Résumé du film : Depuis déjà plusieurs générations, la musique est bannie dans la famille de Miguel. Un vrai déchirement pour le jeune garçon dont le rêve ultime est de devenir un musicien aussi accompli que son idole, Ernesto de la Cruz. Bien décidé à prouver son talent, Miguel, par un étrange concours de circonstances, se retrouve propulsé dans un endroit aussi étonnant que coloré : le Pays des Morts. Là, il se lie d’amitié avec Hector, un gentil garçon mais un peu filou sur les bords. Ensemble, ils vont accomplir un voyage extraordinaire qui leur révèlera la véritable histoire qui se cache derrière celle de la famille de Miguel… Note du film : 8,5/10 (par Véronique) Avis : Sorti en novembre dernier dans nos salles « Coco » est à présent disponible en DVD/Blu-ray. Incontournable film d’animation, le long-métrage de Lee Unkrich et Adrian Molina a assurément toute sa place dans votre dvdthèque. En effet, l’histoire colorée de Miguel va vous emporter dans une série d’aventures où un large panel d’émotions est au rendez-vous. Sa musique, sa réalisation, ses images, son histoire, le caractère de ses personnages, les enjeux qu’il présente, tout fait de « Coco » un grand, grand film d’animation ! Lee Unkrich, qui a longtemps été un homme de l’ombre (et collaborateur sur des longs métrages d’animation tels que « Le monde de Némo », « Monstres et Compagnie » ou encore « Toy Story 2 ») a connu un franc succès avec sa toute première réalisation solo : « Toy Story 3 », couronné de l’Oscar du meilleur film d’animation il y a quelques années de cela. A la fin du générique de « Coco », on ne pourra qu’applaudir le travail réalisé sur ce nouveau cru à la longueur plaisante : tendre, émouvant, dynamique et coloré, « Coco » a toutes les qualités pour toucher son public en plein cœur ! C’est en tout cas vrai pour nous, malgré les quelques petites longueurs. « Coco » a donc la mission délicate de nous emmener au Mexique, lors du Jour des Morts (une fête religieuse particulière) et nous impliquer tous, européens ou (latino-) américains. Fêté le 2 novembre, ce rituel est présenté de façon très instructive et vivante dans le film de Lee Unkrich. Mais n’est-ce pas normal quand on sait qu’Adrian Molina, célèbre storyboarder des studios Pixar, co-réalise et écrit la trame générale de l’histoire apportant ainsi quelques références de ses racines mexicaines à l’histoire de Miguel ? Et là où l’équipe du film fait fort, ce qu’elle parvient à créer un sentiment de fête et de couleurs dans un univers que nous imagions tous sombre. Exit le monde des morts froid et peu accueillant. Ici , c’est bien tout le contraire qui nous attend : la couleur, la bonne humeur, la fête, le rire et l’amitié attendent le jeune Miguel, transporté dans une « réalité » qu’il n’était pas prêt de s’imaginer. Les rencontres que fera le jeune mexicain dans ce monde d’outre-tombe nous marqueront toutes, nous amusant (merci Hector !), nous touchant, nous fâchant bref, nous faisant passer par une série d’émotions où se côtoient les rires et les larmes. Car le film traite de nombreux sujets tels que l’importance de la famille ou celle des souvenirs. Nos défunts peuvent-ils encore exister si nos mémoires commencent à les effacer ? « Coco » donne à réfléchir et enivre par sa musique latine entraînante, ses couleurs chatoyantes et ses décors hallucinants. Affûté jusque dans les moindres détails, l’univers entier de « Coco » fait briller nos yeux et chavirer nos cœurs. Entrer dans un tel film n’est que pur bonheur ! ► Les bonus Aussi lumineux que le contenu du film, les bonus du Blu-Ray de « Coco » nous font découvrir l’univers du film d’animation à travers quatre grands bonus. Le premier « Bienvenue à la fête » est disponible avec et sans commentaires mais vous vous doutez que l’intérêt réside surtout dans les explications apportées par l’équipe du film. Ainsi, durant deux bonnes minutes, Lee Unkrich et Adrian Molina (les deux réalisateurs) ainsi que la productrice Darla K. Anderson, commentent un diorama haut en couleur, une sorte de petit clip dynamique présentant les personnages du film, son univers et ses techniques d’animation. Le but essentiel de ce court métrage est de se rendre compte de l’aspect global du film et les difficultés techniques que l’équipe aurait pu rencontrer. Dans tous les cas, le teaser est parfait et on ne peut que l’apprécier.
