Laissez bronzer les cadavres
Quai 10 - 12 janvier 2017
Quai 10 - 12 janvier 2017
Le 12 janvier dernier, le Quai10 Charleroi accueillait l’équipe du film « Laissez bronzer les cadavres ». Parmi eux, Eve Commenge (productrice), Bruno Forzani (réalisateur), Pierre Nisse et Michelangelo Marchese (acteurs). A la fin de la projection, ils se sont prêtés au jeu des questions réponses du public et des nôtres. Petit retour sur ce film non conventionnel, ambitieux et artistiquement révolutionnaire.
Nouveau long-métrage et nouvelle prise de risque. Le montage est en effet plus tranchant et l’univers du film allie cette fois thriller et western. |
Bruno Forzani explique l’origine de ce projet : « Hélène (Cattet, réalisatrice, ndlr) a découvert le roman en 2005, lorsqu’elle était libraire. Elle s’est toujours dit que si nous devions adapter un roman, ce serait bien de faire celui-ci. Nous sommes partis sur une adaptation pour avoir un matériau neutre. Nous avions en effet quelques problèmes de communication artistique et nous voulions partir sur une nouvelle base. Les gunfights, les cascades nous ont permis de sortir de notre zone de confort. On a surtout dû travailler sur la SFX, que nous connaissions peu, lors du tournage. Gérer l’armurerie, la pluie, c’était nouveau pour nous. Et puis, il y a eu la VFX en post-production, qui nous a permis de travailler les effets spéciaux sur les images que nous avions tournées. »
Pour Bruno Forzani, les films francophones sont trop souvent calqués sur les films américains. Mais, depuis quelques temps, on assiste à une véritable bouffée d’air frais, notamment grâce à des films comme « Grave » ou, il y a déjà quelques années, « Le Pacte des loups » qui ouvrent des portes. En Belgique, Fabrice du Welz assure dans le cinéma de genre, au même titre qu’Harry Cleven. Ce sont des précurseurs, qui ont permis à des cinéastes comme eux de se faire une place, même si en 2000, le premier court métrage de Cattet/Forzani n’avait pas connu un très grand accueil.
Une adaptation évidente ?
Pour Bruno Forzani, les films francophones sont trop souvent calqués sur les films américains. Mais, depuis quelques temps, on assiste à une véritable bouffée d’air frais, notamment grâce à des films comme « Grave » ou, il y a déjà quelques années, « Le Pacte des loups » qui ouvrent des portes. En Belgique, Fabrice du Welz assure dans le cinéma de genre, au même titre qu’Harry Cleven. Ce sont des précurseurs, qui ont permis à des cinéastes comme eux de se faire une place, même si en 2000, le premier court métrage de Cattet/Forzani n’avait pas connu un très grand accueil.
Une adaptation évidente ?
Bruno Forzani confie que l’adaptation du roman a été plus compliquée que prévu car le récit était très linéaire, moins labyrinthique que ce qu’Hélène Cattet et lui ont l’habitude de faire. Ici, le film mélange le western à l’italienne et le genre giallo qu’ils aiment tant. Le résultat est finalement très proche du livre car ils ont tenté d’y être fidèles mots pour mots tout en injectant leur personnalité. Le scénario a été écrit en trois semaines mais il restait à mettre tout cela en scène…
Jean-Patrick Manchette a déjà été très adapté au cinéma dans les années 80, mais il en était peu satisfait. Son fils ne voulait d’ailleurs plus d’adaptation car l’esprit des romans de son père était rarement respecté. Mais après avoir vu les précédents films du duo Cattet/Forzani, il a marqué son accord. La folie stylistique de son père ne pouvait que coller à leur univers. Jean-Pierre Bastide (qui a co-écrit le roman) a vu le film et s’est rendu sur le tournage. « Dans un premier temps, il pensait que nous allions tuer le livre à coups de bazooka mais il a finalement apprécié le résultat », confie Bruno Forzani. |
Pour Eve Commenge, la productrice, suivre Cattet et Forzani dans cette aventure n’était pas une réelle prise de risque : « La vraie prise de risque a eu lieu lorsqu’il a fallu financer Amer. C’était un premier long métrage et nous n’avions que 600 000 euros de budget. Hélène et Bruno proposent un cinéma qui s’articule différemment et il est difficile de trouver des distributeurs. Pour ce film, nous avons dû nous retrousser nos manches et le distribuer nous-mêmes. Si je les ai suivi, c’est parce que nous avions déjà pris des risques sur les autres films et même si la mise en scène et le budget est plus important à gérer, je savais que j’allais les suivre et j’en suis fière. J’espère qu’ils me feront encore confiance pour leur prochain film ».
