Interview de Valerie Bonneton
Dans le cadre de la présentation du film "Garde Alternée" au FIFCL
- 9 décembre 2017-
Dans le cadre de la présentation du film "Garde Alternée" au FIFCL
- 9 décembre 2017-
Thomas : Quelles sont les premières impressions du public qui a découvert « Garde alternée » en avant-première ?
Valérie Bonneton : Il y a de très bons retours. Ca fait très plaisir car les gens rient beaucoup. Ca fait du bien surtout aussi aux femmes ! Thomas : Le sujet est assez audacieux. Qu’est-ce qui vous a intéressé dans le personnage que vous jouez ? Valérie Bonneton : J’avais déjà travaillé avec Alexandra Leclère et je savais quel humour elle avait, assez cruel, assez acide. On peut penser que c’est une histoire avec des enfants , déjà le titre raconte quelque chose qui n’est pas du tout attendu, pas du tout convenu. J’ai trouvé que c’était un sujet très contemporain où tout le monde peut se retrouver. Là c’est le mari qui se retrouve une semaine chez sa maîtresse, une semaine chez sa femme, j’ai trouvé ça très drôle. L’écriture est vraiment très bonne. Thomas : On a l’impression que tout est réglé au millimètre. C’est un confort pour un acteur, je présume ? |
Valérie Bonneton : Oui, tout est précis, elle a tous les dialogues dans la tête. Quand ce n’est pas bien écrit, on le sent tout de suite. On s’approprie le texte, on est dans la situation et on se dit « il y a quelque chose qui ne va pas ». Avec Alexandra, jamais. Elle vit les situations et les personnages donc c’est extrêmement juste et c’est rare.
Thomas : Ce travail préparatoire laisse tout de même une place à l’improvisation ?
Valérie Bonneton : A l’interprétation, je dirais. Parce qu’on n’est pas des marionnettes, on est là pour interpréter. Et je trouve que c’est le rêve, chacun son métier, chacun sa place et voilà. Elle m’a laissé complètement à la place de l’interprétation. Même si elle a le personnage dans la tête, moi j’ai mon interprétation. C’est ça qui est absolument génial.
Thomas : On retrouve dans votre personnage un peu le même profil de femme que dans d’autres films comme « Le volcan ».
Valérie Bonneton : Un peu Fabienne Lepic, je dirais.
Thomas : Ce sont des rôles que vous choisissez spontanément ou bien on vous propose toujours ce même profil de femme à interpréter ?
Valérie Bonneton : Je trouve que là, c’est un personnage fort qui s’épanouit. Et ce qui me plait, c’est qu’il y a beaucoup d’émotions. Maintenant, il y a des nuances plus sombres qui m’intéressent plus. Ce n’est pas une énième comédie pour faire rire. Alexandra n’écrit pas d’abord pour faire rire. Elle écrit parce que c’est vrai, parce que ça la touche et le rire est une émotion comme une autre. Après, c’est vrai que j’ai très envie de faire autre chose.
Thomas : Est-ce qu’on vous propose aussi autre chose ?
Valérie Bonneton : Non, on me propose plus des comédies. Parfois, ça arrive d’avoir des sujets plus dramatiques mais pour l’instant qui ne me plaisent pas assez. J’attends un rôle qui me touche vraiment. C’est vrai que j’ai maintenant envie de faire quelque chose de vraiment dramatique, de pas drôle.
Thomas : Vos personnages me rappellent un peu certains rôles que jouait Suzy Delair à une certaine période. Par exemple, dans « Le couturier de ces dames ».
Valérie Bonneton : Ah oui ? Ca c’est génial, je vais regarder ! Ce n’est pas du tout une influence.
Thomas : Y a-t-il des gens qui vous ont inspiré ou qui vous ont donné envie de faire ce métier ?
Valérie Bonneton : Quand je regarde par exemple Elizabeth Taylor, je me dis que oui, c’est quelqu’un qui ne se regarde pas jouer et qui est dans une pureté, une vérité et qui y va à fond. Et vraiment, j’adore ça ! Depardieu aussi, je suis fan. Il est là, il donne à 200% et il ne triche pas.
Thomas : C’est quelqu’un avec qui vous aimeriez travailler ?
Valérie Bonneton : Ah oui, c’est un très grand acteur et c’est vraiment très rare. Dès qu’on sent qu’un acteur a peur, ça m’ennuie. Isabelle Huppert est aussi une très grande actrice parce qu’elle est vraie.
Thomas : Ce travail préparatoire laisse tout de même une place à l’improvisation ?
Valérie Bonneton : A l’interprétation, je dirais. Parce qu’on n’est pas des marionnettes, on est là pour interpréter. Et je trouve que c’est le rêve, chacun son métier, chacun sa place et voilà. Elle m’a laissé complètement à la place de l’interprétation. Même si elle a le personnage dans la tête, moi j’ai mon interprétation. C’est ça qui est absolument génial.
Thomas : On retrouve dans votre personnage un peu le même profil de femme que dans d’autres films comme « Le volcan ».
Valérie Bonneton : Un peu Fabienne Lepic, je dirais.
Thomas : Ce sont des rôles que vous choisissez spontanément ou bien on vous propose toujours ce même profil de femme à interpréter ?
Valérie Bonneton : Je trouve que là, c’est un personnage fort qui s’épanouit. Et ce qui me plait, c’est qu’il y a beaucoup d’émotions. Maintenant, il y a des nuances plus sombres qui m’intéressent plus. Ce n’est pas une énième comédie pour faire rire. Alexandra n’écrit pas d’abord pour faire rire. Elle écrit parce que c’est vrai, parce que ça la touche et le rire est une émotion comme une autre. Après, c’est vrai que j’ai très envie de faire autre chose.
