Interview de Mylène Demongeot
Dans le cadre du Festival 2 Valenciennes
Thomas – 15 mars 2017
Dans le cadre du Festival 2 Valenciennes
Thomas – 15 mars 2017
L’actrice Mylène Demongeot, 81 ans, était présente mercredi soir au Festival de Valenciennes pour y présenter « Sage femme » de Martin Provost. Elle a accepté de parler du film, de ses projets et est revenue sur quelques grands moments de sa carrière.
Thomas : Pouvez-vous nous parler de votre personnage dans « Sage femme » ?
Mylène Demongeot : Il est assez ambigu. Je pense que Martin a voulu montrer que Rolande est une ancienne copine du personnage joué par Catherine Deneuve avec qui elle a certainement beaucoup bourlingué. Peut-être qu’elles ont aussi un peu couché ensemble parce qu’il y a un côté assez familier dans le personnage. Thomas : Qu’est-ce qui vous a intéressé dans ce personnage ? Mylène Demongeot : Moi, ce qui m’a intéressé, c’est de travailler avec Martin parce que j’adore son cinéma. J’ai adoré « Séraphine », j’ai vu tous ses films. Quand il a fait ça, je l’ai appelé et lui ai dit « Tu n’as rien pour moi ? » Il m’a dit non. « Si tu as un petit truc, j’aimerais le faire car j’aimerais travailler avec toi, qu’on se connaisse ». Il m’a proposé ça et je suis venue le faire avec grand plaisir. |
Thomas : Tout s’est bien déroulé ?
Mylène Demongeot : Je n’avais qu’une journée de tournage. Tout a été impeccable. Catherine Frot a été super sympa. On a bien rigolé ensemble une fois que la journée de travail a été finie. C’était très bien.
Thomas : Vous revenez également au théâtre dans « Love letters ».
Mylène Demongeot : Je suis en plein dedans en ce moment, à la Comédie des Champs- Elysées avec Jean Piat. On a commencé le 21 janvier et on jouera probablement jusque fin avril. Je me régale, c’est un vrai bonheur de travailler avec un grand du théâtre comme lui. C’est très très jouissif, avec la technique qu’il a, vous apprenez plein de choses.
Mylène Demongeot : Je n’avais qu’une journée de tournage. Tout a été impeccable. Catherine Frot a été super sympa. On a bien rigolé ensemble une fois que la journée de travail a été finie. C’était très bien.
Thomas : Vous revenez également au théâtre dans « Love letters ».
Mylène Demongeot : Je suis en plein dedans en ce moment, à la Comédie des Champs- Elysées avec Jean Piat. On a commencé le 21 janvier et on jouera probablement jusque fin avril. Je me régale, c’est un vrai bonheur de travailler avec un grand du théâtre comme lui. C’est très très jouissif, avec la technique qu’il a, vous apprenez plein de choses.
Thomas : Pourquoi avoir choisi ce spectacle, après autant d’années d’absence au théâtre ?
Mylène Demongeot : Ce qui m’a intéressé, c’est qu’on n’a pas besoin d’apprendre de texte étant donné que ce sont des lettres. Bien sûr, on sait ces lettres par cœur, c’est évident mais on n’a pas l’angoisse du trou noir. Jusqu’à présent, « Love letters » a toujours été joué par deux célébrités assises qui lisent des lettres. Avec Jean Piat, on a eu une autre idée en voulant essayer de faire vivre les personnages d’Andy et Mélissa. On a travaillé pour les faire vivre, on joue ces deux personnages qui s’envoient leurs lettres. Thomas : Vous reverra-t-on dans d’autres pièces par la suite ? |
Mylène Demongeot : Une chose à la fois. Je voudrais faire une nouvelle version de « Harold et Maude» mais il faut ré-écrire la pièce complètement car aujourd’hui les choses ont beaucoup changé, les femmes de 80 ans ne sont plus celles d’il y a 20 ans. Quand on voit le personnage, c’est une petite vieille toute rabougrie. J’ai pratiquement le même âge et je ne suis pas comme ça ! On peut faire quelque chose de très insolent et de très moderne. Le garçon pourrait être un peu « punk », le rapport entre les personnages pourrait être très intéressant.
Thomas : Et côté cinéma ?
Mylène Demongeot : J’ai deux films qui sont en cours mais je n’en parle même plus car les films ont tellement de difficultés à se monter en ce moment…Il y a une fille que j’adore qui veut faire un film avec moi, ça fait deux ans et demi que ça dure. Cela dit, je ne pleure pas parce que le fait d’avoir tant de difficultés pour faire le film, ça l’a obligée à travailler sur le scenario donc celui-ci est bien meilleur aujourd’hui qu’il y a deux ans !
Thomas : Et côté cinéma ?
