Note du film : 8/10 (par François) Résumé du film : Jeannette Walls, chroniqueuse mondaine à New-York, a tout pour réussir et personne ne peut imaginer quelle fut son enfance. Elevée par un père charismatique, inventeur loufoque qui promet à ses enfants de leur construire un château de verre mais qui reste hanté par ses propres démons, et une mère artiste fantasque et irresponsable, elle a dû, depuis son plus jeune âge, prendre en charge ses frères et sœurs pour permettre à sa famille dysfonctionnelle de ne pas se perdre totalement. Sillonnant le pays, poursuivis par les créanciers, et refusant de scolariser leurs enfants, les Walls ont tout de même vécu une vie empreinte de poésie et de rêve, qui a laissé des marques indélébiles mais qui a créé des liens impossibles à renier. Avis : Présenté cette année au Festival du Cinéma Américain de Deauville, le dernier film de Destin Daniel Cretton fait d’abord penser au fabuleux « Captain Fantastic »…mais en apparence seulement. Car bien qu’il aborde également une famille de marginaux élevés à la dure, le « Château de verre » vous apparaîtra peut-être moins drôle, moins fou mais tout aussi prenant et touchant ! On vous dit tout ! Dans le rôle du père de famille enjôleur, j’appelle Woody Harrelson ! L’acteur , et prochainement scénariste et réalisateur du prochain film « Lost In London », nous offre une prestation de tout premier ordre. C’est bien simple, nous guettons avec beaucoup d’attention ses apparitions à l’écran. Et pourtant, nous aimons le détester dans ce rôle ! Tout d’abord, parce que la poursuite de ses rêves est une chimère et ses enfants en feront les frais. Ensuite, parce qu’en tant que manipulateur rêveur, Rex leur promet monts et merveilles et surtout d’habiter un jour dans un château de verre. Les escaliers et les murs seraient en verre et seule une poutre en bois viendrait tenir ce construction démentielle. Souvent dans le film, nous le voyons échafauder ce projet fou, dessinant et parlant avec conviction à ses enfants de celui-ci. Et alors tout repart, l’espoir d’un autre quotidien accueillant, l’envie de poser les valises pour enfin se fixer durablement. Lorsqu’il parle, sa femme Rose (formidable Naomi Watts) l’écoute avec des étoiles plein les yeux en s’amusant de sa folie. Quant aux enfants, Jeannette (ultra convaincante Brie Larson), Brian (Josh Caras), Lori (Sarah Snook) et Maureen (Brigette Lundy-Paine), ils passent de la fascination provoquée par ce père beau parleur à la triste réalité : un quotidien fait de privation en tout genre : nourriture, attention et écoute, soin, etc… C’est que Rex est trop occupé à feindre de poursuivre les démons dans la réalité pour amuser sa fille, qu’il boit plus que de raison pour chasser ses propres démons. Quant à Rose, celle-ci vit littéralement pour sa peinture et en oublie de s’occuper des enfants, qui n’ont d’autres choix que de veiller les uns sur les autres. Aussi, nous suivons avec beaucoup d’émotion cette admirable fratrie qui devient bien trop vite de petits adultes et les parents qui vivent à fond leur conviction utopiste contre le système, la société et les nantis. Ballotés de villes en villes selon les jobs de Rex, les membres de la famille sont autant éduqués par les livres que par l’école de la vie. Il résulte de ces deux heures de projection, un film abouti, à la réalisation exemplaire et aux acteurs inspirés. Nous suivons les pérégrinations de cette famille avec tantôt de l’amusement, tantôt beaucoup de tendresse. Assurément du très beau cinéma, inspiré de l’histoire vraie et étonnante de Jeannette Walls! Date de sortie en Belgique/France : 27 septembre 2017 Durée du film : 2h07 Genre : Drame Titre original : « The glass castle »
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Note du film : 7,5/10 (par François). Résumé du film : L'histoire vraie de Barry Seal, ancien pilote de la TWA, devenu trafiquant de drogue, puis recruté par la Drug Enforcement Administration (DEA) afin de lui fournir des renseignements sur le cartel de Medellín …avec un certain Pablo Escobar. Avis : Comme évoqué dans le résumé, l’histoire de Barry Seal s'inspire de faits réels et s’est fait connaître aux Etats-Unis dans les années 80. D’ailleurs, beaucoup de zones d’ombre subsistent et comme bon nombre d’évènements politiques mettant en cause le gouvernement américain, le mystère reste entier. Certains acteurs de l’administration Reagan sont soupçonnés d'avoir vendu illégalement des armes