Le travail d’acteurs.
Le travail d’acteurs.
Pour les comédiens, on pourrait penser que l’exercice de style est assez frustrant car les dialogues sont peu nombreux. Néanmoins, ce n’est pas ce qu’en a retenu Michelangelo Marchese et Pierre Nisse.
Michelangelo : « C’était un peu frustrant d’être dans la peau d’un personnage qui n’est réduit que par son comportement, sans que l’on ne cerne sa psychologie. Mais j’aime ça. L’aspect est beaucoup plus technique et il y a moins de place pour l’émotion. Mis à part la survie et l’action immédiate, il y a peu de place pour la réflexion. De notre côté, on doit penser à la façon de se positionner par rapport à la caméra ou la lumière, c’est en cela que notre préparation était plus technique. Sur le tournage, j’ai apprécié de voir que tous les postes viennent avec leur expérience pour que l’approche artistique soit totale. Tout est très précis, il y a beaucoup de contraintes mais j’aime ce genre d’exercice ». |
Pierre : « C’est vrai que c’était un vrai exercice. Sur le plateau, tout était déjà callé et précis. Vous l’avez d’ailleurs remarqué, je n’ai quasiment pas de texte et mes premières répliques sont venues le septième jour du tournage. Dans le genre western, on mise beaucoup plus sur les regards, les profils du casting. Il faut que tous les personnages fusionnent. Ce n’est pas un exercice courant parce que d’habitude, le champ d’action et de caméra est plu grand. Ici, l’horlogerie était très stricte ».
Quant à la façon dont s’est opéré le casting, nos deux comédiens ne sont pas d’accord.
Michelangelo : « Je suis allé une heure ou deux pour faire des tests chez Hélène et Bruno et j’ai reçu une réponse une bonne semaine plus tard. Quatre semaines après, j’étais sur le plateau pour débuter le tournage ».
Pierre : « Pour moi, ça a été plus rapide. J’ai fait un petit casting dans leur cuisine mais, ça ne s’était pas très bien passé car, sans le vouloir, j’avais démagnétisé leur caméra. J’ai dû refaire un test sans pouvoir m’approcher de la super 16mm. Ils m’ont donné leur réponse très rapidement et je n’ai plus touché à rien une fois arrivé sur le tournage.»
Le tournage et le repérage.
Les repérages ont pris un an et demi. Le livre situe l’action dans le Gard mais le village qui y est décrit n’existe plus comme tel. Il fallait donc trouver un village abandonné. L’équipe du film a arpenté les routes de France, Sicile, Sardaigne ou encore Croatie avant de trouver ce village en Corse. Le seul souci est qu’aucune route n’existait et que le lieu de tournage était difficile d’accès. « Hélène était pessimiste mais lorsqu’on est revenu vers ce lieu, on savait qu’on ne trouverait pas mieux. Le village, les pierres, la mer autour, c’était l’endroit idéal, même s’il manquait une église », raconte Bruno Forzani. L’accès et l’acheminement du matériel s’est donc fait par hélicoptère.
Quant à la façon dont s’est opéré le casting, nos deux comédiens ne sont pas d’accord.
Michelangelo : « Je suis allé une heure ou deux pour faire des tests chez Hélène et Bruno et j’ai reçu une réponse une bonne semaine plus tard. Quatre semaines après, j’étais sur le plateau pour débuter le tournage ».
