Avis : « The Barefoot Emperor » apparaît comme un ovni dans le paysage cinématographique. Trois ans après, les réalisateurs de « King of the Belgians » emmènent cette fois leurs héros sur une île où la nature règne en maître. Là, le roi va faire la rencontre de personnages très particuliers, dans le domaine qui fut naguère la propriété où Tito recevait un lot de personnalités. Pour garder leur anonymat, ces personnages prennent les noms des chambres où ils dorment. C’est ainsi que l’on rencontre par exemple Liz Taylor jouée par une Géraldine Chaplin très en forme. Peter Brosens et Jessica Woodworth ont choisi l’approche de la farce pour aborder un sujet grave qui se fait l’écho d’une actualité brûlante quand les notions de séparatisme sont de plus en plus présentes en Belgique et ailleurs. La manière originale et décalée avec laquelle le film est abordé le fera sans doute classer dans le genre des comédies mais pas celles où l’on rit à gorge déployée, cela n’est pas l’objectif. Inutile d’y voir, malgré la présence de la fille de Charlot, une référence directe au « Dictateur » de Chaplin. Il n’y a absolument aucuns liens entre ces deux films même si on serait tentés d’y voir comme une forme de clin d’œil. La photographie lumineuse et soignée nous offre une part d’évasion cinématographique. On pourrait reprocher une certaine lenteur du sujet et des références historiques peut-être pas assez « grand public ». Il n’empêche que le film fonctionne et pourrait bien servir de commentaire d’actualité pour éclairer la lanterne des jeunes étudiants. Les auteurs ont choisi de ponctuer le récit par quelques morceaux classiques bien connus parfois agrémentés de chorégraphies, ce qui en accentue la poésie. Voilà donc un film intéressant dans l’ensemble qui ne se regardera pas comme un grand spectacle mais plutôt comme une réflexion sur un monde où l’histoire semble vouloir se répéter. Date de sortie en Belgique : 4 mars 2020 Durée du film : 1h38 Genre : comédie dramatique
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