Chez Jolie coiffure
Résumé du film : Sabine est rentrée clandestinement en Belgique. Son parcours migratoire commence au Cameroun dans les agences de recrutement pour femme de ménage au Liban. Après un séjour au Liban où elle est réduite en quasi esclavage, elle quitte ce pays pour la Syrie, la Grèce, et arrive enfin en Belgique. Sabine découvre le Matonge, le quartier africain où elle peut trouver du travail au noir.
Aujourd’hui, gérante du salon «Jolie coiffure», Sabine donne du travail aux autres jeunes filles qui arrivent, en attendant que sa situation se régularise. Accueillantes, souriantes, joyeuses, Sabine et les filles travaillent 13 à 14 heures par jour, debout et sans arrêt. Dans ce salon de 8m2, Sabine structure la charge de travail en déléguant certaines tâches aux autres coiffeuses. Elle s’entretient avec ses clientes, conseille et trouve des solutions pour leurs problèmes de cheveux ou encore leurs problèmes plus personnels. Au même moment, la police patrouille avec ses chiens et organise des descentes dans le quartier pour embarquer au hasard quelques sans papiers. Sabine et les autres coiffeuses affrontent avec courage le regard de touristes de tout âge qui regardent et photographient ces femmes comme des objets en vitrine et nous renvoient à toute une histoire coloniale et post-coloniale.
Avis : Sillonnant les routes de quelques festivals internationaux et s’offrant quelques projections dans nos salles, il nous semblait important de mettre en avant le travail de Rosine Mbakam et son dernier documentaire « Chez jolie coiffure ».
Arrivée en Belgique en 2007, la réalisatrice camerounaise s’atèle à présenter la vie de la communauté africaine, ses joies mais aussi ses difficultés à s’intégrer dans notre société dans des fictions ou documentaires vérité. Après deux courts métrages (« Cadeau » et « Les portes du passé ») et un long intitulé Les « deux visages d’une femme Bamiléké », Rosine Mbakam nous emmène dans le quartier de Matongé où Sabine tient un tout petit salon de 8 m² : « Jolie coiffure ». Plus qu’un lieu de passage où tresses et coupes s’enchaînent selon les désirs de ses clientes, son salon est surtout un lieu de refuge où chacun(e) peut trouver un peu de réconfort ou des conseils bienvenus.
Camerounaise elle aussi, Sabine est une gérante courageuse et toujours positive. Ses bonjours rayonnent, ses rires pétillent et malgré un passé peu évident, la jeune femme accepte son quotidien incertain, considérant notre Belgique comme son village, son nouveau lieu de vie. Oui mais, Sabine n’a pas ses papiers et chaque descente de police dans sa galerie commerçante sonne comme la fin d’un espoir d’accueil définitif. Qu’importe si les rentrées d’argent sont difficiles et le travail parfois absent, Sabine a le cœur sur la main et ne refuse jamais de donner un peu de son temps à un client ou un passant. Capté avec beaucoup d’amour et d’humanité par Rosine, ce quotidien, entâché par les visites peu élégantes de certains curieux, est rempli de vie. Mais le documentaire n’oublie pas de pointer du doigt les difficultés de vivre en tant qu’immigrés au cœur d’une ville où certains ont trouvé refuge après des années et expériences difficiles, à l’image du parcours de Sabine.
Nécessaire pour comprendre ce vécu de l’intérieur, « Chez jolie coiffure » est un documentaire solaire que l’on conseille vivement de découvrir dans nos salles ou, qui sait, sur nos petits écrans pour toucher un public plus grand.
Genre : Documentaire
Durée du film : 1h11
Aujourd’hui, gérante du salon «Jolie coiffure», Sabine donne du travail aux autres jeunes filles qui arrivent, en attendant que sa situation se régularise. Accueillantes, souriantes, joyeuses, Sabine et les filles travaillent 13 à 14 heures par jour, debout et sans arrêt. Dans ce salon de 8m2, Sabine structure la charge de travail en déléguant certaines tâches aux autres coiffeuses. Elle s’entretient avec ses clientes, conseille et trouve des solutions pour leurs problèmes de cheveux ou encore leurs problèmes plus personnels. Au même moment, la police patrouille avec ses chiens et organise des descentes dans le quartier pour embarquer au hasard quelques sans papiers. Sabine et les autres coiffeuses affrontent avec courage le regard de touristes de tout âge qui regardent et photographient ces femmes comme des objets en vitrine et nous renvoient à toute une histoire coloniale et post-coloniale.
Avis : Sillonnant les routes de quelques festivals internationaux et s’offrant quelques projections dans nos salles, il nous semblait important de mettre en avant le travail de Rosine Mbakam et son dernier documentaire « Chez jolie coiffure ».
Arrivée en Belgique en 2007, la réalisatrice camerounaise s’atèle à présenter la vie de la communauté africaine, ses joies mais aussi ses difficultés à s’intégrer dans notre société dans des fictions ou documentaires vérité. Après deux courts métrages (« Cadeau » et « Les portes du passé ») et un long intitulé Les « deux visages d’une femme Bamiléké », Rosine Mbakam nous emmène dans le quartier de Matongé où Sabine tient un tout petit salon de 8 m² : « Jolie coiffure ». Plus qu’un lieu de passage où tresses et coupes s’enchaînent selon les désirs de ses clientes, son salon est surtout un lieu de refuge où chacun(e) peut trouver un peu de réconfort ou des conseils bienvenus.
Camerounaise elle aussi, Sabine est une gérante courageuse et toujours positive. Ses bonjours rayonnent, ses rires pétillent et malgré un passé peu évident, la jeune femme accepte son quotidien incertain, considérant notre Belgique comme son village, son nouveau lieu de vie. Oui mais, Sabine n’a pas ses papiers et chaque descente de police dans sa galerie commerçante sonne comme la fin d’un espoir d’accueil définitif. Qu’importe si les rentrées d’argent sont difficiles et le travail parfois absent, Sabine a le cœur sur la main et ne refuse jamais de donner un peu de son temps à un client ou un passant. Capté avec beaucoup d’amour et d’humanité par Rosine, ce quotidien, entâché par les visites peu élégantes de certains curieux, est rempli de vie. Mais le documentaire n’oublie pas de pointer du doigt les difficultés de vivre en tant qu’immigrés au cœur d’une ville où certains ont trouvé refuge après des années et expériences difficiles, à l’image du parcours de Sabine.
Nécessaire pour comprendre ce vécu de l’intérieur, « Chez jolie coiffure » est un documentaire solaire que l’on conseille vivement de découvrir dans nos salles ou, qui sait, sur nos petits écrans pour toucher un public plus grand.
Genre : Documentaire
Durée du film : 1h11
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Projections en Belgique : - Grignoux (Sauvenière) 9 mai - Flagey 24 avril et 5 projections en mai en sortie nationale - Plaza art Mons 16 mai - Quai 10 Charleroi 23 mai - Cinéma Palace 20 juin Informations complémentaires : http://tandorproductions.com |