Pierre : « Pour moi, ça a été plus rapide. J’ai fait un petit casting dans leur cuisine mais, ça ne s’était pas très bien passé car, sans le vouloir, j’avais démagnétisé leur caméra. J’ai dû refaire un test sans pouvoir m’approcher de la super 16mm. Ils m’ont donné leur réponse très rapidement et je n’ai plus touché à rien une fois arrivé sur le tournage.»
Le tournage et le repérage.
Les repérages ont pris un an et demi. Le livre situe l’action dans le Gard mais le village qui y est décrit n’existe plus comme tel. Il fallait donc trouver un village abandonné. L’équipe du film a arpenté les routes de France, Sicile, Sardaigne ou encore Croatie avant de trouver ce village en Corse. Le seul souci est qu’aucune route n’existait et que le lieu de tournage était difficile d’accès. « Hélène était pessimiste mais lorsqu’on est revenu vers ce lieu, on savait qu’on ne trouverait pas mieux. Le village, les pierres, la mer autour, c’était l’endroit idéal, même s’il manquait une église », raconte Bruno Forzani. L’accès et l’acheminement du matériel s’est donc fait par hélicoptère.
Leur église, c’est Eve Commenge qui leur a trouvé dans un petit village près de Calvi. Les prises de vue faites, ils ont intégré les images de l’église à côté de celle du village et nous avons ainsi la sensation que le tout se trouve au même endroit. Pour que l’intégration soit totale, le travail de découpage a été important. Les intérieurs eux, ont été tournés dans un studio belge.
« Ca n’a pas toujours été facile pour l’équipe de reprendre le réflexe de 16mm mais nous, nous connaissons que cela », explique Bruno Forzani. « Forcément, il faut que tout soit bien préparé pour éviter de faire trop de prises car cela coûte beaucoup plus cher de tourner en pellicule ». |
La bande son.
Très présente, la musique n’est pas sans nous rappeler quelques grands thèmes d’Ennio Morricone et pourtant, seuls quatre des morceaux entendus sont du célèbre compositeur. Le titre phare est issu dans la bande originale de « La route de Salina » et composée par… Christophe !
L’autre point fort du film, ce sont les sons. L’équipe explique que le tournage s’est fait sans prise de son directe. Tout a été retravaillé en studio durant deux semaines complètes. « On a voulu que le bruit physique soit important pour que tout le monde s’en prenne plein la gueule, on a poussé le son pour être pris dedans. On adore des films comme Jackie Brown où le son est aussi très important mais attention, nous n’avons pas non plus voulu faire du Tarantino » explique Bruno Forzani.
Des projets multiples.
Très présente, la musique n’est pas sans nous rappeler quelques grands thèmes d’Ennio Morricone et pourtant, seuls quatre des morceaux entendus sont du célèbre compositeur. Le titre phare est issu dans la bande originale de « La route de Salina » et composée par… Christophe !
L’autre point fort du film, ce sont les sons. L’équipe explique que le tournage s’est fait sans prise de son directe. Tout a été retravaillé en studio durant deux semaines complètes. « On a voulu que le bruit physique soit important pour que tout le monde s’en prenne plein la gueule, on a poussé le son pour être pris dedans. On adore des films comme Jackie Brown où le son est aussi très important mais attention, nous n’avons pas non plus voulu faire du Tarantino » explique Bruno Forzani.
Des projets multiples.
Pour Hélène Cattet et Bruno Forzani, une troisième partie du cycle entamé avec « Amer » et « L’étrange couleur des larmes de ton corps » est prévue. Dans un tout autre genre, un film d’animation au Japon pourrait se concrétiser.
