Interview de Philippe Le Guay
Dans le cadre du Festival 2 Valenciennes
- 21 mars 2018-
Dans le cadre du Festival 2 Valenciennes
- 21 mars 2018-
A travers ses films, Philippe Le Guay aborde des thématiques sociales, souvent dans le registre de la comédie. D’abord scénariste, il connaît le succès dès 2003 en tant qu’auteur et réalisateur du film « Le coût de la vie ». Il dirige ensuite Benoît Poelvoorde dans « Du jour au lendemain » puis Fabrice Luchini dans les films « Les femmes du 6e étage » et « Alceste à bicyclette ». Il est le dernier à avoir fait tourner Jean Rochefort dans « Floride ». Thomas : Philippe Le Guay, vous faites partie du jury fiction du Festival de Valenciennes, c’est une première pour vous ? |
Philippe Le Guay : Valenciennes, oui. J’ai été à Arras il y a une quinzaine d’années où j’avais présenté un film qui a eu un coup de cœur des salles du nord et qui s’appelle « Trois huit » et donc j’avais passé presque trois semaines à sillonner les salles de la région, c’est un très bon souvenir.
Thomas : Qu’est-ce que vous attendez de ce festival ?
Philippe Le Guay : Faire des rencontres, à l’intérieur du jury, faire connaissance avec des gens qui partagent la même passion et découvrir des films.
Thomas : Avez-vous des critères de sélection pour définir un film « coup de cœur » ?
Philippe Le Guay : Etre étonné, être surpris, c’est la raison pour laquelle on va au cinéma. Pour moi, un jury c’est un cadre, un prétexte pour découvrir des films. Il ne faut jamais oublier que derrière chaque film, il y a un metteur en scène qui a eu un projet qu’il a développé parfois pendant de longues années.
Thomas : Si on prend votre cas, vous êtes à la fois l’auteur et le réalisateur de vos films.
Philippe Le Guay : Oui, j’ai toujours écrit les histoires que j’avais envie de tourner.
Thomas : Qu’est-ce que vous attendez de ce festival ?
Philippe Le Guay : Faire des rencontres, à l’intérieur du jury, faire connaissance avec des gens qui partagent la même passion et découvrir des films.
Thomas : Avez-vous des critères de sélection pour définir un film « coup de cœur » ?
Philippe Le Guay : Etre étonné, être surpris, c’est la raison pour laquelle on va au cinéma. Pour moi, un jury c’est un cadre, un prétexte pour découvrir des films. Il ne faut jamais oublier que derrière chaque film, il y a un metteur en scène qui a eu un projet qu’il a développé parfois pendant de longues années.
Thomas : Si on prend votre cas, vous êtes à la fois l’auteur et le réalisateur de vos films.
Philippe Le Guay : Oui, j’ai toujours écrit les histoires que j’avais envie de tourner.
Thomas : Y a-t-il des thématiques auxquelles vous êtes sensible aujourd’hui ?
Philippe Le Guay : J’ai fait un film sorti en janvier (Normandie nue) qui était le croisement d’une préoccupation sociale sur les éleveurs, leurs vies, leurs difficultés et leur combat. C’est l’actualité qui me l’a inspiré, d’après ce que je lisais et les reportages que je voyais à la télévision. C’est vraiment de mes films celui qui est le plus en prise directe avec l’actualité. Et là, je pense à un autre projet qui n’a aucun point commun avec l’actualité. Thomas : Ce sera une histoire proche de la comédie ? Philippe Le Guay : Oui, une sorte de comédie romantique. |
Thomas : Vous avez déjà des acteurs en vue ?
Philippe Le Guay : Non, pas encore. J’ai fini le scenario et je m’apprête à le proposer.
Thomas : Vous avez réalisé le film « Du jour au lendemain » qui est assez différent des autres. Qu’est-ce qui vous a inspiré ce projet ?
