Interview de Bouli Lanners
Dans le cadre de la sortie de "C'est ça l'amour"
-27 mars 2019-
Dans le cadre de la sortie de "C'est ça l'amour"
-27 mars 2019-
Ce mercredi, c’est sortie ciné. Et notre coup de coeur de la semaine, c’est le très joli film « C’est ça l’amour » de Claire Burger avec un Bouli Lanners touchant dans sa sincérité. A cette occasion, nous avons contacté le comédien et réalisateur belge afin d’évoquer avec lui le tournage du film, ses différents messages, la troupe ATLAS mais aussi ses projets et les caractéristiques de ce Mario qu’il a si tendrement porté.
Véronique : Merci beaucoup de nous permettre d’évoquer avec vous ce film qui nous a touché autant par son sujet que par votre prestation. C’était important pour nous de prolonger le moment et d’évoquer votre personnage à travers votre regard. Vous avez mis beaucoup de pudeur, fait preuve d’énormément de pudeur en incarnant le rôle de Mario. Ça doit être difficile de ne pas tomber dans les excès, de garder une certaine retenue… Bouli Lanners : En effet, il fallait que tout se fasse en retenue et Claire nous maintenait dans cette idée parce qu’à force d’être dans cette retenue, on risquait de tomber dans des excès où on commence à pleurer. Tout le travail consistait à se mettre dans ce ton un peu borderline qui est difficile à tenir sur la longueur… Véronique : D’autant que votre personnage parait assommé par la situation, il ne réagit pas face à ce qui lui arrive et semble même découvrir la violence latente d’une rupture qui lui est tombée dessus… |
Bouli Lanners : En fait, je pense qu’il ne s’y attendait pas et sa femme n’est d’ailleurs pas très claire avec les motivations de son départ. Le personnage de Mario n’a pas un tissu social très épais, on ne le voit pas évoluer dans des cercles autres que celui de sa famille. Il ne va pas au bistro ni dans des clubs et on se doute que lorsque cette situation familiale arrive, tout s’effondre autour de lui.
Véronique : Ça doit être d’autant plus difficile qu’il reste énormément de fantômes de sa femme : ses affaires restées à la maison, son odeur sur son peignoir et Mario la croise régulièrement dans le cadre du théâtre, ce qui ne doit pas l’aider à aller de l’avant…
Bouli Lanners : Il ne la juge pas et personne ne la juge d’ailleurs mais c’est vrai qu’elle n’aide pas beaucoup sans doute parce que ce n’est facile non plus pour elle d’affirmer à un homme aussi sensible que Mario que c’est terminé, d’autant plus que sa famille constitue sa seule existence. Lorsqu’il s’inscrit à Atlas, il le fait pour de mauvaises raisons puisqu’il espère y retrouver sa femme qui est éclairagiste. Il a du mal à couper le cordon et à admettre que c’est la fin d’un cycle, qu’il a un deuil à faire…
Véronique : Vous l’avez dit, il a peu d’amis, on ne voit aucune autre famille que ses filles et sa femme, pas de parents, pas de frère ou de sœur, les seules fois où il se livre, c’est à des inconnus qu’il rencontre dans le contexte du théâtre
Bouli Lanners : Oui et il a d’ailleurs beaucoup de mal à se livrer parce que ce n’est pas un type qui parle facilement. A l’époque de l’écriture, il avait une collègue à qui il se confiait beaucoup mais ça a été enlevé pour isoler Mario dans son rôle de père et dans aucun autre rôle social que celui-là.