Michelangelo Marchese est actuellement dans l’écriture d’une série télévisée pour la RTBF avec sa compagne alors que Pierre Nisse, lui, jouera très probablement dans une série télé écrite par des amis : « Baraquis ». Il tient également le rôle d’un mec avec des déviances sexuelles pour un court métrage et travaille sur une bande dessinée où le jeu est prépondérant. Les questions d’Ecran et toile. |
François : Votre film a une folie furieuse avec des petites touches de Sergio Leone. Vous nous emmenez sur des fausses pistes, vous jouez avec les spectateurs. Comment faites-vous pour équilibrer le tout ?
Bruno Forzani : L’avantage, c’est que je travaille toujours avec la même équipe, le même chef opérateur, monteur, etc. Les postes clés sont assurés par des gens avec qui on travaille depuis quinze ans. C’est plus facile de savoir qu’ils connaissent et entrent dans notre univers. Lorsqu’on fait un film, c'est-à-dire tous les quatre ans à peu près, on se met à la place du spectateur. On veut être généreux, les faire vivre quelque chose d’intense et c’est pour cela qu’on se donne à 100%. On veut une direction artistique forte mais surtout, donner du plaisir.
François : On pourrait penser que vous proposez un western dans ce qu’il a de plus pur et dur mais ce n’est pas le cas. C’est difficile de cibler un public en particulier ?
Bruno Forzani : On sait que notre proposition peut sembler radicale et d’une franche singularité. On veut faire exploser le cinéma de genre et on sort de ce qu’on connaît à l’international. Notre but est d’en mettre et d’en recevoir plein la figure et pour cela, on fait les choses de manière organique, sensorielle. Pour que le résultat soit proche de ce qu’on imagine, cela nous demande beaucoup de travail. Ca commence déjà dans l’écriture du scénario, dans la mise en place du découpage. Après, on découvre tous les aspects techniques auxquels nous n’avions pas pensé et on termine par notre montage où on fait des choix en toute subjectivité. On fait un gros travail de son pour la salle pour que le spectacle soit total. Maintenant, on est conscient qu’on peut perdre une partie du public qui pensait venir voir un western. On voulait bien sûr s’inspirer de ce qui a déjà été fait dans des westerns spaghettis sans que l’hommage ne soit appuyé. Un critique qui a assisté à la projection au Festival de Toronto nous a fait ce beau compliment : « Il y a tous les souvenirs associés au western sans que cela n’en soit ».
Véronique : On voit combien l’importance de projeter le film en salle est capitale pour vous. Quel regard portez-vous sur les réalisations originales faites pour Netflix ou Amazon ?
Bruno Forzani : Notre projet de film d’animation au Japon aurait pu être financé par Netflix mais on a refusé. Bien sûr, ça aurait été beaucoup plus facile d’obtenir le budget puisque dans ce cas, on reçoit une belle avance mais travailler pour Netflix voulait dire qu’aucune projection n’aurait lieu en salles et ça, on le refuse catégoriquement. Avant, le film devait faire son chemin en salles, faire ses preuves. Il fallait du temps pour qu’on parle du film et que les spectateurs viennent les voir à leur tour. Le streaming ne donne pas de vie au film. Rien, ou presque, n’est relayé sur les sites Internet ou dans les journaux, c’est comme s’il n’existait pas. Avec l’arrivée du streaming, on a l’impression que le film est vu et est ensuite « jeté à la poubelle ». Ce qui, pour moi, n’est pas le cas d’un film diffusé en salles.
Véronique : En parlant de salles, le Nova connaît actuellement quelques difficultés. La réduction des subsides n’est, pour beaucoup, pas justifiée. Vous qui avez eu une histoire avec le Nova, qu’en pensez-vous ?
