Les sorties du 27 novembre 2024
A different man
Résumé du film : Edward cherche à prendre un nouveau départ. Après une opération de chirurgie réparatrice du visage, il fait une fixation sur un homme qui joue son rôle dans une production théâtrale basée sur son ancienne vie.
Note du film : Véronique ★★★ Avis : Projeté en avant-première lors du dernier Festival du cinéma américain de Deauville en présence de Sébastian Stan, « A different man » est un film singulier qui ne laisse pas indifférent. Par son sujet tout d’abord mais aussi par son traitement, mi-comédie, mi drame psychologique. Evoquant la quête d’identité, le besoin de reconnaissance, l’acceptation de soi et le poids du regard des autres, le film de Aaron Schimberg a quelque chose de très personnel (le réalisateur étant lui-même marqué par une cicatrice au visage) mais aussi d’universel. |
En effet, dans son nouveau long-métrage, nous suivons l’évolution du personnage de Edward, un quarantenaire un homme atteint de neurofibromatose qui vit reclus dans son appartement miteux, fuyant le regard des autres, celui qui le renvoie constamment à son apparence physique étrange. Défiguré, il entrevoit une possibilité de guérir de sa maladie en servant de cobaye à un nouveau traitement… proposition qui tombe plutôt à point puisqu’une très jolie voisine vient d’emménager sur son pallier et semble lui accorder beaucoup de temps et de tendresse, une chance inespérée !
La suite ? Vous la découvrirez en suivant la métamorphose de Edward, tant sur le plan physique que psychologique. Kafkaïen, le film de Schimberg a l’idée géniale d’aborder le changement comme issue de secours alors que l’acceptation de sa singularité aurait tout autant fonctionné. Mais cela, Edward va le comprendre (un peu tard) en faisant la connaissance de Oswald (incroyable Adam Pearson), un ennemi qui lui veut du bien.
Critique de notre société du paraître (qui condamne les personnes différentes à vivre dans une marginalisation sociale), « A different man » est aussi une magnifique ode à la différence, un « conte » dramatique parfois sarcastique qui nous entraîne sur les chemins de la réussite mais aussi de la création artistique. Visuellement admirable (son grain et son intemporalité flattent nos rétines) le film est certes parfois longuet mais pose les bonnes questions. Et en bonus, nous tombons sous le charme de Renate Reinsve (« Julie en douze chapitres »), un atout séduction non négligeable qui tombe à pic au milieu d’une noirceur relative qui n’attendait que quelques jolies touches de couleur.
Drame psychologique, thriller – 1h52 – De Aaron Schimberg avec Sebastian Stan, Renate Reinsve et Adam Pearson – Bande annonce
La suite ? Vous la découvrirez en suivant la métamorphose de Edward, tant sur le plan physique que psychologique. Kafkaïen, le film de Schimberg a l’idée géniale d’aborder le changement comme issue de secours alors que l’acceptation de sa singularité aurait tout autant fonctionné. Mais cela, Edward va le comprendre (un peu tard) en faisant la connaissance de Oswald (incroyable Adam Pearson), un ennemi qui lui veut du bien.
Critique de notre société du paraître (qui condamne les personnes différentes à vivre dans une marginalisation sociale), « A different man » est aussi une magnifique ode à la différence, un « conte » dramatique parfois sarcastique qui nous entraîne sur les chemins de la réussite mais aussi de la création artistique. Visuellement admirable (son grain et son intemporalité flattent nos rétines) le film est certes parfois longuet mais pose les bonnes questions. Et en bonus, nous tombons sous le charme de Renate Reinsve (« Julie en douze chapitres »), un atout séduction non négligeable qui tombe à pic au milieu d’une noirceur relative qui n’attendait que quelques jolies touches de couleur.