Véronique : Ça doit être d’autant plus difficile qu’il reste énormément de fantômes de sa femme : ses affaires restées à la maison, son odeur sur son peignoir et Mario la croise régulièrement dans le cadre du théâtre, ce qui ne doit pas l’aider à aller de l’avant…
Bouli Lanners : Il ne la juge pas et personne ne la juge d’ailleurs mais c’est vrai qu’elle n’aide pas beaucoup sans doute parce que ce n’est facile non plus pour elle d’affirmer à un homme aussi sensible que Mario que c’est terminé, d’autant plus que sa famille constitue sa seule existence. Lorsqu’il s’inscrit à Atlas, il le fait pour de mauvaises raisons puisqu’il espère y retrouver sa femme qui est éclairagiste. Il a du mal à couper le cordon et à admettre que c’est la fin d’un cycle, qu’il a un deuil à faire…
Véronique : Vous l’avez dit, il a peu d’amis, on ne voit aucune autre famille que ses filles et sa femme, pas de parents, pas de frère ou de sœur, les seules fois où il se livre, c’est à des inconnus qu’il rencontre dans le contexte du théâtre
Bouli Lanners : Oui et il a d’ailleurs beaucoup de mal à se livrer parce que ce n’est pas un type qui parle facilement. A l’époque de l’écriture, il avait une collègue à qui il se confiait beaucoup mais ça a été enlevé pour isoler Mario dans son rôle de père et dans aucun autre rôle social que celui-là.
Véronique : Ce qui nous a frappé dans les relations familiales, c’est celle que Mario entretient avec Frida, sa fille cadette. Elle le bouscule énormément, a en elle une certaine colère, liée à la situation et la passivité de son père. On a la sensation que par ses provocations, elle veut le tester, le faire sortir de ses retranchements…
Bouli Lanners : Je pense qu’elle est réellement en colère car elle souffre de la situation, du départ de sa maman et elle rend son père responsable de cela. Son attitude du quotidien, le fait qu’il soit brouillon, qu’il les amène voir toutes ces expos ou qu’il laisse la porte d’entrée ouverte sans qu’il ne la ferme à clé … je crois que oui, il y a une forte colère envers son père. Et puis il est maladroit dans la gestion de la nouvelle homosexualité de sa fille. |
Fondamentalement, elle l’aime mais ça passe par ses colères, ses combats comme dans toutes les familles. Même quand on aime quelqu’un, il y a des périodes pendant lesquelles on est en conflits ouverts…
Véronique : Le film ouvre de nombreuses portes, propose diverses pistes de façon positive. Il n’y a jamais de jugement que ce soit dans la séparation, dans le départ de la mère de famille ou dans la quête d’identité de sa fille, il y a, au contraire, toujours un regard bienveillant…
Bouli Lanners : Pour Claire il était clair que le film ne devait pas du tout être manichéen. Même la mère, qui pose un acte politique fort en abandonnant sa famille pour reprendre sa vie et son destin de femme en main, aurait pu être jugée par Mario ou par la réalisatrice. Personne ne juge personne dans le film, tout le monde compose avec ce qu’il a de potentiel d’amour et se met à la disposition des autres pour colmater les brèches.
Véronique : Le film ouvre de nombreuses portes, propose diverses pistes de façon positive. Il n’y a jamais de jugement que ce soit dans la séparation, dans le départ de la mère de famille ou dans la quête d’identité de sa fille, il y a, au contraire, toujours un regard bienveillant…
Bouli Lanners : Pour Claire il était clair que le film ne devait pas du tout être manichéen. Même la mère, qui pose un acte politique fort en abandonnant sa famille pour reprendre sa vie et son destin de femme en main, aurait pu être jugée par Mario ou par la réalisatrice. Personne ne juge personne dans le film, tout le monde compose avec ce qu’il a de potentiel d’amour et se met à la disposition des autres pour colmater les brèches.
Véronique : Une des plus belles scènes du film est celle qui est illustrée par l’affiche. C’est peut-être le moment où il y a une filiation, une unité familiale et donc un instant de vrai bonheur…
Bouli Lanners : Oui ! Je me suis d’ailleurs rendu compte que c’est la dernière fois qu’ils feront quelque chose à quatre, tous ensemble. Et puis, il y a cette déclaration d’amour absolue du père pour ses enfants, aidé par la prise de quelques étranges substances. Cette scène à elle-seule représente tout le climax du film. |
Véronique : L’histoire soulève aussi la question de la place de ce père qui montre que, si on ne nait pas parents, il est encore plus difficile de devenir un père qui assume tout tout seul alors qu’il a lui-même du mal à s’assumer en tout que personne individuelle…
Bouli Lanners : Je pense en effet qu’il assume plus facilement ses enfants qu’il se s’assume lui-même. Le fait de ne pas s’assumer saoule parfois ses enfants. Le plus gros problème des enfants est parfois d’avoir des parents et dans le cas de Mario totalement le cas.
