«Comme ça, tu sais»
de Cédric Guénard et Jean-Philippe Thiriart
Lauréat du Prix du Public au «The Extraordinary Film Festival» de Namur et du Bronze Award aux «One Earth Awards», « Comme ça, tu sais » n'est pas que le dernier (très) court-métrage de Jean-Philippe Thiriart et de Cédric Guénard . C'est aussi un vrai tour de force où, pendant quelques minutes à peine, les réalisateurs nous emmènent dans un univers à la fois singulier et méconnu avec un début, un milieu et une fin ! Singulier, car ils sont parvenus à exprimer au mieux de nouvelles formes esthétiques où l’image et le son dépassent le simple cadre technique trop souvent réservé pour nourrir les émotions chez le spectateur et personnifier ainsi un trouble, une maladie si mal connue. |
Multi-sélectionné dans divers festivals nationaux et internationaux, « Comme ça, tu sais » dépasse à la fois les frontières physiques et mentales puisqu’il traite judicieusement de nos représentations erronées d’un handicap.
Alors que les premières images, au ton plus léger, mettent en relation Matthieu (Pierre Olivier) et Léa (Jeanne Abraham) dans une chambre d’hôtel, la suite fait évoluer le couple dans la joie mais aussi une angoisse sourde d’un handicap qui pourrait se transmettre en donnant la vie. Finalement, toute la joie d’un moment si important, se transforme pour lui en crainte d’une situation qu’ils ne connaissent pas encore, qu’ils n’ont pas expérimentée et qui peut-être aboutira sur une détresse infantile potentielle. Finalement, la part de doute et celle liée à un avenir incertain occulte la beauté donnée par l’instant présent.
Mais si le métrage est aussi réussi, c’est parce que les réalisateurs parviennent à retranscrire notre peur d’exister mais aussi notre difficulté à communiquer. Intelligent, le film est aussi visuellement très réussi puisque l’univers se nourrit de techniques narratives audacieuses comme le recours au flash forward en tant que cristallisation de nos projections et de nos peurs. Et comme un soin tout particulier a été apporté au son, on se dit que les réalisateurs ont tout compris tant sur le plan du fond que de la forme ! Un film qui fait réfléchir et qui questionne mais aussi un film qui est beau à voir, tout simplement !
Alors que les premières images, au ton plus léger, mettent en relation Matthieu (Pierre Olivier) et Léa (Jeanne Abraham) dans une chambre d’hôtel, la suite fait évoluer le couple dans la joie mais aussi une angoisse sourde d’un handicap qui pourrait se transmettre en donnant la vie. Finalement, toute la joie d’un moment si important, se transforme pour lui en crainte d’une situation qu’ils ne connaissent pas encore, qu’ils n’ont pas expérimentée et qui peut-être aboutira sur une détresse infantile potentielle. Finalement, la part de doute et celle liée à un avenir incertain occulte la beauté donnée par l’instant présent.
Mais si le métrage est aussi réussi, c’est parce que les réalisateurs parviennent à retranscrire notre peur d’exister mais aussi notre difficulté à communiquer. Intelligent, le film est aussi visuellement très réussi puisque l’univers se nourrit de techniques narratives audacieuses comme le recours au flash forward en tant que cristallisation de nos projections et de nos peurs. Et comme un soin tout particulier a été apporté au son, on se dit que les réalisateurs ont tout compris tant sur le plan du fond que de la forme ! Un film qui fait réfléchir et qui questionne mais aussi un film qui est beau à voir, tout simplement !
Sélectionné au Ramdam Festival, présenté lors de la 14ème édition des rencontres Images Mentales ou encore au Kerala Short Film Festival, «Comme çà, tu sais» a également été repris dans la compétition du Nikon Film Festival.