Résumé du film : Paris, 1964, Alberto Giacometti, un des plus grands maîtres de l’art du XXème siècle, invite son ami, l’écrivain américain James Lord, à poser pour un portrait. Flatté et intrigué, James accepte. Cela ne devait prendre que quelques jours mais c’était sans compter sur le perfectionnisme et l’exigence du processus artistique de Giacometti… Note du film : 8,5/10 (par Véronique) Avis : Formidable entrée dans l’atelier et l’univers du peintre et sculpteur suisse Alberto Giacometti, « The final portait » nous livre un instantané de sa vie, nous permettant de toucher du doigt l’artiste (et quelques unes de ses œuvres) mais aussi de découvrir le caractère bougon et expansif de cet éternel insatisfait. Interprété à la perfection par le génialissime Geoffrey Rush, ce personnage haut en couleur prend vie sous nos yeux ébahis et pour notre plus grand bonheur durant une petite heure trente. Très théâtralisé, le biopic de Stanley Tucci met en scène une série de personnages auxquels on s’attache et aux côtés desquels on évolue sans sourciller. Essentiellement basée dans l’atelier parisien de l’artiste, l’intrigue met en images les retrouvailles entre James Lord (interprété formidablement par Armie Hammer, décidément au sommet de son jeu ces derniers temps) et Giacometti. Venu expressément à Paris pour réaliser un reportage illustré de son portrait, l’écrivain et journaliste américain se rend chaque jour, patiemment, dans l’antre rudimentaire du maître suisse où est dispersé un bric à brac d’œuvres inachevées. Entre silence, disputes, concentration et distractions, le duo amical partage le quotidien tourmenté de l’artiste, prisonnier entre une femme délaissée et une maîtresse délurée. Si l’histoire n’a rien d’exceptionnel en soi, la mise en scène et le jeu d’acteurs viennent donner ses lettres de noblesse à ce biopic maîtrisé et savoureux. La beauté des gestes de l’artiste et la précision du mouvement sont filmées avec une délicatesse appréciable, nous permettant de mesurer la méticulosité de Giacometti. Souvent silencieux, le film nous laisse prendre le pouls, nous fait entrer dans l’ambiance incroyable de cet atelier et nous emporte dans le Paris des années 60 en deux temps trois mouvements. Très dynamique, la réalisation offre un ballet incessant de va-et-vient, installant un cadre digne du théâtre où les unités de lieu, d’espace et de temps sont respectées à la lettre. Les nombreux mouvements qui se succèdent dans les longs plans séquences en sont d’ailleurs les plus belles démonstrations. On s’en régale et on se laisse emporter dans cette valse tantôt lente, tantôt rythmée de la vie de cette petite allée et de cet atelier. Mais au-delà de cette maîtrise, c’est le jeu, une fois de plus incroyable, de Geoffrey Rush qui obtient toute notre faveur. Excellant autant dans le non verbal que dans le verbiage, l’acteur australien nous offre à nouveau une performance de haut niveau. Bougon, amoureux, colérique, insatisfait, drôle et généreux, ce Giacometti que nous donne à voir Stanley Tucci touche autant qu’il nous insupporte. Jonglant avec les accents italiens, anglais et français, le comédien donne vie à cet artiste de façon admirable. Sans doute aussi parce que Geoffrey Rush ressemble quelque peu au personnage qu’il habite avec sagacité. Très drôle par moment, le film divertit autant qu’il instruit. Nous gardons d’ailleurs en mémoire certaines scènes cocasses qui amuseront assurément le public (nous pensons notamment à la planque des millions de francs dans les recoins de l’atelier) et donneront à ce biopic des petits airs de comédie dramatique. Si le long-métrage se veut souvent lent, notamment lors des séances de James Lord, il acquiert une belle dynamique par l’entremise des interventions ponctuelles de trois personnages secondaires : Diego Giacometti (le frère d’Alberto), la femme de l’artiste et sa maîtresse prostituée. Interprétés respectivement par Tony Shalhoub (« Monk »), Sylvie Testud et Clémence Poésy, les trois personnages apportent humour, dramatisation et tension dans une histoire somme toute