Tout aussi instructif, « Dante » ne nous parle pas seulement du chien sauvage qui accompagne Miguel dans ses aventures mais il évoque également la présence importante des chiens au Mexique et particulièrement ceux de la race Xoloitzcuinti. Ces canidés, qui existaient au temps des Aztèques, ont été les modèles du chien fou de « Coco » et cela pour plusieurs raisons.
Enfin, pour compléter la palette des bonus, « Comment dessiner un squelette » permettra à tous les jeunes spectateurs de dessiner un squelette par eux-mêmes. Dany Arriaga, le directeur artistique de « Coco » présente ses trucs et astuces pour réaliser son propre squelette. Ce tutorial ludique plaira assurément aux plus petits et les occupera lors d’après-midi pluvieuses. Et comme pour de nombreux autres films, les commentaires audio de l’équipe du film sont également proposés pour que la vision de ce magnifique film d’animation soit rythmée par des confidences, des impressions et des explications plus techniques sur la réalisation du métrage animé. Genre: Animation Durée du film : 1h40
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Résumé du film : Pour défendre la ville de Ninjago City, Lloyd, alias le Ninja Vert, et ses amis ninjas vont vivre une aventure détonante ! Avec à leur tête Maître Wu, aussi sage que blagueur, ils vont devoir affronter l’abominable Garmadon… qui se trouve être aussi le père de Lloyd ! Note du film : 6/10 (par Véronique) Avis : Essentiellement destiné à un public jeune, « Lego Ninjago » a de quoi satisfaire les jeunes amateurs de briques colorées et d’aventures déjantées. Troisième film de la licence Légo, ce nouvel opus s’adresse en effet davantage aux enfants (de moins de 14 ans) qu’à leurs parents. Sans doute parce que le film tire ses références dans la série télévisée diffusée sur les petits écrans depuis quelques années ou des célèbres jouets vendus dans nos magasins. Exit le second degré, les références cinématographiques cachées, « Lego Ninjago » est plus brut, plus convenu mais toujours aussi maîtrisé dans les effets d’animation. Au contraire de « Lego Batman », point de références ou des parodies de films de super-héros. Ici, seul l’affrontement et la cohésion entre gentils et méchants ninjas se trouvent au centre de toutes les attentions. De nombreuses batailles et destructions viennent d’ailleurs ponctuer le film du moins, dans sa première partie. Les effets d’animation sont bluffants, comme toujours, assurent le show et occultent vite les petits soucis de rythme dont souffre le film. Durant plus d’une heure trente, le trio de réalisateurs formé par Charlie Bean, Paul Fisher et Bob Logan offre un divertissement des plus corrects aux jeunes têtes blondes. En quelques minutes à peine, les voilà emportés dans une histoire à mi-chemin entre film catastrophe et quête initiatique aux côtés de six ninjas en devenir. En effet, dès que cela s’avère nécessaire, des lycéens courageux troquent leurs tenues d’adolescents pour celles de ninjas hyper équipés et prêts à croiser le fer avec le vilain Garmadon. Mais rien n’est simple pour les petits combattants et sans les conseils avisés de maître Wu, difficile de trouver la voie vers ses ressources intérieures et de développer ses super pouvoirs. Après deux grands succès populaires, « Lego Ninjago » se fraie donc un chemin jusque dans nos bacs où les fans de l’univers Légo trouveront probablement leur bonheur. Pour les adultes, qui ne sont pas le public cible du film, le temps semblera par moment un peu long. Seules les interventions de début et fin de film du grand Jackie Chan les enchanteront (et ne manqueront pas de rappeler certains films cultes de leur enfance/adolescence comme « Les Gremlins » - pour la transmission du savoir- ou « L’histoire sans fin » - qui voit un petit garçon fuir les gamins moqueurs de son âge en se réfugiant dans un lieu hors du temps). Et en parlant de Jackie Chan, on se doit de souligner que l’acteur hong-kongais a mouillé son kimono pour « Lego Ninjago ». Personnage réel, doubleur, chorégraphe des combats des ninjas (voir bonus), le grand maître des arts martiaux s’est investi jusque dans la promotion du film, qui a connu un succès plus important en Asie qu’ailleurs dans le monde. Et il n’est pas le seul humain à être crédité au générique puisque de nombreux doubleurs ont rejoint l’aventure Légo parmi lesquels Dave Franco, Michael Peña, Fred Armisen, Abbi Jacobson ou Justin Theroux pour ne citer qu’eux. « Lego Ninjago » est sans doute le film Lego le moins fédérateur puisque les plus grands trouveront moins d’intérêt à suivre les aventures de ces apprentis ninjas. Néanmoins, l’exercice de style et l’idée d’un voyage initiatique parleront à la famille entière même