Véronique : On ne peut que se poser la question : qu’est-ce qu’un bon père finalement ?
Bouli Lanners : Ça c’est une vaste question mais je pense qu’un bon père est de toute façon quelqu’un qui aime ses enfants sans retenue, malgré ses maladresses, ses comportements exaspérants ou son surplus d’amour. Un bon père, c’est quelqu’un qui donne tout, qui donne la possibilité à sa femme de partir sans la juger, sans remonter ses enfants contre elle mais qui reste aussi dans le désir de passation, de la transmission des choses. Mario transmet sa passion de la culture. Il adapte son rôle de transmetteur et on voit d’ailleurs qu’à la fin, il essaie d’apprendre quelque chose d’utile à ses enfants, comme éteindre un incendie. Un bon père, c’est aussi quelqu’un qui transmet ce genre de choses…
Véronique : C’est vrai que l’art est présent dans de nombreuses scènes, de façon distillée et qui veut le mettra en exergue. Que ce soit à travers des photos, des ballets regardés en famille, des livres sur l’art présents partout dans la maison, on voit que la culture occupe une grande place dans cette famille. Ce n’est pas banal…
Bouli Lanners : Non c’est vrai et puis, c’est important de mettre en avant cette middle class qui n’est pas souvent présentée au cinéma : elle n’est pas exubérante, elle n’a pas de gros obstacles de vie que rencontre le sous-prolétariat et qui permettraient des nœuds scénaristiques plus forts… Claire voulait justement montrer qu’une personne de la middle class pouvait être sensible à la musique savante, à la musique classique ou aux ballets, ce ne sont pas des choses qui n’intéressent que la bonne bourgeoisie. Elle voulait rendre populaires tous les arts et montrer que tout le monde pouvait les aimer. La culture et la socio-culture sont des choses essentielles permettent à des gens de s’en sortir, notamment dans le groupe Atlas.
Véronique : Ce genre de concept existe vraiment ?
Bouli Lanners : Oui Atlas existe. C’est une troupe de théâtre qui a été créée au Portugal, qui est itinérante et qui va de ville en ville en fonction des accords qu’elle a avec les directeurs de théâtre. Lorsqu’elle s’installe dans une ville, elle demande aux citoyens de venir, de s’inscrire et de parler d’eux. Ils doivent trouver une phrase pour se définir, travailler ensemble et à l’issue de deux semaines de travail, une représentation est faite sous forme de chorégraphie, de ballet ou d’autre chose. Pour le film, Atlas s’est installé à Forbach et un appel a été lancé aux Forbachois. Ils sont venus avec leur réalité et la charge émotionnelle qu’elle pouvait comporter en sachant que ce serait dans le cadre d’un film. Elle était tellement forte dans le chef de ces gens qui parlaient pour la première fois de leur vie ou de leur existence que parfois, ils oubliaient le tournage. On était dans une immersion totale de ce que représente Atlas. Une seule personne mentait, et c’était moi puisque j’interprétais le personnage de Mario, mais tous les autres livraient leur vérité, c’était très touchant.
Véronique : Ça se sent, on capte cette authenticité. Là-dessus, on ne peut pas tricher, les phrases sont dites avec une vraie fragilité et ça se ressent sur l’écran. Cette authenticité se reflète aussi dans l’histoire qui, je crois, s’inspire du vécu de Claire Burger…
Bouli Lanners : Claire s’est en effet inspirée de sa propre existence, du départ de sa mère, du fait qu’elle est restée avec son père qui a élevé les deux petites. C’est à ce moment qu’elle a découvert son homosexualité mais ce n’est pas pour autant une autobiographie. Elle s’est servie d’éléments de sa vie et s’en est détachés pour créer sa propre fiction.