banale. Véritable coup de cœur, « The final portrait » de Stanley Tucci est un film qui se mérite et se délecte, un petit plaisir coupable qui nous permettra de passer une heure trente dans la vie Giacometti, un artiste (peut-être) finalement peu connu mais pas seulement… C’est une belle occasion de confirmer le talent de metteur en scène de Tucci et nous ravira par l’interprétation sans faille du Grand Geoffrey Rush. Bref, un film discret et pourtant incontournable pour tous les amoureux du 7ème art. Date de sortie en Belgique : 9 mai 2018 Date de sortie en France : 6 juin 2018 Durée du film : 1h34 Genre : Biopic
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Résumé du film : Une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit… S’ils vous entendent, il est déjà trop tard… Note du film : 8/10 (par Véronique) Avis : Il a fait beaucoup de bruit outre-Atlantique et a réalisé un des meilleurs démarrages au box office : « Sans un bruit » de John Krasinski, était inattendu et n’est pourtant pas passé inaperçu ! C’est que ce film à petit budget (17 millions de dollars) a en effet effectué le deuxième meilleur démarrage de l’année côté US (le premier étant « Black Panther ») et a remporté, en à peine quarante huit heures, plus de 50 millions de dollars de recettes. C’est dire si l’engouement et le succès étaient au rendez-vous. Fort de cette belle réputation, voilà que le film de Krasinski débarque dans nos salles et ce, dès les premières « obscure night ». Et il faut bien l’avouer, « A quiet place », en version originale, n’a pas volé sa réussite notoire, que du contraire ! Une fois n’est pas coutume, il est parvenu à nous tenir en haleine et à nous faire sursauter, bien plus que nous l’aurions imaginé. Intrigués ? Faisons le point sur le film phénomène de ce mois de mai… On connaissait tous John Krasinski pour son rôle de Jim Halpert dans la série « The office ». Avec « Sans un bruit », c’est sa facette de réalisateur que l’on découvre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeune metteur en scène américain n’a rien à envier à M Night Shyamalan ! Avec son troisième long-métrage, l’acteur/réalisateur s’attaque au film de genre et le fait d’une belle façon ! Avec un casting quatre étoiles et un scénario en béton, l’Américain assure la relève dans le genre horreur (qui ne fait presque pas peur et qui se rapproche du thriller psychologique plus qu’autre chose). Suggérées (du moins dans un premier temps) les bestioles venues anéantir l’espère humaine bien trop bruyante à leur goût, bondissent d’on ne sait où dès le moindre petit son. Difficile de n’émettre aucun bruit en évoluant dans un monde post-apocalyptique où la survie passe inévitablement par une vie en autarcie. Et cerise sur le gâteau, la mère de la famille vedette, enceinte jusqu’aux yeux, risque bien d’accoucher plus vite que prévu… Vous l’aurez compris, si le pitch tient sur un ticket de métro, le développement de la thématique risque bien d’en surprendre plus d’un ! Emily Blunt, Josh Krasinski himself, Noah Jupe (l’ami de Auggie dans « Wonder ») et Millicent Simmonds (jeune comédienne sourde vue récemment dans «Le musée des merveilles») réussissent la prouesse de nous faire vibrer tout au long de leur histoire et de nous communiquer leurs intentions et émotions en ayant peu recours à la parole. Véritables robinsons des temps modernes, les membres de cette petite famille ne manquent pas de ressources et parviennent à évoluer presque normalement dans un monde de désolation digne des meilleurs épisodes de Walking Dead, les zombies en moins. Elevés au rang d’adultes plus vite que la norme, les deux enfants portent sur leurs frêles épaules les responsabilités qui incombent habituellement aux parents. La situation les empêchant de vivre une enfance ordinaire, ils se voient chargés de missions dangereuses et pourtant nécessaires à la survie de la famille entière. Ponctué de petites musiques d’ambiance ou de quelques effets sonores, le film se veut essentiellement muet à tel point que le moindre craquement de chips pourrait attirer les foudres