Drame psychologique, thriller – 1h52 – De Aaron Schimberg avec Sebastian Stan, Renate Reinsve et Adam Pearson – Bande annonce
La sortie du 20 novembre 2024
Une part manquante
Résumé du film: Tous les jours, Jay parcourt Tokyo au volant de son taxi à la recherche de sa fille, Lily. Séparé depuis 9 ans, il n’a jamais pu obtenir sa garde. Alors qu’il a cessé d’espérer la revoir et qu’il s’apprête à rentrer en France, Lily entre dans son taxi…
Note du film: François ★★★ Avis : « Une part manquante » marque les retrouvailles entre le réalisateur Guillaume Senez et Romain Duris six ans après le très beau film « Nos batailles ». Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette deuxième collaboration semble répondre à la première. Retour sur ce formidable message adressé à tous les parents qui refusent de renoncer à leurs droits. |
Revenons sur la genèse de ce projet. En 2018, le réalisateur et son acteur se rendent au Japon pour promouvoir leur film qui traitait déjà du sujet douloureux de la garde. Romain Duris y excellait déjà dans le rôle et on pensait que le sujet n’allait plus connaître de prolongement. C’était sans compter sur la réalité sociétale bien particulière d’un Japon qui reste très conservateur sur de nombreux sujets. Là-bas, le tandem rencontre trois français qui souffrent d’une terrible injustice. En effet, dans ce pays, c’est le premier parent qui part avec l’enfant qui a le droit de le garder. Inenvisageable chez nous, cette tragédie peut se jouer à n’importe quel moment et pour n’importe qui au pays du soleil levant. Imaginez-vous rentrer du travail pour retrouver la maison vide et sans pouvoir compter sur le moindre recours légal. Pourquoi ? Tout simplement parce que le divorce y est très mal vu et complique énormément le peu de droits restants. Selon le réalisateur, 150.000 enfants seraient enlevés par an et cela ne touche pas que les étrangers (même si eux- les gaijins- sont moins bien protégés car moins considérés que les autres).
Dans son film, Jay (e personnage joué par Romain Duris) perd la garde de sa fille Lilly. Taximan dans ce pays culturellement éloigné du nôtre, il n’a d’autre motivation que de la retrouver coute que coute pour lui expliquer la situation. Et avec un peu de chance, peut-être que l’adolescente de 12 ans comprendra la situation. Mieux, pardonnera à son père son « absence » ?
Visuellement, le film de Guillaume Senez est très beau et jouit d’une magnifique photographie. Si le taxi évoque l’idée même d’errance et de solitude, il représente aussi le mouvement d’une quête initiatique. La fin d’un calvaire pour ce père de famille qui n’a eu d’autre choix que d’encaisser une profonde injustice et de s’installer au Japon pour espérer revoir sa fille. C’est aussi l’opportunité pour le réalisateur de filmer la ville de telle manière que nous en ressentions le pouls, et donc la vie. Les travelings s’enchainent de jour comme de nuit avec, pour seule constante véritable, la solitude de ce héros désabusé et fragilisé par les épreuves de la vie. Pourtant, malgré son sujet, le film sait rester positif et nous présente une très belle figure en la personne de Romain Duris (parfait, comme à son habitude).
Sur sa route, ce père de famille rencontrera d’autres parents en proie au désespoir à l’instar de celui incarné à l’écran par Judith Chemla (« Niki », « Le sixième enfant », « Mes Frères et moi »).
Peut-être un peu long par moments, « Une part manquante » n’en reste pas moins un film marquant qui a le mérite de se montrer rafraichissant grâce à la culture singulière qu’il nous présente et aux personnages bien écrits qui peuplent son récit.
Drame- 1h38- De Guillaume Senez avec Romain Duris, Judith Chemla, Mei Cirne-Masuki - Bande annonce
Dans son film, Jay (e personnage joué par Romain Duris) perd la garde de sa fille Lilly. Taximan dans ce pays culturellement éloigné du nôtre, il n’a d’autre motivation que de la retrouver coute que coute pour lui expliquer la situation. Et avec un peu de chance, peut-être que l’adolescente de 12 ans comprendra la situation. Mieux, pardonnera à son père son « absence » ?
