Résumé du film : Britt-Marie, âgée de 63 ans, décide de quitter son mari après 40 ans de mariage. Pour commencer une nouvelle vie pour elle-même, il ne lui restera plus qu'à briser ses habitudes. Avec une bonne dose de courage, elle quitte la maison pour se retrouver dans le petit village de Borg. Bien que, dans un premier temps, rien ne semble se passer, les habitants semblent se promener avec de grands rêves.... Note du film : 6,5/10 (par Véronique) Avis : Maniaque, très (ou trop) organisée, Britt-Marie à ce petit je ne sais quoi de Bree Van de Kamp, héroïne de la célèbre série « Desperate housewives ». Celle qui depuis près de 40 ans dresse chaque jour une liste des tâches ménagères à accomplir, cuisine de bons petits plats pour son époux sollicité par son travail, dine à 18h tapantes, fait briller sa maison du sol aux fenêtres voit son monde s’écrouler lorsque son mari, victime d’une crise cardiaque, la met face à une maîtresse longtemps niée. Bien décidée à reprendre sa vie de femme en main, Britt-Marie rend son tablier et se met en quête d’un emploi… et d’un nouveau départ. Mais à 63 ans, difficile de trouver de quoi mettre se remettre facilement en selle. Aussi, déterminée à laisser son passé (trop souvent ravivé) derrière elle, la soixantenaire accepte le poste d’animatrice/coach de football dans un centre pour jeunes de la campagne suédoise. Là, Britt-Marie va redécouvrir le sens de la vie, retrouver le sourire mais aussi la force de se surpasser. Un jour à la fois Si sa réalisation est plus que conventionnelle et son scénario totalement prévisible, « Britt-Marie was here » a cependant des good vibes comme on aime les ressentir. Traitant de la capacité de rebondir et de la possibilité de prendre un nouveau départ après avoir passé des années à ne faire que survivre, le film de Tuva Novotny (comédienne suédoise) offre quelques petits moments d’émotion mais aussi de grande humilité. La fragilité palpable qui habite Britt-Marie (cachée derrière son contrôle permanent de sa vie à laquelle elle s’accroche comme à son sac à main) ne laisse aucun doute : son passé qui l’a marquée au fer rouge a toujours conditionné sa vie, la privant de quelques petites folies et de vivre pleinement sa vie. Au contact des enfants mais surtout de la jeune Vega, parfait miroir de son inconscient, Britt-Marie va apprendre à se dépasser et à mener à la victoire une équipe qu’elle ne s’imaginait jamais rencontrer. C’est que, au fil des jours et des semaines, ce n’est plus une femme d’âge mûre esseulée mais une communauté entière qui se mettra au service du rêve des enfants et de son coach intermittent. La gentillesse du policier, la rudesse de sa colocataire, la vérité des enfants et l’écoute de quelques habitants vont donner la force nécessaire à cette ménagère désespérée de devenir une personne libérée. « Le football est la parfaite métaphore de la vie » lui disait son mari. Après 40 ans de vie commune et de bons et loyaux services, Britt-Marie va enfin en mesurer tout le sens et comprendre combien l’esprit d’équipe est primordial pour qui veut toucher son rêve du doigt. Porté par la formidable Pernilla August, « Britt-Marie was here » (adapté du roman de Fredrik Backman) est un petit film sans prétention souffrant de lacunes en matière de réalisation mais est aussi une jolie leçon de vie et d’espoir qui fait un peu de bien en ces temps d’hyper sollicitation. Date de sortie en Belgique : 4 septembre 2019 Durée du film : 1h35 Genre : Comédie dramatique Titre original: Britt-Marie var här
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Résumé du film : Mika, un petit escroc, a fait un rapide tour en prison, où il a fait la connaissance de « Poutine », un détenu cinglé et imprévisible. Sitôt sa peine purgée, il décide de repartir à zéro et de refaire sa vie. Alors qu’il s’apprête à épouser la fille d’un riche homme d’affaires, son passé le rattrape : Poutine débarque sans prévenir ! Mika va vite réaliser qu’on ne se débarrasse pas aisément d’un tel boulet... Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : « Inséparables », un nom, deux films. D’un côté, il y a la comédie qui réunissait en son temps Catherine Frot et Jean-Pierre Darroussin, de l’autre, celle de Varante Soudjian qui présente les aventures fantasques de Ahmed Sylla et Alban Ivanov. Passable toutes les deux, celle qui fait l’objet d’une sortie en salles en ce début de mois de septembre a cependant un petit quelque chose en plus qui nous fait à la fois rire… et nous attendrir. Faisant évoluer un tandem de bras cassés dans un scénario pas très recherché, le film de Soudijan est surtout une ode à l’amitié et une comédie délurée que l’on a pris un certain plaisir (coupable) à regarder. Poutine, un ami qui vous veut du bien Alban Ivanov est sans conteste l’une des figures comiques du cinéma français les plus connues de notre époque : le tout récent « La vie scolaire », « Le grand bain », « Patients », « Le sens de la fête » ou encore « Walter » du même Varante Soudjian, nombreux sont les exemples de film où Alban crève l’écran. Tantôt pince sans rire, tantôt décomplexé, le comédien a toujours su donner de l’épaisseur à ses personnages (secondaires) plutôt bien dessinés. Ici encore, son rôle improbable de Poutine est l’occasion rêvée de se délecter de l’étendue de la palette de cet acteur aussi drôle que touchant et de mesurer les effets comiques de ses silences, ses regards, ses attitudes qui en disent long. Face à lui, Ahmed Sylla, jeune humoriste issu du programme « On ne demande qu’à en rire » et humoriste montant populaire apprécié lors de ses différents passages télé. Bientôt à l’affiche du « Dindon », adaptation de la célèbre pièce de Feydeau mise en scène par Jalil Lespert, Ahmed Sylla incarne ce Mickaël avec beaucoup de décontraction, nous amusant par son sang froid et son audace, nous énervant par ses mauvais choix qui risquent de le précipiter un peu plus bas. Si le duo fonctionne si bien, c’est parce qu’il a déjà collaboré à diverses reprises et permet ainsi de puiser dans cette relation complice pour la faire vivre à l’écran. Entourés d’autres habitués de la comédie française (David Salles et Christian Bujeau), Ahmed et Ivan constituent à eux-seuls les arguments majeurs du film. Un cocktail (molotov) pas toujours bien dosé Aussi louables sont les intentions de Varante Soudjian de vouloir nous proposer des comédies loufoques totalement barrée et assumée, autant cette fois, son idée de base semble bien faiblarde pour marquer les esprits. Maintes fois vu, son scénario peu original est totalement convenu et ses rebondissements téléphonés à un point que leurs effets sont très vite estompés. Ponctué de gags complètement absurdes, le film amuse pourtant sur toute sa durée et parvient à maintenir ses effets comiques de son début à sa fin, aussi loufoques ou ridicules que soient les situations présentées. Totalement cliché, Poutine agace autant qu’il nous émeut. L’ex-taulard bien vient bien malgré lui semer le trouble dans l’imposture dans laquelle Mika a évolué durant de nombreuses années, cherche à faire passer un message honorable et surtout à faire perdurer leur récente amitié. Drôle mais pas toujours efficace, « Inséparables » est à l’image de ses deux personnages foireux et oscille un peu trop entre amusement et redite, entre lourdeurs et légèretés scénaristiques. Agréable mais pas révolutionnaire, le deuxième long-métrage de notre réalisateur quarantenaire se laissera surtout apprécier lors d’une diffusion en VOD. Date de sortie en Belgique/France : 4 septembre 2019 Durée du film : 1h35 Genre : Comédie |