Résumé du film : Neïla Salah a grandi à Créteil et rêve de devenir avocate. Inscrite à la grande université parisienne d’Assas, elle arrive en retard au premier cours donné par Pierre Mazard, brillant professeur mais connu pour ses provocations et ses dérapages. Filmé à son insu pendant un cours, celui-ci se voit convoqué par l’instance universitaire qui lui conseille, pour se racheter une conduite, de préparer Neïla au prestigieux concours d’éloquence. Neila accepte de recevoir des cours particuliers de Pierre, à la fois cynique et exigeant. Note du film : 7/10 (par Thomas) Avis : Un film de plus sur l’éducation, diront certains. Succédant aux récentes sorties des films « Les grands esprits » et « La mélodie », « Le brio » évolue quant à lui dans l’amphithéâtre de l’université. Après avoir exploré les facettes de l’antisémitisme sur le ton de la comédie avec « Ils sont partout », le réalisateur Yvan Attal s’intéresse cette fois à l’art de la parole, à l’éloquence et à comment dépasser les préjugés. A l’ère des technologies s’invitant sur les bancs d’école et à l’heure où tous propos, relayés sur les réseaux sociaux et sortis de leur contexte, peuvent anéantir la réputation d’une personne, même émérite (un enseignant en fin de carrière en a récemment fait les frais en Belgique), cette œuvre se veut le reflet d’un certain état d’esprit et d’une certaine société. Cette société, Pierre Mazard (Daniel Auteuil) s’en éloigne autant qu’il toise celles et ceux qui ne lui reviennent pas pour des raisons pas toujours très objectives. L’éloquence, c’est sa force et sa marque de fabrique. Mais il en fait aussi une arme de destruction cynique. Aussi, pour éviter son éviction de l’université, il se voit forcé de coacher Neila (Camélia Jordana) qui ne lui inspire pas grand-chose si ce n’est un certain mépris. L’originalité du script est sans doute d’avoir fait de Neila un brillant espoir du barreau, là où certains autres longs métrages ont tendance à dépeindre certains élèves issus de certaines banlieues (prenons garde aux mots) de manière plutôt péjorative. L’histoire ne révèle pas de grandes surprises mais se laisse regarder, en grande partie pour le jeu de ses deux acteurs principaux. Daniel Auteuil confirme à nouveau sa capacité à se fondre dans la peau de ses personnages. Face à lui, Camélia Jordana est tout aussi crédible et renvoie bien la balle à l’adversaire. Après le désastreux « Cherchez la femme », la jeune actrice semble avoir enfin trouvé un rôle qui la met en valeur. On rit et on sourit à plusieurs reprises des joutes verbales entre les deux protagonistes qui vont peu à peu s’apprivoiser, cédant, on en convient, à une certaine prévisibilité du scénario. Si vous n’avez pas cru à notre plaidoyer, alors précipitez-vous en salle et vous découvrirez que selon l’adage du prof, la vérité, on s’en fout, ce qui compte, c’est d’avoir raison ! Date de sortie en Belgique : 22 novembre 2017 Durée du film : 1h35 Genre : comédie
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