Note du film : 6/10 (par Thomas) Résumé du film : Lors d’une mission sur Mars où doit s’implanter la première colonie humaine, une astronaute met au monde un enfant et décède après l’accouchement. Prénommé Gardner, l’enfant est élevé en secret sur la planète rouge, auprès d'une équipe de scientifiques. Une fois devenu adolescent, Gardner entretient avec la Terre des liens cybernétiques. Un jour, il décide d’effectuer son premier voyage sur terre pour rencontrer la jeune Tulsa avec qui il correspond et afin de retrouver ce père qu’il n’a jamais connu. Avis : Un film de plus sur la planète rouge, penseront certains, à tort. Il faut dire que depuis plusieurs années, le sujet inspire les cinéastes et draine de nombreux adeptes, que ce soit avec « Planète rouge » ou plus récemment avec « The last days on mars » et « Seul sur Mars ». Le sujet proposé ici a de quoi faire fantasmer les érudits de la galaxie, à une époque où le premier voyage de l’homme sur mars n’est plus qu’une question d’années. Le synopsis, de par son originalité, parviendrait même à emballer les plus sceptiques pour qui la science-fiction n’est pas vraiment la tasse de thé. Au déballage à l’écran, le résultat n’est pas à la hauteur des attentes suscitées par un scénario pourtant intéressant dans sa première partie. On passera outre l’improbabilité de la croissance du nourrisson, privé de sa mère et de toutes les nécessités terrestres de survie, de la même manière que le réalisateur s’en tire par une ellipse de 16 ans en quelques secondes. C’est ça aussi la magie du cinéma ! La recherche d’identité de son géniteur et l’envie de rencontrer Tulsa (Britt Robertson) sont deux raisons qui poussent Gardner (Asa Butterfield) à entreprendre son voyage terrestre. De Mars à la Terre, l’intrigue tient la route mais pas de haut vol. Les quelques plans « martiens » sont soignés mais sans grande nouveauté esthétique. L’erreur majeure est d’avoir relégué la recherche de filiation du jeune garçon au second plan, privilégiant une énième histoire d’amour entre adolescents. La recherche du père est le fil rouge qui relie Gardner et Tulsa que tout sépare, à commencer par plusieurs millions de kilomètres, mais la passion réciproque des deux jeunes gens va très vite devenir l’objet principal de la narration au détriment du reste. Cette romance sera contrariée par les contraintes de la vie terrestre inadaptée à Gardner, qui lutte pour sa survie. Là où un film comme « Nos étoiles contraires » avait réussi un coup de maître dans le genre mélo-sentimental, « Un monde entre nous » peine à convaincre. Le scénariste Allan Loeb est sans doute à ce jour l’un des rares à avoir fait pousser la fleur bleue sur le sol rouge mais en privilégiant ce point de vue, il écarte de son scenario ce qui aurait pu donner vie à un film novateur. Il est bien entendu question du père de Gardner à la fin de l’histoire mais son intervention plutôt abrupte devient anecdotique et manque cruellement de crédibilité. La morphologie, les traits et le jeu du jeune Asa Butterfield (déjà très bien dans « Miss Peregrine et les enfants particuliers ») semblent en revanche en parfaite osmose avec ce personnage en quête d’identité. La présence de l’acteur pallie les faiblesses du scenario mais on ne sort pas vraiment bouleversé de cette fiction. Date de sortie en Belgique : 3 mai 2017 Durée du film : 2h Genre : science-fiction, sentimental Titre original : The space between us
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