à l'Iran (pourtant opposé aux Etats-Unis) dans le but de financer les Contras (mouvement révolutionnaire nicaraguayen). Bien évidemment tout cela se fera sans l'autorisation de la Maison Blanche. Mais dans quel but ? Destituer le régime supposé communiste du Nicaragua. C’est que… nous sommes à l’époque en pleine Guerre froide ! Dès lors, il fallait un sacré réalisateur pour mettre un peu d’ordre dans toute cette histoire, et ce, sans nous jeter de la poudre aux yeux ! En voyant Doug Liman aux commandes, on espérait ne pas s’ennuyer lors de la vision du film. Et pour cause ! Le réalisateur, habitué aux films d’action et d’espionnage percutants n’est pas un novice en la matière, jugez plutôt : « La mémoire dans la peau », « Mr. & Mrs. Smith », « Edge of Tomorrow » et bientôt de l‘adaptation de « Tom Clancy’s Splinter Cell », le célèbre jeu vidéo. Tous ces exemples sont la preuve de la maitrise du cinéaste dans ce genre. Pour autant, est-il à même de nous livrer une part de l’Histoire moins glorieuse de l’administration américaine sous l’ère Reagan ? La réponse se fera par l’affirmative ! En ces temps de manque flagrant d’originalité, de suites en tous genres, remakes et autres prequels, il est parfois bon de découvrir des personnalités originales. Assurément, Barry Seal en fait partie ! Pourtant, entre les séries « Narcos », « El Chapo » ou des films comme « Infiltrator » ou encore « War Dogs », on a le sentiment d’avoir fait le tour des cartels de drogues. Oui, mais… Quel plaisir de retrouver Tom Cruise dans un rôle à contre-emplois ! Entendons nous bien : nous n’oublions jamais qu’il s’agit de Tom Cruise… Pour autant, il semble prendre plus de risques avec son personnage et se prend facilement des beignes, amusant ! Par ailleurs, l’acteur-pilote a accompli lui-même toutes les scènes de vol, mêmes celles où il doit voler à basse altitude, comme le faisait Barry. Le résultat à l’écran est impressionnant ! Outre la restitution réjouissante des Etats-Unis des 80’s, les acteurs volent haut ! Même l’acteur de « El Chapo », Mauricio Mejía, reprend son rôle de Pablo Escobar. Quant à la réalisation, celle-ci ne révèle aucune faille. Parfois nerveuse, dans les scènes aériennes, elle ne laissera jamais le spectateur dans le flou artistique. Structurée en différents chapitres, l’histoire présente le parcours de Barry Seal, de ses premiers pas de trafiquants à sa chute. On le comprend très vite, cet homme a toujours saisir sa chance et prendre les opportunités d’où qu’elles viennent, de la CIA aux petits cartels sud-américains. Tous les feux passent donc au vert pour ce film d’action/infiltration sympathique. Alors certes, il ne révolutionnera pas un genre qui tend de plus en plus à envahir nos écrans, mais il le fait bien et sans (trop) de manichéisme. Nous en voulons pour preuve, le dernier mot du réalisateur : « Ce film parle d’une époque scandaleuse de l’histoire américaine à travers le point de vue d’un pilote engagé par la CIA, mais j’ai aussi pu avoir le point de vue gouvernemental sur cette histoire –un point de vue à l’exact opposé de "la chaîne alimentaire"– à travers le travail de mon père à Washington sur les enquêtes autour de l’affaire Iran-Contra". Date de sortie en Belgique/France : 13 septembre 2017 Durée du film : 1h55 Genre : Biopic/ Thriller Titre original : American Made Note du film : 4/10 (par Véronique) Résumé du film : Karla, profite d'un après-midi dans un parc d'attraction en compagnie de son fils lorsque celui-ci disparait subitement. En alerte, elle repère finalement des inconnus le faire monter de force dans leur voiture. Karla réalise à cet instant que sans réaction de sa part, elle pourrait ne jamais revoir son enfant. Pas le temps d'hésiter, elle se lance à la poursuite des ravisseurs et ne reculera devant rien pour le sauver. Avis : Peu distribué dans les salles du Sud de notre pays, « Kidnap » est l’est un des films les plus absurdes de l’été, voire de l’année. Après une très jolie présentation du personnage de Karla (Halle Berry) et son fils Frankie (Sage Correa), le long métrage vire à 180° dans un film d’action improbable où les aberrations s’enchaînent à la pelle. Le plantage est total et nous sortons du cinéma, exaspéré par ce que nous venons de voir. Retour sur ce film qui fonce droit dans le mur… A l’affiche du film, on trouve (la trop rare) Halle Berry, totalement investie dans son rôle. Si le scénario et la mise en scène n’étaient pas à ce point déplorables, il