Visuellement, le film de Guillaume Senez est très beau et jouit d’une magnifique photographie. Si le taxi évoque l’idée même d’errance et de solitude, il représente aussi le mouvement d’une quête initiatique. La fin d’un calvaire pour ce père de famille qui n’a eu d’autre choix que d’encaisser une profonde injustice et de s’installer au Japon pour espérer revoir sa fille. C’est aussi l’opportunité pour le réalisateur de filmer la ville de telle manière que nous en ressentions le pouls, et donc la vie. Les travelings s’enchainent de jour comme de nuit avec, pour seule constante véritable, la solitude de ce héros désabusé et fragilisé par les épreuves de la vie. Pourtant, malgré son sujet, le film sait rester positif et nous présente une très belle figure en la personne de Romain Duris (parfait, comme à son habitude).
Sur sa route, ce père de famille rencontrera d’autres parents en proie au désespoir à l’instar de celui incarné à l’écran par Judith Chemla (« Niki », « Le sixième enfant », « Mes Frères et moi »).
Peut-être un peu long par moments, « Une part manquante » n’en reste pas moins un film marquant qui a le mérite de se montrer rafraichissant grâce à la culture singulière qu’il nous présente et aux personnages bien écrits qui peuplent son récit.
Drame- 1h38- De Guillaume Senez avec Romain Duris, Judith Chemla, Mei Cirne-Masuki - Bande annonce
Les sorties du 13 novembre 2024
Gladiator II
Résumé du film : Des années après avoir assisté à la mort du héros vénéré Maximus aux mains de son oncle, Lucius est forcé d'entrer dans le Colisée lorsque son pays est conquis par les empereurs tyranniques qui gouvernent désormais Rome d'une main de fer. La rage au cœur et l'avenir de l'Empire en jeu, Lucius doit se tourner vers son passé pour trouver la force et l'honneur de rendre la gloire de Rome à son peuple.
Note du film : François ★★(★) Avis : Vingt-quatre ans après un premier opus flamboyant qui n’a rien perdu de sa superbe, Ridley Scott fouille les vestiges de son cinéma pour proposer une nouvelle histoire qui s’inscrit sur les traces laissées par son aîné. Et si l’intention est louable, cette suite souffre inévitablement de la comparaison. |
Reprenant les ingrédients qui ont fait le sel du premier « Gladiator » (répliques, objets et personnages), cette suite se permet même de reprendre l’indéboulonnable schéma scénaristique constitué de vies sacrifiées, d’ambitions démesurées et d’un profond désir de vengeance.
Bien sûr, personne ne peut enlever au réalisateur Ridley Scott sa maîtrise de la mise en scène, en particulier, celle des combats furieux et dantesques. Même s’ils sont nombreux et bien retranscris à l’écran, aucun ne laisse un souvenir impérissable. La faute à l’absence du lyrisme jadis présent et qui semble s’être évanoui pour ancrer le film dans un réalisme désabusé.
A cela s’ajoute des libertés assez grossières prises avec l’Histoire (le Colisée où nagent des requins, la gazette lue en dégustant le café, et des luttes entre hommes et animaux survoltés - à l’instar de ces babouins enragés et gonflés aux stéroïdes) comme si la surenchère devait être de mise pour se différencier de son illustre prédécesseur.
Et que serait un péplum sans ses figures charismatiques ? Hélas, vous vous en doutez, il est impossible de succéder à l’immense Russel Crowe qui laisse à tout jamais sa marque dans la franchise (oui, le réalisateur ne serait par contre un troisième volet qui parlerait du difficile exercice du pouvoir). Heureusement, de solides comédiens portent l’héritage avec force et honneur. À commencer par le duo Paul Mescal qui incarne Lucius adulte et Pedro Pascal dans le rôle d’un général victorieux. Mais à côté de ces petits « nouveaux », on retrouve avec plaisir l’actrice Connie Nielsen, ainsi que Derek Jacobi tous deux présents dans le premier film. Enfin, comment ne pas évoquer le rôle fascinant tenu par l’ambivalent Denzel Washington qui cabotine pour notre plus grand plaisir ? C’est une réelle plus-value pour ce long-métrage tant attendu.