des spectateurs totalement immergés dans l’intrigue. Novateur dans le genre, totalement assumé et parfaitement maîtrisé, « Sans un bruit » parvient à nous scotcher dans notre fauteuil dès sa scène d’ouverture, rien que par la gestuelle et les petits effets sonores non négligeables. Si on note quelques facilités scénaristiques et un léger manque de surprise, le film se démarque néanmoins par son originalité et ne manque pas de nous faire sursauter à de multiples reprises, ne fut-ce que par quelques petits non événements amplifiés par le climax instauré. C'est que ce silence pesant installe une véritable tension dramatique et le moindre petit bruit prend une ampleur nous faisant redouter l’arrivée de ces ignobles créatures misophoniques. Véritable expérience cinématographique « Sans un bruit » se démarque assurément des sorties du mois et parvient à se frayer un chemin parmi les films de genre surprenants dans la lignée de « It comes at night », « Don’t breathe » ou encore « 10 cloverfield lane ». Interdit aux moins de 12 ans, le film vaut franchement le détour pour son atmosphère angoissante, son scénario brillant et le jeu de ses acteurs performants. Vous oserez franchir le pas ? Promis, vous ne le regretterez pas ! Date de sortie en Belgique : 9 mai 2018 Date de sortie en France : 20 juin 2018 Durée du film : 1h30 Genre : Horreur / Thriller Titre original : A quiet place Résumé du film : Tad part en voyage à Las Vegas pour voir la dernière découverte de son amie Sara : un papyrus prouvant l'existence du roi Midas, qui transformait tout ce qu'il touchait en or grâce au pouvoir d'un collier magique. Mais l'heureuse rencontre entre Tad et Sara est interrompue lorsque l'infâme Jack Rackham vole le papyrus et kidnappe Sara pour la forcer à trouver le collier, source de richesse infinie. Pour retrouver son amie, Tad se lance dans une folle aventure autour du globe, avec ses inséparables compagnons: La Momie, Belzoni le perroquet et son chien Jeff. Ils ne sont pas au bout de leurs surprises… Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : A mi-chemin entre Indiana Jones et Tomb Raider, « Tad et le secret du roi Midas » est un film d’animation espagnol plutôt réussi, du moins, dans la forme. Surfant sur les aventures en court-métrage de « Tad l’explorateur », le film de David Alonso et Enrique Gato plaira au tout jeune public avide d’aventures épiques. Multi récompensé (et notamment par le Goya du meilleur film d’animation), le long-métrage possède une esthétique franchement intéressante. Néanmoins, si les aventures du jeune apprenti explorateur sont plutôt classiques mais prenantes, la petite romance et l’humour (lourdingue) de la momie inca sortie de nulle part viennent altérer la belle idée de nous faire vivre une quête d’un artefact à du cent à l’heure. Attachant, Tad, un ouvrier étudiant l’archéologie voue une vraie passion pour les objets anciens et l’exploratrice vedette, Sara Lavrof. Alors qu’il pensait vivre de jolies retrouvailles avec son amie, l’Indy animé se voit entraîner dans un jeu de piste où médaillons, collier et trésors antiques se sont éparpillés aux quatre coins du globe et notamment dans le très joli palais de l’Alhambra. Clairement inspiré du personnage créé par George Lucas, Tadeo Jones en version originale (ça ne s’invente pas) revêt le même costume, du chapeau à son complet beige mais n’a pas la même aura. Joliment mis en scène et bluffant par son esthétique en relief, le film parvient toutefois difficilement à se hisser à la hauteur des studios US experts en la matière. Sympathique et distrayant, le long-métrage des réalisateurs espagnols s’approche davantage du dessin animé télévisé que du film à voir au ciné. Son humour essentiellement adressé aux tous jeunes enfants résonnera beaucoup moins chez les adultes, le second degré étant quasiment absent. Loin d’être transcendantes, les premières aventures en long de Tad, remplissent le contrat mais ne constituent pas un must see au cinéma. Date de sortie en Belgique : 2 mai 2018 Date de sortie en France : 16 mai 2018 Durée du film : 1h26 