Note du film : 6/10 (par Sally) Résumé du film : Adam Bell est un professeur d’histoire tout à fait banal. Un soir, alors qu’il regarde un long-métrage peu connu, il remarque au second plan un comédien lui ressemblant trait pour trait. Curieux et perturbé par cette découverte, il se lance à la recherche de ce sosie parfait et tente d’entrer en contact avec lui. Qui est cet acteur ? A-t-il un lien avec lui ? Comment peut-il lui ressembler aussi précisément? Adam cherchera les réponses à toutes ces questions et ne sortira pas indemne de cette quête de vérité. Avis : Denis Villeneuve, voilà un nom que vous allez croiser très souvent ces prochains jours. Et pour cause, « Sicario », son dernier long métrage sortira sur nos écrans le 14 octobre. Intrigués par le sujet, curieux de découvrir la filmographie du réalisateur canadien, nous nous sommes plongés dans la vision de « Enemy » (sorti en DVD en janvier dernier) et nous en sommes sortis perplexes. Explications : L’angle d’exploitation du sujet est assez particulier. Très imagé, saccadé, le choix de la réalisation et la thématique générale du film peuvent perdre beaucoup de spectateurs en cours de route. On ne comprend pas toujours ce que l’on voit et malgré nos espoirs d’explications ultérieures, nous restons cois et passons à côté du message subliminal suggéré. D’ailleurs, nous étions sur le point de décrocher à quelques reprises tant certaines scènes semblaient incohérentes par rapport au reste du long métrage. Fort heureusement, le film est relativement court et la sensation de lenteur ne s’éternise pas durant des heures. A côté de ce gros souci scénaristique, on trouve un Jake Gyllenhall performant. Incarnant à la fois Adam Bell (le professeur d’histoire) et Anthony Claire (le comédien), il arbore un jeu des plus convaincants et nous entraîne dans la spirale de sa/ses vie(s) avec beaucoup d’habileté. Entouré de Mélanie Laurent (« Je vais bien ne t’en fais pas », « Les adoptés », « Boomerang ») et Sarah Gadon (« The moth diaries », « Antiviral »), il devra dissocier le faux du vrai et appréhendera l’univers de son sosie parfait. Tout tourne autour de ce trio et plus particulièrement autour des états d’âmes de notre personnage principal. Sa psychologie est d’ailleurs au centre du film et les héroïnes, secondaires, sont là pour la mettre en exergue, créer le doute ou au contraire, le mettre à mal. Bien que très juste, l’interprétation ne suffira pas à faire de « Enemy » un bon thriller maîtrisé, loin de là ! Même si l’affiche et la bande annonce donnent quelques pistes pour aborder le long-métrage, nous peinerons à comprendre exactement ce que Denis Villeneuve a voulu nous présenter. Nous sommes restés perplexe jusqu’au final qui n’apportera aucune valeur ajoutée à l’histoire que nous venons de visionner. Chacun aura son interprétation des choses, ses questions, ses suggestions et même si cet exercice est intéressant, il aurait été bon d’avoir quelques clés supplémentaires et de terminer le film sur une touche plus « concrète ». Avec ce sentiment général d’inachevé, « Enemy » ne nous a pas vraiment emballé. Durée du film : 1h35 Genre : Thriller fantastique
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Note du film : 7,5/10 (par Sally et Stanley) Résumé du film : Carl Mørck et Assad travaillent toujours au département « V ». Les années ont passé et leur travail consiste toujours à réinvestiguer des affaires classées. Un jour, Carl est apostrophé par Henning Jørgensen, ancien policier ayant démissionné. Ce dernier lui demande une faveur: retrouver l’assassin de ses deux enfants morts 20 ans plus tôt. Mais le coupable a été trouvé et a déjà purgé sa peine…Quand Jørgensen se suicide, Carl découvre l’enquête qu’il a mené durant toutes ces années et se rend compte qu’en effet, tout n’a pas été considéré et qu’il est grand temps de revoir le dossier. Cette affaire ouvrira en quelque sorte la boîte de Pandore et bien des éléments du passé ressurgiront et finiront tous par s'assembler. Avis : Autant vous avertir, âmes sensibles s’abstenir. En effet, bien plus noir que le précédent opus, la thématique peut déranger. Le spectateur sera régulièrement confronté à des scènes violentes tant physiquement que psychologiquement, ce qui pourrait heurter sa sensibilité. C’est ce qui donnera aussi l’intensité du scénario et qui nous clouera dans notre siège