Résumé du film : Le récit d'une histoire d'amour téméraire et tumultueuse qui unira toute leur vie la légende de la musique Leonard Bernstein et Felicia Montealegre Cohn Bernstein. Note du film : ★★★ (par Muriel) Avis : Le nouveau film de et avec Bradley Cooper, il porte à l’écran la vie du célébrissime compositeur et chef d'orchestre Leonard Bernstein qui a marqué la musique classique du 20ème siècle. Si vous n’êtes pas très branché.e.s grande musique, vous connaissez au moins une de ses créations, « West Side Story », la comédie musicale à Broadway suivie du film de 1961. Il avait entre autres composé la bande originale de la comédie musicale au théâtre « Un jour à New York », le film qui en fut tiré en 1949 mettait en scène Gene Kelly et Frank Sinatra en marins en permission dans la « Grosse Pomme ». Bernstein, c’était la première superstar américaine de sa catégorie, et le film biographique nous montre bien ça, mais il s’intéresse surtout à sa relation avec la femme de sa vie, l’actrice Felicia Montealegre, jouée par l’excellente Carey Mulligan. Car il faut savoir que le musicien était bisexuel, il aimait les hommes et le film s’attarde plus sur cet aspect de sa vie à travers son mariage et ses relations de travail que sur sa musique, même si on a droit à quelques grands moments musicaux. Ce n’est pas un « biopic » classique en cela, mais plutôt une étude psychologique de caractères. Cooper s’est transformé pour le rôle, à l’aide de prothèses, il transforme sa voix, a réellement étudié les postures de Bernstein, le mimétisme est épatant. Et surtout il a étudié la musique et les mouvements pour être capable de conduire un orchestre, il aurait travaillé pendant 6 ans pour arriver à un résultat effectivement bluffant à l’écran. On sent d’ailleurs que c’est un projet passion pour l’acteur. Au niveau de la réalisation, je dirais qu’il a bien étudié ses classiques aussi, on a un très beau noir et blanc pour la première moitié du film, qui donne sa place à la couleur pour les périodes plus proches de nous dans le temps. J'ai personnellement un peu de mal avec le choix de filmer au format 4:3, de temps en temps j’étais sortie du film parce que je m’arrêtais très consciemment sur cette image carrée dont on n’a plus trop l’habitude. Il faut en tout cas souligner le montage extraordinaire qui confère une vraie dynamique au film, on le doit à la monteuse Michelle Tesoro, on lui doit le montage de la série « Le jeu de la dame » et je pense qu’elle va vite être appelée à monter plus souvent pour le cinéma grâce à ce « Maestro » de très belle facture. Un objet filmique qui se pose en compagnon d’autres films biographiques produits pour Netflix, je pense au « Mank » de Fincher et bien sûr à « Blonde » de Andrew Dominik. Une plateforme de streaming qui n’oublie pas les cinéphiles exigeants pour quelques rendez-vous annuels marquants au milieu de tous les autres produits formatés à destination du grand public.
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