si, les petits garçons auront eux, bien plus de plaisir à suivre les aventures de Lloyd et ses petits camarades de couleurs. ► Les bonus Agrémentée de nombreux bonus divers et variés, la version Blu-Ray de « Lego Ninjago » se voit augmentée d’une bonne heure de contenus additionnels. En plus d’un bêtisier (des petits personnages du film), ou de trois scènes coupées, on peut trouver des petits divertissements étonnants. Les courts métrages originaux, très décalés, nous proposent trois petites vidéos de synthèse amusantes : le muet « C’est par où l’océan ? », le bavard « One man show de Zane » ou l’introduction du « Maître » sont trois petites capsules humoristiques réussies visuellement. Humoristiques et déjantées, elles amuseront sans doute plus les parents que les enfants. A ces petites pastilles, on ajoute trois clips musicaux radicalement différents, qui nous emmènent d’un karaoké pop- rock à une ballade touchante. Tous illustrés par des images du film, ces extraits musicaux se laissent écouter et regarder. Tout comme les épisodes télés (faits en images de synthèse) que l’on découvre dans la partie « Avant-première télévisée de Lego Ninjago », qui raviront les jeunes enfants accros aux épisodes diffusés sur leurs télés. Ces petits cadeaux ne sont pas les seuls à venir enrichir le contenu des bonus Blu-Ray. Des courts films humoristiques ou des petits sketches présentant les conseils avisés et filmés du maître Jackie Chan viennent promouvoir la sortie du film en salles ou en DVD/Blu-Ray. Mais qui dit bonus, dit aussi making of. Ceux de « Lego Ninjago » ne sont pas très longs mais sont relativement instructifs.
De « La rentrée des Lego Ninjago » aux scènes coupées en passant par la version commentée du film, nombreux sont les bonus venus complétés cette édition Blu-Ray. Durée du film : 1h41 Genre : Animation Titre original : The Lego Ninjago Movie Note du film: 8/10 (par Véronique) A l’approche des fêtes de fin d’année, nous avons déniché le cadeau idéal pour vos chers enfants adeptes d’aventures cinématographiques : « Chasseurs de trolls ». Créée par Guillermo del Toro, l’ami des monstres fantastiques, la série offre à ses spectateurs des aventures hauteurs en couleurs où humains et créatures du sous-sol se côtoient durant près de neuf heures. La première saison, disponible en DVD après une première diffusion sur la chaîne Netflix, est une occasion en or d’ouvrir la porte d’un monde imaginaire qui fera rêver petits et grands. Adapté du roman de Guillermo del Toro et Daniel Kraus, la série présente les histoires chevaleresques de Jimmy élu protecteur des gentils trolls bien malgré lui. Aidé de son fidèle ami Toby, le jeune adolescent va pénétrer dans un monde dont il ignorait l’existence et croiser le fer avec de nombreux ennemis. De sa quête initiatique à ses combats, vous évoluerez au côté de ce héros extraordinaire et attachant Et pour braver les dangers, il pourra aussi compter sur Blinky et Argh !, deux trolls sympathiques et atypiques. Nains chapardeurs, trolls, sorcières, gobelins, toute l’imagerie des contes est revisitée pour proposer une histoire inédite, drôle et saisissante à la fois. Coloré et punchy, « Chasseurs de trolls » émerveille autant qu’il passionne. On enchaîne les épisodes avec un plaisir incommensurable, se perdant dans les rues d’Arcadia où de nombreux incidents auront lieu. Visuellement plaisant, l’univers très travaillé de la série est parfaitement illustré par les studios Dreamworks. De nombreux clins d’œils à leurs autres productions animées sont d’ailleurs évoquées çà et là pour le plaisir des cinéphiles attentifs. Saurez-vous les retrouver ? Pour parfaire sa création, del Toro a fait appel a un casting quatre étoiles : le regretté Anton Yelchin prête ses traits et sa voix à Jimmy, le héros de la bande. Charlie Saxton, Steven Yeun (« The walking dead »), Ron Perlman (« Le nom de la rose », « Hellboy »), Clancy Brown( « Lost », « La caravane de l’étrange »), Kelsey Grammer et bien d’autres encore, donnent vie à ces êtres magiques ou ordinaires de façon charmante. Vous le remarquerez, la ressemblance avec certains d’entre eux n’est d’ailleurs pas fortuite… Agrémenté d’un bonus qui permet de rencontrer Guillermo del Toro et de l’entendre nous parler de ce joli projet, la première saison compte 26 épisodes d’une vingtaine de minutes, tous plus fantastiques les uns que l’autres. Pas encore convaincus ? On vous invite alors à découvrir cet extrait qui parlera de lui-même… Genre : Aventure/Fantastique Durée : Plus de 9h Titre original : Trollhunters Note du film : 8/10 (par Véronique) Résumé du film : À travers l’histoire d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux, « La Tortue rouge » raconte les grandes étapes de la vie d’un être humain. Avis : Le film d’animation « La tortue rouge » a beaucoup fait parlé de lui cette année. A Cannes tout d’abord, alors qu’il était sélectionné dans la catégorie « Un certain Regard » et qu’il s’y est fait récompensé par le Prix Spécial. Lors du « Be Film Festival » la semaine dernière, où il était présenté en séance familiale. Et dans nos salles enfin, où il est projeté depuis fin juin et jusqu’à ce matin encore. Sorti en DVD le 30 novembre dernier, « La tortue rouge » est une jolie porte d’entrée vers le cinéma d’animation métaphorique où les silences et les images parlent bien plus que les mots ! Mais qu’a-t-il de si spécial ce film belgo- français animé par un célèbre studio japonais ? A priori, rien de plus que les autres. Mais si on creuse un peu derrière ses dessins enchanteurs et remplis de couleurs, on découvre un conte métaphorique sur la vie d’un homme. En effet, rien ne semble logique dans l’intrigue principale : un naufragé astucieux tente en vain de s’échapper de son île avec un radeau de bambous mais il se fait systématique jeter par-dessus bord par une énorme tortue rouge… Tortue qui, vous le verrez, se transformera en la femme de sa vie et la mère de son enfant. Les années passent et la joyeuse famille évolue sur l’île en toute tranquillité. Seuls quelques crabes farceurs viennent taquiner la tribu « Crusoé » mais à part cela, elle coule des jours heureux sous le soleil… enfin presque parce, que vous vous en doutez, rien n’est véritablement prévisible dans cette histoire singulière. L’intérêt principal du film tient assurément dans sa forme autant que dans son fond. Les dessins de Michael Dudok de Wit sont sublimes : la transparence de l’eau, la luminosité du lieu, la verdoyante végétation se coordonnent pour donner vie à une île aussi réaliste que possible. Les images aux traits fins s’animent sur la musique de Laurent Perez del Mar grâce à la complicité des célèbres studios Ghibli. Là où le réalisateur fait fort, c’est qu’il parvient à faire passer les émotions de ses personnages, présenter les étapes de la vie de ce naufragé (et de sa famille) sans qu’aucun mot ne soit prononcé. Seuls les sons de la nature, les notes de Perez del Mar et les coups de crayon numérique (ou de fusain) nous livrent une histoire incroyable où une tortue rouge change le destin d’un humain. Vous l’aurez compris, cette jolie aventure inattendue à en effet bien des raisons de faire parler d’elle. Parce qu’elle démontre un savoir-faire bien de chez nous comme on aime en découvrir, parce qu’elle est intéressante visuellement et qu’une heure vingt loin de la vie agitée du quotidien, c’est finalement plaisant et reposant ! Durée du film : 1h20 Genre : Film d’animation Note du film : 8/10 (par Sally) Résumé du film : Judy Hopps, lapine courageuse, a toujours rêvé d’être policière. Lorsqu’elle met les pieds à Zootopie et enfile son uniforme pour la première fois, elle se rend compte que tout ce qu’elle avait idéalisé n’existe pas vraiment et que le clivage proie/prédateur persiste encore. Mais lorsqu’on lui demande d’enquêter sur la disparition d’une loutre, Judy voit une opportunité de rendre justice et donner ses lettres de noblesse à la police. Pour mener à bien ses recherches, la jeune recrue s’associe à un petit bandit : Nick Wilde. Avis : Pour son 55ème film d’animation, Disney a plutôt fait fort ! Tant au niveau du graphisme qu’au niveau de son intrigue… Le savant mélange de buddy-movie policier sur fond de morale clairvoyante et drôle fonctionne véritablement ! Il n’y a pas à dire, petits et grands trouveront leur compte dans le dernier long métrage des studios de Mickey et pour cause : « Zootopie » nous livre un scénario original où les animaux (anthropomorphes) sont divisés en deux catégories : les prédateurs et les proies. Cette dernière, bien plus nombreuse que l’autre, vit en toute sécurité depuis que la société a évolué. Mais lorsque des événements étranges se produisent, cela remet tout en cause : et si les gênes, les réflexes de chacun étaient plus fort que les règles de leur société. Comme souvent, ce film d’animation a une double lecture. Une jolie histoire de courage et de persévérance pour les petits, avec son lot de gags, ses personnages cocasses et ses scènes d’action qui feront vibrer les plus jeunes d’entre nous. Ils craquent devant le