Interview de Naomi Ackie
Dans le cadre de l'avant première de "Lady Macbeth" au Quai10 de Charleroi
11 avril 2017
Le Quai 10 de Charleroi organisait une avant-première de « Lady Macbeth », le premier film du metteur en scène William Oldroyd. A cette occasion, Noami Ackie, Anna dans le film, a fait le déplacement jusque la ville carolo pour répondre aux questions du public. Ecran et toile a eu le privilège de la rencontrer avant la projection. C’est confortablement installés dans l’atrium du cinéma citadin que nous avons évoqué son rôle et les envies futures de cette pétillante actrice. Véronique : Ma première question concerne votre collaboration avec William Oldroyd. C’est son premier film et votre premier rôle au cinéma. Comment s’est passée cette première expérience cinématographique ? Naomi Ackie : C’était génial, une grande expérience. Travailler avec William, Cosmo, Florence, tous ensemble de façon si investie alors qu’on savait qu’il n’y avait pas un grand enjeu puisque c’était un premier film, c’était juste formidable ! |
Véronique : Vous avez tenu un petit rôle pour le film télévisé « Damilola, Our Loved Boy », et tourné pour la série « Doctor Who ». Pensez-vous que l’après « Lady MacBeth » sera différent ?
Naomi Ackie : Je l’espère, je croise les doigts d’ailleurs (rires). Cela ne fait que deux ans que je fais des films pour la télévision. J’espère que beaucoup de monde verra le film et que d’autres projets se présenteront à moi. Je suis très excitée parce que c’est génial d’avoir tourné dans un premier film tel que « Lady Macbeth ».
Véronique : Comment êtes-vous justement arrivée dans le projet de « Lady Macbeth » ?
Naomi Ackie : Mon agent m’avait proposé le film et j’ai reçu le scénario qui m’a beaucoup impressionné. J’ai donc passé l’audition et là, j’ai rencontré William et le directeur de casting avec qui le courant est très bien passé. Mais à la sortie de l’audition, je pensais que je n’avais pas été à la hauteur et ça m’a déprimé. Quand j’ai reçu le coup de téléphone trois semaines plus tard, j’étais très heureuse !
Naomi Ackie : Je l’espère, je croise les doigts d’ailleurs (rires). Cela ne fait que deux ans que je fais des films pour la télévision. J’espère que beaucoup de monde verra le film et que d’autres projets se présenteront à moi. Je suis très excitée parce que c’est génial d’avoir tourné dans un premier film tel que « Lady Macbeth ».
Véronique : Comment êtes-vous justement arrivée dans le projet de « Lady Macbeth » ?
Naomi Ackie : Mon agent m’avait proposé le film et j’ai reçu le scénario qui m’a beaucoup impressionné. J’ai donc passé l’audition et là, j’ai rencontré William et le directeur de casting avec qui le courant est très bien passé. Mais à la sortie de l’audition, je pensais que je n’avais pas été à la hauteur et ça m’a déprimé. Quand j’ai reçu le coup de téléphone trois semaines plus tard, j’étais très heureuse !
Véronique : Votre rôle est discret et pourtant déterminant. Comment avez-vous préparé ce personnage d’Anna ? Naomi Ackie : J’ai commencé à étudier le script, j’ai cherché des éléments de ma propre vie qui correspondaient à certains aspects de ceux de mon personnage. Ensuite, j’ai beaucoup travaillé sur le physique, j’ai essayé de trouver des postures pour montrer le statut peu élevé d’Anna et je me suis aussi beaucoup renseignée sur les femmes, les servantes de l’époque afin de pouvoir incarner le personnage au mieux. Véronique : Quelle a été votre réaction en découvrant la destinée réservée à Anna? Naomi Ackie : (Elle pousse un cri horrifié). Je me rappelle très bien que j’étais dans mon lit lorsque j’ai lu le script. Lorsque j’ai découvert la fin, je me suis levée tellement j’étais choquée (elle mime la scène). J’étais vraiment en colère. Véronique : Le personnage de Katherine devient finalement très dur et égoïste. Vous auriez agi comment si vous étiez cette femme là, à cette époque là ? |
Naomi Ackie : (Elle rit). Si j’étais dans la même situation, je pense que j’aurais en effet eu la même liaison qu’elle mais… (elle réfléchit), je n’aurais sans doute tué personne et j’aurais décidé de m’enfuir avec mon amoureux.