pendant presque deux heures mais n’est-ce pas parfois un peu trop, à la limite du supportable ? A vous de juger … A côté de cela, la réalisation est impeccable. Mikkel Norgaard (qui tenait déjà les ficelles du premier volet) fait à nouveau preuve d’une maîtrise implacable dans le genre. Ses longs métrages, dans la veine de la saga Millénium, renvoient à un cinéma sans concession, sombre et à l’atmosphère pesante. L’environnement du film est tellement réaliste qu’il colle à la peau des personnages autant qu’à celle du spectateur. Et en parlant de personnages, le duo d’enquêteurs incarné par Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares est toujours au top. Nous les retrouvons dans le sous-sol de la police danoise et en proie aux moqueries de leurs collègues. Il n’empêche, sans eux les enquêtes dont ils s’occupent resteraient au point mort. A nouveau, les deux protagonistes ouvriront une affaire délicate et déjà classée aux yeux des autres. Ils prouveront une fois de plus que la vérité est ailleurs et que quel que soit son statut, personne n’est à l’abri d’une investigation menaçant l’univers doré qu’il s’était construit. Les deux comédiens principaux sont tellement investis dans leur rôle qu’on s’y attache et qu’on les suit avec plaisir et détermination dans les différentes affaires qui les animent. On espère d’ailleurs que leurs aventures continueront dans un nouvel opus tant leurs personnages ont encore bien des choses à nous offrir. Mais ils ne seront pas seuls dans cette quête de vérité et cette fois, ils pourront compter sur Rose (Johanne Louise Schmidt), leur nouvelle secrétaire. Organisée, intelligente, celle-ci sera d’une grande aide pour nos deux amis et leur apportera un regard neuf sur leur dossier. Autre grande figure féminine de ce film : Danica Curcic qui interprète le rôle déterminant de Kirsten. Sans trop révéler l’importance de ce personnage, soulignons le jeu exceptionnel de la jeune comédienne serbe qui, malgré son peu d’expérience cinématographique, nous bluffe à chaque instant. Son personnage, écorché par la vie, devra affronter les fantômes de son passé avec ténacité. Dans la lignée de ces comédiens qui assurent : Pilou Asbaek et David Dencik, deux acteurs charismatiques scandinaves qu’on aime détester tant leur jeu est criant de vérité. Niels Weyde n’est pas en reste dans son interprétation du père désespéré. Une fois de plus, ces longs-métrages sont la preuve que le cinéma de qualité réside aussi dans des pays moins médiatisés. Au-delà de l’enquête qui nous occupe, le réalisateur met en exergue d’autres thématiques telles que la relation père - fils, l’acceptation/le rejet de l’autre, la détermination et l’implication professionnelle profonde qui phagocyte la vie sociale de ses acteurs. « Profanation » est un film prenant, bouleversant, à l’image du premier volet. Cependant, la thématique présentée ici peut choquer et poursuivre le spectateur une fois la vision terminée. Il n’empêche que Mikkel Norgaard possède tout le savoir-faire nécessaire pour nous immerger dans une atmosphère tendue où évolue un casting de qualité. Durée du film : 1h59 Genre : Thriller Titre original : Fasandræberne («The last one» en anglais) Note du film : 06,5/10 (par Sally) Sorti la semaine dernière en DVD, « Hystéria » ne vous dira sans doute pas grand-chose et pour cause. Sa projection dans nos salles cinés à l’automne dernier s’est faite sous le titre de « Eliza Graves » (bien moins vendeur je vous l’accorde) ou sous celui de « Stonehearst Asylum » outre Atlantique. Difficile de faire le lien entre les deux titres utilisés en Francophonie et si l’on n’observe pas le visuel du DVD d’un peu plus près, on risquerait de passer à côté. Mais peu importe finalement sous quel titre le (re)découvrir, le principal étant le scénario qui, on doit bien l’admettre, est intriguant mais peu surprenant. Voilà ce qu’on en a pensé : Résumé du film : Edward Newgate, étudiant en médecine à l’Université d’Oxford, veut parfaire sa formation en aliénation. Pour ce faire, il se rend à l’Asile de Stonehearst afin de réaliser un stage pratique. Mais à peine est-il arrivé que les méthodes révolutionnaires du docteur Lamb l’intriguent au plus haut point : ici, on ne soigne pas les malades, on les aide à rester heureux dans leur folie. Très vite, il se rend compte que Stonehearst recèle un lourd secret et le jeune