y a de fortes chances pour que l’on mesure davantage la qualité de son interprétation. Mais tout ce qui l’entoure est à ce point risible qu’il est difficile d’occulter ces manquements et entrer totalement dans cette histoire abracadabrante. Luis Prieto signe avec « Kidnap » un nanar franchement dispensable. Choix assumé ou totalement fortuit ? On ne cesse de se le demander. Dans tous les cas, si le résultat pathétique n’est pas réellement voulu, le réalisateur du remake « Pusher » devra retrousser ses manches pour nous faire oublier son dernier film d’action beaucoup trop speedé. Alors oui, sur grand écran, ça en jette. Les voitures roulent à 90 miles/heure, les accidents s’enchaînent, l’action ne s’arrête que (trop) rarement pour reprendre de plus belle. Sur petit écran, l’effet sera minimisé (le film sortira en e-cinema chez nos voisins français) et le spectacle moins impressionnant. Mais cet argument ne suffit pas à vous faire débourser vos précieux deniers. En tout cas, si vous êtes un cinéphile un tant soit peu exigeant. Les adolescents, eux, risquent d’aimer le côté boosté de « Kidnap ». Moins critique que nous, nos jeunes spectateurs en auront pour leur argent et apprécierons sans doute l’envolée de ces voitures familiales sur les nationales américaines. Pour nous, impossible de nous berner. Les monologues de Karla (prononcés pour nous expliquer ses émotions et ses intentions), les problèmes de montage et de raccords, les failles ou exagérations scénaristiques, tout est trop grossier pour que l’on se laisse embarquer. Voici, en vrac, quelques exemples horripilants remarqués dans le film. Karla, serveuse et mère de famille, a semble-t-il pris des cours de pilotage auprès de cascadeur car elle gère la conduite de son monospace avec une aisance à faire pâlir Paul Belmondo. Par chance, elle poursuit une Mustang verte claire, voiture distinctive dans une circulation plutôt fluide (et aux USA, on sait que c’est rarement le cas). Si les accidents s’enchaînent autour d’elle, Karla a une chance de pendu puisqu’elle évite sans trop de mal chaque véhicule percuté par les ravisseurs de son fils. Et puisqu’on en est à parler de véhicules, ceux de « Kidnap » ont un petit côté Transformers plutôt pratique : le coffre de la voiture poursuivie se referme seul à près de 130 Km/h. Le monospace rouge de Karla a une capacité impressionnante de régénération. Après s’être pris des murs, des bermes, des pneus et autres outils en tous genres, la carrosserie se repoli comme par magie, offrant de jolis plans de profil d’une voiture nickel chrome. Mieux, son airbag déclenché disparaît par magie et permet à la mère célibataire de reprendre la route comme si de rien n’était. Ceci n’est bien évidemment qu’une toute petite liste des incohérences du film mais on s’en voudrait de gâcher votre plaisir de découvrir la multitude d’autres approximations qui ponctuent ce thriller presque hilarant. Enervant, le film se voit affublé d’une musique criarde des plus stressantes, histoire de rajouter un peu d’adrénaline dans ce film bourré de taurine. A côté de cela, le film « A fond », est un gentil « Cars » sans prétention… Vous l’aurez compris, à l’heure où les cinémas regorgent de nouvelles sorties, il est bon de faire des choix judicieux. Eviter « Kidnap » serait l’un de ceux-ci. A moins que vos chèques ciné soient sur le point de périmer ou que le temps soit assez pluvieux et frais que pour vous chauffer dans une salle de cinéma… un conseil d’ami : fuyez ! Date de sortie en Belgique : 6 septembre 2017 Date de sortie en France : 14 septembre 2017 (en e-cinema) Durée du film : 1h35 Genre : Thriller/Action Note du film : 8/10 (par Véronique) Résumé du film : Maudie est engagée comme gouvernante par Everett Lewis, un pêcheur solitaire et renfermé. En réalité, elle se révèle une piètre ménagère : au lieu de nettoyer, elle passe son temps à recouvrir les murs de peintures vivaces et colorées. Alors qu’une relation profonde s'établit entre Maudie et Everett, le talent de cette femme délicate, souffrant d'arthrite juvénile, devient peu à peu reconnu dans sa communauté et l'art naïf de celle-ci fera bientôt le tour du monde. Avis : Vous connaissez Maud Lewis et ses tableaux naïfs très colorés? Ce petit bout de femme, touchée par l’arthrite est au centre du très émouvant film de Aisling Walsh. Totalement inattendu, « Maudie » est assurément un film qui mérite notre attention. Pour la prestation incroyable de ses acteurs