Interview de Marilou Berry
Dans le cadre du Festival 2 Valenciennes
- 21 mars 2018-
Dans le cadre du Festival 2 Valenciennes
- 21 mars 2018-
Marilou Berry baigne depuis son enfance dans le cinema. Fille de Josiane Balasko et nièce de Richard Berry, elle côtoie le 7ème art dès son plus jeune âge mais préfère attendre l’âge adulte pour se révéler à l’écran. Aujourd’hui, elle a déjà une première réalisation à son actif. Nous l’avons rencontrée peu avant l’ouverture du Festival de Valenciennes pour lequel elle a intégré le jury fiction.
Thomas : Marilou Berry, vous intégrez ce soir le jury de Valenciennes. C’est une première pour vous ?
Marilou Berry : Non, j’ai déjà fait ça quelques fois. C’est un exercice plutôt agréable, déjà parce que c’est chouette de rencontrer des acteurs et puis ce jury est assez sympathique et différent. Entre Marina Vlady qui est une actrice incroyable, Maurice Barthélemy qui est un artiste que j’adore et dont je suis totalement fan, Liane Foly que je connais un peu, etc. Thomas : Quels sont vos critères de sélection ? Marilou Berry : Passer un bon moment devant un film. Ce qui est bien dans un festival, c’est qu’on va voir des films qu’on n’a pas choisis. Il n’y a aucun a priori, je pense que la sélection est très éclectique. |
Thomas : Vous sortez d’une première réalisation avec « Joséphine s’arrondit ». Y aura-t-il une continuité ?
Marilou Berry : Non, ce n’est pas prévu. Mais la réalisation m’intéresse. C’est un gros travail, c’est généralement entre 2 et 5 ans de vie. Ce n’est pas un truc à faire à la légère. Joséphine, c’est un sujet que j’aimais beaucoup, qui m’intéressait énormément (la grossesse) parce que je pouvais y mettre toutes mes angoisses que j’ai pu partager avec la scénariste du film qui a amené tout ce qu’elle avait d’expérience. Ca demande beaucoup d’implication et c’est important d’avoir un sujet qui m’est cher. Je ne suis pas un fabricant, je ne peux pas faire un film de commande car après, je vais vendre mon film, ce qui n’est pas le cas de tous les réalisateurs. La réalisation, ça me passionne mais j’ai besoin d’avoir un sujet passionnant.
Thomas : Vous travaillez sur un projet en particulier en ce moment ?
Marilou Berry : Non, pour l’instant je suis en vacances. Il y a des projets mais rien de précis.
Thomas : Pourquoi avoir attendu plus de dix ans entre votre premier petit rôle dans le film de votre mère « Ma vie est un enfer » et le film « Comme une image » d’Agnès Jaoui ?
Marilou Berry : Non, ce n’est pas prévu. Mais la réalisation m’intéresse. C’est un gros travail, c’est généralement entre 2 et 5 ans de vie. Ce n’est pas un truc à faire à la légère. Joséphine, c’est un sujet que j’aimais beaucoup, qui m’intéressait énormément (la grossesse) parce que je pouvais y mettre toutes mes angoisses que j’ai pu partager avec la scénariste du film qui a amené tout ce qu’elle avait d’expérience. Ca demande beaucoup d’implication et c’est important d’avoir un sujet qui m’est cher. Je ne suis pas un fabricant, je ne peux pas faire un film de commande car après, je vais vendre mon film, ce qui n’est pas le cas de tous les réalisateurs. La réalisation, ça me passionne mais j’ai besoin d’avoir un sujet passionnant.
Thomas : Vous travaillez sur un projet en particulier en ce moment ?
Marilou Berry : Non, pour l’instant je suis en vacances. Il y a des projets mais rien de précis.
Thomas : Pourquoi avoir attendu plus de dix ans entre votre premier petit rôle dans le film de votre mère « Ma vie est un enfer » et le film « Comme une image » d’Agnès Jaoui ?