Genre : Animation Résumé du film : Abbas et ses deux enfants ont fui la guerre en Centrafrique pour bâtir une nouvelle vie en France. En attendant de connaître les suites de leur demande d'asile, son quotidien s'organise: il travaille dans un marché à Paris, scolarise ses enfants et se reconstruit auprès de Carole, une Française dont il tombe amoureux. Bien évidemment, les choses seront loin d’être simples. Note du film : 5/10 (par Véronique) Avis : Terriblement actuel, « Une saison en France », nous présente l’histoire de Abbas et sa petite famille, parti du Centrafrique pour trouver refuge en France. Si les films traitant de cette thématique sont régulièrement mis en avant dans l’actualité cinématographique, Mahamat-Saleh Haroun a choisi de montrer les coulisses de la vie d’un demandeur d’asile, plutôt que sa fuite, son combat et les dangers d’un voyage sans retour. Avec son affiche similaire à celle de « Moi, Daniel Blake » et son résumé prometteur, « Une saison en France » avait de quoi interpeller ses futurs spectateurs. Mais derrière les belles promesses de Mahamat-Saleh Haroun (réalisateur tchadien et ministre de la culture de son pays), on trouve un film décevant à l’angle d’attaque parfois trop fragile qui perd de son impact par sa lenteur distillée au fil de son heure trente. D’entrée de jeu, on comprend combien Abbas est marqué par son passé et la fuite de son pays en guerre, dans des forêts où résonnent des coups de feu. Son cauchemar, ce père de famille a pu le laisser derrière lui car après avoir quitté Bangui avec sa fille Asma et son fils Yacine, ce Centrafricain a trouvé refuge en France, du moins, durant 19 mois. Au moment où nous entrons dans la vie de Yacine et des siens, on apprend que sa demande d’asile a été refusée et que son retour au pays est imminent. Si Sandrine Bonnaire est fidèle à elle-même, s’investissant et prenant son rôle de Carole (jeune fleuriste sur un marché matinal) à cœur, le reste du casting est sans doute trop lisse pour que l’on croie à l’histoire d’ « Une saison en France ». Eriq Ebouaney est pourtant très impliqué dans son rôle de père de famille et communique de nombreuses émotions tant dans le non verbal que dans la parole mais le sauce ne prend pas. Les deux petits acteurs interprétant ses enfants récitent un peu trop leur texte et suivent le déroulement de l’histoire sans vraiment y prendre part, créant ainsi une distance avec le public. Et pourtant, on s’imagine combien ces deux jeunes immigrés vivent la détresse d’enfants à la vie instable, ballottés de logements de fortune en écoles de banlieue dans l’attente de voir leur pays d’accueil leur ouvrir les bras. Ils rêvent pourtant de peu de choses : une chambre à lit superposé, peinte en blanc et or ou en bleu et d’aller à l’école, jusqu’à la fin de l’année. Le sujet est intéressant mais tellement mal exploité qu’on ne peut s’empêcher de décrocher à plusieurs reprises. Alors que l’on évoque les migrations massives et les demandes d’asile de nombreux syriens dans notre actualité, « Une saison en France » a le mérite de mettre en image une migration latente, celle de Centrafricains vivant eux aussi des exclusions et des pertes de repères. Le réalisateur dit d’ailleurs qu’"il y a 400 000 réfugiés centrafricains au Tchad, j’ai visité leurs camps, ils ont fui une violence atroce. Nul ne fuit son pays avec le sourire aux lèvres". Son film le présente bien mais avec une certaine paresse. La cause de l’arrivée d’Abbas et sa famille n’est que suggérée, Mahamat-Saleh Haroun préférant nous montrer la galère de ces sans-papiers désireux de régulariser leur situation et avancer vers un avenir meilleur. La dureté du verdict, la peur de se voir expulser tiraillent les protagonistes mais transparaît peu sur leur visage. Fierté, déception, colère ou découragement, nous ne comprenons pas toujours les choix opérés par Abbas ou son frère Etienne. La langueur de l’intrigue, son manque de dynamisme, ses approximations et la distance qui est créée prennent malheureusement le dessus sur l’implication de ses deux héros principaux et