joli minois de Judy, se bidonnent devant l’officier gourmand Clawhauser, le très zen Yax ou encore le « petit » Finnick… Les adultes se régalent eux- aussi car derrière ses aspects de gentil film familial, « Zootopie » dénonce les dysfonctionnement de notre société avec beaucoup d’humour : la lenteur de nos administrations (dirigées par des paresseux), les bavures policières et le manque d’implication des forces de l’ordre dans des affaires urgentes, l’importance/l’omniprésence des médias dans notre société (relayée par les conférences de presse et l’influence de Gazelle auprès des citoyens de Zootopie), les bidouillages des politiciens, la fictive « Zootopie » ne l’est pas tant que cela et ne manque pas de nous rappeler les déviances de notre société. Quelques scènes croustillantes (la rencontre avec Mr. Big nous a beaucoup fait rire) viennent çà et là ponctuer l’intrigue policière de qualité dans laquelle nous sommes plongés une bonne partie du film. Le savant cocktail de comédie et d’action fait que ce long-métrage est prenant du début jusqu’à la fin sans que nous regrettions une seule seconde notre choix cinématographique. Mais « Zootopie », c’est aussi et surtout une belle façon d’aborder les préjugés avec les enfants et adolescents, la peine que peuvent causer des jugements hâtifs. Pour l’avoir testé, nous pouvons vous dire que le jeune public est très réceptif à ce message et que même si elle est présentée de façon ludique, la morale est belle et bien présente et interpelle nos petites têtes blondes. L’occasion de prolonger la vision du film avec une petite discussion et un échange sur les émotions ressenties, sur le message véhiculé et sur ce que cela nous a évoqué. Nous ne manquerons pas d’insister sur le fait que tous les graphismes sont vraiment bluffants ! Qu’il s’agisse des personnages, des décors (Zootopia bien sûr mais aussi Lapinville, Toundraville, la toute mignonne Sourisville, chaque quartier à son atmosphère, sa population propre… ), des scènes d’action, tout est soigné et réglé au millimètre près ! On a tendance à banaliser le travail des équipes techniques depuis quelques années et c’est bien dommage car ici encore l’exercice de style est impressionnant ! Si « Zootopie » est un bon film, c’est aussi un très beau film ! Il faut dire que pour mener à bien sa nouvelle aventure cinématographique, Disney n’a pas lésiné sur les moyens et à fait appel à un duo pro en la matière d’animation : Byron Howard et Rich Moore. Si leurs noms ne nous évoquent pas grand-chose de prime abord, il faut savoir qu’Howard a déjà réalisé « Raiponce » et « Volt » alors que Moore actionnait les manettes des « Mondes de Ralph ». La bande originale chantante est toujours soignée chez Disney. Ici, le thème principal est repris par Shakira et à des petits airs de Coupe du Monde… vraiment sympa en ces temps footballistiques! Et en parlant de coupe, de foot, notre transition est toute trouvée pour parler des voix françaises (bien connues de chez nous) pour doubler quelques personnages américains: Claire Keim, Fred Testot, Pascal Elbé ou encore Thomas N’Gijol en sont quelques exemples. Si nous avions une réserve à émettre, ce serait sur le dernier tiers qui devient plus sombre et plus confus tant les informations arrivent en bloc. Jusqu’ici, les réalisateurs prenaient le temps de présenter l’univers, les caractéristiques des animaux anthropomorphes et d’un coup, tout s’accélère… C’est la seule critique que nous aurions à émettre car pour le reste, « Zootopie » est une vraie réussite qui vaut véritablement la peine d’être découverte ! Durée du film : 1h48 Genre : Film d’animation Titre original : Zootopia Note du film : 6,5/10 (par Sally) Résumé du film : Arlo est un jeune dinosaure peureux et peur débrouillard. Alors que toute sa famille se distingue dans des travaux d’agriculture importants, le benjamin de la famille ne se sent pas l’âme d’un dinosaure de la terre. Son père décide de bousculer son fils en lui confiant une mission importante mais rien ne se passe comme prévu et Arlo se retrouve perdu dans une nature qu’il appréhende… Avis : « Le voyage d’Arlo » a débarqué sur nos écrans il y a quelques mois déjà et avec lui, toute une série de « goodies » et de promo en veux-tu en voilà made in Disney. Car oui, depuis que Pixar a rejoint l’univers de Mickey, impossible de passer à côté d’une nouvelle sortie ciné. Un peu écoeurés par tout ce tapage médiatique, nous avons préféré attendre sa sortie en DVD/Blu-Ray pour nous pencher sur ce phénomène… Bonne surprise ou flop ? La