Marilou Berry: Le premier petit rôle était un clin d’œil, ce n’était pas du tout une envie de faire ce métier. Je voulais devenir actrice à l’âge adulte. Ça m’angoisse beaucoup les enfants acteurs. Il en faut, mais ça ne m’intéressait pas, je pense que les enfants ne sont pas faits pour travailler. Dans mon film, j’ai employé des enfants qui n’étaient pas des acteurs. Dès qu’un enfant devient un acteur, ça m’angoisse. C’est un adulte dans un corps d’enfant, c’est dur, c’est un métier difficile…Il m’est arrivé de faire un film avec un enfant qui n’était là que pour faire la doublure de l’enfant principal. On ne l’aurait jamais vu à l’écran, je trouve ça super dur quand on a 8 ans. Puis après, il y a toute cette déformation des enfants qui sont très fiers de faire une pub pour une marque connue, qui courent les castings de pubs, je trouve ça horrible. |
Thomas : Vous aviez eu des opportunités de rôles étant enfant ?
Marilou Berry: Oui, c’est arrivé mais ma mère les a refusées et elle a eu bien raison.
Thomas : Peut-on dire que votre mère vous a inspiré ce métier ?
Marilou Berry: Forcément, je suis née dans une famille d’artistes. Je vis dans une famille d’acteurs, je ne peux pas ne pas avoir été influencée.
Thomas : Votre mère que vous avez dirigée dans votre film se laisse-t-elle facilement diriger ?
Marilou Berry: Oui, le concept avec les bons acteurs c’est qu’il n’y a pas besoin de les diriger. La direction d’acteurs se fait au casting. Ou alors on doit apprendre à un acteur à travailler, c’est différent. Un bon acteur, on ne le dirige pas, il vient, il fait son truc et on dit « essayons plus ceci ou cela » et puis ça s’arrête là.
Thomas : Quels sont vos modèles dans ce métier ?
Marilou Berry: Pierre Richard, Depardieu, Dewaere, Jim Carrey, Tom Hanks, Les Nuls, Chabat. Les Robins des bois, qu’est-ce que j’ai pu adorer ça, quelle force ils avaient ! Quatre sketchs par jour en direct, vous vous rendez compte !
Thomas : Y a-t-il des personnages qui vous intéressent plus que d’autres ?
Marilou Berry:J’attends d’être surprise par un scenario, par des rencontres, par un réalisateur. J’ai envie de faire des films un peu plus exigeants, de retrouver un certain contrôle par la réalisation, de faire du théâtre aussi.
Thomas : Vous n’êtes pas intéressée par l’écriture ?
Marilou Berry:Si mais c’est long. Je ne suis pas quelqu’un de très prolixe. J’ai besoin d’écrire à plusieurs.
Marilou Berry: Oui, c’est arrivé mais ma mère les a refusées et elle a eu bien raison.
Thomas : Peut-on dire que votre mère vous a inspiré ce métier ?
Marilou Berry: Forcément, je suis née dans une famille d’artistes. Je vis dans une famille d’acteurs, je ne peux pas ne pas avoir été influencée.
Thomas : Votre mère que vous avez dirigée dans votre film se laisse-t-elle facilement diriger ?
Marilou Berry: Oui, le concept avec les bons acteurs c’est qu’il n’y a pas besoin de les diriger. La direction d’acteurs se fait au casting. Ou alors on doit apprendre à un acteur à travailler, c’est différent. Un bon acteur, on ne le dirige pas, il vient, il fait son truc et on dit « essayons plus ceci ou cela » et puis ça s’arrête là.
Thomas : Quels sont vos modèles dans ce métier ?
Marilou Berry: Pierre Richard, Depardieu, Dewaere, Jim Carrey, Tom Hanks, Les Nuls, Chabat. Les Robins des bois, qu’est-ce que j’ai pu adorer ça, quelle force ils avaient ! Quatre sketchs par jour en direct, vous vous rendez compte !
Thomas : Y a-t-il des personnages qui vous intéressent plus que d’autres ?
Marilou Berry:J’attends d’être surprise par un scenario, par des rencontres, par un réalisateur. J’ai envie de faire des films un peu plus exigeants, de retrouver un certain contrôle par la réalisation, de faire du théâtre aussi.
Thomas : Vous n’êtes pas intéressée par l’écriture ?
Marilou Berry:Si mais c’est long. Je ne suis pas quelqu’un de très prolixe. J’ai besoin d’écrire à plusieurs.