Véronique : Vous avez fait une grosse tournée de promotion en France, vous êtes passés par des festivals où vous avez reçu des prix d’interprétation et de la presse. C’est important pour vous de porter ce film de cette façon-là ?
Bouli Lanners : Je pense en effet qu’il assume plus facilement ses enfants qu’il se s’assume lui-même. Le fait de ne pas s’assumer saoule parfois ses enfants. Le plus gros problème des enfants est parfois d’avoir des parents et dans le cas de Mario totalement le cas.
Véronique : On ne peut que se poser la question : qu’est-ce qu’un bon père finalement ?
Bouli Lanners : Ça c’est une vaste question mais je pense qu’un bon père est de toute façon quelqu’un qui aime ses enfants sans retenue, malgré ses maladresses, ses comportements exaspérants ou son surplus d’amour. Un bon père, c’est quelqu’un qui donne tout, qui donne la possibilité à sa femme de partir sans la juger, sans remonter ses enfants contre elle mais qui reste aussi dans le désir de passation, de la transmission des choses. Mario transmet sa passion de la culture. Il adapte son rôle de transmetteur et on voit d’ailleurs qu’à la fin, il essaie d’apprendre quelque chose d’utile à ses enfants, comme éteindre un incendie. Un bon père, c’est aussi quelqu’un qui transmet ce genre de choses…
Véronique : C’est vrai que l’art est présent dans de nombreuses scènes, de façon distillée et qui veut le mettra en exergue. Que ce soit à travers des photos, des ballets regardés en famille, des livres sur l’art présents partout dans la maison, on voit que la culture occupe une grande place dans cette famille. Ce n’est pas banal…
Bouli Lanners : Non c’est vrai et puis, c’est important de mettre en avant cette middle class qui n’est pas souvent présentée au cinéma : elle n’est pas exubérante, elle n’a pas de gros obstacles de vie que rencontre le sous-prolétariat et qui permettraient des nœuds scénaristiques plus forts… Claire voulait justement montrer qu’une personne de la middle class pouvait être sensible à la musique savante, à la musique classique ou aux ballets, ce ne sont pas des choses qui n’intéressent que la bonne bourgeoisie. Elle voulait rendre populaires tous les arts et montrer que tout le monde pouvait les aimer. La culture et la socio-culture sont des choses essentielles permettent à des gens de s’en sortir, notamment dans le groupe Atlas.
Véronique : Ce genre de concept existe vraiment ?
Bouli Lanners : Oui Atlas existe. C’est une troupe de théâtre qui a été créée au Portugal, qui est itinérante et qui va de ville en ville en fonction des accords qu’elle a avec les directeurs de théâtre. Lorsqu’elle s’installe dans une ville, elle demande aux citoyens de venir, de s’inscrire et de parler d’eux. Ils doivent trouver une phrase pour se définir, travailler ensemble et à l’issue de deux semaines de travail, une représentation est faite sous forme de chorégraphie, de ballet ou d’autre chose. Pour le film, Atlas s’est installé à Forbach et un appel a été lancé aux Forbachois. Ils sont venus avec leur réalité et la charge émotionnelle qu’elle pouvait comporter en sachant que ce serait dans le cadre d’un film. Elle était tellement forte dans le chef de ces gens qui parlaient pour la première fois de leur vie ou de leur existence que parfois, ils oubliaient le tournage. On était dans une immersion totale de ce que représente Atlas. Une seule personne mentait, et c’était moi puisque j’interprétais le personnage de Mario, mais tous les autres livraient leur vérité, c’était très touchant.