Thomas : Est-ce qu’on vous propose aussi autre chose ?
Valérie Bonneton : Non, on me propose plus des comédies. Parfois, ça arrive d’avoir des sujets plus dramatiques mais pour l’instant qui ne me plaisent pas assez. J’attends un rôle qui me touche vraiment. C’est vrai que j’ai maintenant envie de faire quelque chose de vraiment dramatique, de pas drôle.
Thomas : Vos personnages me rappellent un peu certains rôles que jouait Suzy Delair à une certaine période. Par exemple, dans « Le couturier de ces dames ».
Valérie Bonneton : Ah oui ? Ca c’est génial, je vais regarder ! Ce n’est pas du tout une influence.
Thomas : Y a-t-il des gens qui vous ont inspiré ou qui vous ont donné envie de faire ce métier ?
Valérie Bonneton : Quand je regarde par exemple Elizabeth Taylor, je me dis que oui, c’est quelqu’un qui ne se regarde pas jouer et qui est dans une pureté, une vérité et qui y va à fond. Et vraiment, j’adore ça ! Depardieu aussi, je suis fan. Il est là, il donne à 200% et il ne triche pas.
Thomas : C’est quelqu’un avec qui vous aimeriez travailler ?
Valérie Bonneton : Ah oui, c’est un très grand acteur et c’est vraiment très rare. Dès qu’on sent qu’un acteur a peur, ça m’ennuie. Isabelle Huppert est aussi une très grande actrice parce qu’elle est vraie.
Thomas : Quel a été selon vous l’élément déclencheur de votre notoriété dans le cinéma d’aujourd’hui ?
Valérie Bonneton : J’ai eu beaucoup de chance au théâtre avec Yasmina Reza. Tout s’est fait un peu en même temps, j’ai fait le film « Les petits mouchoirs » de Canet à la même période. Et ce sont des personnes que j’ai adoré rencontrer car elles sont très fines, très profondes et très exigeantes. J’adore les gens exigeants. Alexandra Leclère est très exigeante. J’aime beaucoup ça parce que les gens de talent sont très méticuleux, intransigeants aussi. Parfois ils ont leurs défauts mais ça me plait, j’ai envie de travailler avec des gens comme ça. Et puis la série « Fais pas ci, fais pas ça », ça m’a tout apporté. Il y avait un bon texte à la base et j’ai pu vraiment m’exprimer sur 10 ans, on a rarement l’occasion de jouer 10 ans. |
Thomas : Dans ce film d’Alexandra Leclère, on vous voit jouer des scènes un peu plus osées. Ca n’a pas été difficile pour vous de les tourner ?
Valérie Bonneton : Si, je les redoutais. Mais je n’allais pas refuser un tournage parce que j’ai une scène en porte-jarretelles. Quand je suis sur la fontaine Saint-Sulpice, on ne voit pas grand-chose. Ca dépend comment c’est filmé, aussi. On a trouvé que ce n’était pas choquant ni vulgaire.
Thomas : Vous aviez déjà joué avec Didier Bourdon dans le précédent film d’Alexandra Leclère mais vous avez plus de scènes ici avec lui. Comment ça s’est passé ?
Valérie Bonneton : Quand on a un partenaire comme lui, on est tranquille. On peut tout faire parce qu’on a en face quelqu’un d’intelligent et qui joue merveilleusement bien, qui est tendre. Il n’est pas que comique. Quand il est drôle, il est très très drôle. Il ne tire pas la couverture. Isabelle Carré non plus. Ils font tous les deux du théâtre et on sent la différence.
Valérie Bonneton : Si, je les redoutais. Mais je n’allais pas refuser un tournage parce que j’ai une scène en porte-jarretelles. Quand je suis sur la fontaine Saint-Sulpice, on ne voit pas grand-chose. Ca dépend comment c’est filmé, aussi. On a trouvé que ce n’était pas choquant ni vulgaire.
Thomas : Vous aviez déjà joué avec Didier Bourdon dans le précédent film d’Alexandra Leclère mais vous avez plus de scènes ici avec lui. Comment ça s’est passé ?
Valérie Bonneton : Quand on a un partenaire comme lui, on est tranquille. On peut tout faire parce qu’on a en face quelqu’un d’intelligent et qui joue merveilleusement bien, qui est tendre. Il n’est pas que comique. Quand il est drôle, il est très très drôle. Il ne tire pas la couverture. Isabelle Carré non plus. Ils font tous les deux du théâtre et on sent la différence.
Thomas : Pouvez-vous dire un petit mot sur « La ch’tite famille » qui sortira dans quelques mois ?
Valérie Bonneton : C’est merveilleusement joyeux. Dany Boon est quelqu’un qui emmène le monde et qui, comme Johnny, fait rêver les gens et qui donne un plus au quotidien de chacun. Sur le tournage, c’était comme ça. Thomas : Votre personnage est différent de ceux que vous avez déjà joués avec lui ? Valérie Bonneton : Oui, parce qu’il y a beaucoup de tendresse dedans. Ce n’est pas du tout un personnage fort. Dany m’a bien poussée à ce que ce soit toujours tendre. C’est une ch’ti qu’il a connue il y a longtemps. C’est un peu un retour aux origines. C’est du bon cinéma populaire et je suis très heureuse de faire partie de ce film. |