Avec « Gladiator II », Ridley Scott nous prouve qu'il sait toujours nous livrer un impressionnante fresque antique qui retient toute notre attention. Mais il parviendra difficilement à faire aussi bien voire mieux que son prédécesseur, marqué dans nos mémoires de spectateurs ! Il lui est en effet impossible d'égaler le premier film qui tutoie la perfection du genre. Alors, il n’a d’autre choix que d’y faire référence en nous laissant un goût amer en bouche. En tendant l’oreille et en écoutant nos coeurs, nous pouvons percevoir l’absence de celui qui nous manque tant… Maximus !
Peplum – 2h28 – De Ridley Scott avec Paul Mescal, Pedro Pascal, Connie Nielsen, Denzel Washington et Joseph Quinn – Bande annonce
Bien sûr, personne ne peut enlever au réalisateur Ridley Scott sa maîtrise de la mise en scène, en particulier, celle des combats furieux et dantesques. Même s’ils sont nombreux et bien retranscris à l’écran, aucun ne laisse un souvenir impérissable. La faute à l’absence du lyrisme jadis présent et qui semble s’être évanoui pour ancrer le film dans un réalisme désabusé.
A cela s’ajoute des libertés assez grossières prises avec l’Histoire (le Colisée où nagent des requins, la gazette lue en dégustant le café, et des luttes entre hommes et animaux survoltés - à l’instar de ces babouins enragés et gonflés aux stéroïdes) comme si la surenchère devait être de mise pour se différencier de son illustre prédécesseur.
Et que serait un péplum sans ses figures charismatiques ? Hélas, vous vous en doutez, il est impossible de succéder à l’immense Russel Crowe qui laisse à tout jamais sa marque dans la franchise (oui, le réalisateur ne serait par contre un troisième volet qui parlerait du difficile exercice du pouvoir). Heureusement, de solides comédiens portent l’héritage avec force et honneur. À commencer par le duo Paul Mescal qui incarne Lucius adulte et Pedro Pascal dans le rôle d’un général victorieux. Mais à côté de ces petits « nouveaux », on retrouve avec plaisir l’actrice Connie Nielsen, ainsi que Derek Jacobi tous deux présents dans le premier film. Enfin, comment ne pas évoquer le rôle fascinant tenu par l’ambivalent Denzel Washington qui cabotine pour notre plus grand plaisir ? C’est une réelle plus-value pour ce long-métrage tant attendu.
Avec « Gladiator II », Ridley Scott nous prouve qu'il sait toujours nous livrer un impressionnante fresque antique qui retient toute notre attention. Mais il parviendra difficilement à faire aussi bien voire mieux que son prédécesseur, marqué dans nos mémoires de spectateurs ! Il lui est en effet impossible d'égaler le premier film qui tutoie la perfection du genre. Alors, il n’a d’autre choix que d’y faire référence en nous laissant un goût amer en bouche. En tendant l’oreille et en écoutant nos coeurs, nous pouvons percevoir l’absence de celui qui nous manque tant… Maximus !
Peplum – 2h28 – De Ridley Scott avec Paul Mescal, Pedro Pascal, Connie Nielsen, Denzel Washington et Joseph Quinn – Bande annonce
How to make millions before grandma dies
Résumé du film : Quand sa grand-mère tombe malade, M, un joueur thaïlandais paresseux et sans emploi, se rend compte qu'il ne lui a guère accordé d’attention. Dans une tentative de renouer avec elle et de réclamer ainsi son héritage, il commence à s'occuper d'elle. Mais au fur et à mesure qu'ils passent du temps ensemble, un lien surprenant se développe peu à peu entre eux, reliant deux générations complètement différentes.