Véronique : Ça se sent, on capte cette authenticité. Là-dessus, on ne peut pas tricher, les phrases sont dites avec une vraie fragilité et ça se ressent sur l’écran. Cette authenticité se reflète aussi dans l’histoire qui, je crois, s’inspire du vécu de Claire Burger…
Bouli Lanners : Claire s’est en effet inspirée de sa propre existence, du départ de sa mère, du fait qu’elle est restée avec son père qui a élevé les deux petites. C’est à ce moment qu’elle a découvert son homosexualité mais ce n’est pas pour autant une autobiographie. Elle s’est servie d’éléments de sa vie et s’en est détachés pour créer sa propre fiction.
Véronique : Vous avez fait une grosse tournée de promotion en France, vous êtes passés par des festivals où vous avez reçu des prix d’interprétation et de la presse. C’est important pour vous de porter ce film de cette façon-là ?
Bouli Lanners : Oui parce qu’un film comme celui-là suscite tellement de retours chargés d’émotions que c’est agréable évidemment. La promotion d’un film, c’est le seul moment où on a ce rapport direct avec le public. C’est bien de l’accompagner de ville en ville autrement, une fois que le film est fait, c’est terminé. On a fait une grosse tournée de promotion avec des séances de questions/réponses, de témoignages aussi. C’était très fatigant de recevoir toute cette émotion mais aussi très puissant.
Véronique : Ce film réveille beaucoup de choses mais en même temps, vous ne prenez jamais les spectateurs en otage, vous ne dictez pas leurs émotions, ils y voient ce qu’ils veulent. Il n’y a pas de dramaturgie, pas de pathos mais une espèce d’espoir malgré tout. Bouli Lanners : Oui parce que Mario vit la fin d’un cycle. Il ne le sait pas encore mais il va faire le deuil de cela et quelque chose de nouveau va recommencer dans sa vie. Ce n’est pas un film désespéré du tout, il y a de l’espoir mais il faut juste que ce type parvienne à construire quelque chose. |
Véronique : Si je peux me permettre cette question plus personnelle, on sait que vous êtes tatoué sur les mains et les bras notamment mais dans le film, on n’en voit aucun. Vous les faites disparaître au montage ou c’est l’effet du maquillage ?
Bouli Lanners : (Rires). Non non, c’est du maquillage. Nos amies maquilleuses font des merveilles ! Cela demande du travail donc on doit se lever plus tôt pour se faire maquiller mais grâce aux moyens d’aujourd’hui, ça se fait très bien !
Véronique : Pour qui vous suit sur Instagram, on sait que vous êtes quelqu’un de très engagé. Vous y êtes très actif, vous parlez aux gens, y partagez vos coups de cœur mais aussi vos coups de gueule, et semblez très préoccupé du sort des Belges mais aussi des autres citoyens. C’est important de vous adresser à vos followers ?
Bouli Lanners : Oui parce que je suis inquiet, d’autant que les paramètres qui me sont indiqués montrent qu’on va vers des lendemains peu optimistes. Il est donc important d’utiliser ma petite notoriété pour pouvoir diffuser une parole et des informations. Je ne travaille pas tout seul mais avec des économistes, des physiciens nucléaires, des ingénieurs qui ont peu de possibilités pour s’exprimer en public. Je me dis qu’on s’est bien rencontré et que c’est important de le faire. J’ai l’impression que ce rôle citoyen complète celui de comédien et de réalisateur.
Véronique : En parlant de réalisation, vous en avez une sur le feu en ce moment non ?
Bouli Lanners : Oui mon prochain film sera une histoire d’amour tournée en Ecosse avec des acteurs anglais. Si tout va bien et que le Brexit nous le permet, on devrait tourner dans le courant du mois d’octobre et novembre
Véronique : En effet, c’est pour tout bientôt
Bouli Lanners : C’est demain oui…
Véronique : Vous avez enchainé pas mal de films ces derniers temps. Vous trouvez le temps de vous poser et de prendre du recul ?
Bouli Lanners : C’est vrai qu’on a l’impression qu’on n’arrête jamais mais il y a des moments où on peut se poser oui. Dès que quelque chose est rendu public, on a la sensation d’avoir enchaîné les projets mais heureusement, j’ai des moments où je peux me ressourcer. J’ai vraiment besoin de ça.