Véronique : Votre personnage est plutôt taiseux. Ce sont ses attitudes qui parlent d’elles-mêmes. Comment manie-t-on le silence pour faire passer autant de messages ?
Naomi Ackie : Je pense que son silence est son pouvoir. Parce qu’elle n’a pas beaucoup d’autres choix alors elle prend le contrôle de la seule façon qui s’offre à elle : en se concentrant sur son corps, son comportement. Elle ne s’occupe que de cela et pas du reste mais malgré tout, elle deviendra le facteur décisif dans l’histoire de Katherine et Sébastian.
Véronique : Justement, que pouvez-vous nous dire de la relation de tournage que vous avez eue avec la comédienne principale, Florence Pugh ?
Naomi Ackie : On a beaucoup rit, on a beaucoup bu aussi, mais pas sur le tournage (rires). Nous avons habité ensemble, ce qui, je pense, est la meilleure façon de se connaître l’une l’autre. Si on avait des scènes plus noires, plus obscures, on avait l’impression de pouvoir ainsi mieux les faire. Elle est vraiment fantastique et j’ai apprécié que l’on travaille ensemble. J’ai beaucoup appris d’elle et j’ai vraiment aimé vivre cette première aventure avec elle.
Véronique : Votre personnage est plutôt taiseux. Ce sont ses attitudes qui parlent d’elles-mêmes. Comment manie-t-on le silence pour faire passer autant de messages ?
Naomi Ackie : Je pense que son silence est son pouvoir. Parce qu’elle n’a pas beaucoup d’autres choix alors elle prend le contrôle de la seule façon qui s’offre à elle : en se concentrant sur son corps, son comportement. Elle ne s’occupe que de cela et pas du reste mais malgré tout, elle deviendra le facteur décisif dans l’histoire de Katherine et Sébastian.
Véronique : Justement, que pouvez-vous nous dire de la relation de tournage que vous avez eue avec la comédienne principale, Florence Pugh ?
Naomi Ackie : On a beaucoup rit, on a beaucoup bu aussi, mais pas sur le tournage (rires). Nous avons habité ensemble, ce qui, je pense, est la meilleure façon de se connaître l’une l’autre. Si on avait des scènes plus noires, plus obscures, on avait l’impression de pouvoir ainsi mieux les faire. Elle est vraiment fantastique et j’ai apprécié que l’on travaille ensemble. J’ai beaucoup appris d’elle et j’ai vraiment aimé vivre cette première aventure avec elle.
Véronique : Vous avez des comédiennes qui vous inspirent ou que vous admirez ?
Naomi Ackie : Violas Davis ! Et Meryl Strip. Ce sont vraiment mes deux références pour le moment. Et il y a aussi Naomi Harris ! En plus, nous avons le même prénom ! (rires) Véronique : Avec qui rêveriez-vous de tourner ? Naomi Ackie : Quelle question, wahouu ! (Elle réfléchit longuement) Avec Ian Mc Kellen ! Avec Marion Cotillard aussi, elle est incroyable ! |
éronique : Et avec quel réalisateur ?
Naomi Ackie : Barry Jenkins, le réalisateur de « Moonlight » Véronique : Quel rôle aimeriez-vous que l’on vous confie ? Naomi Ackie : Je rêverais de jouer une histoire sur Oprah Winfrey (Elle éclate de rire). Non, je plaisante, je voudrais avoir un rôle très complexe, authentique et qui reflète l’humanité dans ses simplicités. Véronique : Pour ma dernière question, j’aimerais savoir quel film vous a touché ou ému ces derniers temps ? Naomi Ackie : « Moonlight », un film incroyable ! Et « Get out », très stressant et effrayant! |