et son histoire surprenante. Infirme et affaiblie physiquement, Maud est délaissée par sa famille et son entourage entier. Incomprise, elle cherche à s’émanciper en trouvant un travail de bonne à tout faire chez un pêcheur bourru. Jugée et méprisée, cette artiste en devenir trouve refuge dans la peinture. Aussi, plutôt que de tenir la maisonnée de son nouvel employeur Everett, Maud se met à l’enjoliver de petites touches picturales colorées. Socialement instable, impulsif et macho, Everett a bien du mal à accepter la présence de cette femme incompétente. Pourtant, des années plus tard, elle deviendra Mme Lewis. Il veillera alors à son confort artistique, fera connaître son talent et se battra pour qu’elle empoche un peu d’argent. Derrière cette histoire somme toute banale, se cache un film poignant, dont on parlera longtemps encore. Notamment pour la prestation d’acteurs extraordinaires dont font preuve Sally Hawkins et Ethan Hawke, méconnaissables et époustouflants de justesse. S’ils pouvaient entrer en lice pour les Oscars, nous leur remettrions volontiers les précieuses statuettes tant ils nous bluffent par leurs grandes performances. Mais ce que l’on retiendra aussi de ce film, c’est la précision de reconstitution du lieu de vie du couple Lewis. Pointilleux jusque dans les moindres détails, « Maudie » nous fait littéralement entrer dans l’univers de l’artiste, nous faisant vivre les émotions des personnages comme si nous les connaissions depuis toujours. L’empathie est totale, le spectacle aussi. Formidable histoire d’une artiste peu connue, « Maudie » est rempli de sensibilité, d’espoir et de couleurs. Sous le ciel gris de cette fin d’été se nichent quelques jolies découvertes cinématographiques à côté desquelles il serait bien dommage de passer. Le film de Aisling Walsh en fait assurément partie. Date de sortie en Belgique : 6 septembre 2017 Durée du film : 1h55 Genre : Biopic / Romance Note du film : 7/10 (par Véronique) Résumé du film : Plusieurs disparitions d'enfants sont signalées dans la petite ville de Derry, dans le Maine. Au même moment, une bande d'adolescents doit affronter un clown maléfique et tueur, du nom de Pennywise, qui sévit depuis des siècles. Ils vont connaître leur plus grande terreur… Avis : « Çà », le célèbre roman de Stephen King avait déjà fait l’objet d’une belle adaptation cinématographique dans un téléfilm des années 90 qui avait marqué notre enfance. Cette version 2017 nous replonge-t-elle dans nos frayeurs de gosses ? C’est le moins que l’on puisse dire. Si on regrette quelques effets spéciaux parfois (volontairement ?) trop grossiers, le plaisir de (re)découverte est intact. Il est revenu et ce n’est pas pour nous déplaire… Dans ce premier volet du diptyque de « Çà », nous suivons une belle bande d’adolescents de la ville de Derry, où se succèdent de mystérieuses disparitions. Inquiet par celle de son petit frère Georgie, Bill se met en tête de le retrouver et demande l’aide de plusieurs camarades pour mener sa mission à bien. La suite, vous la connaissez sans doute. Fidèle à l’univers de Stephen King, le long métrage d’Andrés Muschietti expose toute l’imagerie du maître du suspense et des autres films du genre. Jouant sans cesse avec nos nerfs, l’Argentin parvient à créer un climax inquiétant qui ferait frémir plus d’un adolescent. Apparitions, murmures inquiétants, tout est là pour nous rappeler que le clown diabolique se tapit dans l’ombre, n’attendant que notre vulnérabilité pour surgir et nous effrayer. Et cela fonctionne. Les plus grandes peurs de nos héros deviennent leurs pires ennemis ... mais les nôtres aussi. Public sensible s'abstenir! Dès les premières minutes de film, nous sommes littéralement plongés dans le Maine des années 80 où Bill, Richie, Ben, Mike, Eddie, Stanley et… Beverly (la fille de la bande) jouent les détectives en herbe. Terrorisés par un clown maléfique, les adolescents feront cependant preuve de beaucoup de courage pour découvrir la vérité. Pour incarner ces enquêteurs en herbe, nous retrouvons une très jolie brochette d’acteurs et notamment Finn Wolfhard , découvert dans la série à succès de Netflix : « Stranger Things ». Face à eux, un Bill Skarsgård époustouflant, terrifiant Grippe-Sou tout droit sorti de nos pires cauchemars. Mais les monstres ne sont pas toujours le fruit de notre imagination et le film le rappelle très bien. Présents dans notre quotidien, ils peuvent mettre à mal l’innocence de l’adolescence et