Dr. Newgate compte bien le mettre à jour. Avis : « A quoi ressemblerait « Shutter Island’ écrit par Edgar Allan Poe »… Le teaser est clair et donne envie, non ? Calmons-nous un peu… Même s’il est vrai que le scénario est original et l’atmosphère vraiment réussie, il nous faut nuancer ce premier trailer et vous prévenir que, derrière ses airs d’originalité, le dernier film de Brad Anderson sonne parfois creux. Jim Sturgess (« Kidnapping Mr. Heineken », « La meilleure offre », « Cloud Atlas ») est le jeune Dr Edward Newgate fraîchement débarqué à Stonehearst. Campant son rôle avec conviction, il saura nous entraîner dans sa quête de vérité avec sincérité. Pour incarner le directeur de l’asile : Ben Kinglsey, qui, tout comme dans “Shutter Island » (de Scorsese), tient un rôle emblématique dans lieu psychiatrique plein de mystères. Pour l’aider à mener à bien ses projets, il pourra compter sur le terrifiant Mikey Finn (interprété par l’excellent David Thewlis, vu dans « Le cinquième pouvoir » ou « Anonymous »). Il est certainement le personnage le plus machiavélique des lieux et saura nous inquiéter à plusieurs reprises. Kate Benkinsale tient le rôle du personnage féminin principal. Et quel personnage ! Vue dans « Total Recal », « Underworld » ou « Whiteout », elle prouve qu’il est bon de lui confier des rôles de cet acabit. Tantôt hystérique, tantôt romantique, elle jongle avec les états d’humeur tout en gardant un jeu ponctué de pudeur. Elle sera l’élément déclencheur de l’intrigue et l’atout charme du long-métrage. La liste de comédiens est longue et nombreux sont ceux qui donnent un ton particulier au film de part leur jeu plus vrai que nature ; Certains incarnent des malades aux folies les plus improbables les unes que les autres, d’autres font partie de l’équipe médicale de l’asile, il y en a pour tous les goûts. Parmi eux, on trouvera notamment : Brendan Gleeson (« Calvary », « Sous Surveillance »), Jason Flemyng (« The missing », « Gemma Bovary »), Sophie Kennedy Clarck (« Nymphomaniac », « Dark Shadows »), Guillaume Delaunay ou encore Michael Caine. Quels sont leurs rôles respectifs ? Quelle importance ont-ils dans le film ? Difficile de répondre à cette question sans « spoiler » l’intrigue du film.. Toujours est-il que leurs prestations sont remarquables et que sans eux, le film aurait eu une toute autre saveur. Pour diriger ce scénario et toute cette fine équipe, Brad Anderson (aucun lien avec le déjanté Wes du même nom). Réalisateur de « Plus si affinités », « L’Empire des ombres » ou plus récemment de « The Call », il sait manier le suspense avec aisance. Raison pour laquelle Hollywood lui demande régulièrement de travailler sur quelques séries telles que « Fringe », ou « Sur écoute » par exemple. Dans son dernier long-métrage, « Hystéria », il nous offre une intrigue bien contextualisée mais peu surprenante. Le scénario aurait mérité d’être un peu plus poussé et un peu plus innovateur. Cependant, quand on sait qu’il est adapté d’un romand d’Edgar Allan Poe (écrit au début du XIXème siècle), on ne peut s’empêcher de penser qu’il se base sur une histoire visionnaire et incroyable pour l’époque ! Si l’on fait abstraction de la romance peut-être un peu trop omniprésente, on peut trouver quelques bonnes sensations et quelques surprises dans le dernier film de Brad Anderson. Maintenant, soyons sincères, on en a vite fait le tour aussi… « Hystéria » est un bon thriller situé à la fin du XIXème Siècle : l’incroyable atmosphère, les jolis décors et les beaux costumes définissent une ambiance appréciable par sa qualité visuelle. Si vous aimez l’univers de la psychiatrie, le suspense et les enquêtes élémentaires, vous apprécierez ce film. Il ne marquera pas les esprits mais saura vous divertir l’espace d’un instant. Durée du film : 1h53 Genre : Thriller psychologique Titre original : Stonehearst Asylum Note du film: 07/10 (par Sally) Résumé du film: Mathieu Vasseur, déménageur, aspire à devenir un écrivain célèbre. Malgré les efforts consentis, les maisons d'édition refusent de le publier et le jeune romancier désespère de voir son nom en lettres majeures sur la couverture d'un quelconque bouquin. Lorsqu'il tombe sur le manuscrit d'un ancien soldat français ayant combattu en Algérie, il décide de le retranscrire et de se l'approprier. Mais violer l'âme d'un mort n'est pas sans conséquence... Avis: Pierre Niney n'est plus à présenter. Membre de la Comédie Française, il a récemment crevé l'écran en interprétant avec justesse un « Yves Saint Laurent » plus vrai que nature. Ici, c'est un jeune écrivain en devenir et un romancier tourmenté qu'il incarne avec profondeur. Bluffant, il manie les émotions comme personne. Passant de l'euphorie à l'inquiétude en passant par la colère, le jeune homme de 26 ans nous montre combien ce ne sont pas les années de carrière qui comptent mais l'intention que l'on met dans son interprétation. Ici, il EST véritablement Mathieu Vasseur et est en proie aux mêmes émotions que son personnage à tel point qu'on tremble lorsqu'il frappe de la main contre les murs. Pour contrebalancer les excès de caractère du protagoniste, Ana Girardot, qui incarne la douceur et l'admiration pour l'Homme de lettres qu'est son fiancé. Fille d'Hippolyte Girardot, elle cumule les rôles depuis quelques années maintenant ( « Simon Werner a disparu », « La prochaine fois je viserai le coeur », « Le beau monde ») et joue son rôle de façon tout aussi convaincante. Dans « Un homme idéal », la jeune comédienne évolue dans un monde d'apparences sans méfiance. Derrière la caméra, Yann Gozlan, qui signe ici son deuxième long métrage (son premier étant « Captifs » sorti il y a 5 ans). Sans bonne réalisation, pas de bonne histoire et celle que nous conte Gozlan fait froid dans le dos. L'atmosphère qu'il fait régner dans son dernier film est pensante, angoissante voire perturbante... preuve qu'il maîtrise le sujet et la technique. Le choix du casting y est vraisemblablement pour quelque chose mais pas que ! On reconnaîtra que, bien que méconnu du grand public, Yann Gozlan a un bel avenir devant lui. « Un homme idéal » est un bon thriller divertissant et prenant. On regrettera sans doute le choix scénaristique concernant l'évolution du personnage principal mais on doit admettre qu'au moins, la fin n'est pas convenue et peu surprendre le spectateur... mais nous n'en dirons pas plus et vous laisserons découvrir par vous même l'essentiel de l'intrigue. Durée du film: 1h37 Genre: Thriller Note du film: 07/10 (par Sally)
Résumé du film: Denis Robert, ancien journaliste de « Libération » travaille en free-lance et déterre des affaires ensevelies sous des tonnes de non dits afin d’alimenter sa plume et sortir des ouvrages fracassants. Il ne s’imaginait pas que sa vie prendrait un tournant décisif lorsqu’il se fait approcher par un indicateur ayant des révélations étonnantes sur la société « Clearstream ». Peu connue à l’époque, elle fera la une des journaux suite au scandale financier dont elle a été « victime »… Avis: Ce film, largement inspiré de faits réels, est l’occasion de revisiter une des affaires les plus houleuses qu’à connu l’Hexagone ces dernières années. Pour ceux qui s’intéressent à la politique française et aux intrigues inspirées de celle-ci, « L’Enquête » constituera un bon divertissement politico-journalistique. On revisite la tant décriée affaire « Clearsteam » en deux tours de cuillères à pot. Bien réalisé, le long métrage de Vincent Garenq n’est cependant pas aussi efficace que « La conquête » (de Xavier Durringer). En tête d’affiche de ce long métrage, Gilles Lellouche, qui incarne le célèbre journaliste Denis Robert de façon magistrale. Il n’est plus à prouver qu’il peut endosser divers costumes et que celui-ci lui va comme un gant. Le casting secondaire est tout à fait correct, bien que moins transcendant. Charles Berling (méconnaissable), le belge Laurent Capelutto ou encore Eric Naggar viennent seconder le journaliste dans ses investigations. On regrettera cependant le manque d’explications plus détaillées. En effet, pour ceux qui sont restés imperméables à l’affaire médiatique du début des années 2000, il y a fort à parier qu’ils seront vite largués. Les autres se remémoreront les rebondissements du dossier et apprécieront davantage l’intrigue présentée. Même si une piqûre de rappel est faite en début de film, elle ne suffit peut-être pas à planter le décor de façon plus précise… L’avantage est que cela évite des lourdeurs politiques qui traîneraient en longueur et laisseraient quelques spectateurs sur le bas côté. Bien moins médiatisé que l’affaire qu’elle met en lumière, « l’Enquête » reste une bonne réalisation pas trop intellectualisée. A voir si vous apprécier l’univers