Note du film : Véronique ★★★ Avis : Véritable film phénomène venu tout droit d’Asie, « How to make millions before grandma dies » est effectivement un très joli drame humain que l’on prend grand plaisir à regarder. Que ce soit pour la relation qui anime le duo de tête, formé par M et sa grand-mère, pour les relations familiales ou amicales qui se modulent selon les événements ou encore par la découverte des traditions peu connues de notre côté de la planète. |
Résolument optimiste, ce feel good movie aux tournures parfois tragiques fait beaucoup de bien à la tête mais surtout au cœur, nous permet de nous évader un peu plus de deux heures et de faire le vide et d’accueillir cette petite histoire touchante comme un cadeau.
Certes classique dans son approche, le film parvient à dérouler son intrigue principale et ses petites histoires additionnelles sans réel écart, garde un cap qui boucle un scénario simple mais tellement efficace. Humaniste, le premier film de Pat Boonnitipat n’en fait pas des caisses, se glisse dans l’intimité d’une famille somme toute banale et nous dépeint le choc des générations avec brio. Tantôt drôle, tantôt émouvante, cette histoire originale (qui voit le chanteur thaïlandais Putthipong Assaratanakul partager la lumière avec Usha Seamkhum) vaut certainement le coup d’œil et nous donnera assurément l’envie de passer faire un petit coucou à nos aînés que l’on chérit, si on en a encore l’opportunité !
Drame – 2h07 – De Pat Boonnitipat avec Putthipong Assaratanakul et Usha Seamkhum – bande annonce
Certes classique dans son approche, le film parvient à dérouler son intrigue principale et ses petites histoires additionnelles sans réel écart, garde un cap qui boucle un scénario simple mais tellement efficace. Humaniste, le premier film de Pat Boonnitipat n’en fait pas des caisses, se glisse dans l’intimité d’une famille somme toute banale et nous dépeint le choc des générations avec brio. Tantôt drôle, tantôt émouvante, cette histoire originale (qui voit le chanteur thaïlandais Putthipong Assaratanakul partager la lumière avec Usha Seamkhum) vaut certainement le coup d’œil et nous donnera assurément l’envie de passer faire un petit coucou à nos aînés que l’on chérit, si on en a encore l’opportunité !
Drame – 2h07 – De Pat Boonnitipat avec Putthipong Assaratanakul et Usha Seamkhum – bande annonce
Les sorties du 6 novembre 2024
The Substance
Résumé du film: Avec « The Substance », vous pouvez générer une autre version de vous-même, plus jeune, plus belle, plus parfaite. Il suffit de partager le temps. Une semaine pour l'une, une semaine pour l'autre. Un équilibre parfait de sept jours. Facile n'est-ce pas ? Si vous respectez les instructions, qu'est ce qui pourrait mal tourner ?
Note du film : François ★★★ Avis : Lauréat du Prix du scénario au dernier Festival de Cannes, « The Substance » est le second film de la réalisatrice française Coralie Fargeat. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le film surprend ! Véhiculant de vraies questions sur le temps qui passe et ses conséquences sur le corps, « The Substance » parvient également à mener une réflexion sur le regard que porte l’homme sur le corps de la femme. Et, entre les mains de Coralie Fargeat, on assiste à une incursion réussie dans le fantastique-gore avec un rythme qui ne laisse que peu de répit. |
Visuellement somptueux, la réalisation fait preuve d’une très jolie sophistication constituée de références au cinéma du genre mais aussi un aspect chatoyant qui renforce notre fascination.
Aussi, de part son scénario, la réalisatrice inscrit sans surprise son film dans le gore assumé à tendance jusqu'au-boutiste d’une vision hallucinée d’une quête de la jeunesse éternelle.