réponse n’est pas aussi claire qu’elle pourrait l’être car la dernière réalisation de Peter Sohn a du bon et du moins bon : Commençons par le positif : - Les images de synthèse sont magnifiques et le savoir-faire des studios d’animation n’est plus à démontrer. Des décors aux animaux, des effets d’eau à ceux de tempête, tout est réussi, propre, authentique. - Les personnages sont attachants et on se laisse emporter dans leurs (més)aventures au point d’avoir par moment notre petite larmiche au coin de l’œil. - Il offre de belles émotions et de belles valeurs. C’est le point fort de ces grands studios d’animation. Ils arrivent à cueillir des publics larges en proposant plusieurs lectures à leur réalisation. Ici encore, petits comme plus grands y trouveront leur compte. Bien moins fin que l’excellent « Vice versa », le dernier Pixar parvient malgré tout à nous divertir sans nous abrutir. - Les musiques sont très jolies. Ce qu’on apprécie, c’est la musicalité qui emporte et nous accompagne au plus près des différentes actions de l’histoire. Par chance, nous n’avons pas encore droit à ces chansons incessantes (et presqu’énervantes) chères à Disney. On reste dans la sobriété et la qualité et çà, c’est non négligeable. Des personnages attachants, de jolies musiques et de beaux effets de lumière … est-ce suffisant ? Malheureusement non. - Derrière cette technicité, il faut un scénario en béton pour faire un bon film. Et c’est là le défaut du film car peu original, il se laisse regarder sans pour autant nous passionner. Sorte de remake de la série de longs-métrages animés « Le petit dinosaure », « Le voyage d’Arlo » fait presque dans le cliché. Vous ne vous rappelez pas des aventures de Petit Pied ? Mais si, dans le premier volet, il devait se débrouiller seul dans un milieu hostile une fois séparé de sa famille. Tiens, mais n’est-ce pas le même pitch que celui du « Voyage d’Arlo » ? Si la ressemblance semble s’arrêter là, on ne peut s’empêcher de penser que c’est bien dommage de ne pas pouvoir innover en la matière… - Le personnage de l’enfant des cavernes nous a laissé perplexe. Si on comprend la raison pour laquelle il est moins évolué que le petit dinosaure (arrivé bien après toutes les autres espèces, il est bien moins loquace et bien plus sauvage que ses contemporains), il est malgré tout un peu trop réduit à une attitude béotienne et cela nous a parfois paru déplaisant. Si on comprend l’angle choisi, on ne le cautionne pas totalement. - Enfin, la dynamique générale du film est un peu trop irrégulière. Même s’il prend un bon départ, soulève par moments quelques émotions, on restera imperméable à l’histoire durant un bon dernier tiers du film, (depuis l’apparition des méchants charognards plus précisément) et on regardera notre montre à plusieurs reprises, espérant que cette poursuite se termine. En bref, « Le voyage d’Arlo » est un film sympathique mais bien moins bon que les dernières réalisations sorties des studios américains. Peut-être à cause de son réalisateur Peter Sohn, expérimenté davantage dans le travail de story-boardeur ou d’animateur ? Difficile de mettre le doigt sur ce qui dérange réellement… mais restons lucides, le film reste malgré tout un bon divertissement familial. Durée du film : 1h40 Genre : Film d’animation Titre original : The good dinosaur Note du film : 7/10 (par Sally) Résumé du film : Après le naufrage d’un bateau pirate, la famille Moomins découvre une multitude de trésor dans son épave. Parmi ceux-ci, des livres et des revues. En feuilletant l’une d’entre elles, ils découvrent des photographies de la Riviera et décident de commun accord de partir en vacances dans ces paysages de rêves… Avis : « Les Moomins », voilà un nom qui résonne chez certains trentenaires. Diffusé sur France Télévision quand nous étions petits, le dessin animé est à présent décliné dans un long-métrage d’aventure. Nostalgiques, vous vous lancerez peut-être dans la vision du film d’animation en compagnie de jeunes enfants. Et vous auriez doublement raison. Tout d’abord parce qu’on y retrouve de nombreux personnages de la série originale et qu’on peut constater que rien n’a changé. Ensuite, parce que le message véhicule toujours de jolies valeurs tout en se basant sur des dessins authentiques et dénué d’amélioration de technique d’animation trop moderne. C’est simple, efficace et toujours aussi agréable à regarder. « Les Moomins sur la riviera » est tiré du livre pour enfants de Tove Jansson, écrivaine et illustratrice finlandaise. Là où les réalisateurs ont fait