Philippe Le Guay : C’est une idée originale, l’histoire d’un type dont la vie est un désastre et puis brusquement tout commence à aller bien et ça l’angoisse. Le bonheur étant pour lui plus difficile à vivre que le chaos. Le point de départ était inspiré d’un ami, Olivier Dazat, avec qui j’ai écrit Normandie nue. Pour lui, le bonheur est une catastrophe et il s’arrange pour que sa vie soit un enfer.
Thomas : Vous êtes également le dernier à avoir dirigé Jean Rochefort.
Philippe Le Guay : Ah oui, Jean Rochefort, ça a été une rencontre extraordinaire. Un homme que j’ai admiré et aimé. J’aimais Jean Rochefort, j’aimais sa fantaisie, son humanité.
Philippe Le Guay : Non, pas encore. J’ai fini le scenario et je m’apprête à le proposer.
Thomas : Vous avez réalisé le film « Du jour au lendemain » qui est assez différent des autres. Qu’est-ce qui vous a inspiré ce projet ?
Philippe Le Guay : C’est une idée originale, l’histoire d’un type dont la vie est un désastre et puis brusquement tout commence à aller bien et ça l’angoisse. Le bonheur étant pour lui plus difficile à vivre que le chaos. Le point de départ était inspiré d’un ami, Olivier Dazat, avec qui j’ai écrit Normandie nue. Pour lui, le bonheur est une catastrophe et il s’arrange pour que sa vie soit un enfer.
Thomas : Vous êtes également le dernier à avoir dirigé Jean Rochefort.
Philippe Le Guay : Ah oui, Jean Rochefort, ça a été une rencontre extraordinaire. Un homme que j’ai admiré et aimé. J’aimais Jean Rochefort, j’aimais sa fantaisie, son humanité.
Thomas : Comment êtes-vous parvenu à lui faire accepter ce film ?
Philippe Le Guay : Ca n’a pas été facile. Il avait vraiment renoncé à faire du cinéma mais il était sensible au sujet de la maladie d’Alzheimer parce que, autour de lui, il avait des amis qui traversaient cette maladie et il avait envie de tenir un propos là-dessus. Après, pour l’amener sur le plateau, chaque jour il y avait un nouvel enjeu. Il a été extraordinaire de courage, de générosité, puis aussi avec des moments de très grande joie. Thomas : Vous aviez conscience que ce serait son dernier film ? |
Philippe Le Guay : Ah oui, on en avait tous conscience. On a été émus le dernier jour du tournage qu’il y soit arrivé parce qu’à un moment, au bout de trois semaines, on a eu peur. Il avait des moments d’abattement et ça n’a pas été gagné. Mais je l’ai trouvé vraiment magnifique dans le film. Un charisme incroyable, les yeux, la voix, le sourire, ce côté enfantin et puis aussi la profondeur des sentiments qu’il porte.
Thomas : Y a-t-il d’autres artistes avec qui vous souhaiteriez travailler ?
Philippe Le Guay : Oui, plein. Pour Normandie nue, j’ai rencontré François Cluzet, ça faisait un moment que j’avais envie de travailler avec lui et ça a été un vrai bonheur. J’aime les acteurs, pas forcément les vedettes d’ailleurs. Dans le jury ici par exemple il y a Philippe Duquesne avec qui j’ai travaillé à plusieurs reprises pour des petites choses et à chaque fois, ça a été un régal.
Thomas : Y a-t-il d’autres artistes avec qui vous souhaiteriez travailler ?
Philippe Le Guay : Oui, plein. Pour Normandie nue, j’ai rencontré François Cluzet, ça faisait un moment que j’avais envie de travailler avec lui et ça a été un vrai bonheur. J’aime les acteurs, pas forcément les vedettes d’ailleurs. Dans le jury ici par exemple il y a Philippe Duquesne avec qui j’ai travaillé à plusieurs reprises pour des petites choses et à chaque fois, ça a été un régal.