Bruno Forzani : Je suis beaucoup allé au Nova, déjà durant mes études. Leur programmation m’a permis de découvrir les films de Gaspard Noé ou de Tsukamoto. C’est un cinéma qui permet de nourrir les créateurs vivant à Bruxelles. Les cartes blanches, les rétrospectives, leur ligne éditoriale sont autant d’atouts qui font que ce cinéma ne mérite pas cette diminution de subsides. On pointe du doigt le manque de films belges, ou en tout cas, de films francophones alors que c’est sans doute celui qui a sans doute la plus grande approche empirique du cinéma. Je trouve ça d’autant plus dommage que ce sont les complexes financiers qui vont être optimisés…
Bruno Forzani : L’avantage, c’est que je travaille toujours avec la même équipe, le même chef opérateur, monteur, etc. Les postes clés sont assurés par des gens avec qui on travaille depuis quinze ans. C’est plus facile de savoir qu’ils connaissent et entrent dans notre univers. Lorsqu’on fait un film, c'est-à-dire tous les quatre ans à peu près, on se met à la place du spectateur. On veut être généreux, les faire vivre quelque chose d’intense et c’est pour cela qu’on se donne à 100%. On veut une direction artistique forte mais surtout, donner du plaisir.
François : On pourrait penser que vous proposez un western dans ce qu’il a de plus pur et dur mais ce n’est pas le cas. C’est difficile de cibler un public en particulier ?
Bruno Forzani : On sait que notre proposition peut sembler radicale et d’une franche singularité. On veut faire exploser le cinéma de genre et on sort de ce qu’on connaît à l’international. Notre but est d’en mettre et d’en recevoir plein la figure et pour cela, on fait les choses de manière organique, sensorielle. Pour que le résultat soit proche de ce qu’on imagine, cela nous demande beaucoup de travail. Ca commence déjà dans l’écriture du scénario, dans la mise en place du découpage. Après, on découvre tous les aspects techniques auxquels nous n’avions pas pensé et on termine par notre montage où on fait des choix en toute subjectivité. On fait un gros travail de son pour la salle pour que le spectacle soit total. Maintenant, on est conscient qu’on peut perdre une partie du public qui pensait venir voir un western. On voulait bien sûr s’inspirer de ce qui a déjà été fait dans des westerns spaghettis sans que l’hommage ne soit appuyé. Un critique qui a assisté à la projection au Festival de Toronto nous a fait ce beau compliment : « Il y a tous les souvenirs associés au western sans que cela n’en soit ».
Véronique : On voit combien l’importance de projeter le film en salle est capitale pour vous. Quel regard portez-vous sur les réalisations originales faites pour Netflix ou Amazon ?
Bruno Forzani : Notre projet de film d’animation au Japon aurait pu être financé par Netflix mais on a refusé. Bien sûr, ça aurait été beaucoup plus facile d’obtenir le budget puisque dans ce cas, on reçoit une belle avance mais travailler pour Netflix voulait dire qu’aucune projection n’aurait lieu en salles et ça, on le refuse catégoriquement. Avant, le film devait faire son chemin en salles, faire ses preuves. Il fallait du temps pour qu’on parle du film et que les spectateurs viennent les voir à leur tour. Le streaming ne donne pas de vie au film. Rien, ou presque, n’est relayé sur les sites Internet ou dans les journaux, c’est comme s’il n’existait pas. Avec l’arrivée du streaming, on a l’impression que le film est vu et est ensuite « jeté à la poubelle ». Ce qui, pour moi, n’est pas le cas d’un film diffusé en salles.
Véronique : En parlant de salles, le Nova connaît actuellement quelques difficultés. La réduction des subsides n’est, pour beaucoup, pas justifiée. Vous qui avez eu une histoire avec le Nova, qu’en pensez-vous ?
Bruno Forzani : Je suis beaucoup allé au Nova, déjà durant mes études. Leur programmation m’a permis de découvrir les films de Gaspard Noé ou de Tsukamoto. C’est un cinéma qui permet de nourrir les créateurs vivant à Bruxelles. Les cartes blanches, les rétrospectives, leur ligne éditoriale sont autant d’atouts qui font que ce cinéma ne mérite pas cette diminution de subsides. On pointe du doigt le manque de films belges, ou en tout cas, de films francophones alors que c’est sans doute celui qui a sans doute la plus grande approche empirique du cinéma. Je trouve ça d’autant plus dommage que ce sont les complexes financiers qui vont être optimisés…