fort, c’est qu’ils ne sont pas tombés dans une modernité impersonnelle mais on gardé un univers artistique identique aux dessins d’origine. Tove Jansson, décédée en 2001, fait l’objet d’un bel hommage grâce à ce long-métrage. Sorti en Finlande lors du centenaire de sa naissance, il est la preuve que Jansson a marquée des générations de petits lecteurs et qu’il fallait lui faire cet honneur. Xavier Picard et Hanna Hemilä ont uni leurs compétences pour offrir un dessin animé efficace et divertissant. S’il est parfois un peu long, il ne dissipe pourtant pas ses jeunes spectateurs amusés par les aventures de notre famille Moomins. Mais de quoi parle l’histoire ? De changement ! En partant sur la riviera, nos petits amis découvrent la grande vie, les palaces, le coût de la vie, les goûts de luxe. Crédules, ils penseront que tout est accessible mais se rendront vite compte que leur vie d’autarcie dans leur village natal est bien loin des réalités d’autres contrées. Snorkmaiden, la jeune Moomin, s'éprend d'un bel esthète artificiel, Moomin fils en est bien évidemment jaloux. Pappa devient l’ami d’un riche aristocrate et copie son mode de vie n’hésitant pas à se faire appeler « de Moomin » pour être pris au sérieux. Seule Moomin Mamma garde la tête froide malgré les discordes que la nouvelle situation provoque. L’histoire est confuse ? Pas du tout. Les valeurs promues sont vite identifiables mais amenées de façon perspicace. En effet, le film montre que le monde des apparences peut prendre le dessus sur la simplicité mais que rien ne sert de changer pour plaire à un univers qui n’est pas le nôtre. D’ailleurs, rien de tel qu’un retour aux sources pour retrouver la personne que nous sommes vraiment. Mais ce n’est pas tout, les scénaristes mettent aussi en avant l’importance de ne pas laisser échapper ses gros mots. Ils nous amèneront à une réflexion sur les trésors et la portée qu’on leur accorde : des livres et la nature ne sont pas aussi précieux que des pièces d’or ? La lecture est multiple et les sujets abordés avec subtilité. La fable fonctionne et ne moralise pas de façon trop flagrante. Film tendre, gentil, rempli de jolies valeurs, il est parfaitement adapté au jeune public qu’il vise. A la veille de Noël, il constitue une belle idée cadeaux pour tous les jeunes enfants et peut-être pour leurs parents qui apprécieront retrouver les petits « hippopotames » blancs de leur enfance. Durée du film : 1h20 Genre : Film d’animation Titre original : Muumit Rivieralla Note du film : 7/10 (par Sally) Résumé : Dracula est propriétaire d’un hôtel pour monstres depuis très longtemps. Comme chaque année, il organise une fête d’anniversaire à sa fille unique, Mavis et convie tous ses amis pour un séjour exceptionnel. Mais pour ses 118 ans, cette dernière n’a qu’une seule envie : découvrir le monde et fréquenter quelques humains. Sa première sortie s’étant soldée par un échec, Mavis n’a d’autres choix que de retourner à l’hôtel et souffler ses bougies de façon monotone. Mais lorsque Jonathan, un jeune humain de 21 ans perdu dans les environs pousse la porte de l’étrange hôtel, la fête risque de prendre une autre tournure. Avis : Bientôt à la réalisation de « Popeye » et toujours aux manettes d’ « Hôtel Transylvanie 2 », le réalisateur Genndy Tartakovsky offre ici un divertissement familial de qualité pour petits et grands. Court mais efficace, son long-métrage offre de belles images, une technique 3D plaisante et un scénario qui tient la route. Frankenstein, l’Homme invisible, Quasimodo, des loups-garous, des zombies, des momies, la liste est encore longue… Les plus grands monstres de notre culture populaire se côtoient dans le film pour notre plus grand plaisir. Leur caractère, leurs manies, leur humour, leur naïveté offrent une légèreté savoureuse au film. Les effets d’animation sont l’atout principal de la réalisation de Tartakovsky. Grandioses, lisses et soignés, ils constituent une imagerie de qualité digne des plus grands studios : Sony Pictures a raison de miser sur ces longs métrages un peu moins bancables que ceux de Pixar ou Disney mais tout aussi bons. Notons que le doublage français est assuré par Serge Faliu (la voix de Javier Esposito dans la série « Castle ») pour Dracula, Virginie Efira pour Mavis et Alex Goude pour le jeune humain. Reconnaissables et efficaces, les acteurs donnent le meilleur d’eux-mêmes et ne surjouent pas outre- mesure. Là aussi, la performance est à souligner. Si vous avez aimé le premier numéro, vous vous laisserez peut-être tenter par la suite