Véritable satire sociale, le film interroge le regard masculin autant que cette quête insensée de la jeunesse éternelle que n’aurait pas renié le personnage fictionnel de Dorian Grey. Mais cette plongée dans le fantastique se veut également graduelle pour culminer dans le sang, le gore et les effets dégoûtants.
Bien sûr, le film ne serait pas celui qu’il représente sans l’époustouflante interprétation de Demi Moore en état de grâce. L’actrice envoie un message fort aux spectateurs et nous livre une prestation de haut vol qui marquera les esprits. Un tel retour aussi engagé au cinéma est absolument prodigieux ! Du haut de ses 61 ans, la comédienne incarne une ancienne actrice à succès reconvertie dans une émission d’aérobic qui cartonne à la télévision américaine… Hélas, le directeur de la chaine auquel l’hallucinant Dennis Quaid prête ses traits souhaite remplacer son effigie par une version plus jeune. Et cela tombe bien, car, grâce à une étrange substance chimique, le personnage joué par Demi Moore vivra par procuration le succès d’une autre version d’elle-même (Margaret Qualley)… en un peu plus jeune. Sue fait tourner la tête mais renverse aussi la vie de son alter ego, pour le meilleur mais surtout pour le pire !
A la vision du film, il nous est difficile de ne pas se rendre compte de l’influence des grands maitres du genre parmi lesquels : Cronenberg (« La Mouche »), Carpenter (« The Thing ») et même le Peter Jackson de ses débuts (« Bad Taste »). Evidemment, « The Substance » ne plaira pas à tout le monde tant ses effets gores jaillissent de l’écran mais il ne laissera personne indifférent… Quitte à les hanter longtemps encore après la projection.
Drame/Epouvante/horreur – 2h20 – De Corarlie Fargeat avec Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid – Bande annonce
Aussi, de part son scénario, la réalisatrice inscrit sans surprise son film dans le gore assumé à tendance jusqu'au-boutiste d’une vision hallucinée d’une quête de la jeunesse éternelle.
Véritable satire sociale, le film interroge le regard masculin autant que cette quête insensée de la jeunesse éternelle que n’aurait pas renié le personnage fictionnel de Dorian Grey. Mais cette plongée dans le fantastique se veut également graduelle pour culminer dans le sang, le gore et les effets dégoûtants.
Bien sûr, le film ne serait pas celui qu’il représente sans l’époustouflante interprétation de Demi Moore en état de grâce. L’actrice envoie un message fort aux spectateurs et nous livre une prestation de haut vol qui marquera les esprits. Un tel retour aussi engagé au cinéma est absolument prodigieux ! Du haut de ses 61 ans, la comédienne incarne une ancienne actrice à succès reconvertie dans une émission d’aérobic qui cartonne à la télévision américaine… Hélas, le directeur de la chaine auquel l’hallucinant Dennis Quaid prête ses traits souhaite remplacer son effigie par une version plus jeune. Et cela tombe bien, car, grâce à une étrange substance chimique, le personnage joué par Demi Moore vivra par procuration le succès d’une autre version d’elle-même (Margaret Qualley)… en un peu plus jeune. Sue fait tourner la tête mais renverse aussi la vie de son alter ego, pour le meilleur mais surtout pour le pire !
A la vision du film, il nous est difficile de ne pas se rendre compte de l’influence des grands maitres du genre parmi lesquels : Cronenberg (« La Mouche »), Carpenter (« The Thing ») et même le Peter Jackson de ses débuts (« Bad Taste »). Evidemment, « The Substance » ne plaira pas à tout le monde tant ses effets gores jaillissent de l’écran mais il ne laissera personne indifférent… Quitte à les hanter longtemps encore après la projection.
Drame/Epouvante/horreur – 2h20 – De Corarlie Fargeat avec Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid – Bande annonce
♥ : Coup de coeur - ★★★★: Excellent film - ★★★: Très bon film - ★★: Bon film - ★: Passable - ○: On en parle?