talent dont peuvent faire preuve les comédiens de ce film... VO plus que conseillée pour parfaire le plaisir de la projection! Et avez çà, vous prendriez bien une petite mousse ? Sortie en Belgique: 17 juin 2015 Durée du film: 1h35 Note du film : 07/10 (par Sally) Résumé du film : Gus est un oiseau jaune d’un genre particulier. Élevé par une coccinelle, il n’a jamais pris la peine de s’interroger sur ses origines ou sa destinée. Quand Darius, oiseau migrateur sur le point mourir lui confie le nouvel itinéraire pour l’Afrique, Gus se sent investi d’une mission inconcevable jusqu’ici : emmener ses congénères volatiles à bon port. C’est le début d’une grande aventure aux multiples rebondissements à travers toute l’Europe. Avis : Derrière ses allures de Pixar, « Gus » est un bon film familial aux images lumineuses et soignées. Mais détrompez-vous, ce ne sont pas les Américains qui ont réalisé le film d’animation mais une équipe française dirigée par Christian de Vita. Loin d’être un novice en la matière, il a travaillé aux côtés de Tim Burton pour la réalisation technique de « Frankenweenie ». Avec un tel écolage, difficile de ne pas mener à bien sa mission. Le film familial à tout pour plaire : un scénario qui tient la route, des images de synthèses excessivement bien réalisées ( au service de la 3D), des touches d’humour, de réflexion... Les petits adoreront. Les adultes apprécieront le divertissement mais sortiront bien moins marqué que par « Vice-Versa », toujours sur nos écrans. En réalité, le film s’adresse réellement aux plus jeunes et çà marche! Dans ce long métrage, pas de méchant, pas d'injustice.. juste la concrétisation d’un objectif bien moins simple qu’il n’y parait. Au-delà de l’image, il y a bien évidemment le son et le doublage. Le casting met à l’honneur des personnalités plus ou moins connues du grand public . Ainsi, Arthur Dupont tient le rôle phare de Gus ("Maintenant ou jamais", "Les saveurs du palais"), Sara Forestier est Delf, sa petite amie, Bruno Salomone incarne un hibou intéressé et en guest star, le détenteur du César d’honneur 2015 : Pierre Richard (qui joue le rôle de Darius, celui qui changera à jamais la vie de Gus). Si le public passera un bon moment, on regrette cependant qu’il n’y ait pas plus de second degré pour impliquer le spectateur de plus de 15 ans. Et même si l’histoire peine parfois à décoller il faut avouer que cela reste néanmoins une belle première réalisation de la part de Christian de Vita. Date de sortie en Belgique: 10 juin 2015 Durée du film: 1h31 Note du film: 06/10 (par Sally) Résumé du film: Thierry, la cinquantaine, a beaucoup de mal trouver un nouvel emploi depuis que son entreprise à fait faillite. Après 20 mois de recherches actives et entretiens en tout genre, il peine à subvenir aux besoins de sa famille et à ceux de son fils handicapé. Mais lorsqu’une grande enseigne de supermarché lui propose un travail d’inspecteur antivol, Thierry voit une bonne opportunité de sortir du marasme économique qu’il vit depuis trop longtemps. Mais ce nouveau poste le confrontera à la dure réalité de la vie et à des choix moraux difficiles à prendre. « La loi du marché » dépeint la vie, la vraie vie, ses dérives, ses petits bonheurs ordinaires mais aussi ses galères. Avis: Lorsqu’on évoque le film « La loi du marché », on se doit de rappeler que Vincent Lindon a reçu le prix d’interprétation masculine à Cannes cette année et à raison ! Avec une telle carrière fructueuse derrière lui, on ne pouvait que reconnaître que ce prix était fait pour lui. L’émotion dont il a fait preuve lors de la cérémonie prouve que le jury ne s’est pas trompé sur le personnage et la fragilité de l’acteur qui, malgré des années de carrière et de justesse, n’avait jamais été récompensé à sa juste valeur. La question que l’on peut se poser est : « le rôle tenu par Vincent Lindon dans le long métrage de Stéphane Brizé est-il si remarquable ? » La réponse est sans conteste un grand « oui ! ». En effet, le jeu du comédien français est à souligner tant il est réaliste et troublant de vérité. Le quinquagénaire habite le personnage au point qu’on en oublie qui interprète le rôle. Ce n’est pas Vincent qui évolue sur notre écran, mais Thierry, ex chômeur et père de famille modeste. Car, si le reste du casting, presque composé d’anonymes, est finalement secondaire, c’est sans doute pour mettre en exergue l’Homme à la moustache et sa (juste) vision de la vie. Le film peut paraître lent... mais pas long pour autant. Contradictoire ? Pas tant que cela. Si les scènes de vie quotidiennes peuvent donner une impression de longueur, on se rappellera que notre vie de tous les jours peut être perçue de cette façon. On s’immerge réellement dans les problèmes de la société, de survie dans un quotidien de consommation et on affronte finalement ce que l’on refuse peut-être de voir. Ce qui peut paraître dérangeant, c’est le choix des prises de vue du réalisateur. En effet, nombreuses sont les scènes filmées de profil : un choix sans doute délibéré pour mieux inclure le spectateur dans les dialogues et échanges auquel assiste le personnage principal. Si le film à tendance à humaniser les voleurs à l’étalage, il montre aussi combien les gardes des supermarchés sont finalement pris dans un engrenage de valeurs d’entreprise plus que de valeurs personnelles propres. Ils sont robotisés face au misérabilisme d’une partie de leur clientèle alors que leur situation familiale est parfois presqu’aussi difficile que celles de ceux qui commettent de petits larcins. L’empathie a-t-elle sa place dans un travail aussi rigoureux ? Comment peut-on faire face à la réalité avec une certaine distance ? A travers ce film social bien réalisé, « La loi du marché » nous interroge et nous apporte quelques réponses, vraisemblables ou non. Sortie en Belgique: 10 juin 2015 Durée du film: 1h33 Note du film : 06/10 (par Sally) Résumé du film : Jurassic World, à Isla Nublar, a ouvert ses portes et offre aux visiteurs, l'occasion de découvrir toutes sortes de dinosaures et d'attractions made in Jurrassic. Mais les touristes, avides de sensations fortes, vont bientôt être confrontés à une nouvelle création de l'équipe scientifique du parc, l'Indominus Rex. Lorsque la sécurité lâche, c'est toute l'île qui sera la proie de ce nouveau prédateur. Avis : « Jurassic World » avait tout pour plaire.. et pourtant l'enthousiasme des premières impressions ont laissé place à un petit sentiment de déception. Force est de constater que derrière toute la promotion hollywoodienne, toute la ferveur des amateurs de la trilogie initiale, on trouve un préquel un peu décevant. Ne parlons pas des effets spéciaux qui sont ultra-bien réalisés et qui offrent des scènes on ne peut plus réaliste. Là n'est pas le problème. Le souci principal réside dans le scénario peu original et redondant par rapport à ce que l'on a pu voir précédemment : un duo d'enfants (sans leurs parents) qui entrent dans le parc grâce à une espèce de passe-droit (merci Tatie, responsable scientifique de haut rang pour le parc !). Le plus jeune est fan des dinosaures, est incollable sur chacun d'eux et trouve tout extrêmement excitant (Tim - Jurassic Park 1 - sort de ce corps!). L'aîné, investi d'une mission de « baby-sitting » est bien moins accro aux lézards préhistoriques et découvre le parc avec un semi-enthousiasme (un peu à la Lex du premier opus). A côté de cela, une tata pas très à l'aise des enfants... et une sorte de dresseur sans peur et sans reproche prêt à tout pour aider les petites têtes blondes égarées dans la jungle hostile. N'oublions pas le méchant, pas très svelte, infiltré dans l'équipe du parc, afin de desservir ses intérêts propres ( là aussi, on ne peut s’empêcher de penser à Dennis Nedri) et le propriétaire du parc hyper-gentil et soucieux de faire de cet endroit le paradis des touristes. Quand on vous disait qu'il y avait un air de déjà vu.... L'autre point noir est sans doute l'écriture des dialogues. Peu de notes d'humour (heureusement, l'un des techniciens du parc en a beaucoup et n'hésite pas à faire la critique du concept de ce genre de parc). Dommage car on s'attendait peut-être à plus de profondeur et à plus de répliques mémorables. A côté des dialogues un peu plats un scénario prévisible qui veut faire preuve de surprises et suspense... en demi-teinte. Certes nous avons bondi deux fois de notre siège grâce au « running gag » du vilain dino qui nous sort ses crocs en pétant le décor, mais on ne ressent pas l'adrénaline des premiers épisodes de la saga Jurassic... Blasés ? Peut-être un peu... N'oublions pas les scènes d'héroïsme où l'on voit notre « working girl « courir en talons hauts durant tout le film, s'arracher la chemise pour se donner un côté plus « intrépide » et quelques prises de risques inconsidérés pour sauver sa peau de façon moins glamour... Un peu de cliché n'a jamais fait de mal à personne, si ? Enfin, dernier petit regret, la BO qui était si marquante dans les autres films « Jurassic » et qui se fait très discrète ici. John Williams n'a pas son égal et Jurrasic World nous aurait sans doute fait vibrer davantage avec ses célébrissimes thèmes musicaux... Mais place à ce qu'on a aimé : - Les décors et le concept du parc qui sont très réalistes et donnent envie de prendre le bateau pour accoster sur l'île de Nublar. Tout est savamment pensé, hyper bien réalisé : un parc d'attractions plus vrai que nature, on est bluffé! - Les clins d'oeil aux trois autres « Jurassic ». Tout au long du film, les fans et les adeptes du genre retrouveront les décors de l'ancien parc, des dinosaures vedettes, des vestiges du premier parc et des allusions à de multiples scènes des autres long-métrages du genre. En bonus, la présence de Henry Whu, scientifique connu de tous et déjà présent précédemment dans le parc de John Hammond. - Autre point fort, le jeu des comédiens qui portent réellement le film sur leurs épaules et qui font ici un parcours sans faute : Bryce Dallas Howard (actrice vedette de Night Shyamalan dans « La Jeune fille de l'eau » ou « Le village ») , responsable un peu froide qui sera prête à tout pour sauver ses neveux et préserver au mieux la sécurité de l'île. Chris Pratt, dont on a énormément parlé depuis la sortie du film, qui excelle dans son rôle de dresseur de vélociraptors et sauveur au sang froid sans limite. Un réel plus pour le long métrage ! - Dans le casting secondaire : Nick Robinson et Ty Simpkins, les deux enfants qui convainquent par leur interprétation multi-émotions, Vincent D'Onofrio le méchant de service, Irrfan Khan le très riche propriétaire du parc mais néanmoins humain et soucieux du bien-être de ses visiteurs et ou encore Omar Sy (on devait forcément le citer) qui objectivement ne marque pas vraiment les esprits et n'était pas indispensable au film. - Colin Trevorrow avait tout en main pour réaliser un excellent film. Peut-être s'est-il un peu bridé car malgré la belle technicité dont il fait preuve dans « Jurassic World », il manque un brin d'originalité et de mégalomanisme pour réussir réellement sa mission. Il en reste que le long métrage reste un bon divertissement bien maîtrisé et qui plaira à un public intergénérationnel, avide d'aventure ! Date de sortie en Belgique : 10 juin 2015 Durée du film : 2h05 |
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