projetée dans nos salles dès le 7 octobre prochain. Affaire à suivre… Durée du film : 1h31 Genre : comédie Titre original : Hotel Transylvania Note du film : 7/10 (par Sally) Résumé du film : Les boovs viennent s’installer sur notre planète. Pour cela, ils créent « Heureuse Humaineville » et y transfèrent tous les êtres humains des quatre coins de la planète. Ainsi, ils peuvent jouir en toute liberté de nos contrées. Oui mais, ce plan parfait a deux failles : dans leur précipitation, ils oublient de transférer Tif, une jeune fille métisse… et son chat Porky. Et comme si cela ne suffisait pas, Oh (un boov maladroit) invite la galaxie entière à venir découvrir son petit chez lui…. et dévoile ainsi le nouvel emplacement de son peuple aux gorgs, leurs ennemis jurés. Les ennuis ne font que commencer. Avis : Tim Johnson signe ici un film d’animation spatial moins performant que ses autres réalisations : « Fourmiz », « Nos Voisins les Hommes » par exemples. Bien que drôle, touchant et agréable à regarder, le film tourne un peu en rond. Il plaira sans doute aux plus jeunes d’entre nous car les gags visuels fonctionnent mais l’aventure à proprement parler peinera parfois à décoller. Oh, notre héros, est drôle, touchant et positif en toutes circonstances. Avec son petit accent à la « Jar Jar Binks » et une apparence polychrome, il saura amuser la galerie durant une heure trente mais pourra lasser le public adulte blasé par moment par cette démonstration incessante de maladresse ou d’incompréhension. Pif, la jeune fille oubliée des humains, tentera en vain de retrouver sa mère, enlevée par les extra-terrestres. Pour se faire, elle fera preuve de courage et de ténacité, deux belles valeurs qui parleront sans doute à nos adolescents. Derrière ses airs de « Lilo et Stitch », ce film a également une belle qualité : il permet de mettre en avant un thème délicat qu’est « la différence » et le rejet qui, souvent, l’accompagne. Par leurs vécus, nos personnages montreront que chacun peut avoir sa place dans un monde qui ne veut pas toujours d’eux. Une jolie morale qui donnera un sens et un peu de sérieux à cet univers loufoque et chamarré. Si la version originale offre un joli panel de voix reconnaissables et issus d’univers différents, la version française, elle, est bien moins « accrocheuse »: Leïla Bekhti (« Tout ce qui brille »), Alex Lutz, Jacques Frantz remplacent le casting de choix made in US : Jim Parsons (Le truculent Sheldon dans « Big Bang Theory »), Rihanna, Jennifer Lopez ou encore Steve Martin (« La panthère rose »), rien que çà ! La BO est sympa mais bien moins marquante que dans les films de Disney ou des studios Pixar. Elle laissera la place à quelques standards R&B actuels plutôt que d’innover avec des titres inédits. En bref, « En route » est un joli film, divertissant mais peu marquant pour les adultes. Les enfants eux, devraient beaucoup apprécier l’univers coloré et l’humour de nos boovs survitaminés. Durée du film : 1h33 Titre original : Home Note du film: 08/10 (par Sally) Résumé du film: Shaun et ses amis veulent un peu de vacances. En effet, leur fermier les sollicite beaucoup trop et c'est décidé, ils veulent lever le pied. Shaun prend les choses en main et tente de se débarrasser le temps d'un instant de leur propriétaire. Oui mais... ca ne se passe comme il le voulait! Le fermier perd la mémoire et laisse les petites bêtes vouées à elles-mêmes. C'est alors que Shaun mettra tout en oeuvre remettre les choses en ordre... la grande aventure peut commencer! Avis: Vous êtes amateurs de "Wallace et Gromit", de "Chicken Run"? Vous allez adorer "Shaun le mouton". Dans cette nouvelle réalisation, Mark Burton et Richard Starzak parviennent à faire rire petits et grands, à nous entraîner dans une histoire dynamique et drôle, amusante et touchante pour le plaisir de tous. Qu'il soit en VF ou en VO, peu importe puisque ce film est quasiment muet et seuls les bruitages font office de répliques. Preuve en est qu'un bon scénario peut suffire à lui-même! Les effets d'animation sont une fois de plus bluffants, réalistes, l'image nette et authentique. C'est non seulement le point fort du film mais aussi celui du travail du fameux duo franco-britannique qui nous sert un divertissement frais, léger et on ne peut plus réussi. On ne se lasse pas une seule seconde! "Shaun le mouton" est un excellent divertissement pour toute la famille. A voir et à revoir sans modération! Durée du film: 1h25 Titre original: Shaun the sheep |
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