impitoyable des dérives capitalistes, les jeux d’influence et la politique en règle générale. Durée du film: 1h46 Genre: Thriller (politique) Note du film: 08/10 (par Sally) Résumé du film: Fin des années 70. Franck Neuhart est un gendarme tout à fait ordinaire. Apprécié de ses collègues, il n’a plus à prouver le professionnalisme dont il fait preuve et pourtant…derrière les apparences d’homme de loi sans histoire se cache un tueur en série déboussolé voire détraqué. En effet, il exulte toutes les frustrations de sa vie affective et sociale en choisissant des jeunes filles au hasard et les abats sans scrupule. Dépêché sur l’affaire du « tueur de l’Oise », Franck n’hésitera pas à mettre ses collègues au défi… mais jusqu’où ira-t-il ? Avis: Avec un tel scénario, on ne pouvait que s’attendre à un film sombre, prenant et violent. C’est en effet le cas. Il ne manquera pas de nous faire penser à l’excellent film de Nicole Garcia : « L’adversaire ». Même ambiance, même génie narratif… on vibre et on attend, circonspects, le dénouement de la situation. Cédric Anger (« Le Petit Lieutenant », « L’avocat ») réussi le pari de nous présenter un long-métrage bien plus captivant qu’un épisode de « Faites entrer l’accusé ». Son casting est tip top, ses musiques prenantes et sa réalisation soignée. Basés sur une histoire réelle, les faits relatés sont aussi surprenants que déroutants et donneront envie au spectateur de se renseigner un peu plus sur le procès de Alain Lamare (le vrai nom du tueur ayant été modifié pour les besoins du film). L’atout majeur du film est sans aucun doute Guillaume Canet. Glacial, antipathique, manipulateur et complètement désorienté, il parvient à nous faire frissonner et à le détester durant près de 2 heures, preuve que son interprétation est impeccable. Exit le rôle du beau gosse, on retrouve davantage la patte de Philippe Neuville, son personnage dans l’excellent film « Ne le dis à personne » (qu’il a réalisé en 2001). La sortie en DVD de « La prochaine fois, je viserai le cœur » fin mars dernier s’est faite discrète, tout autant que celle du film dans nos salles à l’époque. C’est pourquoi, nous tenions à faire entrer le dernier film d’Anger dans notre vidéothèque et espérons qu’il trouvera son chemin dans celle de nombreux autres cinéphiles ! Durée du film: 1h51 Genre: Thriller Note du film: 07/10 (par Sally) Résumé du film: Christine, 40 ans, se réveille chaque matin la mémoire complètement vide. Depuis son accident, son amnésie l’empêche de se construire une vie équilibrée et sociale ordinaire. Chaque jour, Ben, son mari, doit lui expliquer qui elle est, la raison du trou noir qui l’habite, pourquoi elle se sent étrangère dans sa villa et dans son corps. Mais Ben n’est pas son seul soutien car Christine est suivie (en cachette de son époux) par le Dr. Nasch qui tente de l’aider à se reconstruire petit à petit. Les souvenirs sont absents mais la quadragénaire cherche en vain à comprendre ce qui s’est passé quelques années auparavant. Qui l’a agressée ? Pour quelles raisons ? A qui peut-elle faire confiance ? Pourquoi son mari lui cache des pans entiers de sa vie d’avant ? Cette quête de la vérité et cette volonté de comprendre le présent sont les sujets clés de ce suspense qui nous tient en haleine tout au long de l’histoire. Avis: Ce thriller de Rowan Joffe ( "28 semaines plus tard", "The American") met en scène Nicole Kidman et Colin Firth, duo talentueux qui s’était déjà rencontré pour le tournage du superbe film “Les voies du destin”. Ici, nous sommes dans un tout autre registre mais les protagonistes excellent une fois de plus. Firth nous bluffe dans le rôle ambigu de Ben Lucas et Kidman est on ne peut plus convaincante dans la quête difficile de ses souvenirs. Ils partagent les émotions de leurs personnages avec un réalisme troublant. A cela, ajoutez Mark Strong ("The imitation game", "Blood", "La taupe") et vous obtenez un casting de luxe pour un scénario à rebondissements et au suspense implacable ! « Avant d’aller dormir » restera quelque temps dans votre esprit et vous fera, à coup sûr, passer un excellent moment ciné. Jamais sorti encore dans nos salles belges, « Avant d'aller dormir » est sorti en DVD au printemps dernier. Durée du film: 1h32 Titre original: Before I go to sleep Genre: Thriller psychologique |
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