Ermenonville ou Montmirail, le temps d’une visite…
« Que trépasse si je faiblis ». Cette réplique et de nombreuses autres du même cru sont aujourd’hui passées à la postérité autant que les personnages de Jacquouille la Fripouille et Godefroy de Montmirail alias Christian Clavier et Jean Réno. Les inconditionnels auront bien entendu reconnu « Les visiteurs », ce film de Jean-Marie Poiré qui fut le véritable phénomène cinématographique de l’année 1993.
(c) Thomas Léodet - Ecran et toile
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Un petit passage par Ermenonville, dans l’Oise, nous amène sur les traces de ce film culte. C’est là que s’est posée le temps de deux tournages (Les Visiteurs puis sa suite Les Visiteurs 2) l’équipe de Jean-Marie Poiré. Le château d’Ermenonville a prêté son décor au fameux « Montmirail » du film, période XXème siècle. Le château de Montmirail à l’époque médiévale est en réalité celui de Carcassonne.
Le domaine d’Ermenonville n’a cessé d’accueillir ses visiteurs puisqu’il est aujourd’hui encore un hôtel. En passant la porte du rez-de-chaussée, on s’attend à voir débouler Jacquard dans ce décor qui nous est familier. |
Le guichet d’accueil est toujours à la même place, à côté du grand escalier sur lequel Clavier a naguère donné la réplique à…Clavier ! La déco a quelque peu changé tout de même. Un petit bureau authentique (celui de Jacquard dans le film) a été déplacé dans l’entrée. A l’étage, la direction a tenu à garder une suite aux coloris rappelant ceux de l’époque du tournage. Inutile cependant d’espérer percer les secrets de la chambre du « Hardi » car elle n’existe pas !
En effet, l’équipe n’a que très peu tourné au château, comme le rappelle le cadreur Jacques Mironneau. « On a dû faire deux ou trois jours à cet endroit. Il n’y a pas eu de difficulté particulière. |
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La plupart des scènes d’intérieur du château ont été tournées en studio », confie le cadreur qui a clôturé avec le second volet des « Visiteurs » une riche carrière cinématographique. On lui doit notamment les images des « Aventuriers » de Robert Enrico avec Alain Delon et Lino Ventura, mais aussi celles de « La soupe aux choux » et des deux derniers « gendarmes » avec Louis de Funès. Pour lui, ces « visiteurs » évoquent aussi de bons souvenirs professionnels. « On a ri énormément. A tel point que quelques fois, on ne pouvait plus continuer à tourner tellement on riait. C’était une grosse production, il n’y avait aucun problème de salaires et les comédiens étaient assez sympathiques », ajoute Jacques Mironneau, ne s’étendant que très peu sur certaines tensions devenues légendaires. « Il y avait des tensions entre Valérie Lemercier et Jean Réno mais cela ne concernait pas le réalisateur », dit-il.
S’il ne reste aujourd’hui au château d’Ermenonville aucun témoin de ces deux célèbres visites de cinéma, le portrait de Godefroy continue de trôner fièrement derrière le guichet de la réception de l’hôtel. Puisse son actuel propriétaire faire un jour revivre « Montmirail » le temps d’une expo, par exemple. Cela serait une jolie manière de refermer définitivement les couloirs du temps.
Pour toutes informations complémentaires: https://www.domainechateauermenonville.com/
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- Thomas -