La cocina

Résumé du film : C’est le coup de feu dans la cuisine du Grill, restaurant très animé de Manhattan. Pedro, cuisinier rebelle, tente de séduire Julia, l'une des serveuses. Mais quand le patron découvre que l’argent de la caisse a été volé, tout le monde devient suspect et le service dégénère.
 
Note du film François : ★★(★)
 
Avis : Véritable ode à la cuisine, « La Cocina » magnifie les plats à base de homards, de viandes en sauce et de vapeurs enivrantes qui témoignent de la vie grandement animée des cuisines !  

Vous qui aimez ce thème et la série « The Bear » (ou même « cauchemar en cuisine »), alors, il serait bon de laisser une chance à ce film tourné en noir et blanc qui montre si bien la folie qui règne en cuisine !

Car si l’ambiance présente dans le restaurant touristique haut de gamme « The Grill » niché en plein cœur de Times Square est sereine et plutôt cosy, il n’en va pas de même en coulisses. D’abord parce que la taille du restaurant implique beaucoup de travailleurs de l’ombre, ensuite, parce qu’elle est en grande partie issue de l’immigration.  Derrière l’histoire d’une somme d’argent volée se trouve en réalité un microcosme ou des hommes et des femmes œuvrent pour un but commun : satisfaire le client (parfois) exigeant.
 
Mais « la Cocina » est aussi faite d’histoires singulières qui se croisent et qui constituent le bas de l’échelle de la classe ouvrière américaine rêvant d’obtenir le graal- à savoir le visa. Après tout, n’est-ce pas la porte d’entrée pour vivre comme les autres américains ?  
 
Dans les sous-sols du restaurant se trouvent Pedro, Julia, Nonzo, Estela, ou encore Samira qui se tuent littéralement à la tâche sous des horaires déments pour prouver leur valeur et ne plus être immigrés en Amérique.
 
En ce qui concerne la mise en scène du réalisateur Alonso Ruizpalacios, celle-ci parvient à rendre compte du grand dynamisme qui habite la cuisine d’un grand restaurant. Et que dire de la sublime photographie où les images en noir et blanc magnifient autant les visages que les aliments ? 

Alors oui, nous sommes prisonniers d’un spectacle haletant et impitoyable qui ne nous a pas laissé indemne, comme certains protagonistes d’ailleurs… Mais hélas, le film aurait mérité d’être plus concis et resserré car nous l’avons trouvé un peu trop long malgré les très belles images de ces tragiques destins.
 
Comédie dramatique - 2h20 – De Alonso Ruizpalacios avec Raúl Briones, Rooney Mara, Anna Diaz et Motell Foster