détruire la candeur d’une jeunesse qui ne demande qu’à s’amuser… La psychologie des personnages est, pour une fois, relativement bien présentée. Le genre horreur aurait tendance à l'oublier, pas Muschietti qui a compris que les détails délivrés dans le roman initial avaient une importance capitale. On s'attache à nos jeunes héros et on attend avec impatience de les retrouver, 27 ans plus tard... Avec ses multiples clins d’œil à d’autres romans de King, « Çà », est une nouvelle entrée réussie dans son univers littéraire. La photographie et la lumière qui se dégage du film sont soignées au cordeau, au même titre que les dialogues, ponctués régulièrement de petites touches d’humour bienvenues. La reconstitution de l’époque est totalement réussie et le rythme soutenu, faisant passer ces deux heures quart sans que l’on ne jette un regard sur notre montre. Et même si nous déplorons quelques petits effets kitsch apparaissant çà et là, nous pouvons dire assurément que nous n’avons pas boudé notre plaisir et apprécié les retrouvailles avec l’univers cauchemardesque de Grippe-Sou. Date de sortie en Belgique : 6 septembre 2017 Date de sortie en France : 20 septembre 2017-09-06 Durée du film : 2h15 Genre : Horreur Titre original : It Note du film : 9/10 (par Véronique) Résumé du film : Erwan, un solide démineur breton, perd soudain pied lorsqu’il apprend que son père n’est pas son père. Malgré toute la tendresse qu’il éprouve pour l’homme qui l’a élevé, Erwan enquête discrètement et retrouve son véritable géniteur : Joseph, un vieil homme des plus attachants, pour qui il se prend d’affection. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Erwan croise en chemin l’insaisissable Anna. Avis : A l’heure où la comédie française ne semble plus offrir que des films mitigés, « Otez-moi d’un doute » vient démontrer que les orpailleurs du 7ème art peuvent encore trouver de belles petites pépites. Et pour preuve, le film de Carine Tardieu entre directement dans notre top 10 des films « coup de cœur » de l’année 2017 et y tient une place de choix. Foncièrement positif, touchant et drôle à la fois, « Otez-moi d’un doute » est un véritable ascenseur émotionnel famial dans tous les sens du terme. Au-delà de son scénario de grande qualité et sa réalisation extrêmement maîtrisée, le film est aussi et surtout une formidable occasion de voir François Damiens évoluer dans un registre qu’il maîtrise avec brio, celui de l’infinie tendresse. Erwan, son personnage, se met en quête d’une paternité cachée, alors que rien ne semblait la remettre en question jusqu’ici. Mais à côté de ce souhait de vérité, il est loin d’imaginer que cette recherche d’identité lui fera croiser la route de personnes extraordinaires… Sa vie et celle de sa famille en sera, comme les spectateurs, totalement bouleversée. Aux côté de notre Dikkenek au grand cœur, on croise Cécile de France, les formidables figures paternelles de Guy Marchand et André Wilms mais aussi le drôlissime Esteban ! Véritable bonbon cinématographique, « Otez-moi d’un doute » nous faire sourire, rire aux éclats, retenir quelques larmes… Lumineuse et parfaitement maîtrisée par l’équipe entière, cette comédie dramatique est un vrai petit bijou cinématographique qu’on se complait de regarder encore et encore. Inattendu, le film se fraye un chemin entre les reboots, prequels et autres comédies lourdingues pour venir nous toucher au plus profond de nous-même. Imagé (les hippocampes redondants illustrent très bien certaines intentions scénaristiques), le film aborde plusieurs thématiques. Celle du secret, de la recherche d’identité, des relations humaines et familiales, sur un fond de romance touchante. Détonnant et captivant, le dernier long métrage de Carine Tardieu résonne encore dans notre esprit quelques semaines après sa vision et laisse une empreinte délicate dans notre paysage audiovisuel parfois maigre ces derniers temps. Sobre et tendre, « Otez-moi d’un doute » nous fait sortir le cœur léger, heureux d’avoir partagé cette bonne heure trente en compagnie d’Erwan et sa fabuleuse tribu. Si comme nous, vous cherchiez un film de qualité, positif et plein de vie, il n’y a aucun doute, nous l’avons trouvé. Si vous voulez prolonger la découverte du film, nous vous invitons à consulter notre interview de François Damiens Date de sortie en Belgique/France : 6 septembre 2017 Durée du film : 1h40 Genre : Comédie dramatique |
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