Véronique : Justement, si c’était à refaire mais autrement, qu’aimeriez-vous faire de votre vie ?
Bouli Lanners : Je referais la même chose mais si j’étais obligé de faire autre chose, je pense que je me tournerais vers l’agriculture. Je viens d’un milieu paysan et j’ai toujours aimé ça mais mes parents m’ont toujours dit que c’était très dur et ça l’est. J’ai une vision un peu romantique de cette idée d’être paysan alors que je sais que c’est un métier très contraignant. J’aime le contact avec le sol, avec la nature, les saisons, les cycles de la vie… J’ai besoin de ce contact-là, absolument
Véronique : L’écosse et ses fabuleux paysages vont vous permettre un peu de cela non ?
Bouli Lanners : Oui mais j’aime me balader partout. Je fais des randonnées dans les Ardennes, dans les vallées, c’est beau partout en fait. Il suffit de quitter nationales, les autoroutes et prendre les chemins de traverse…
Bouli Lanners : (Rires). Non non, c’est du maquillage. Nos amies maquilleuses font des merveilles ! Cela demande du travail donc on doit se lever plus tôt pour se faire maquiller mais grâce aux moyens d’aujourd’hui, ça se fait très bien !
Véronique : Pour qui vous suit sur Instagram, on sait que vous êtes quelqu’un de très engagé. Vous y êtes très actif, vous parlez aux gens, y partagez vos coups de cœur mais aussi vos coups de gueule, et semblez très préoccupé du sort des Belges mais aussi des autres citoyens. C’est important de vous adresser à vos followers ?
Bouli Lanners : Oui parce que je suis inquiet, d’autant que les paramètres qui me sont indiqués montrent qu’on va vers des lendemains peu optimistes. Il est donc important d’utiliser ma petite notoriété pour pouvoir diffuser une parole et des informations. Je ne travaille pas tout seul mais avec des économistes, des physiciens nucléaires, des ingénieurs qui ont peu de possibilités pour s’exprimer en public. Je me dis qu’on s’est bien rencontré et que c’est important de le faire. J’ai l’impression que ce rôle citoyen complète celui de comédien et de réalisateur.
Véronique : En parlant de réalisation, vous en avez une sur le feu en ce moment non ?
Bouli Lanners : Oui mon prochain film sera une histoire d’amour tournée en Ecosse avec des acteurs anglais. Si tout va bien et que le Brexit nous le permet, on devrait tourner dans le courant du mois d’octobre et novembre
Véronique : En effet, c’est pour tout bientôt
Bouli Lanners : C’est demain oui…
Véronique : Vous avez enchainé pas mal de films ces derniers temps. Vous trouvez le temps de vous poser et de prendre du recul ?
Bouli Lanners : C’est vrai qu’on a l’impression qu’on n’arrête jamais mais il y a des moments où on peut se poser oui. Dès que quelque chose est rendu public, on a la sensation d’avoir enchaîné les projets mais heureusement, j’ai des moments où je peux me ressourcer. J’ai vraiment besoin de ça.
Véronique : Justement, si c’était à refaire mais autrement, qu’aimeriez-vous faire de votre vie ?
Bouli Lanners : Je referais la même chose mais si j’étais obligé de faire autre chose, je pense que je me tournerais vers l’agriculture. Je viens d’un milieu paysan et j’ai toujours aimé ça mais mes parents m’ont toujours dit que c’était très dur et ça l’est. J’ai une vision un peu romantique de cette idée d’être paysan alors que je sais que c’est un métier très contraignant. J’aime le contact avec le sol, avec la nature, les saisons, les cycles de la vie… J’ai besoin de ce contact-là, absolument
Véronique : L’écosse et ses fabuleux paysages vont vous permettre un peu de cela non ?
Bouli Lanners : Oui mais j’aime me balader partout. Je fais des randonnées dans les Ardennes, dans les vallées, c’est beau partout en fait. Il suffit de quitter nationales, les autoroutes et prendre les chemins de traverse…
(c) PR Factory