Mylène Demongeot : J’ai deux films qui sont en cours mais je n’en parle même plus car les films ont tellement de difficultés à se monter en ce moment…Il y a une fille que j’adore qui veut faire un film avec moi, ça fait deux ans et demi que ça dure. Cela dit, je ne pleure pas parce que le fait d’avoir tant de difficultés pour faire le film, ça l’a obligée à travailler sur le scenario donc celui-ci est bien meilleur aujourd’hui qu’il y a deux ans !
Thomas : J’aimerais si vous le permettez faire un bond dans le temps. « Sois belle et tais-toi », 1958, quel souvenir gardez-vous de ce film ? Mylène Demongeot : Belmondo et Delon à leurs débuts, c’était formidable. C’était un film extrêmement sympathique avec Marc Allégret qui était un homme cultivé, délicieux, charmant. L’ambiance du film était bonne. Henry Vidal était à l’époque un jeune premier qui tournait beaucoup. Alain (Delon) était aussi gamin que son gamin (rires). Il partait sur l’autoroute avec la 4L de Béatrice Altariba et la foutait sur le dos pendant qu’on l’attendait pour tourner. Thomas : On ne peut pas parler de votre carrière sans évoquer la trilogie « Fantômas »… |
Mylène Demongeot : Eh oui…C’est grâce à ça qu’on est restés populaires. Merci Louis de Funès, comme disait toujours Galabru ! Louis était un homme extraordinaire qui nous a beaucoup apporté. C’était un génie.
Thomas : Vous racontez dans vos mémoires que vous aviez plus d’affinités avec lui qu’avec Jean Marais.
Mylène Demongeot : Marais était très branché sur Jean Cocteau, sur les poèmes qu’il voulait faire, la brutalité qu’il avait eue vis-à-vis de lui à une certaine époque, l’envie de se racheter, etc. Tandis que de Funès était branché sur « Qu’est-ce qu’on va faire pour faire rire ? Qu’est-ce qu’on va inventer ? Qu’est-ce qu’on peut trouver ? ».
Thomas : Ce qui est particulier, c’est qu’entre « Fantômas » en 1964 et « Fantômas contre Scotland-Yard » en 1967, de Funès est en pleine explosion.
Mylène Demongeot : Dans le troisième, c’est lui ! Ca s’est ressenti, Marais n’était pas content. Il voyait très bien que son rôle s’amenuisait, qu’il était un peu en potiche.
Thomas : Avez-vous été déçue que Louis de Funès refuse un rôle dans « Signé Furax » (réalisé par Marc Simenon) quelques années plus tard ?
Mylène Demongeot : Non, j’ai très bien compris quand dans sa lettre il m’a dit « je ne suis pas un homme de mots, je suis un homme d’images, de mime », je me suis dit « Oui, il a raison ».
Thomas : En tant qu’ambassadrice de la province de Liège, vous reverra-t-on prochainement en Belgique ?
Mylène Demongeot : J’espère parce que je me sens très très bien avec les Belges, ils ont un tempérament joyeux. Bruxelles est plus gai que Paris. Liège est très sympa. J’ai vu la ville changer car la première fois que je suis venue, c’était il y a très longtemps pour une inauguration en l’honneur de Georges Simenon. Quand je suis revenue l’an dernier pour la journée des animaux, j’ai vu ce changement.
Thomas : Vous racontez dans vos mémoires que vous aviez plus d’affinités avec lui qu’avec Jean Marais.
Mylène Demongeot : Marais était très branché sur Jean Cocteau, sur les poèmes qu’il voulait faire, la brutalité qu’il avait eue vis-à-vis de lui à une certaine époque, l’envie de se racheter, etc. Tandis que de Funès était branché sur « Qu’est-ce qu’on va faire pour faire rire ? Qu’est-ce qu’on va inventer ? Qu’est-ce qu’on peut trouver ? ».
Thomas : Ce qui est particulier, c’est qu’entre « Fantômas » en 1964 et « Fantômas contre Scotland-Yard » en 1967, de Funès est en pleine explosion.
Mylène Demongeot : Dans le troisième, c’est lui ! Ca s’est ressenti, Marais n’était pas content. Il voyait très bien que son rôle s’amenuisait, qu’il était un peu en potiche.
Thomas : Avez-vous été déçue que Louis de Funès refuse un rôle dans « Signé Furax » (réalisé par Marc Simenon) quelques années plus tard ?
Mylène Demongeot : Non, j’ai très bien compris quand dans sa lettre il m’a dit « je ne suis pas un homme de mots, je suis un homme d’images, de mime », je me suis dit « Oui, il a raison ».
Thomas : En tant qu’ambassadrice de la province de Liège, vous reverra-t-on prochainement en Belgique ?
Mylène Demongeot : J’espère parce que je me sens très très bien avec les Belges, ils ont un tempérament joyeux. Bruxelles est plus gai que Paris. Liège est très sympa. J’ai vu la ville changer car la première fois que je suis venue, c’était il y a très longtemps pour une inauguration en l’honneur de Georges Simenon. Quand je suis revenue l’an dernier pour la journée des animaux, j’ai vu ce changement.