sur l’idée pourtant ingénieuse d’un réalisateur soucieux de donner un coup de projecteur sur une réalité négligée. On aurait aimé défendre sa cause mais nous manquons d’arguments pour le faire… Le réalisateur tchadien aurait peut-être gagné à planter son scénario original dans un contexte plus fort car, si on comprend les intentions, aussi louables soient-elles, elles sont annihilées dans une histoire sans relief à côté de laquelle on passe sans se retourner. Date de sortie en Belgique : 2 mai 2018 Durée du film : 1h37 Genre : Drame Résumé du film : « Blue », le nouveau film Disneynature, est une plongée au cœur de l’Océan pour découvrir, comprendre, aimer un monde encore mystérieux et surprenant. Un monde où la nature invente des couleurs, des formes et des sons merveilleux. L'Océan est unique, seuls les hommes le mettent au pluriel. Il est partout, recouvre plus de 70% de la Terre et donne à notre maison sa couleur et son nom: la planète bleue. Dans cet environnement somptueux et fragile, les dauphins seront nos guides pour partager cette grande histoire de l'Océan qui est celle de nos origines et notre avenir. Une histoire universelle qui résonne en chacun de nous. Note du film: 7/10 (par Véronique) Avis : Récompensé par le prix du public au Festival 2Valenciennes en mars dernier, « Blue » de Disneynature est le nouveau long-métrage du genre des célèbres studios. Tourné durant près d’un an dans une dizaine de régions tropicales, le nouveau film nature a nécessité plus de deux ans et demi de travail. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le résultat vaut une fois de plus le détour par nos salles. Après de nombreux autres métrages de qualité dans la même veine (parmi lesquels les excellents « Chimpanzés », « Grizzli » et « Le royaume des singes ») Alastair Fothergill s’associe à Keith Scholey pour nous emmener dans les eaux bleues de notre belle planète. « Plonger pour comprendre un univers mystérieux » Toujours très scénarisée, la nouvelle production Disneynature nous permet cette fois de suivre fois les aventures de Blue, dauphin vedette d’une quête initiatique mémorable qui impressionnera les plus petits (dès 5 ans) et les plus grands. Commentées par Cécile de France et dynamisées par des musiques très appropriées, les images, superbes, alternent celles des aventures du delphinidé et d’autres créatures marines. Des orques aux poissons perroquets à bosse, en passant par les requins tigres ou les baleines à bosse, le spectacle sous-marin reposant et silencieux (ou presque) est toujours saisissant. Et pédagogique ! En effet, si on pensait tout savoir des dauphins, baleines et autres mammifères aquatiques, on s’étonne de découvrir leurs techniques de chasse, leur communication affûtée et leur capacité de demande de l’aide dans des situations critiques, rappelant qu’on est toujours plus fort en groupe que seul. Doté d’un petit message écologique (mais comment faire autrement ?), le film de Keith Scholey et Alastair Fothergill nous interpelle sur l’état de nos océans et plus particulièrement de nos barrières de corail, dont la qualité est altérée par la pollution, la surpêche, l’exploitation massive du littoral et le changement climatique. Loin de tenir un discours moralisateur, « Blue » est surtout l’occasion de nous faire (re)découvrir les merveilles de notre planète, inaccessible et magnifique, des raretés que l’on voudrait voir des décennies encore, pour peu que l’homme ne vienne pas marquer de son empreinte prédatrice et destructrice… Voyage sous-marin instructif, « Blue » nous présente la vie aquatique dans toute sa superbe, des activités du jour à la lumière phosphorescente du corail la nuit, des jeux naïfs des dauphins aux attaques chorégraphiées des requins, pour le plaisir des yeux, celui de voir la nature en grand sur nos écrans géants. Une sortie familiale comme on les aime et qui plaira aux amateurs comme aux passionnés et ce, dès leur plus jeune âge. Date de sortie en Belgique : 2 mai 2018 Durée du film : 1h15 Genre : Documentaire |
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